Alcool et neuropsychologie

Alcool et neuropsychologie

A198 73e Congrès franc¸ais de médecine interne, Lille, 29, 30, 1er juillet 2016 / La Revue de médecine interne 37S (2016) A89–A200 CA201 Hyperthyro...

53KB Sizes 3 Downloads 131 Views

A198

73e Congrès franc¸ais de médecine interne, Lille, 29, 30, 1er juillet 2016 / La Revue de médecine interne 37S (2016) A89–A200

CA201

Hyperthyroïdie : cause inhabituelle d’un ictère M. Boudabous 1,∗ , F. Mnif 2 , A. Grati 1 , L. Chtourou 1 , L. Mnif 1 , A. Amouri 1 , N. Tahri 1 1 Hépatogastroentérologie, hôpital Hedi Chaker, Sfax, Tunisie 2 Endocrinologie, hôpital Hedi Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Boudabous) Introduction L’atteinte hépatique au cours de l’hyperthyroïdie, généralement due à la thyréotoxicose ou à la toxicité des antithyroïdiens de synthèse, est le plus souvent asymptomatique. Nous rapportons le cas d’une hépatite aiguë ictérique révélant une hyperthyroïdie. Observation Patiente âgée de 48 ans hospitalisée devant l’apparition d’un ictère cutanéomuqueux évoluant depuis 15 j associé à un prurit généralisé. Le bilan biologique hépatique a révélé une cytolyse à 20* la normale prédominant sur les ASAT associée à une cholestase à 2* la normale et une élévation de la bilirubinémie à 428 ␮mol/L à prédominance conjuguée. L’échographie abdominale était normale. Les sérologies virales B et C ainsi que le bilan immunologique étaient négatifs. L’examen physique a révélé une tachycardie sinusale à 180 battements/min associés à un goitre thyroïdien. Le bilan thyroïdien a révélé un taux plasmatique élevé de la FT4 à 62 ng/dL et un taux plasmatique indétectable de la TSH (< 0,01 U/L). Les anticorps anti-thyroïdiens étaient négatifs. La scintigraphie thyroïdienne a montré une fixation homogène à 72 %. La biopsie hépatique, réalisée dans le cadre du diagnostic différentiel avec une hépatopathie auto-immune, a révélé une inflammation portale modérée. La patiente a bénéficié d’un traitement par ␤-bloquants et d’une cure d’irathérapie à l’iode 131 (10 mCi). L’évolution était marquée par la disparition de l’ictère et du prurit, la régression nette des anomalies du bilan hépatique (persistance d’une cytolyse à 2* la normale) et la survenue ultérieure d’une hypothyroïdie supplémentée par LT4 à la dose de 100 mg/j (recul actuel de 18 mois). Conclusion Notre observation illustre la possibilité de la survenue d’une hépatite aiguë symptomatique lors d’une thyréotoxicose ce qui impose la recherche de signes cliniques et biologiques de l’hyperthyroïdie devant une hépatite aiguë inexpliquée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

mémoire de travail, les difficultés de traitement des informations visuo-spatiales et une perturbation de l’équilibre. Il est plus adapté aux déficits acquis liés à l’alcoolisation chronique. Nous avons comparé le BEARNI au MMSE pour le dépistage des troubles neuropsychologiques liés à la surconsommation chronique d’alcool dans un service de médecine interne. Matériels et méthodes Cinq patients hospitalisés pour sevrage alcoolique et présentant un syndrome de korsakoff ont été testés par le MMSE et par le BEARNI à l’entrée. Résultats Voir Tableau 1. Discussion Le BEARNI s’évalue de 0 à 30 points, les cut-offs des scores totaux du BEARNI ont été adaptés en fonction du niveau scolaire du patient. Pour un niveau inférieur au baccalauréat, un score ≤ 19 correspond à un trouble léger, et un score ≤ 16 correspond à un trouble modéré à sévère. Pour les patients ayant le niveau supérieur au baccalauréat, un score ≤ 21 correspond à un trouble léger, un score ≤ 17 correspond à un trouble modéré à sévère. Dans notre série, le résultat du BEARNI est beaucoup plus bas que celui du MMSE. Il n’y a pas de lien entre le score du BEARNI et le score obtenu au MMSE. Il semble donc nécessaire de tester ces patients par le BEARNI dont la réalisation est rapide (20 minutes !) et accessible à des non-spécialistes en neuropsychologie. Conclusion Le test BEARNI est plus sensible et spécifique que le MMSE pour le dépistage des troubles neuropsychologiques lié à l’alcool. Il est nécessaire de changer nos pratiques en médecine interne pour évaluer les fonctions cognitives des patients qui consomment l’alcool de fac¸on excessive et chronique. Tableau 1

M.MA Mme.L M.R M.A M.M

MMSE à l’entrée

BEARNI à l’entrée

25/30 19/30 25/30 16/30 19/30

0/30 3/30 2/30 4,5/30 –0,5/30

CA202

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Ritz L, Lannuzel C, Boudehent C, Vabret F, Bordas N, Segobin S, et al. Validation of a brief screening tool for alcoholrelated neuropsychological impairments. Alcohol Clin Exp Res 2015;39(11):2249–60.

Alcool et neuropsychologie

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.04.215

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2016.04.214

S. Guinemer ∗ , P. Yettou , A. Ameller , A.M. Simonpoli , I. Mahe , E. Aslangul Service de médecine interne, hôpital Louis-Mourier, AP–HP, Colombes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Guinemer) Introduction La France se situe au 5e rang européen pour la consommation d’alcool. En 2012, il y eut 580 000 hospitalisations liées à l’alcool : intoxication aiguë et sevrage. La consommation excessive aiguë ou chronique d’alcool a des répercussions neuropsychologiques et cognitives qui ne se réduisent pas à la démence alcoolique et au syndrome de Korsakoff. L’évaluation de ces déficits est difficile alors que ces patients soient hospitalisés en médecine et non en neurologie ni en psychiatrie. Le test neuropsychologique souvent utilisé en médecine interne est le Mini Mental State Examination (MMSE). Or il existe un test plus spécifique des troubles cognitifs liés à l’alcool : le Brief Evaluation of Alcohol-Related Neuropsychological Impairment (BEARNI), publié en novembre 2015 par l’équipe d’addictologie de Caen. Il intègre 5 items : les troubles exécutifs, les troubles de mémoire épisodique et de la

CA203

État de mal convulsif secondaire à une hyperglycémie sans cétose

S. Aissa ∗ , I. Oueslati , R. Abdelmalek , H. Harrabi , F. Kanoun , A. Goubantini , B. Kilani , L. Ammari , H. Tiouiri-Benaissa Service des maladies infectieuses, hôpital La Rabta, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : samehaissa [email protected] (S. Aissa) Introduction Les crises convulsives dues à une hyperglycémie sans cétose (HGSC) sont rares et surviennent après l’âge de 50 ans, sans prédominance de sexe. Elles peuvent revêtir plusieurs aspects. Quelques cas d’HGSC avec convulsions sont rapportés dans la littérature. Nous rapportons une nouvelle observation. Observation Il s’agit d’une femme de 71 ans, hypertendue et diabétique sous insuline. Elle était à un mois de traitement par voriconazole pour une otite maligne externe à Aspergillus flavus sans extension endocrânienne. Elle avait une bonne évolution initiale. Elle a présenté brutalement, des crises tonico-cloniques généralisées avec révulsion des globes oculaires, perte d’urine et une