Revue des Maladies Respiratoires Actualités (2020) 12, 78—280
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24E CONGRÈS DE PNEUMOLOGIE DE LANGUE FRANC ¸ AISE — PARIS, 24—26 JANVIER 2020
Affiches scientifiques PO01 — Asthme : allergie — phénotype 142
Asthme, rhinite et déficit en vitamine D S. Aissani ∗ , A. Zitouni Université d’Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : dr
[email protected] (S. Aissani) Introduction La relation entre les concentrations sériques de vitamine D (vitD) et les maladies inflammatoires comme l’asthme et la rhinite a fait l’objet de nombreux travaux. Le but de notre étude est de rechercher la relation entre le taux de vitD et le contrôle de l’asthme et de la rhinite. Méthodes Étude descriptive prospective de 2017 à janvier 2019, sur 80 patients asthmatiques âgés de 17 à 89 ans. Le dosage de la vitD a été fait en état stable. Ils ont été répartis en 4 groupes selon le taux de vitD : taux normal > 30 ng/mL, déficit entre 20—30, carence entre 10—20 et carence sévère < 10 ng/mL. Résultats Trente pour cent des cas sont contrôlés, 52,5 % partiellement contrôlés et 17,5 % non contrôlés. Le taux de vitD était normal chez 10 % avec un âge moyen de 60,75 ans et un IMC moyen de 25,57 kg/m2 . Le déficit est retrouvé chez 12,5 % avec un âge moyen de 61,40 ans et un IMC moyen de 26,75 kg/m2 . La carence chez 37,5 % avec un âge moyen de 53,27 ans et un IMC moyen de 27,52 kg/m2 et la carence sévère chez 40 % avec un âge moyen de 53 ans et un IMC moyen de 28,03 kg/m2 . L’activité physique a été faible chez plus de 70 % avec une vitD basse. Le taux moyen de vitD est de 16,29 ± 12,40 en cas d’asthme contrôlé, de 13,98 ± 9,21 en cas d’asthme partiellement contrôlé et 18,37 ± 14,03 ng/mL en cas de non contrôle. Pas de différence (p = 0,40). La rhinite est retrouvée chez tous les patients. En cas de rhinite modérée à sévère (21,25 %), le taux moyen de vitD est plus faible 9,8 ± 5,91 à comparer avec la rhinite intermittente (38,75 %) dont le taux moyen est de 16,98 ± 10,55 et la rhinite légère (38,75 %) dont le taux moyen de vitD est de 17,40 ± 13,11 ng/mL mais sans différence (p = 0,06). Le taux moyen de vitD = 13,05 ng/mL en cas plusieurs infections respiratoires par an. La supplémentation en vitD a permis le contrôle de l’asthme chez 50 % avec un déficit en vit D, chez 63,53 % avec carence en vit D et chez 67,7 % avec une carence sèvre. Conclusion Cette étude permet de faire les constatations suivantes :
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— la plupart des cas ont un taux de vitD bas ; — le taux de vitD est plus faible en cas de rhinite modérée à sévère et en cas de plusieurs infections respiratoires/an ; — plusieurs facteurs favorisent le déficit en vitD : l’âge, l’IMC et le manque d’activité physique fréquent dans notre travail. Ces facteurs sont eux-mêmes responsables du non contrôle de l’asthme. Donc l’implication de la vitD dans l’asthme et la rhinite n’est pas à éliminer surtout que la supplémentation a permis de contrôler plus de la 1/2 des asthmatiques. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.147 143
Asthme aux acariens : profil clinique, fonctionnel et évolutif M. Ami ∗ , H. Benjelloun , N. Zaghba , N. Yassine CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Ami) Introduction La prévalence des allergènes respiratoires est en augmentation à travers le monde, particulièrement les acariens, qui sont les plus incriminés dans l’asthme et la rhinite allergique. Méthodes Nous avons analysé tous les dossiers des patients asthmatiques ayant bénéficié de Prick-Test entre janvier 2012 et juillet 2019. Le but de notre étude est de dresser le profil clinique, fonctionnel évolutif et thérapeutique de l’asthme allergique aux acariens. Résultats Il s’agit de 411 patients, dont la moyenne d’âge était de 36 ans avec des extrêmes allant de 14 à 67 ans. Une prédominance féminine était notée dans 68 % des cas. Une rhinite associée à l’asthme était notée chez 81,3 % des malades et un terrain atopique familial retrouvé dans 77 %. À la spirométrie, un trouble ventilatoire obstructif était observé dans 47 % des cas. L’asthme était intermittent dans 41 % des cas, persistant léger dans 28,5 %, persistant modéré dans 15,5 % et persistant sévère dans 15 % des cas. La sensibilisation cutanée aux acariens était retrouvée dans 85 % des cas, représentée par les Dermatophagoïdes pteronyssinus (DP) dans 88 % des cas, D. farinae dans 80 %, et le Blomia tropicalis dans 74 % des cas. Une polysensibilisation était notée dans 32 % des cas. L’asthme était contrôlé dans 69 % des cas et non contrôlé dans 12 % des cas.
Affiches scientifiques Conclusion L’asthme aux acariens est la forme clinique la plus fréquente. Il est, en général, peu sévère et les mesures d’éviction sont souvent efficaces. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.148 144
Asthme allergique et tabac M. Ami ∗ , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Ami) Introduction Le tabagisme actif ou passif est considéré comme un facteur de risque d’apparition, de persistance et d’aggravation de l’asthme allergique. Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiques de l’asthme chez les sujets tabagiques et l’influence du tabac sur le contrôle de l’asthme. Méthodes C’est une étude rétrospective étalée sur 5 ans, entre janvier 2014 et juillet 2019, portant sur 111 dossiers de patients asthmatiques fumeurs suivis en consultation d’allergologie au service des maladies respiratoires au CHU Ibn-Rochd de Casablanca. Résultats Les asthmatiques fumeurs ou anciens fumeurs ont représenté 49 % de l’ensemble de nos patients. La moyenne d’âge a été de 34 ans, avec une prédominance masculine à 83 %. Une atopie familiale est retrouvée dans 63 % des cas. L’asthme persistant sévère est retrouvé dans 51 %. Pour l’asthme persistant modéré, il est retrouvé dans 31 %, l’asthme persistant léger dans 20 %, alors que l’asthme intermittent dans 11 %. L’asthme est associé à une rhinite dans 86 % des cas, à une conjonctivite allergique dans 24 % et à une dermatite atopique dans 13 %. Les prick-tests ont été positifs dans 30 %. Les allergènes les plus fréquents : Dermato Ptéronyssinus (DP) (45 %), Dermato Farinae (40 %) Blomia (22 %), Blattes (10 %). L’asthme est partiellement contrôlé dans 60 %, il est bien contrôlé dans 30 % et non contrôlé dans 10 %. Conclusion Le tabac a un effet pro-inflammatoire, entraîne une majoration de l’hyperréactivité bronchique et diminue l’efficacité de la corticothérapie d’où la difficulté de contrôle de l’asthme chez les fumeurs. Ainsi le sevrage tabagique joue un rôle primordial dans la prise en charge de cette maladie chronique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.149 145
L’éosinophilie sanguine permet-elle de déterminer un phénotype particulier d’asthme ? A. Ketfi 1,∗ , S. Benchia 2 , M. Gharnaout 1 Université Alger1, Rouiba, Algérie 2 UCTMR Alger, Rouiba, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : ketfi
[email protected] (A. Ketfi)
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Introduction L’asthme est une maladie inflammatoire des voies aériennes avec plusieurs phénotypes, de sévérité variable. L’éosinophilie sanguine fréquente au cours de l’asthme, joue un rôle majeur dans la cascade inflammatoire de la maladie asthmatique, et constitue un biomarqueur intéressant pour identifier un asthme souvent difficile à contrôler. Le but de ce travail a été de déterminer l’impact de l’éosinophilie sanguine sur la sévérité et le contrôle de la maladie asthmatique et son effet sur la fonction respiratoire. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au niveau du service de pneumologie, sur une période de 2 ans chez des
79 patients asthmatiques âgés de 16 ans et plus, vus en consultation de pneumo-allergologie à l’hôpital de Rouiba. Résultats Au total 136 (90 femmes 66,2 %) sujets asthmatiques ont été inclus dans l’étude, l’âge moyen a été de 53,9 ± 16,3 ans, et l’asthme a été considéré comme sévère dans 50,8 % des cas, bien contrôlé dans 41,04 %, partiellement contrôlé 17,2 %, et non contrôlé dans 41,8 %. L’asthme a été associé à une rhinite allergique dans 81,3 % des cas. Une éosinophilie sanguine < 200 elts/mm3 a été retrouvée dans 38,2 % des cas, entre 200 et 300 elts/mm3 dans 22,1 % des cas, et plus de 300 elts/mm3 dans 39,7 % des cas. Un taux d’IgE total > 100 UI/mL a été retrouvé dans 50 % des cas. L’éosinophilie sanguine a été associée à un taux de CRP plus élevé (p < 0,001), une augmentation du taux de lymphocyte (p = 0,02), et à la présence de pneumopathie organisée à l’imagerie (p < 0,01). Pour une éosinophilie sanguine élevée, l’asthme a été significativement plus sévère (p = 0,05), et non contrôlé (p = 0,02) et avec une fréquence des exacerbations/ans plus élevé (p < 0,001). L’EFR a mis en évidence une association significative entre le taux d’éosinophiles sanguins et un déficit ventilatoire obstructif (p < 0,01) et négativement avec le % VEMS (p < 0,05). Le taux d’éosinophiles a été inversement corrélé au DEMM25-75 % (p = 0,03) et des débits périphériques DEM25 % (p = 0,03) DEM50 % (p = 0,02). À noter que l’éosinophilie sanguine a été associe à une augmentation plus marquée du % VR (p = 0,02), % CRF (p = 0,04) du % VR/CPT (p = 0,02) et inversement corrélé à la réversibilité du VR (p = 0,03) et de la CRF (p < 0,01) à la faveur d’une majoration de la distension pulmonaire. Conclusion Devant un asthme difficile à contrôler, le taux d’éosinophiles sanguins constitue un biomarqueur souvent associé à la sévérité de l’asthme et à un contrôle médiocre de la maladie, nécessitant une prise en charge spécifique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.150 146
Sensibilisation aux pneumallergènes dans une consultation d’allergologie à l’Est-Alger Docteur S. Hachi ∗ , Professeur A. Ketfi , Professeur O. Chabati , Professeur M. Gharnaout Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Hachi) Introduction Les maladies allergiques posent un réel problème de santé publique, d’une part par leur forte morbidité, d’autre part du fait de leur retentissement considérable sur la qualité de vie des patients et du coût non négligeable qui leur est attribuable. Méthodes Il s’agissait d’une étude transversale descriptive menée sur un échantillon de 300 patients, réalisée de janvier 2014 à décembre 2018 à l’unité d’allergologie du service de pneumologie de l’EPH Rouiba, Alger. Le but de notre travail était de déterminer le profil de sensibilisation au prick-test des pneumallergènes chez des patients présentant une symptomatologie présumée allergique. Résultats L’échantillon considéré comportait 178 femmes et 122 hommes (sex-ratio de 0,6), l’âge moyen était de 28,43 ans (2 à 72 ans). La rhinite était le motif de consultation le plus fréquent, retrouvée chez 169 (56,33 %) patients de fac ¸on isolée, suivie par l’asthme retrouvé chez 108 patients (36 %), une allergie cutanée isolée chez 23 (7,66 %) patients, une conjonctivite allergique isolée chez 17 (5,66 %), un œdème de Quincke chez 7 (2,33 %) patients, et 84 (28 %) patients présentaient une symptomatologie cutanée et ORL non spécifique, à noter qu’une atopie familiale était retrouvée dans 25 % des cas. Les résultats des prick-tests ont présenté au moins une réaction cutanée positive chez 157 (52,3 %) patients parmi lesquels : 104 positifs (66 %) aux DPT (10 cas de mono-sensibilisation), 95 (60 %) au DF (5 cas de mono-sensibilisations), 41 (26 %) aux graminées (3 mono-sensibilisations),15 (10 %) aux blattes (3 mono-