Accidents vasculaires cérébraux secondaires aux vascularités du système nerveux central chez l’enfant

Accidents vasculaires cérébraux secondaires aux vascularités du système nerveux central chez l’enfant

S174 r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S133–S181 Objectifs Le but de cette étude était de déterminer la fréquence des troubles d...

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S174

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 3 S ( 2 0 1 7 ) S133–S181

Objectifs Le but de cette étude était de déterminer la fréquence des troubles de la déglutition, et leur impact sur le pronostic des AVC. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale réalisée dans le service de neurologie du CHU de Brazzaville entre mars et août 2016, incluant tous les patients hospitalisés pour AVC. Résultats Nous avons inclus 219 patients. La fréquence des troubles de la déglutition était de 26,9 % (n = 59). L’âge moyen de 63,42 ± 14,24 ; le sex ratio de 1,6. L’âge (p = 0,0005), l’alcoolisme (p = 0,04), l’antécédent d’AVC (p = 0,005), le type ischémique d’AVC (p = 0,048) étaient associés à la survenue des troubles de la déglutition. La présence des troubles de la déglutition était associée à une mortalité élevée (p = 0,0004). Discussion La fréquence élevée des troubles de la déglutition, exige la mise en place des protocoles de prise en charge et des équipes multidisciplinaires. Les orthophonistes qui représentent un maillon essentiel dans la détection et la prise en charge, sont inexistants au sein de l’équipe Brazzavilloise, ce qui justifie la fréquence des complications et de la mortalité. Conclusion La détection et la prise en charge adaptée des troubles de la déglutition, à la phase aiguë d’un AVC, doivent être systématique et inscrites dans les protocoles du service. Mots clés Brazzaville ; AVC ; Troubles déglutition Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.335 R64

AVC Ischémique de l’adulte jeune par résistance à la protéine C activée, à propos de deux familles

Hichem Bouzenada 1,∗ , Zakaria Amamra 1 , Yacine Larfi 2 , Fayc¸al Messaoudi 1 1 Neurologie, hôpital central de l’armée, Alger, Algérie 2 Hemobiologie, hôpital central de l’armée, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Bouzenada) Introduction Les AVC ischémiques (AVCi) de l’adulte jeune d’origine hématologique sont rare. La résistance à la protéine C activée (RPCA) est la cause héréditaire la plus fréquente, elle est due dans plus de 95 % des cas, à une mutation dans le gène codant pour le facteur V. Observation Famille A : Le Propositus est une femme âgée de 43 ans, mariée, aux antécédents d’AVCi en août 2013 et antécédents familiaux de cas similaire dans la famille, qui a présenté un autre AVCi 1 an après, le bilan étiologique est revenu en faveur de RPCA et l’enquête familiale retrouvant la même anomalie chez quatre membres de la famille avec mutation du facteur V Leiden à l’étude génétique. Famille B : Le Propositus est un homme âgé de 27 ans, célibataire, aux antécédents de cas similaire dans la famille, qui a présenté un autre AVCi sylvien gauche, le bilan étiologique a révélé une RPCA et l’enquête familiale retrouvant la même anomalie chez 2 membres de la famille avec mutation du facteur V Leiden à l’étude génétique. Discussion Le bilan de thrombophilie des deux familles a révélé une RPCA chez huit patients, et l’étude génétique a retrouvé une mutation de facteur V Leiden hétérozygote chez ces patients, soit 100 % des cas. La RPCA est due dans 95 % des cas chez les Caucasiens, à la mutation du facteur V Leiden. Une autre étude a montré également une augmentation de cette prévalence chez des sujets ayant subi un AVC d’origine indéterminée.

Conclusion Les AVCi de l’adulte jeune par RPCA due à la mutation du facteur V Leiden sont rares, mais doivent être recherchés en cas de causes indéterminées, car leur découverte permet d’éviter la récidive ou l’apparition d’un nouvel AVC i chez les porteurs sains. Mots clés Adulte jeune ; AVCi ; RPCA Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.336 R65

Accidents vasculaires cérébraux secondaires aux vascularités du système nerveux central chez l’enfant

Nahla Yengui 1 , Ibtihel Rebai 1,∗ , Nadia Hammami 2 , Hanene Benrhouma 1 , Mohamed Ben Hamouda 2 , Ichraf Kraoua 1 , Ilhem Turki 1 1 Ur12sp24 et service de neurologie de l’enfant et de l’adolescent, Institut National Mongi Ben Hmida de neurologie, Tunis, Tunisie 2 Radiologie, Institut de neurologie de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Rebai) Introduction Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent un mode de révélation des vascularités du système nerveux central (VSNC). Leurs aspects clinicoradiologiques sont méconnus dans la population pédiatrique tunisienne. Objectifs Rapporter les caractéristiques clinico-radiologiques et évolutives des AVC secondaires aux VSNC dans une série hospitalière d’enfants tunisiens. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective (2004–2016) ayant inclus tous les enfants présentant un AVC secondaire à une VSNC et suivis au service de Neurologie de l’Enfant et de l’Adolescent de l’Institut National Mongi Ben Hmida de Neurologie de Tunis. Une IRM encéphalique a été réalisée chez tous les patients. Les données clinicoradiologiques, biologiques et évolutives ont été analysées. Résultats Six enfants (3 garc¸ons/3 filles) ont été inclus. L’âge moyen était de 8 ans. Le tableau clinique était dominé par un AVC ischémique dans le territoire sylvien (5/6 cas). L’IRM encéphalique a montré des lésions d’âges différents avec un aspect grêle de l’artère sylvienne (5/6 cas) et en chapelet de l’artère carotide interne (1/6 cas). Les étiologies étaient dominées par les vascularités systémiques (3/6 cas). L’évolution était marquée par une épilepsie séquellaire dans 2/6 cas. Discussion Notre étude reflète la fréquence de l’AVCI comme signe majeur des VSNC. L’imagerie encéphalique (IRM, angiographie conventionnelle) constitue l’examen clé du diagnostic positif. Les étiologies sont réparties en vascularites monophasiques souvent dues aux infections et chroniques (primitives du SNC ou systémiques). Le traitement et l’évolution dépendent de l’étiologie et de la précocité du traitement étiologique. Conclusion L’AVC ischémique constitue le signe le plus fréquent aux cours des VSNC de l’enfant. Un bilan étiologique exhaustif permet d’instituer un traitement adapté et précoce afin d’améliorer le pronostic. Mots clés Enfant ; Vascularité ; Accident vasculaire cérébral Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2017.01.337