Activité statique : un comportement à risque chez les étudiants en surcharge pondérale

Activité statique : un comportement à risque chez les étudiants en surcharge pondérale

118 Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 109–132 P049 Consommation de compléments alim...

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Résumés des présentations aux JFN de Marseille 2015 / Nutrition clinique et métabolisme 30 (2016) 109–132

P049

Consommation de compléments alimentaires chez les triathlètes : résultats d’une enquête régionale

S. Devaux ∗ , M. Brisard Faculté de pharmacie, Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Devaux) Introduction et but de l’étude Le marché des compléments alimentaires est en pleine expansion ces dernières années. Selon l’étude individuelle nationale des consommations alimentaires 2, réalisée en 2006, près de 20 % des adultes ont consommé des compléments alimentaires au cours des 12 derniers mois, et un peu plus de 11 % au cours des 7 jours de l’étude. Ainsi, sportifs amateurs ou confirmés voient arriver sur le marché des produits aux allégations prometteuses, souvent plus séduisants qu’une alimentation variée et équilibrée. L’objectif de ce travail est d’analyser la consommation de compléments alimentaires chez les triathlètes afin de mieux connaître leurs habitudes quant à leur utilisation. Matériel et méthodes L’enquête « Consommation de compléments alimentaires chez les triathlètes en Franche-Comté » a été menée durant le mois de novembre 2013. Un questionnaire numérique à choix multiples comprenant 11 questions a été envoyé aux 9 clubs de triathlon de Franche-Comté. Parmi eux, 4 clubs ont répondu favorablement, ainsi, 189 personnes y ont participé. Résultats Que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, les deux tiers des triathlètes consommaient des compléments alimentaires. Globalement, ils étaient 43 % à les consommer occasionnellement, 24 % sous forme de plusieurs cures par an, 2 % à les utiliser quotidiennement, et 31 % n’en consommaient pas. Plus le nombre d’heures d’entraînement augmentait, plus les triathlètes consommaient des compléments alimentaires. Ils étaient respectivement, 47, 73, et 80 % à en consommer pour ces sportifs s’entraînant entre 3 et 6 h, 6 et 10 h, et plus de 10 h. En ce qui concerne les types de compléments alimentaires choisis, 2 étaient majoritairement utilisés. Il s’agissait des vitamines et minéraux, ainsi que le fer et le magnésium. Lorsque le nombre d’entraînement augmente, ces sportifs consommaient moins de complexes minéralovitaminiques, mais privilégiaient plutôt les compléments à base de magnésium et/ou fer, ainsi que les protéines. De même, ils consommaient peu de substances ergogéniques. La lutte contre la fatigue était la principale motivation d’achat de compléments alimentaires tant chez les sportifs masculins que féminins (38 %), et suivie de près par le besoin de combler une carence (24 %). Près de 80 % des adeptes du triple effort ont acheté ces produits dans une pharmacie ou une parapharmacie. Conclusion Les résultats de cette enquête démontrent que la consommation de compléments alimentaires touche un bon nombre de triathlètes et augmente avec le niveau d’entraînement. Les consommateurs ont spontanément tendance à se diriger vers les pharmacies ou parapharmacies pour acheter leurs compléments alimentaires. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.04.031 P050

Activité statique : un comportement à risque chez les étudiants en surcharge pondérale

I. Sersar ∗ , M. Bencharif , C.C. Dahel-Mekhancha Inataa, université des Frères-Mentouri Constantine, laboratoire de recherche alimentation, nutrition et santé (Alnuts-Lab), Constantine, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Sersar) Introduction et but de l’étude La position assise favorise la réduction du coût physiologique, diminue la force musculaire et les mouvements du corps humain provoquant des problèmes de santé. Cette étude s’intéresse aux conséquences des activités statiques chez les étudiants en surcharge pondérale. Matériel et méthodes Étude transversale descriptive menée à l’université des Frères-Mentouri à Constantine auprès de 191 étudiants ayant pour critère d’inclusion un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 25,00 kg/m2 . Ces participants ont répondu à un journal d’activité physique et un rappel alimen-

taire. Le niveau d’activité physique et la dépense énergétique quotidienne ont été évalués. Résultats La population étudiée dont l’âge moyen est de 23,3 ± 2,0 ans était composée de 86,9 % d’étudiants en surpoids et 13,1 % d’obèses. Le niveau d’activité physique moyen est de 1,50 ± 0,11 [1,21–2,21]. Parmi les étudiants, 97,9 % avaient un niveau d’activité physique d’intensité faible. Le sommeil représentait 36,5 % du temps d’une journée habituelle, suivi des activités non statiques (10,9 %). Le reste était composé d’activités statiques de l’ordre de 52,6 %. L’apport énergétique total moyen des étudiants était de 1451,5 ± 825,1 kcal/j [212,1 kcal/j–4633,0 kcal/j] dans lequel la participation des nutriments était de 24,1 % pour les lipides, 14,3 % pour les protéines et 61,6 % pour les glucides. Parmi les enquêtés, 77,5 % avaient des apports inférieurs aux recommandations. Leur dépense énergétique quotidienne était de 2338,9 ± 430,2 kcal/j [1598,5 kcal/j–3732,9 kcal/j]. Parmi les 191 étudiants, 67 sujets arrivaient à couvrir leur dépense énergétique de repos, 28 avaient des apports journaliers supérieurs aux dépenses de 732,9 ± 694,0 kcal/j et 163 avaient des dépenses supérieures aux apports. Ces derniers ont puisé du stock de leur réserve énergétique 1165,8 ± 596,2 kcal/j en moyenne. Conclusion Mieux décrire pour mieux conseiller. La sollicitation statique doit être réduite au minimum dans les activités quotidiennes estudiantines. L’alternance des catégories d’activités physiques doit se faire au cours de la journée, une bonne planification et une volonté suffiront à appliquer ce principe. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.nupar.2016.04.032 P051

Évaluation des connaissances et des pratiques nutritionnelles des jeunes sportifs scolaires marocains A. Derouiche 1,∗ , A. Jafri 1 , R. El Amouki 1 , Y. El Kardi 1 , H.I. Dimoun 1 , R. Msaad 1 , N. Tapia 2 1 Unité de recherche nutrition humaine, université Hassan-2, Casablanca, Maroc 2 Institut Danone nutrition pour la santé Maroc, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Derouiche) Introduction et but de l’étude Le sport est un ensemble d’exercices physiques nécessitant du pratiquant des dépenses énergétiques supérieures à celles de sa vie normale. Ainsi l’apport alimentaire du sportif, aussi bien amateur que professionnel, doit lui assurer des apports suffisants pour couvrir ses besoins en énergie, en vitamines, en sels minéraux et en hydratation. Le déficit probable de connaissances des enfants et des adolescents en pleine croissance, concernant l’alimentation du sportif ne leur permet pas de considérer les recommandations dans ce sens. Ce qui affecte leurs performances et se traduit par des déficiences corporelles en âge adulte. L’objectif de notre travail est d’évaluer les connaissances et les pratiques nutritionnelles des jeunes sportifs scolaires marocains. Matériel et méthodes Il s’agit d’une enquête nutritionnelle menée auprès de 169 enfants et adolescents âgés entre 10 et 19 ans ayant participé au championnat du football du Maroc de sport scolaire 2015 et représentants différentes régions du Maroc. Résultats Les résultats ont montré en général des lacunes dans les connaissances en matière d’alimentation des sportifs chez les participants de tout âge, notamment, en matière d’hydratation, 50 % pensaient à s’hydrater après l’exercice sportif, 14 % avant et 16 % durant. Moins de 25 % connaissaient les recommandations relatives aux fruits, légumes et produits laitiers. En ce qui concerne les pratiques alimentaires, 25 % des enfants sautaient leur premier repas de la journée, essentiellement par manque de temps. L’essentiel de l’apport glucidique était assuré par la consommation du pain en raison de 3 à 5 fois par jour, la consommation des produits sucrés (boissons, confiture et miel) était peu fréquente. L’huile d’olive constituait l’apport principal en matières grasses. Conclusion À la lumière de ces données, nous recommandons l’implication des coaches dans l’éducation nutritionnelle des enfants en mettant en évidence les risques d’une malnutrition sur la croissance et les performances de ces jeunes sportifs.