Alternative à la greffe de peau à l’aide d’un substitut dermique dans le traitement des syndactylies

Alternative à la greffe de peau à l’aide d’un substitut dermique dans le traitement des syndactylies

S246 89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100...

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S246 89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) S211–S324

d’étudier le devenir fonctionnel de ces enfants ayant bénéficié de plusieurs allongements. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.086 118

La hauteur de l’éminence inter-condylienne du tibia prédispose-t-elle à la survenue d’une ostéochondrite disséquante du condyle fémoral interne ?

Matthias Thepaut ∗ , Geoffroy Perroncel , Mathieu Lempereur , Christiane Baunin , Jorge Knorr , Franck Accadbled , Jérôme Sales De Gauzy CHU de Brest 29200 Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Thepaut) Introduction L’ostéochondrite disséquante des condyles fémoraux (OCD) est une altération de l’os sous-chondral pouvant aboutir à des lésions irréversibles du cartilage articulaire. Malgré de nombreuses investigations, la cause de l’OCD reste mal connue. Bien que largement acceptée, l’origine micro-traumatique par sursollicitation reste à être démontrée. Comme plus de 70 % des OCD affectent la face latérale ou centrale du condyle fémoral interne (CFI), notre hypothèse était qu’un conflit entre une éminence intercondylienne du tibia (EICT) volumineuse et le CFI en regard pouvait favoriser l’apparition d’OCD. Méthode Nous avons comparé rétrospectivement la hauteur de l’EICT mesurée en IRM chez une cohorte de 37 enfants et adolescents suivis pour OCD à celle mesurée chez 43 témoins appariés en âge. Le groupe OCD comportait 24 garc¸ons et 13 filles, d’âge moyen de 13,3 ans (min = 7,8–max = 18,3) pour un groupe contrôle de 28 garc¸ons et 15 filles, d’âge moyen de 13,7 ans (min = 6,1–max = 20,1). Les patients inclus dans le groupe OCD avaient tous une lésion du CFI en zone 2 de Cahill et Berg. Les lésions du condyle externe, ou secondaires à une chimio- ou corticothérapie étaient exclues de l’étude. Pour pallier aux problèmes des disparités liées à l’âge, nous avons retenu la hauteur de l’EICT sous forme d’un ratio o R O par rapport à la hauteur de l’épiphyse tibiale proximale (ETP), tel que R = (Distance o sommet de l’EICT–plateau tibial O) (Distance o sommet de l’EICT–cartilage de croissance tibial proximal). Les valeurs ont été comparées selon un test U de Mann–Whitney. La méthode de mesure a fait l’objet d’une évaluation de la reproductibilité intraet inter-observateurs. Résultats Le ratio moyen était de R = 34,9 % (SD = 0,06) de la hauteur de l’ETP chez les patients suivis pour OCD, contre R = 31,7 % (SD = 0,04) chez les témoins, correspondant à une hauteur moyenne de l’EICT de +0,71 mm pour le groupe OCD. Cette différence était statistiquement significative (p = 0,007) avec une excellente reproductibilité inter et intra-opérateurs pour les mesures en IRM. Discussion Il s’agit d’une étude préliminaire sur un échantillon restreint. Cependant, les résultats confirment notre hypothèse initiale. Si ces résultats sont confirmés avec une série plus importante, un traitement arthroscopique du conflit pourrait être discuté dans certaines OCD symptomatiques. Conclusion La hauteur de l’EICT pourrait être un des facteurs favorisant la survenue d’une OCD. Ces résultats sont en accord avec la théorie microtraumatique. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.087

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Facteurs de risque anatomiques des ruptures du LCA chez l’enfant – étude cas-témoin radiologique descriptive de l’échancrure inter-condylienne

Benjamin Freychet ∗ , Joseph Fournier , Franc¸ois Bergerault , Benoît De Courtivron , Christian Bonnard 51, rue Sergent-Bobillot, 37000 Tours, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (B. Freychet) Introduction Bien que des facteurs extrinsèques puissent expliquer l’incidence croissante du ligament croisé antérieur (LCA) chez les enfants, les facteurs de risque intrinsèque sont largement inconnus chez les enfants. Les variations anatomiques de l‘échancrure inter-condylienne pourrait expliquer certaines ruptures du LCA. Une échancrure inter-condylienne étroite est reconnue comme un facteur de risque chez les adultes. Nous avons cherché à évaluer l’anatomie de l’échancrure inter-condylienne en étudiant la largeur de l’échancrure et le conflit antérieur comme facteurs de risque de rupture du LCA chez les enfants. Matériel Il s’agit d’une étude descriptive cas-témoins sur l’IRM du genou. Le groupe cas comportait les enfants avec une rupture traumatique du LCA et le groupe témoin une IRM normale. Au total, 49 patients ont été inclus dans le groupe cas, 33 garc¸ons et 16 filles, avec un âge moyen de 13,6 ans. Le groupe témoin était composé de 18 garc¸ons et 32 filles, avec un âge moyen de 13,8 ans. Méthodes Nous avons mesuré l’index de la largeur de l’échancrure ou Notch Width Index (NWI) qui est le rapport entre la largeur de l’épiphyse du fémur et de l’échancrure intercondylienne mesuré sur la même ligne sur un plan coronal. Deux mesures supplémentaires ont été faites pour évaluer un conflit antérieur. Les deux ont été réalisées sur l’axe sagittal, genou en extension. La première mesurait l’angle de la ligne Blumensaat avec l’axe tibial (angle BT). La seconde mesurait le rapport (R) des deux segments de la ligne s’étendant de la partie la plus antérieure à la plus postérieure du tibia et de son intersection avec la ligne Blumensaat. Résultats Le NWI était statistiquement plus faible (p < 0,05) dans le groupe cas à 0,244 (ds 0,02) vs 0,263 (ds 0,02). L’angle BT a été jugée statistiquement plus faible (p < 0,05) dans le groupe de cas [138,74 (ds 4,6) vs 141,30 (ds 7,9)]. Étude du rapport R n’a montré aucune différence statistique (p = 0,06). Discussion Un NWI faible est corrélé aux ruptures du LCA chez les enfants. Une échancrure inter-condylienne étroite pourrait être un facteur de risque de rupture du LCA chez l’enfant en accord avec Domzalski qui a réalisé la seule étude chez l’enfant. Un angle BT faible pourrait aussi être un facteur de risque de conflit antérieur. Conclusion L’echancruroplastie pendant la reconstruction du LCA chez l’enfant pourrait ainsi être un geste diminuant les risques de rupture itératives en augmentant le NWI et en diminuant le conflit antérieur. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.088 120

Alternative à la greffe de peau à l’aide d’un substitut dermique dans le traitement des syndactylies

Marion Delpont ∗ , Claudia Romana , Sabah Boudjemaa , Marion Helin , Franck Fitoussi Hôpital Armand-Trousseau, 26, rue Alphand, 75012 Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Delpont)

89e réunion annuel de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 100S (2014) S211–S324 S247

Introduction L’utilisation d’un substitut dermique permet une réépithélialisation chez les jeunes enfants. Nous l’avons utilisé dans le traitement chirurgical des syndactylies en alternative aux greffes de peau totale. Matériel et méthodes Nous avons suivi de fac¸on prospective, 20 patients de moins de 20 mois (32 commissures) atteints de syndactylie complète congénitale (22 simples et 10 complexes). Tous les patients ont eu une libération commissurale avec un lambeau oméga-ancre de marine et des plasties en Z. Dix patients (17 commissures) ont eu un pansement avec un substitut dermique (Hyalomatrix) sans greffe de peau (groupe 1). Dix patients (15 commissures) ont eu des greffes de peau totale (groupe 2). Le pansement était refait à 3 semaines. L’analyse statistique a été effectuée avec le test de corrélation de Pearson. Résultats L’âge moyen au moment de l’intervention était de 11 mois (6–19). Le suivi moyen était de 16 mois (13–21). Le temps opératoire était de 50 min (38–64) dans le groupe 1, et de 92 min (71–122) dans le groupe 2 (p < 0,05). La durée de cicatrisation était de 33 jours (21–46) dans le groupe 1, et de 26 jours (21–32) dans le groupe 2 (p < 0,05). Tous les patients du groupe 1 ont cicatrisé, avec une peau nouvellement formée souple et d’aspect très satisfaisant, la délimitation avec la peau normale étant même invisible par endroits. Six patients avaient des bourgeons hypertrophiques qui ont évolué de fac¸on très favorable avec des corticoïdes locaux. Une patiente a nécessité une reprise chirurgicale pour récidive d’une syndactylie incomplète (migration du Hyalomatrix dans le pansement). Ceci a permis de faire une biopsie de cette peau nouvellement formée – la structure était similaire à la peau native. Discussion L’utilisation du Hyalomatrix dans le traitement des syndactylies des jeunes enfants permet d’obtenir une cicatrice plus esthétique en diminuant le temps opératoire et la ranc¸on cicatricielle (pas de prise de greffe à distance). La durée de cicatrisation est plus longue et nous ne pouvons recommander cette méthode après l’âge de 20 mois car nous ne savons pas si la ré-épithélialisation sera possible. Conclusion L’utilisation du Hyalomatrix dans le traitement chirurgical des syndactylies permet de se passer de greffe de peau avant l’âge de 20 mois, au prix d’un délai de cicatrisation plus long. Il est nécessaire d’informer les familles de la possibilité d’avoir à effectuer un greffe de peau secondairement en cas de retard de cicatrisation. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.089 121

Une nouvelle alternative pour le traitement du kyste osseux anevrysmal – résultats préliminaires du Surgiflo percutané

Ismat Ghanem ∗ , Nicolas Nicolas , Ayman Assi , Gaby Kreichati , Slaba Samy Hôpital Hôtel Dieu de France, faculté de Médecine USJ Beyrouth, Beyrouth, Liban ∗ Corresponding author. Adresse e-mail : [email protected] (I. Ghanem) Introduction Aneurysmal bone cysts (ABC) are benign bone lesions that can be locally aggressive causing bone destruction and pathological fracture. Traditional treatments consist of surgery (curettage or excision), and or intralesional sclerotherapy. Ethibloc was one of the most effective fibrosing agents but was withdrawn because of reported local and general complications. The purpose of this preliminary study was to evaluate the results of a percutaneous haemostatic agent Sugiflo (Ethicon) in the treatment of active and aggressive ABC.

Methods Thirteen consecutive patients with ABC were treated in our institution between December 2009 and June 2013, at an average age of 10.1 years (3.2–17.4) by percutaneous intracystic administration of a mixture of a haemostatic agent Surgiflo and pure alcohol. The cysts were located in the proximal humerus (5), proximal tibia (3), distal femur (2), iliac bone (1), L3 (1), and C4 (1). Six patients were previously treated with surgical curettage (3), internal fixation (2) or surgical excision (1). The mixture was administered under fluoroscopic and or computed tomographic guidance under local, regional or general anesthesia. Patients were assessed clinically and radiologically at an average follow-up of 16 months (6–42). The number of required procedures per patient, the improvement of pain, rate of pathologic fracture if any, tumor volume, distance to the physis, as well as improvement in cortical thickness were assessed. Complications and recurrences were recorded. Results The procedure was performed once in 12 patients, and twice in 1 patient. At last follow-up, 12 patients were pain free. One patient with a very aggressive ABC of C4 developed neurologic symptoms 2 months following the procedure due to vertebral collapse and cord compression and required surgical resection and cervical fusion. There was a decrease in mean tumor volume by 13%, an increase in mean distance between physis and tumor of 7.9 mm, and in mean cortical bone thickness of 2.5 mm. The complications were minor and included postoperative pain for 3 weeks (1 case) and slight limb shortening (3 cases). Conclusion Percutaneous administration of Surgiflo for active and aggressive ABCs seems to be effective and safe and shows promising results. It is an easier alternative to surgery mainly in some specific locations for which surgery may be associated with a high morbidity. Disclosure of interest The authors have not supplied their declaration of conflict of interest. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2014.09.090 122

Reconstruction of the lateral ligaments of the ankle using a periosteal flap in children and teenagers – a midterm follow-up survey

Pierre-Alain Mathieu ∗ , Pierre-Sylvain Marcheix , Virgine Vacquerie , Christian Mabit , Laurent Fourcade 52, rue du Bassin, 87170 Isle, France ∗ Corresponding author. Adresse e-mail : [email protected] (P.-A. Mathieu) Background The rate of chronic lateral ankle instability has increased in children and teenagers. However, studies concerning its management within this population are rare. Current repair techniques involve use of the peroneus brevis tendon. Here, we have described and evaluated a method utilizing a regional periosteal flap for reconstructing the lateral ligaments of the ankle. Materials and methods After describing the technique, we conducted a single-center, retrospective study over a four-year period. For functional assessment, we used the American Orthopedic Foot and Ankle Societyy (AOFAS) score as well as Gould’s criteria. For radiological assessment, we calculated the tibiotalar tilt and anterior translation of the talus. Results A total of 14 children were included in this study. The mean age of patients was 12.7 years old, and the mean follow-up was 3.1 years. The mean AOFAS score evolved from 61 points (before surgery) to 95 points after surgery (P < 0.001). Gould’s classification revealed 11 excellent, 2 good, 1 average, and no bad outcomes. Also, surgical intervention led to evolution of the tibiotalar tilt from 14◦ to 4◦ (P < 0.001), while the anterior translation of the talus went from 11 mm to 2 mm (P < 0.001). The