XXXe Congrès national Emois Nancy, 23 et 24 mars 2017 / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 65S (2017) S28–S40 fragiles), 72 % étaient pris en charge dans une unité de gériatrie (versus 28 %), 7 % décédaient (versus 3 %), 20 % étaient orientés en SSR (versus 5 %), 55 % étaient dénutris (versus 18 %) et 51 % avaient un problème de santé lié aux médicaments (versus 20 %). La DMS était de 10 jours (versus 4), le score de comorbidité d’Elixhauser de 2,3 (versus 1,2). Discussion/conclusion L’algorithme de Soong apparaît faisable pour estimer la zone de responsabilité du pôle de gériatrie, les facteurs associés à la fragilité identifiés correspondant à ceux retrouvés dans la littérature. Par rapport à l’âge, il correspond au phénotype de Fried mesuré en population générale. Mots clés Personnes âgées ; Fragilité ; Données PMSI Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.089 P26
Audit de la qualité du codage des actes de rééducation-réadaptation dans le PMSI SSR : premiers résultats
N. Melin , N. Dapzol , A. Menu , J. Laurent , A. Buronfosse ∗ Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH), Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Buronfosse) Introduction La caractérisation de la rééducation et réadaptation (RR) constitue un enjeu pour la réforme du financement des activités de SSR. Ces activités de RR sont décrites dans le catalogue spécifique des actes de rééducation et réadaptation (CSARR) dont l’utilisation dans le PMSI est obligatoire depuis le 1er juillet 2013. L’objectif poursuivi dans le cadre de notre étude était d’initier un audit de la qualité du codage des actes du CSARR par l’examen de leur durée. Méthodes Les analyses ont porté sur les données de l’étude nationale de coûts SSR (second semestre 2013, premier semestre 2014). Pour chaque acte, la durée de réalisation a été calculée à partir du temps déclaré par l’intervenant de RR et du nombre de patients pris en charge au cours de la séance considérée. Les facteurs fréquemment associés à des données posant question ont été recherchés. Résultats La base de données comportait 6 214 719 occurrences d’actes CSARR. Dans 19 % des cas, des durées incohérentes ont été constatées, liées à un dénombrement inexact du nombre de patients (actes collectifs et individuels non dédiés). Pour les autres actes, des durées extrêmes étaient constatées dans 17 % des cas (inférieures à 5 minutes notamment). D’autres cas ont été identifiés pour lesquels les durées déclarées posaient question : durée médiane de 10 minutes pour la synthèse interdisciplinaire de rééducation et/ou de réadaptation ; hétérogénéité des durées déclarées pour les évaluations intermédiaires. Discussion/conclusion Le CSARR est une nomenclature jeune. Ces premiers résultats mettent en exergue la nécessité d’un accompagnement des acteurs pour perfectionner la pertinence du codage eu égard à l’objectif poursuivi (évolution de la classification en groupes médico-économiques). Ces premiers travaux seront complétés d’une analyse de la base PMSI nationale 2015 afin de procéder à un diagnostic exhaustif et actualisé avant mise en œuvre des actions nécessaires (consignes de codage, révision de la nomenclature, . . .). Mots clés PMSI SSR ; CSARR Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.090 P27
Qualité du codage des causes de brûlures dans le PMSI en 2014 et évolution depuis 2008, France métropolitaine
L.-M. Paget ∗ , A. Dupont , B. Thélot Santé publique France, direction des maladies non transmissibles et des traumatismes, unité traumatismes, Saint-Maurice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (L.-M. Paget) Introduction Les données du programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI), permettent une description des hospitalisations pour brû-
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lures, selon l’âge, le sexe, etc. Pour améliorer la qualité du codage des causes de brûlures, la Société franc¸aise d’étude et de traitement des brûlures, Santé publique France (anciennement institut de veille sanitaire) et l’agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) ont élaboré un thesaurus des causes de brûlures, à partir des codes du chapitre XX de la CIM-10 (Causes externes de morbidité et de mortalité) en mars 2011. Méthodes Les séjours hospitaliers en France métropolitaine comportant un diagnostic principal de brûlure codé de T20 à T32 dans la CIM-10, ont été analysés. Pour identifier les causes de brûlure, certains codes du chapitre XX de la CIM-10 ont été recherchés parmi les diagnostics associés. Résultats Le taux de renseignement des causes de brûlure parmi l’ensemble des séjours pour brûlure a fortement augmenté sur la période 2008 − 2014, passant de 17,8 % à 62,9 % en centre de traitement des brûlés (CTB) et de 7,9 % à 37,0 % hors CTB, soit globalement de 12 % à 51 %. L’exploitation des données de 2014 a fourni une description détaillée des causes de brûlures des patients hospitalisés en CTB. Les expositions à des liquides chauds (47,2 %) et aux flammes (25,6 %) étaient les deux principales causes de brûlures. Les causes de brûlures variaient sensiblement en fonction du sexe et de l’âge, par exemple les brûlures par liquide chaud étaient très fréquentes chez les enfants de 0 à 4 ans (97 % des causes renseignées de brûlures). Discussion/conclusion Le taux de renseignement des causes de brûlure a augmenté notamment à partir de 2013, date à laquelle l’ATIH a rendu obligatoire ce codage. Néanmoins, en 2014, ce taux est encore loin de l’exhaustivité, surtout hors CTB. Les résultats produits en 2014 permettent déjà de disposer de connaissances utiles pour la mise en place d’actions de prévention et l’organisation des soins. Mots clés Brûlures ; PMSI ; Surveillance épidémiologique Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
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http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.091 P28
Achat et consommation des médicaments à l’hôpital : une enquête nationale annuelle nouvellement confiée à l’ATIH
D. Paillet ∗ , N. Melin , F. Bourgoin , M. Evin , A. Buronfosse Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH), Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Paillet) Introduction La consommation des médicaments à l’hôpital est peu connue. Le recueil de ces informations dans le PMSI est limité car ciblé sur quelques thématiques : médicaments de la liste en sus. Afin de mieux appréhender ce sujet et d’éclairer les politiques sur le médicament, les pouvoirs publics ont diligenté une enquête annuelle nationale intéressant l’ensemble des établissements de santé. La maîtrise d’ouvrage de cette enquête a été confiée à l’ATIH. Méthodes Pour la première campagne de recueil, l’ATIH a reproduit la méthodologie développée par la Drees (Direction de la recharche, des études, de l’évaluation et statistiques). Il s’agit de la mise à disposition d’un logiciel de traitement des données, IDEM, et d’une plateforme d’échange, e-Med. À l’issue de cette première campagne, un audit qualité a été mené sur les résultats et le déroulement de l’enquête. Les enseignements de ces analyses ont conduit à l’adaptation de la méthodologie de l’enquête pour 2017. Résultats Un référentiel médicament reprend les informations principales des médicaments dont la classe anatomique, thérapeutique et chimique et la dénomination commune internationale. La diffusion de ce référentiel présente une avancée car il n’était pas disponible au niveau national. Un guide méthodologique explique les informations attendues et le fonctionnement du logiciel et de la plateforme. Le logiciel IDEM permet une meilleure identification des incohérences. La plateforme E-Med permettra aux valideurs ARS/Omedits de visualiser les erreurs contenues dans chaque fichier. Un marché d’accompagnement portant sur les données 2016 a été établi. Il comporte deux volets, la supervision d’un échantillon d’établissements pour les encourager à participer à l’enquête et la réponse aux questions formulées par les établissements et les régions. Discussion/conclusion L’enquête 2017 porte sur les données 2015 et 2016. La plateforme sera ouverte du 1er janvier au 31 mai 2017 pour la collecte des