Affiches discussion 70
Facteurs de risque d’émergence de Pseudomonas aeruginosa multi-résistant (PAMR) chez les patients atteints de mucoviscidose M. Patout a , M. Salaün a , M. Etienne b , F. Caron b , L. Thiberville a , S. Dominique a a Clinique pneumologique, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France b Service de maladies infectieuses et tropicales, Rouen, France Introduction.— L’infection à Pseudomonas aeruginosa (PA) est centrale dans la prise en charge des patients atteints de mucoviscidose. L’émergence de PAMR est associée à un déclin plus important du VEMS. L’objectif de cette étude est de rechercher les facteurs de risque d’émergence de cette multi-résistance définie comme la résistance à deux classes parmi les ß-lactamines, les aminosides et les quinolones. Méthode.— Étude rétrospective incluant les patients suivis au centre de référence de la mucoviscidose (CRCM) du CHU de Rouen ayant eu un prélèvement à PA entre 2008 et 2011. Résultats.— Trente-huit patients ont été inclus dont 14 avaient eu un prélèvement avec un PAMR. Les facteurs de risque favorisant l’émergence de PAMR étaient, en analyse univariée, l’existence d’un autre membre de la famille atteint de mucoviscidose OR : 31,9 [6,9—147,3] (p < 0,001), la colonisation à PA OR : 7,1 [1,3—38,8] (p:0,007), le caractère mucoïde du PA OR : 5 [1,12—22,4] (p:0,029), l’existence d’une polypose naso-sinusienne OR : 7,1 [1,6—31,3] (p:0,007), le fait d’avoir rec ¸u plus fréquemment un antibiotique actif sur le PA OR : 12 [2,1—67,1] (p:0,002) ou un aminoside OR : 7,1 [1,3—38,8] (p:0,015) et le fait d’avoir un nombre de polynucléaires sanguins plus important OR : 8,6 [1,7—42,2] (p:0,02). Étaient des facteurs protecteurs de l’émergence d’un PAMR le contrôle des taux sériques au pic et au résiduel des aminosides : OR : 0,06 [0,01—0,36] (p:0,001) et 0,09 [0,02—0,47] (p:0,003). Conclusion.— L’émergence de PAMR est liée aux antibiotiques administrés mais aussi à des caractéristiques cliniques propres au patient et des modalités de prescription propres au praticien. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.082 71
Abcès pulmonaires : à propos de 27 cas L. Berrube a , M. Patout b , P.-L. Declercq a , A. Cuvelier a , L. Thiberville b , J.-F. Muir a a Service de pneumologie, CHU Bois-Guillaume, Rouen, France b Clinique pneumologique, CHU Charles-Nicolle, Rouen, France Introduction.— Les abcès pulmonaires communautaires, non tuberculeux et sans tumeur sous-jacente sont des manifestations infectieuses respiratoires rares. L’objectif de cette étude était de décrire leurs caractéristiques cliniques, bactériologiques et thérapeutiques. Méthode.— Étude rétrospective, observationnelle menée de 2005 à 2010 incluant tous les patients atteints d’un abcès pulmonaire non tuberculeux et sans lésion tumorale sous-jacente hospitalisés en pneumologie à Rouen. Résultats.— Vingt-sept patients d’un âge médian de 44 ans (40—55) ont été inclus dont 19 (70 %) hommes et 22 (81 %) fumeurs. Quatorze (51 %) avaient un éthylisme chronique, 14 (51 %) un état buccodentaire altéré, 4 (14 %) une épilepsie, 3 (11 %) un antécédent de cancer. Treize (48 %) patients recevaient un traitement psychotrope, 8 (29 %) des inhibiteurs de la pompe à protons. La durée d’installation des symptômes était inférieure à 7 jours dans 15 % des cas et supérieure à 21 jours dans 37 % des cas. Vingt-deux pour cent des patients étaient apyrétiques. Soixante-dix-sept pour cent avaient une toux et 66 % des expectorations purulentes. Sur le plan microbiologique, 8 (29 %) abcès n’ont pas été documenté, 9 (33 %) étaient monomicrobiens, et 10 (37 %) polymicrobiens. Ont été mis
A43 en évidence 13 cocci Gram positifs (GP), 12 bacilles gram négatifs (GN), 5 bacilles GP, 4 anaérobies et 1 cocci GN. La documentation a été apportée par bronchoscopie dans 10 cas non documentés par des méthodes non invasives. Les durées médianes d’hospitalisation et d’antibiothérapie étaient de 19,5 jours (12—25) et de 45 jours (29—54) respectivement. Conclusion.— Cette étude a montré la fréquence du caractère polymicrobien des abcès et en trace un tableau stéréotypé. La bronchoscopie a une place essentielle pour leur documentation microbiologique. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.083 72
Pleurésie à polynucléaires neutrophiles : profil étiologique G. Laribi , C. Aichaouia , B. Hamdi , S. Mhamdi , M. Hdiji , Z. Moatemiri , M. Khadhraoui , R. Chikh Service de pneumo allergologie, hôpital militaire, Tunis, Tunisie Les pleurésies à polynucléaires neutrophiles (PPNN) s’observent dans des circonstances très variées qui influencent les modalités de leur prise en charge. But.— Étudier les particularités diagnostiques et thérapeutiques des PPNN. Méthodes.— Étude rétrospective incluant 44 patients ayant présenté une PPNN entre 2005 et 2011. Résultats.— L’âge moyen était de 45,5 ans. La douleur était le symptôme le plus fréquent (93,2 %). L’épanchement était droit dans 41 % des cas, gauche dans 47,7 % des cas et bilatéral dans 11,3 % des cas. L’étiologie de la pleurésie était : une pleurésie purulente dans 32 cas (72,8 %), une tuberculose pleurale dans 7 cas (15,9 %) et une pleurésie méta pneumonique dans 5 cas (11,3 %). Le germe a été identifié dans le liquide pleural dans 17 cas (38,6 %) parmi lesquels 2 cas de BK à la culture. Une antibiothérapie et une kinésithérapie pleurale ont été instaurées chez tous les patients. Le drainage thoracique a été réalisé chez 21 patients (47,7 %) avec lavages itératifs dans 41 % des cas. 4,5 % des patients ont eu des lavages itératifs sans drainage et 6,8 % ont eu une simple évacuation. Une thoracoscopie a été pratiquée dans 11,36 % des cas. On a eu recours à une thoracotomie chez un seul patient présentant une pleurésie purulente compliquant un kyste hydatique du foie ouvert dans la plèvre. Une complication précoce a été notée dans 16 % des cas (4,6 % thrombose veineuse périphérique, 6,9 % choc septique. . .). On rapporte un seul décès secondaire à un état de choc septique. Des séquelles pleurales ont été observées chez 25 % des patients. Conclusion.— Le pronostic des pleurésies à PNN dépend du contexte étiologique. Une prise en charge précoce améliore le pronostic et évite les séquelles. doi:10.1016/j.rmr.2011.10.084
AD03 — Cancer 73
Recherche de mutations d’EGFR par EBUS C. Fournier a , S. Boulanger a , X. Dhalluin a , C. Descarpentries b , F. Escande b , C. Delattre b , A. Cortot a , A. Scherpereel a , P.-P. Ramon a a Pôle des maladies respiratoires, CHRU de Lille, Lille, France b Centre de biologie—pathologie, CHRU de Lille, Lille, France Introduction.— La recherche de mutations activatrices d’EGFR dans le cancer bronchique non petites cellules (CBNPC) localement