Analyse du génome des adénomes corticotropes par puces SNP

Analyse du génome des adénomes corticotropes par puces SNP

SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 239–241 b Medizinische Klinik und Poliklinik IV, Klinikum der Universität München, Munich, Allemag...

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SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 239–241 b Medizinische Klinik und Poliklinik IV, Klinikum der Universität München, Munich, Allemagne c Plateforme P3S UMS Omique US29, Sorbonne Université, Paris, France d Institut Cochin, Inserm U1016, CNRS UMR 8104, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, centre de référence des maladies rares de la surrénale, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Armignacco)

Le diagnostic du syndrome de Cushing repose essentiellement sur les dosages hormonaux. Or parfois le diagnostic positif est difficile, des nouveaux marqueurs d’hypercortisolisme facilement mesurables pourraient l’améliorer. Comme montrées par des études antérieures, des marques épigénétiques associées au stress sont mesurables dans le sang total par le profil de méthylation d’ADN leucocytaire. Objectif Analyser le profil de méthylation de patients avec syndrome de Cushing avant et après correction d’hypercortisolisme pour l’identification de biomarqueurs spécifiques. Matériel et méthodes Huit patients avec syndrome de Cushing hypophysaire franc ont été inclus. Chacun dispose d’une couple d’échantillons sanguins, l’un prélevé avant la chirurgie hypophysaire et l’autre prélevé plusieurs mois après, pour l’extraction de l’ADN leucocytaire. Le méthylome a été généré par puce ® Infinium MethylationEPIC BeadChip (Illumina, 850k sondes). Les niveaux de méthylation ont été générés avec logiciel GenomeStudio (Illumina, version 2011.1). L’analyse bioinformatique a été réalisée avec logiciel R (version 3.4.4), principalement par clustering non supervisé (Hclust). Résultats Le clustering non supervisé des données de méthylome montre une répartition des 16 échantillons en 8 paires, chacune correspondant à un individu (pré/post chirurgie). Pour 7 patients sur 8 (p = 0,035), une signature d’hyperméthylation est identifiée, associée spécifiquement au statut d’hypercortisolisme, correspondant à des sondes réparties sur plusieurs régions du génome. Conclusions Nos résultats préliminaires montrent l’existence d’une signature épigénétique spécifique de l’hypercortisolisme dans le sang, qui doit être confirmée sur une cohorte plus large. En particulier, il faudra tester la valeur de cette signature sur d’autres étiologies d’hypercortisolisme, et sur des niveaux modestes d’hypercortisolisme. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.131

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CO-72

Analyse du génome des adénomes corticotropes par puces SNP M. Neou a,∗ , Dr C. Villa b , K. Perlemoine a , V. Verjus Lisfranc a , Pr M.L. Raffin-Sanson c , Dr A. Jouinot a , Dr B. Baussart d , Pr J. Bertherat a , Dr S. Gaillard d , Pr G. Assié a a Institut Cochin Inserm U1016, Paris, France b Hôpital Foch, Institut Cochin Inserm U1016, Suresnes, France c AP–HP, Hôpital Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt, France d Hôpital Foch, Suresnes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Neou) Les adénomes corticotropes varient en taille, sécrétion, invasivité, sensibilité au traitement, et profil évolutif. Notre hypothèse est que cette variabilité est liée à une variabilité moléculaire sous-jacente. Objectif Capturer de fac¸on exhaustive la variabilité des anomalies chromosomiques dans les adénomes corticotropes. Méthode Vingt-trois adénomes corticotropes opérés à l’hôpital Foch ont été inclus. Les profils chromosomiques ont été générés sur puce SNP (Illumina InfiniumCore-24v1-1 ; 300k SNPs). Les segments chromosomiques anormaux ont été identifiées par le logiciel Genome Alteration Print (GAP), et filtrés puis analysés par des programmes fac¸on en R. Les données cliniques correspondantes ont été colligées (sexe, âge, taille, invasion caverneuse, invasion sphénoïdale, niveau de sécrétion et agressivité). Les comparaisons inter-groupes ont été réalisées avec le test de Wilcoxon pour les variables quantitatives et Fisher pour les variables qualitatives. Tous les patients ont signé un consentement, dans le cadre d’un projet validé par notre comité d’éthique. Résultats Globalement, on distingue deux groupes : – 8/23 tumeurs avec de multiples remaniement chromosomiques, notamment dans les chromosomes 3, 5, 7, 8, 9, 12 et 19 ; – 13/23 tumeurs avec peu ou pas d’anomalies chromosomiques. Ces profils d’anomalies chromosomiques ne sont pas associés au sexe (p = 1), à l’âge (p = 0,23), la taille (p = 0,9), invasion sphénoïdale (p = 0,61), mais une tendance existe entre le profil chromosomique remanié et l’invasion caverneuse (p = 0,08), la sécrétion (p = 0,12) et l’agressivité (p = 0,11). Conclusion Il s’agit d’une des premières études de la structure chromosomique des adénomes corticotropes. Ces anomalies chromosomiques semblent avoir un impact clinique qui reste à confirmer. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.132