Posters Le temps consacre´ a` la prise en charge des RPS augmente re´gulie`rement mais les autres chiffres sont globalement stables depuis cinq ans. Mots cle´s Risques psychosociaux ; Indicateurs me´dicaux De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts.
Martine Souques*, Monique Bonnet-Belfais, Jacques Lambrozo EDF, Levallois-Perret, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Souques)
http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.201
La directive 2013/35/UE du 26 juin 2013, directive particulie`re de la directive cadre 89/391/CEE, fixe les prescriptions minimales de se´curite´ et de sante´ relatives a` l’exposition des travailleurs aux champs e´lectromagne´tiques (CEM). Elle impose une surveillance me´dicale approprie´e de la sante´ des travailleurs afin de pre´venir et de de´tecter le plus rapidement possible tout effet nocif sanitaire re´sultant de l’exposition aux champs e´lectromagne´tiques. L’article 5, relatif aux dispositions visant a` e´viter ou a` re´duire les risques, pre´cise que l’employeur doit mettre a` jour, si ne´cessaire, l’e´valuation des risques et les mesures pre´ventives lorsque le travailleur signale l’apparition de symptoˆmes passagers. Ceux-ci peuvent inclure « des perceptions sensorielles et des effets sur le fonctionnement du syste`me nerveux central dans la teˆte suscite´s par des champs magne´tiques variant dans le temps ». Cette notion est e´galement de´veloppe´e dans l’article 6 relatif a` l’information a` donner aux travailleurs sur « la possibilite´ de symptoˆmes passagers et de sensations lie´s aux effets sur le syste`me nerveux central ou pe´riphe´rique ». L’article 8, relatif aux mesures de surveillance de la sante´, indique lui, que « si tout effet inde´sirable ou inattendu sur la sante´ est signale´ par un travailleur [. . .] l’employeur [doit] veiller a` ce que le travailleur concerne´ puisse be´ne´ficier d’examens me´dicaux ou d’une surveillance me´dicale approprie´s, conforme´ment a` la le´gislation et aux pratiques nationales ». Du fait de la vaste e´tendue des symptoˆmes pouvant eˆtre couverts par les termes de la directive, une des incidences potentielles sur les services de sante´ au travail est l’e´ventuel de´veloppement de plaintes lie´es a` l’e´lectrohypersensibilite´ (EHS), toute « sensation » ou symptoˆme non spe´cifique pouvant eˆtre attribue´ a` une exposition aux CEM sur le syste`me nerveux central ou pe´riphe´rique. L’objectif de cette pre´sentation est de rappeler ce qu’est le syndrome d’e´lectrohypersensibilite´ (EHS), appele´ e´galement syndrome d’intole´rance idiopathique lie´ aux CEM et les donne´es scientifiques associe´es ainsi que le re´sultat des expertises collectives re´centes. Dans le contexte tre`s me´diatise´ de l’EHS, il est important que les services de sante´ au travail aient des connaissances de base pour ge´rer ce risque. Mots cle´s Champ e´lectromagne´tique ; E´lectrohypersensibilite´ ; Syndrome d’intole´rance idiopathique environnementale ; Expertise collective De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts.
T3-P132
Troubles musculo-squelettiques (TMS) et spe´cificite´ du travail en laboratoire de recherche (pipetage, animaleries. . .) Ste´phanie Scarfone1, Simone Munch2, Arnauld Vasseur2,* 1 Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Strasbourg, France 2 Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Vasseur) En 20 ans, depuis 1995, 388 maladies professionnelles ont e´te´ de´clare´es au CNRS (dont 121 au titre du tableau 57 des maladies professionnelles du re´gime ge´ne´ral [TRG MP], soit 31 %, et 7 au titre du tableau 98, soit 2 %). Depuis 2009, parmi les maladies lie´es au travail, 72 ont e´te´ reconnues dont 39 au titre du tableau 57 des TRG MP et 2 au titre du tableau 98. Depuis 2009, le CNRS constate une augmentation significative de la part des reconnaissances en maladies professionnelles des affections touchant les membres supe´rieurs, notamment pour les personnels qui travaillent en animaleries ou effectuent essentiellement des activite´s de pipetage. Il s’agit pour l’e´tablissement de pathologies insoupc¸onne´es pourtant ge´ne´re´es par des activite´s anciennes et bien identifie´es, probablement sous-estime´es jusque-la`. Les activite´s retrouve´es le plus fre´quemment sont, en animaleries de rongeurs : le port re´pe´titif de cages (poids infe´rieur a` 5 kg en moyenne) et de biberons, le change de litie`res souille´es et le nettoyage de cages et supports, la pre´hension fine et prolonge´e ainsi que la manipulation de petits animaux, le port de sacs de litie`res et d’aliments (poids unitaire de 10 kg en moyenne). . . En premie`re approche, le poids ne semble pas eˆtre la cause principale des symptoˆmes constate´s. La re´pe´titivite´ des gestes professionnels, le travail au-dessus du plan des e´paules ainsi que l’anciennete´ au poste constituent les e´tiologies le plus souvent retrouve´es. Concernant l’activite´ de pipetage, le maintien de la position bras fle´chis sans support du coude, les mouvements de flexion–extension du pouce et de pronosupination du membre supe´rieur sous contrainte temporelle (impossibilite´ d’interrompre une se´rie d’e´chantillonnages par exemple), sont les principaux mouvements de pre´cision ge´ne´rateurs de troubles musculo-squelettiques (TMS) des membres supe´rieurs, inde´pendamment du poids des objets manipule´s. L’introduction de pipettes assiste´es en re´glage de volume et pression (pipettes e´lectroniques), semble participer a` la diminution de la symptomatologie de meˆme que l’ame´nagement physique des postes en animaleries lorsqu’il est possible. Dans les deux cas, l’ame´nagement organisationnel (diversification des activite´s et pauses) et la reconnaissance du travail le cas e´che´ant, contribuent a` l’atte´nuation des symptoˆmes. Mots cle´s TMS ; Laboratoires de recherche ; Pipetage ; Animaleries De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.202 T3-P133
La directive 2013/35/UE relative a` l’exposition des travailleurs aux champs e´lectromagne´tiques et l’e´lectrohypersensibilite´ (EHS)
http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.203 T3-P134
Atteinte auditive provoque´e par des ultrasons Arnauld Vasseur1,*, Anne Brun2, Jean-Christophe Martin3 1 Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Paris, France 2 Universite´ Paris-Sud, Orsay, France 3 Consultation de pathologies professionnelles, CHU Cochin, Paris, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Vasseur) Une femme, agent du CNRS, souffre depuis l’aˆge de 35 ans d’une surdite´ de perception endocochle´aire bilate´rale et syme´trique pour laquelle elle demande une reconnaissance en maladie professionnelle. Le de´ficit auditif moyen est de 57 dB a` droite et de 56 dB a` gauche. Dans le cadre de sa profession d’assistante inge´nieur en biologie de´bute´e a` 22 ans, elle a utilise´ durant 18 ans, quotidiennement et sans protection auditive, un sonicateur a` ultrasons pour effectuer des de´sinte´grations de cellules.
445
Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:443-454 Le tableau nume´ro 42 des maladies professionnelles du re´gime ge´ne´ral fait e´tat de l’atteinte auditive provoque´e par des bruits le´sionnels. Selon ce tableau, seule la composante audible de certains travaux par ultrasons peut eˆtre retenue dans la liste limitative des travaux susceptibles de provoquer ces maladies. Pourtant, la description de perturbations temporaires ou permanentes de l’audition ont engendre´ la proposition de valeurs limites a` l’exposition aux ultrasons ae´riens. Dans ce cas particulier, nous avons suppose´ un e´ventuel phe´nome`ne de cavitation de la sonde a` ultrasons dans le re´ceptacle, possiblement ge´ne´rateur de bruits le´sionnels. En raison de la mise au rebut de la sonde utilise´e alors par l’agent, une e´tude de poste reproduisant les conditions d’exposition de l’e´poque a e´te´ re´alise´e avec un mate´riel plus re´cent mais approchant, bien que probablement moins ge´ne´rateur de bruits parasites. Les mesures effectue´es au moyen d’un sonome`tre ont mis en e´vidence un Leq (niveau de pression acoustique moyen sur une minute) a` 0,5 me`tres variant entre 78,4 et 81 dB, confirmant ainsi le lien suppose´ avec le phe´nome`ne de cavitation ge´ne´rateur de bruit. La surdite´ de cette patiente a e´te´ reconnue en maladie d’origine professionnelle. Mots cle´s Atteinte auditive ; Ultrasons ; Cavitation De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.204 T3-P135
Exposition aigue¨ au champs magne´tique 60 Hz et indicateurs biologiques de stress Martine Souques1,*, Michael Corbacio2, Se´bastien Villard2, Jacques Lambrozo1, Alexandre Legros2 1 EDF, Levallois-Perret, France 2 Lawson Health Research Institute, London, Ontario, Canada *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Souques) Introduction Des e´tudes re´centes ont e´tablies le seuil de perception des magne´tophosphe`nes aux fre´quences de 50 et 60 Hz en re´alisant des expositions de champ magne´tique (CM) croissantes de 5000 mT a` 50 000 mT chez des volontaires sains. Ce seuil se situe autour de 15 000 mT pour une exposition teˆte entie`re. S’agissant de niveaux de CM particulie`rement e´leve´s et bien qu’il n’y ait eu aucune manifestation de´clare´e autre que la perception de magne´tophosphe`nes chez les volontaires pendant ces expositions, bre`ves (5 secondes re´pe´te´es 50 fois) et intenses, ces travaux fournissent l’opportunite´ de comple´ter l’e´valuation biophysique et neurophysiologique avec une e´valuation biochimique centre´e sur les hormones du stress. L’exposition a` des niveaux de CM de l’ordre de 1000 mT en expositions aigue¨ ou prolonge´e chez l’animal en laboratoire et chez l’homme (il s’agit la` de niveaux d’exposition professionnelle) n’avait pas montre´ de variation significative par rapport aux te´moins. Les hormones de stress concerne´es sont essentiellement le cortisol, l’ACTH, les cate´cholamines et la prolactine qui sont affecte´es, a` des degre´s variables, par un agent stresseur et sont se´cre´te´es avec une cine´tique de re´ponse compatible avec les conditions de l’exposition des volontaires. Aucune e´tude de ce type, avec des niveaux d’exposition aussi e´leve´s, n’a jamais e´te´ conduite chez l’humain. Mate´riel et me´thodes Une e´tude de faisabilite´ a e´te´ conduite sur 5 volontaires dans le cadre d’une autorisation e´thique restreinte. L’exposition a e´te´ re´alise´e au moyen du syste`me d’exposition utilise´ pour l’e´tude du seuil de perception des magne´tophosphe`nes, certifie´ « Medical Grade » par la « Canadian Standards association ». Les pre´le`vements sanguins au bout du doigt ont e´te´ effectue´s sur test HemaSpotW. Les volontaires ont e´te´ recrute´s parmi le personnel du laboratoire.
446
Chaque sujet a e´te´ expose´ au niveau de la teˆte entie`re pendant 10 minutes a` un champ magne´tique a` 50 000 mT et des pre´le`vements sanguins ont e´te´ re´alise´s avec HemaSpost a` 4 reprises : 3 minutes avant le de´but de l’exposition, puis 2 et 7 minutes apre`s le de´but de l’exposition (donc pendant l’exposition), et enfin 7 minutes apre`s la fin de l’exposition. L’EEG a e´te´ enregistre´ et les ondes alpha (8–12 Hz) ont e´te´ analyse´es au niveau du lobe occipital pour la minute pre´ce´dant chaque pre´le`vement sanguin. Chaque sujet a e´galement comple´te´ une session expe´rimentale controˆle suivant strictement le meˆme de´cours temporel mais sans jamais eˆtre expose´ au CM. Re´sultats et conclusion Le cortisol et la TSH ont e´te´ dose´s dans ce premier travail, et l’activite´ occipitale alpha a e´te´ analyse´e. Les re´sultats de cette e´tude de faisabilite´ seront pre´sente´s lors du congre`s. Mots cle´s Champ magne´tique ; Exposition aigue¨ ; Cortisol ; THS De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.205 T3-P136
Les dermatites de contact allergiques d’origine professionnelle et leur impact sur le travail : a` propos d’une e´tude re´alise´e dans la re´gion du sud tunisien Amira Omrane1, Sana Elguedri1,*, Maher Maoua1, Imen Kacem1, Haifa Aroui1, Wided Boughattas1, Aicha Brahem1, Olfa El Maalel1, Faten Debbabi1, Mouna Loukil2, Houda Kalboussi1, Najib Mrizak1 1 Service de me´decine du travail et pathologies professionnelles, CHU Farhat Hached, 4002 Sousse, Tunisie 2 Caisse nationale d’assurance maladie, Sfax, Tunisie *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Elguedri) Introduction Les dermatoses professionnelles et en particulier les dermatites de contact allergiques sont des pathologies professionnelles fre´quentes dont l’analyse e´pide´miologique et e´tiologique s’ave`re indispensable dans la prise en charge des patients victimes de ces affections. Objectif E´tudier la pre´valence des dermatites de contact allergique (DCA) professionnelle et le devenir professionnel des patients atteints. Mate´riels et me´thodes E´tude descriptive transversale des cas de dermatites de contact allergiques professionnelles de´clare´es a` la Commission me´dicale compe´tente aupre`s de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) couvrant la re´gion du sud tunisien durant la pe´riode allant du 1er janvier 2002 au 31 de´cembre 2013. Re´sultats Nous avons collige´ 64 cas de DCA d’aˆge moyen 43,07 9,58 ans avec une pre´dominance masculine (sex-ratio de 3,26). Une DCA des mains e´tait objective´e chez 94 % des cas. L’atteinte e´tait bilate´rale dans 72,7 % des cas. Des tests e´picutane´s aux allerge`nes de la batterie standard europe´enne e´taient pratique´s chez 50,7 % des cas. Une positivite´ a` au moins un allerge`ne de cette batterie e´tait retrouve´e chez 90,7 %. Les allerge`nes les plus retrouve´s e´taient le bichromate de potassium (24 %) et le thiuram mix (4,7 %). Le secteur du baˆtiment et travaux publics e´tait le plus repre´sente´ avec 26,6 % des travailleurs suivi par le secteur de l’industrie alimentaire (14,1 %). La majorite´ des patients souffrant de DCA e´taient qualifie´s (40,6 %). L’anciennete´ professionnelle moyenne au poste de travail e´tait de 11,4 8,9 ans. Le port d’e´quipement de protection individuelle n’e´tait rapporte´ que chez un seul travailleur. Seulement six patients ont arreˆte´ l’exposition avec une ame´lioration des le´sions chez cinq d’entre eux. Plus de la moitie´ (51 %) des dossiers ont e´te´ reconnus par la commission comme maladie professionnelle. Concernant le motif de refus, il concernait essentiellement l’absence de l’agent e´tiologique au poste de travail (16,7 %) et la non-conformite´ aux conditions exige´es par les tableaux de maladies professionnelles.