Adenomes hypophysaires gonadotropes . progres diagnostiques. V. BELDENT*, A. CROUE**, A. MINEBOIS***, G. GUY****, V. ROHMER*, N. WION-BARBOT*, J.P. SAINT-ANDRE**, J.CI. BIGORGNE*
Immunohistomistry and electron microscopy are essential to the individualization of gonadotrophs cell and non secreting adenomas among nonfunctioning pituitary adenomas. However, cell cultures may be useful information for diagnosis.
Les adenomes gonadotropes representeraient actuellement la majorite des adenomes cliniquement non fonctionnels et dits anterieurement non secretants. Leur frequence, parmi les adenomes hypophysaires varie selon les criteres de reconnaissance choisis ; en immunohistochimie elle n'atteint pas 10 % alors qu'elle est de 30 % a partir des donnees recueillies in vitro en culture primaire. Leur diagnostic biologique demeure difficile faute de criteres parfaitement definis. Nous envisagerons I'apport de I'etude de la secretion in vitro des cellules adenomateuses au diagnostic d'adenome gonadotrope a partir d'une etude retrospective de 30 adenomes hypophysaires cliniquement non fonctionnels. L'etude anatomopathologique en immunohistochimie optique et microscopie ultrastructurale de ces 30 adenomes, retenus parmi 104 adenomes operes entre 1986 et 1989, a permis d'individualiser 15 adenomes non secretants (NS) est 15 adenomes gonadotropes. L'etude ultrastructurale des adenomes NS a revele 8 adenomes a cellules nulles et 6 oncocytomes. Les secretions spontanees de FSH, LH et chaine ex pour 15 de ces 30 adenomes dits non fonctionnels ont ete comparees a celles de 3 hypohyses humaines normales, 3 adenomes somatropes et 3 adenomes a prolactine, en culture primaire. Resultats: 1) Hypophyses normales, adenomes prolactine et somatotropes : les cellules hypophysaires humaines normales secretent des quantites mesurables de FSH, LH ou de chaine ex; a I'oppose, Ie taux de secretion des gonadotrophines est indetectable dans Ie milieu de culture des cellules adenomateuses somatotropes ou prolactine. 2) Adenomes NS (8 hommes et 7 femmes d'age moyen 52,9 ± 16,5 ans) : pour 3 des 10 adenomes mis en culture, Ie taux des gonadotrophines est indetectable ; pour les 7 autres, il existe une liberation preferentielle de FSH quantitativement comparable celie de I'hypophyse normale. In vivo, Ie tau x des gonadotrophines n'est pas anormalement eleve.
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3) Adenomes gonadotropes (6 hommes et 9 femmes d'age moyen 59,3 ± 8,8 ans) : pour les 5 adenomes mis en culture, Ie taux des gonadotrophines n'est pas indetectable ; dans 4 cas, il est franchement superieur aux taux des cellules hypophysaires normales. In vivo, retrospectivement, Ie diagnostic peut etre envisage dans 10 cas (5 hommes et 5 femmes). La caracterisation des adenomes hypophysaires NS et gonadotropes appartient d'abord aux etudes immunohistochimiques et ultrastructurales ; elle peut etre utilement completee actuellement par I'evaluation de leurs capacites secretoires en culture primaire, en I'absence de criteres hormonaux bien definis. In vitro, la plupart des adenomes classes NS en immunohistochimie pourraient donc etre des adenomes gonadotropes mais peu secretants. Les adenomes gonadotropes constituent donc un groupe Mterogene dont les capacites secretoires sont variables, ce qui rend compte en partie des difficultes du diagnostic biologique pre-operatoire. REFERENCES: 1. Snyder PJ. Gonadotroph cell adenomas of the pituitary. Endocr Rev, 1986; 6 : 552-63.
2. Asa SL et coli. Gonadotropin secretion in vitro by human pituitary null cell adenomas and oncocytomas. J Clin Endocrinol Metab, 1986; 62 : 1011-1019. • Service de Medecine C (Pr J. CI. BIGORGNE) ; •• Service d'Anatomie Pathologique (Pr FRAN90IS) ; ••• Service de Medecine Nucleaire (Pr JALLET) ; •••• Service de Neurochirurgie (Pr GUY) ; CHRU ; 49033 ANGERS Cedex.
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La Revue de Medecine Interne Supplement au Numero 6