Allergie croisée à l’escargot et aux acariens

Allergie croisée à l’escargot et aux acariens

A62 17e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, vendredi 1er au dimanche 3 février 2013 Six semaines après le début d’un traitement an...

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A62

17e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, vendredi 1er au dimanche 3 février 2013

Six semaines après le début d’un traitement antituberculeux combiné par HRZE et quatre semaines après le début d’un traitement par allopurinol pour une hyperuricémie asymptomatique, le patient développe un exanthème maculopapuleux prurigineux du tronc et des membres, un œdème facial, des adénopathies cervicales et une fièvre à 38,5 ◦ C. La biologie met en évidence une thrombopénie à 111 000 élts/mm3 , des lymphocytes atypiques sur le frottis sanguin, une cytolyse hépatique à trois fois la normale et un syndrome de cholestase. Les sérologies virales (hépatite B, C, HIV, EBV et CMV) étaient négatives ainsi que le bilan immunologique. Un DRESS syndrome a été fortement évoqué devant un score RegiSCAR à 5. La conduite à tenir était l’arrêt immédiat des médicaments incriminés et une corticothérapie par voie générale. L’évolution s’est faite vers la régression lente des anomalies cliniques (deux semaines) et biologiques (un mois). Le rôle de l’allopurinol a été fortement suggéré. À travers cette observation, nous insistons sur la sévérité du DRESS syndrome secondaire à une hypersensibilité à l’allopurinol et soulignons l’importance de réserver ce médicament aux cas justifiés.

Observation.— Il s’agit d’une patiente de 64 ans, sans tares connues, accusant depuis 1 an une toux chronique et une dyspnée d’effort dans un contexte d’altération de l’état général. Le bilan radiologique a mis en évidence des condensations alvéolaires bilatérales. Le bilan biologique a objectivé un syndrome inflammatoire isolé. Le bilan immunologique était négatif. La fibroscopie bronchique a objectivé un aspect inflammatoire de l’arbre bronchique et les biopsies bronchiques sont revenues non concluantes. Le bilan fonctionnel a mis en évidence une hypoxémie à l’air ambiant et au repos à 56 mmHg et un trouble ventilatoire restrictif modéré. Par ailleurs, la biopsie labiale a objectivé un infiltrat lymphoïde dense d’architecture diffuse avec des cellules à noyau atypique et le complément immuno-histochimique a conclue à un lymphome de la zone marginale des glandes salivaires (lymphome Malt) : marquage positif des cellules à l’anticorps antiCD20 positif, et négatif aux anticorps anti CD10, CD5 et CD23. Conclusion.— Le diagnostic des lymphomes à la biopsie labiale est rarement rapporté dans la littérature. Un tel geste peu coûteux et pratique pourra éviter des investigations plus invasives. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.198

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.196 173 171

Allergie croisée à l’escargot et aux acariens S. Morad , N. Zaghba , H. Benjelloun , A. Bakhatar , N. Yassine , A. Bahlaoui Service des maladies respiratoires, CHU Ibn Roch, Casablanca, Maroc Les réactions allergiques après consommation d’escargots chez les patients allergiques aux acariens sont rares. Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 17 ans, sans atopie familiale connue. Il a présenté suite à une consommation d’escargots, une gêne respiratoire associée à une toux sèche. Quinze jours après une seconde consommation d’escargots, il a présenté un œdème orofaciale, une gêne respiratoire sifflante, un chatouillement laryngé, un écoulement nasal et larmoiement. La symptomatologie s’est améliorée après l’administration de corticothérapie systémique et nébulisation de bêta2mimétiques. Le bilan immunoallergique objective une allergie aux broyats et au liquide d’escargots à l’état natif, ainsi qu’aux acariens, La spirométrie était normale. L’association entre allergie aux acariens et allergie à l’escargot est liée à une allergénicité croisée avec des allergènes de l’escargot. L’allergie aux escargots présente un caractère potentiellement grave, par les réactions anaphylactiques qu’elle peut engendrer. De ce fait, il convient de prévenir les sujets connus allergiques aux acariens du risque d’allergie associée à la consommation d’escargot. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.197 172

Lymphome de Malt diagnostiqué à la biopsie labiale : à propos d’un cas H. Oualil , R. Zahraoui , H. Slimani , S. Aniked , Z. Berrada , K. Marc , M. Soualhi , J. Bourkadi , J. Benamor , G. Iraqi Service de pneumologie, hôpital Moulay Youssef, CHU, Rabat, Maroc Introduction.— Les lymphomes pulmonaires de type Malt sont des lymphomes de phénotypes B de bas grade, rares (1 % des lymphomes) et d’évolution indolente. Le diagnostic de LNH de type MALT est histologique souvent apporté par biopsie pulmonaire et ayant largement bénéficié de l’immuno-histochimie et de la biologie moléculaire. Objectif.— Nous rapportons le cas d’un lymphome pulmonaire type Malt diagnostiqué à la biopsie des glandes salivaires.

Ostéite à Mycobacterium avium chez un patient porteur d’une sarcoïdose pulmonaire S. Grard a , J. Kuntz a , N. Freymond b , Y. Pacheco b Pneumologie, groupement hospitalier Nord, Lyon, France b Pneumologie, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite, France

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Un patient âgé de 28 ans, tabagique actif, ayant comme antécédent une sarcoïdose pulmonaire diagnostiquée quatre ans auparavant, non traitée ni suivie, consulte pour des douleurs du mollet gauche et une altération de l’état général. Les examens complémentaires révèlent une collection au contact du tibia associée à une ostéite (IRM). Le scanner thoracique retrouve une sarcoïdose de stade 3. L’examen anatomopathologique d’une biopsie chirurgicale de la lésion osseuse retrouve un granulome épithélioïde gigantocellulaire avec nécrose caséeuse. Secondairement, les cultures mettent en évidence la présence de Mycobacterium avium. L’évolution est favorable sous trithérapie (clarithromycine, éthambutol et rifabutine), maintenue pendant sept mois. Devant la découverte d’un granulome épithélioïde et gigantocellulaire sur la biopsie osseuse, deux diagnostics avaient été initialement discutés : une ostéite de Perthes-Jungling infectée à M. avium ou un abcès à mycobactérie atypique. L’ostéite de PerthesJungling est une manifestation rare de la sarcoïdose (5 % des cas), dont l’atteinte est souvent symétrique et concerne surtout les os des mains et des pieds. Dans la littérature, les abcès osseux à mycobactéries atypiques surviennent sur un terrain d’immunodépression ou dans le cadre d’une contamination peropératoire. La présence d’une nécrose à la biopsie est en faveur d’une infection opportuniste à mycobactérie atypique chez un patient porteur d’une sarcoïdose pulmonaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2012.10.199 174

Inhalation d’un corps étranger particulier : l’épingle à foulard. À propos de 38 cas R.G. Bopaka , W. El Khattabi , A. Aichane , H. Afif , Z. Bouayad Hôpital 20-Août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc L’inhalation de corps étrangers est un phénomène qui varie avec l’âge. Elle est fréquente chez l’enfant et rare chez l’adulte. Les épingles à foulard représentent un risque potentiel chez les femmes qui portent le foulard. Nous rapportons une étude réalisée entre janvier 2007 et juin 2012 portant sur 38 patientes. La moyenne d’âge