144
24e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Paris, 24—26 janvier 2020
2 Service de pneumologie, IBN-Nafis, hôpital Abderahmen-Mami, Ariana, Tunisie 3 Service d’anesthésie, hôpital Abderahmen-Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Moussa)
Introduction La pleurésie d’origine tuberculeuse est la première cause de pleurésie séro-fibrineuse en Tunisie. Son diagnostic n’est pas toujours facile à établir en raison du caractère paucibacillaire du liquide pleural. La prise en charge repose essentiellement sur le traitement médical antituberculeux et le recours à la chirurgie reste rare. But Identifier la place de la chirurgie dans le diagnostic et la prise en charge de la pleurésie tuberculeuse. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective à propos de 48 patients, pris en charge pour une pleurésie tuberculeuse, dans le service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire de l’hôpital Abderrahmen de l’Ariana entre 2005 et 2019. Résultats L’âge moyen était de 48 ans et 64 % des patientes étaient de sexe masculin. Tous les patients étaient symptomatiques, avec des douleurs thoraciques, fièvre nocturne et altération de l’état général dans 72 % des cas. L’épanchement pleural était fistulisé à la peau dans 2 cas. Il était associé à un épanchement péricardique dans 3 cas et à des adénopathies médiastinales chez 3 autres patients. Devant un épanchement pleural enkysté, 35 % des patients n’ont pas eu de biopsie pleurale au trocart d’Abrams. Une biopsie chirurgicale à visée diagnostique a été pratiquée dans 79 % des cas, par une vidéothoracosopie dans 78 % des cas, une mini-thoracothomie dans 10 % des cas et une thoracothomie postérolatérale dans 10 % des cas. La décortication a été indiquée chez 41 % des patients ; faite au moment de la biopsie chirurgicale dans la moitié des cas, et après traitement antituberculeux chez les autres. Les suites postopératoires étaient simples chez 91 % des patients. Conclusion La chirurgie occupe une place importante dans la prise en charge de la tuberculose pleurale, à visée diagnostique et thérapeutique. La thoracoscopie permet de réaliser de multiples biopsies guidées par l’aspect macroscopique des lésions, avec un meilleur drainage de l’épanchement pleural qui est souvent cloisonné. La décortication réalisée secondairement après imprégnation par le traitement médical, permet d’améliorer le pronostic fonctionnel respiratoire des patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.314 310
Pneumothorax cataménial : caractéristiques et traitement chirurgical I. Moussa 1,∗ , I. Bouacida 1 , M. Abderannadher 1 , S. Zairi 1 , H. Zribi 1 , T. Mestiri 2 , A. Marghli 1 1 Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, Ariana, Tunisie 2 Service d’anesthésie, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Moussa) Introduction Le pneumothorax (PNO) cataménial est une entité clinique peu fréquente et méconnue. Il est défini comme un PNO récidivant survenant entre la veille des menstruations et 72 heures après leur début dont la difficulté réside dans le diagnostic et la stratégie thérapeutique. But Étudier des caractéristiques cliniques et thérapeutiques du pneumothorax cataménial chez les femmes en âge de procréation. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective de tous les cas consécutifs de pneumothorax cataménial hospitalisés entre 2000 et 2019 dans notre département de chirurgie thoracique et cardiovasculaire. Les données cliniques, les modalités du traitement et les particularités anatomopathologiques ont été étudiées.
Résultats Onze patientes ont été inclues. Leur âge moyen était de 24 ans [18—34]. Aucune patiente n’était tabagique. Huit cas de pneumothorax était du coté droit. Le pneumothorax était récurrent chez neuf patientes (entre deux et cinq épisodes). L’endométriose pelvienne était associée dans deux cas. La tomodensitométrie a été réalisée pour 3 patientes, elle était normale dans 2 cas et elle a montré un saignement récent chez une seule patiente. Toutes les patientes ont été opérées. La voie d’abord chirurgicale était la vidéo thoracoscopie assistée (VATS) pour six patientes, la vidéo thoracoscopie exclusive (VTS) dans trois cas, une mini-thoracotomie postérolatérale chez une seule patiente et la double thoracotomie latérale dans un seul cas. Neuf patientes ont eu une pleurodèse, une patiente a eu une pleurectomie et une autre a eu un décaillotage. L’exploration a révélé des nodules pleuraux dans deux cas et des nodules diaphragmatiques dans deux cas qui ont été biopsiés. L’endométriose thoracique a été prouvée par l’examen anatomopathologique dans trois cas. Les suites opératoires ont été simples chez dix patientes. La durée moyenne du séjour était de 8 jours. Deux patientes avaient un traitement hormonal adjuvant. La récidive postopératoire a été observée dans trois cas. Conclusion Le diagnostic de PNO cataménial doit être mentionné chez toute femme souffrant d’un pneumothorax spontané en période cataméniale. L’incidence de cette maladie extrêmement rare est probablement sous-estimée. L’endométriose doit être systématiquement recherchée. Une prise en charge multidisciplinaire, impliquant la technique chirurgicale la plus appropriée et un traitement hormonal adjuvant, semble donner les meilleurs résultats et réduire la récurrence qui est la complication la plus fréquente. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.315 311
Aspergillose endobronchique : place de la chirurgie thoracique I. Moussa 1,∗ , M. Abdennadher 1 , H. Smadhi 2 , I. Bouacida 1 , S. Zairi 1 , H. Zribi 1 , T. Mestiri 3 , A. Marghli 1 1 Service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire, hôpital Abderahmen-Mami, Ariana, Tunisie 2 Service de pneumologie, IBN-Nafiss, Ariana, Tunisie 3 Service d’anesthésie, hôpital Abderahmen-Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Moussa) Introduction L’aspergillose endobronchique (AE) est une entité rare due à une infection respiratoire à l’aspergillus. Son tableau clinique n’est pas spécifique et le diagnostic reste difficile. Le but de notre étude était d’identifier l’apport de la chirurgie dans la prise en charge de l’AE. Méthodes Étude rétrospective entre 2005 et 2019, incluant 6 patients pris en charge pour une AE dans le service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire de l’hôpital Abderrahmen-Mami de l’Ariana. Résultats Six patients ont été inclus : 3 hommes et 3 femmes. L’âge moyen des patients était 53 ans. Les antécédents pathologiques étaient : la tuberculose pulmonaire chez 2 patients, la maladie de Behc ¸et chez 1 patient et le diabète chez 1 patient. Le symptôme principal était l’hémoptysie. La radiographie thoracique a montré des séquelles de tuberculose chez un patient et des opacités excavées chez 2 patients. La fibroscopie bronchique a objectivé un saignement actif chez deux patients et un des stigmates de saignement chez les autres. La tomodensitométrie thoracique a montré une broncholithiase avec bronchocèle chez un patient, un aspergillome sur cavité séquellaire chez un seul patient, une condensation parenchymateuse chez deux patients et un nodule non spécifique chez un seul patient. La chirurgie a été indiquée chez tous les patients dans un but diagnostique : une lobectomie (4 cas),
Affiches scientifiques une résection en wedge (1 cas) et une segmentectomie (1 cas). L’aspergillose a été confirmée par l’examen histologique. Elle était associée à une tuberculose dans un seul cas. Les suites opératoires étaient simples dans 5 cas. Conclusion L’aspergillose endobronchique est une manifestation rare et survient généralement chez des patients immunodéprimés. Devant la présentation clinique et radiologique trompeuse de l’AE, la chirurgie à visée diagnostique garde une grande place. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.316 312
Embolie pulmonaire sur poumon pathologique H. Anniche 1,∗ , H. Benjelloun 2 , N. Zaghba 2 , N. Yassine 2 CHU de Casablanca, Mohammedia, Maroc 2 CHU de Casablanca, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Anniche)
1
Introduction Les patients pris en charge au service de pneumologie pour embolie pulmonaire sont souvent porteur de pathologie pulmonaire associée, ce qui rend leur prise en charge plus difficile. L’objectif de notre travail était d’étudier le profil épidémiologique, clinique, étiologique, et évolutif de ces patients. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au service des maladies respiratoires de CHU Ibn-Rochd Casablanca sur une période de 2 ans. Résultats Nous avons colligé 25 patients, il s’agissait de 15 femmes et 10 hommes, d’une moyenne d’âge de 63 ans, avec des extrêmes d’âge entre 41 ans et 89 ans, les pathologies relevées étaient : la BPCO chez 17 patients (groupe D chez 7 cas), connus porteurs de PID (7 cas), une DDB (1 seul cas), la cardiopathie gauche chez 5 patients, le diabète chez 4 patients, et 3 patients avaient un antécédent de thrombose veineuse profonde. L’aggravation aiguë d’une dyspnée chronique était le motif de consultation de la quasi-totalité de nos patients (85 % des cas), la douleur thoracique a été retrouvée chez 11 patients, hémoptysie (9 cas), et tous nos patients se plaignaient de toux. Tous nos patients ont bénéficié d’une imagerie thoracique, qui en plus de diagnostic positif d’embolie pulmonaire, avait montré des signes de tuberculose active (5 cas), des lésions séquellaires de tuberculose (6 cas), un poumon emphysémateux (16 cas), des DDB (2 cas), une PID (7 cas), un processus tumoral (2 cas). Le diagnostic de l’affection pulmonaire associée était concomitante à celui de l’embolie pulmonaire chez 19 patients, tous les patients étaient mis sous traitement anticoagulant et traitement spécifique de la pathologie pulmonaire sous-jacente. L’évolution était marquée par le décès de 8 patients. Conclusion La gravité de l’embolie pulmonaire est étroitement liée aux comorbidités associées notamment pulmonaires, d’où l’intérêt d’une prise en charge parallèle des deux pathologies. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.317 313
L’angioscanner thoracique dans le diagnostic étiologique de l’hypertension pulmonaire M. Attia ∗ , S. Hantous , M. Affes , H. Gharsalli , I. Baccouche , H. Neji , K. Ben Miled Faculté de médecine, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Attia) Introduction L’hypertension pulmonaire est définie par une élévation permanente de la pression artérielle pulmonaire au-delà de
145 25 mmHg. Sa découverte impose un bilan étiologique rigoureux dans lequel l’imagerie et en particulier l’angioscanner occupe une place fondamentale. Méthodes Étude rétrospective sur une période de 14 mois de janvier 2017 à février 2018 sur une série de patients identifiés sur notre base de données grâce à une recherche par mots-clé incluant hypertension artérielle et hypertension artérielle pulmonaire. Soixante-neuf patients ont été identifiés. Seuls 46 ont été retenus après exclusion des patients porteurs d’une embolie pulmonaire aiguë. L’âge moyen des patients était de 42 ans, répartis en 18 hommes et 28 femmes Les signes suivants ont été relevés : diamètre du tronc de l’artère pulmonaire, rapport VD/VG, épaisseur de la paroi du VD. Les artères pulmonaires ont été analysées à la recherche d’une obstruction chronique, et les signes parenchymateux suivants ont été relevés : épaississement septal, verre dépoli, anomalies perfusionnelles, emphysème et pneumopathie infiltrante diffuse. Résultats Le diamètre moyen du tronc de l’artère pulmonaire était de 33 mm. Le rapport VD/VG > 1 chez 36 patients. Les étiologies étaient réparties en : hypertension pulmonaire du groupe 3 (emphysème pulmonaire et/ou DDB [n = 19]), PID fibrosante (n = 13) du groupe 4 (post-embolique cruorique ou hydatique [n = 7]), du groupe 2 (pathologie cardiaque gauche n = 5 agénésie de l’artère pulmonaire n = 1), du groupe 1 (maladie veino-occlusive n = 2), du groupe 1 hypertension pulmonaire primitive (n = 2), du groupe 5 (fibrose médiastinale n = 1). Conclusion L’angioscanner thoracique est l’examen clé pour le bilan étiologique d’une hypertension pulmonaire. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.318 314
Hypertension pulmonaire et exposition au léflunomide : données du registre franc ¸ais de l’hypertension pulmonaire T. Lacoste Palasset 1 , M.C. Chaumais 2 , L. Savale 1 , X. Jais 1 , J. Weatherald 3 , C. Chabanne 4 , K. Ahmad 5 , A. Guillaumot 6 , N. Favrolt 7 , M. Reynaud-Gaubert 8 , N. Lamblin 9 , O. Sitbon 1 , M. Humbert 1 , D. Montani 1,∗ 1 Service de pneumologie et soins intensifs thoraciques, Le Kremlin-Bicêtre, France 2 Faculté de pharmacie, université Paris-Sud, université Paris-Saclay, Chatenay-Malabry, France 3 Division of respirology, department of medicine, University of Calgary, Calgary, Canada 4 Service de chirurgie thoracique, cardiaque et vasculaire, Rennes, France 5 Service de pneumologie, Lyon, France 6 Département de pneumologie, Vandœuvre-Lès-Nancy, France 7 Service de pneumologie et soins intensifs respiratoires, Dijon, France 8 Service de pneumologie, CHU du nord, Marseille, France 9 Service urgences et soins intensifs de cardiologie, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Montani) Introduction Des cas d’hypertension pulmonaire (HTP) ont été décrits dans la littérature chez des patients traités par léflunomide. L’objectif de ce travail est d’étudier la possible imputabilité du leflunomide dans la survenue de cas d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) à partir des données du registre franc ¸ais de l’HTP. Méthodes Nous avons identifié via les données du registre franc ¸ais de l’HTP et du programme VIGIAPATH tous les cas incidents d’HTP survenue chez des patients ayant rec ¸u du léflunomide de septembre 1999 (date d’AMM) à mai 2018. L’étiologie des HTP ainsi