Localisation des microadénomes corticotropes par IRM hypophysaire : impact de l’expertise médicale et des progrès technologiques

Localisation des microadénomes corticotropes par IRM hypophysaire : impact de l’expertise médicale et des progrès technologiques

SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 253–256 254 vie. L’hyperglycémie était rapportée chez 72 % et 82 % des patients des groupes L...

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SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 253–256

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vie. L’hyperglycémie était rapportée chez 72 % et 82 % des patients des groupes LP10 mg et LP30 mg, entrainant seulement 4 arrêts de traitement par bras. Conclusions Pasiréotide LP a normalisé le CLUm chez ∼40 % des patients après 6 mois de traitement. L’amélioration du CLUm, signes cliniques et qualité de vie peut être maintenue pendant 12 mois de traitement. La tolérance du pasiréotide était similaire à celle rapportée pour la forme à courte action. Le pasiréotide LP peut être un traitement efficace de la MC, tout en offrant un profil simplifié d’utilisation par injection intramusculaire mensuelle. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.059 CO-008

Localisation des microadénomes corticotropes par IRM hypophysaire : impact de l’expertise médicale et des progrès technologiques M. Barthod a,∗ , V. Lefournier (Dr) b , B. Boussat (Dr) c , S. Cantin (Dr) b , N. Sturm (Pr) d , F. Tahon (Dr) e , E. Gay (Pr) f , O. Chabre (Pr) a a Endocrinologie, CHU, Grenoble, France b Neuroradiologie, clinique du Mail, Grenoble, France c Unité de qualitique et d’évaluation médicale, CHU, Grenoble, France d Anatomopathologie, CHU, Grenoble, France e Neuroradiologie, CHU, Grenoble, France f Neurochirurgie, CHU, Grenoble, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Barthod) Objectifs Evaluer les performances de l’IRM hypophysaire pour la détection des microadénomes corticotropes, en précisant l’impact de l’expertise neuroradiologique et des progrès technologiques. Matériel & Méthodes Les IRM hypophysaires préopératoires de 128 patients, opérés pour maladie de Cushing dans notre institution entre 1983 et 2010, ont été confrontées à la localisation réelle des microadénomes corticotropes. Quatre-vingts IRM ont bénéficié d’une deuxième lecture en aveugle par 2 neuroradiologues experts. Les performances des IRM réalisées avant 2000 étaient comparées à celles des IRM réalisées après 2000. Une étude des propriétés intrinsèques et l’analyse de concordance entre la localisation IRM et réelle ont été réalisées en considérant les IRM douteuses soit comme négatives (d - ), soit comme positives (d + ). Résultats La sensibilité de l’IRM en lecture experte est 66.1 % (d - ) et 83.9 % (d + ), contre 53.2 % (d - ) et 67.7 % (d + ) en lecture initiale. La spécificité en lecture experte 66.7 % (d - ) et 38.9 %(d + ), contre 61,1 % (d - ) et 33.3 % (d + ) en lecture initiale. La concordance anatomoradiochirurgicale est à 66,3 %, coefficient kappa de Cohen 0,53 en lecture experte, contre 52.5 %, kappa à 0,34 en lecture initiale. La localisation de l’adénome est latérale dans 85 % des cas, le signe indirect le plus fréquent est la déviation de la tige pituitaire (28 %). Il n’existe pas de différence de concordance entre les IRM réalisées avant ou après 2000 (kappa 0,59 vs 0,53). Conclusion L’expertise neuroradiologique permet un gain de sensibilité de l’IRM sans perte de spécificité, alors qu’il n’est pas possible de démontrer un gain diagnostique lié au progrès technologique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.060 CO-009

HYPOPRONOS-2 : validation prospective d’une classification anatomopathologique pronostique des tumeurs hypophysaires J. Beauvy (Dr) , E. Danthony , A. Vasiljevic (Dr) , S. Mikolasek , A.S. Naville , J. Trouillas (Pr) , E. Jouanneau (Pr) , P. Roy (Pr) , G. Raverot (Pr) ∗ Hospices civils de Lyon, Lyon, France



Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Raverot) La classification des tumeurs hypophysaires repose sur la classification de l’OMS de 2004 dont la valeur pronostique n’a jamais été étudiée. La classification HYPOPRONOS, issue d’un travail multicentrique franc¸ais publiée en 2013, permet d’identifier le risque de récidive/progression tumorale à 8 ans. Objectif Validation prospective de cette classification HYPOPRONOS. Matériel et méthode Étude de toutes les tumeurs opérées à Lyon entre 2007 et 2012 (n = 381) en excluant les patients opérés pour une récidive (n = 21). Analyse de survie sans progression à la date de point du 30/06/2014 pour 216 patients suivi dans le service pendant 3,1 ± 1,5 ans. Les patients ayant eu une radiothérapie adjuvante dans l’année suivant la chirurgie (n = 16) était exclus. Résultats La cohorte est composée de 29 microadénomes et 187 macroadénomes (45,4 % invasives) ; 105 LH/FSH, 58 GH, 24 ACTH et 22 PRL dont 46,8 % de 1a, 7,6 % de 1b, 37,3 % de 2a et 8,1 % de 2b. Les 16 patients exclus pour radiothérapie adjuvante étaient classés 2a (n = 8) ou 2b (n = 8). Les tumeurs 2b représentent donc 10,7 % de la cohorte initiale. De plus 10/19 tumeurs réopérées pour lesquels la classification était disponible étaient de grade 2b. Au cours du suivi, 59 tumeurs vont progresser/récidiver. Le grade tumoral est fortement prédictif du risque de récidive (p < 0,001) quel que soit le type sécrétoire de tumeur hypophysaire avec pour le grade 2b un Hazard Ratio à7,48 [3,05 ; 18,38] en analyse multivariée. Conclusion Nous confirmons, dans une cohorte indépendante, prospective, la valeur pronostique de cette classification et proposons qu’elle soit utilisée pour identifier les patients devant bénéficier d’une intensification thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.061 CO-010

Taux de rémission et de récidive dans une population de patients suivis pour une maladie de Cushing diagnostiquée entre 1990 et 2015 dans les six CHU du Grand-Ouest (Angers, Brest, Nantes, Poitiers, Rennes, Tours) A. Louboutin (Dr) a,∗ , E. Sonnet (Dr) a , P. Thuillier (Dr) a , R. Marechaud (Pr) b , D. Drui (Dr) c , L. Criniere (Dr) d , C. Briet (Dr) e , A. Esvant (Dr) f , V. Kerlan (Pr) a a CHRU la Cavale-Blanche, Brest, France b CHU la Milétrie, Poitiers, France c CHU Laennec, Nantes, France d CHU Bretonneau, Tours, France e CHU, Angers, France f CHU hopital Sud, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Louboutin) Objectif La maladie de Cushing est une pathologie rare, responsable d’une morbi-mortalité élevée. La chirurgie hypophysaire ne garantit pas une rémission complète et durable. Le but de l’étude est d’évaluer le taux de rémission à 3 mois postopératoire, le taux de récidive au cours du suivi et les facteurs périopératoires pronostiques. Matériel et Méthodes Les patients majeurs présentant une maladie de Cushing diagnostiquée entre 1990 et 2015, recrutés par l’intermédiaire des résultats anatomopathologiques des six CHU, ont été inclus. Résultats Parmi les 176 patients inclus, 171 ont subi une chirurgie. Le taux de rémission des patients à 3 mois postopératoire était de 78 %. La médiane de suivi était de 5 ans. Le taux de récidive était de 28 % avec un délai médian de survenue d’une récidive de 3 ans. La taille des adénomes supérieure à 10 mm, l’envahissement du sinus caverneux, l’exérèse macroscopiquement incomplète et le cortisol plasmatique postopératoire immédiat non effondré étaient des facteurs de risque de non-rémission. Le sexe masculin, le cortisol plasmatique postopératoire immédiat non effondré, le cortisol libre urinaire (CLU) et l’ACTH préopératoire élevé étaient des facteurs de risque de survenue d’une récidive.