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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Chirurgie de la main 31 (2012) 376–436
La marge de résection est plus importante sur le trapèze que sur le scaphoïde avec des insertions ligamentaires mesurées à respectivement 3,5 mm contre 2 mm en moyenne. L’arthrose prédominait sur le bord ulnaire du scaphoïde et sur la facette radiale du trapézoïde. Discussion/Conclusion.– La littérature récente souligne l’importance des mécanorécepteurs du complexe ligamentaire dorsal. Nous recommandons donc un abord antéro-externe pour préserver l’innervation, il est alors indispensable de réaliser mais une plastie ligamentaire solide pour éviter tout instabilité intracarpienne. Enfin nos résultats sont également en faveur d’implants de resurfac¸age peu encombrant afin de réséquer le moins d’os possible. Ces coupes osseuses sont préférables au niveau du trapèze dont la marge de résection disponible est plus importante du fait des insertions ligamentaires. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.141 P19
Avulsions digitales complètes par bague : série mono-opérateur de 16 replantations C. Hemon Service d’urgences mains Val-de-Seine, centre hospitalier du Montgardé, Aubergenville, France Mots clés : Ring injury ; Finger amputation ; Replantation digitale Adresse e-mail :
[email protected] Nous présentons l’analyse d’une série personnelle de 16 avulsions digitales complètes par bague, stade 4, replantées. Les niveaux d’amputation osseuse étaient les suivants : huit trans-IPD, trois trans-P3, trois trans-P2 et deux trans-P3 compliqués d’une fracture de la base de P2. La technique chirurgicale de replantation est toujours la même. Ne varie que l’ostéosynthèse selon le niveau d’amputation osseuse. Le temps opératoire est réduit du fait de la reproduction de la technique. Les points nous semblant importants sont : – incision en hémi-brunner en regard de l’IPD au bord vasculairement dominant, en évitant tout refend du fourreau cutané ; – réalisation d’un greffon veineux de la base de P1 à l’IPD sur l’artère collatérale de plus gros calibre ; – ostéosynthèse simple ; – faufilage des nerfs dans le fourreau cutané replanté, sans suture ; – la réfection d’au moins une veine ; – couverture cutanée de la base du doigt avantageusement obtenue par une greffe de peau totale. La prise en charge postopératoire comprend une auto mobilisation très précoce de l’IPP quelle que soit l’ostéosynthèse, l’aventure micro-chirurgicale ne se justifiant que par des résultats fonctionnels optimaux. La prévention de l’apparition de névromes se fait par tapotage dès la cicatrisation obtenue. Douze replantations ont été des succès micro-chirurgicaux (75 %). Quatre ont échoué. Huit sont de très bons résultats tant au niveau de la mobilité (ROM IPP moyen de 85◦ ) que du ressenti patient (Quick Dash), bien que la sensibilité ne soit souvent pas bonne (Weber supérieur à 5 chez cinq patients). Quatre sont des résultats moyens sur le plan mobilité (ROM IPP moyen de 37◦ ), mais bien tolérés par le patient. Trois sur quatre avaient une fracture de P2 initialement. La douleur au froid est présente dix fois sur 12, mais ne fait jamais cesser l’activité sportive ou le travail. Aucun n’a accepté l’amputation basi-métacarpienne. Enfin, une patiente pour qui la replantation a été un échec a accepté une amputation basi-métacarpienne qui la satisfait pleinement. Cependant, si l’évènement se reproduisait, cette patiente souhaiterait une tentative de replantation. Dans cette courte expérience, la replantation des doigts avulsés par bague nous semble être une procédure à tenter au vu des bons résultats fonctionnels chez ces sujets jeunes ; nombreux films illustrant les résultats. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.142
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Transfert d’orteil : description d’un artifice technique d’allongement du tendon fléchisseur. Étude radio-anatomique et application clinique A. Andre a,b,c,d,∗ , W. Hu b , F. Lapegue c , J.-L. Grolleau a , F. Lauwers d Service de chirurgie plastique et reconstructrice, SOS main, CHU Rangueil, Toulouse, France b Service de chirurgie plastique et reconstructrice, SOS main, Cavale-Blanche, Brest, France c Service de radiologie, CHU Purpan, Toulouse, France d Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine Purpan, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Andre)
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Mots clés : Transfert d’orteil ; Tendon fléchisseur ; Reconstruction digitale Introduction.– Le nœud de Henry correspond à l’intrication de fibres tendineuses provenant du tendon du muscle long fléchisseur de l’hallux avec celui du muscle long fléchisseur des orteils destiné au deuxième rayon. Cette jonction tendineuse est située au sommet de la voûte plantaire. Nous avons étudié la configuration du système fléchisseur du deuxième rayon et décrit un nouvel artifice technique permettant d’allonger le tendon fléchisseur de l’orteil dans le cadre d’une chirurgie de transfert d’orteil. Matériel et méthodes.– Quarante pieds ont été disséqués. Les objectifs étaient d’étudier la configuration des fibres tendineuses destinées au deuxième rayon, mesurer la largeur de ce faisceau et la distance entre la tête des métatarsiens et la bifurcation tendineuse. Trente-trois IRM de pied (réalisées pour rechercher une algodystrophie, douleurs chroniques de cheville suite à une entorse, recherche de fracture de fatigue, tendinopathie ou arthropathie chronique) ont également été étudié, à la recherche de ce nœud tendineux. Résultats.– Un faisceau tendineux destiné au deuxième rayon a systématiquement été retrouvé. Il se détache du reste du tendon long fléchisseur de l’hallux à environ 7 à 8 cm de l’interligne métatarso-phalangienne. Il rejoint le tendon long fléchisseur du deuxième orteil qu’il aborde par sa face supérieure. L’IRM permet dans 80 % des cas de visualiser et mesurer le diamètre de ce faisceau issu du long fléchisseur de l’hallux destiné au deuxième orteil. Il a été possible, par une courte voie d’abord au somment de la voûte plantaire, de prélever un long système fléchisseur du deuxième orteil composé successivement de la partie du long fléchisseur de l’hallux destinée au deuxième orteil, puis du tendon fléchisseur profond de l’orteil. En moyenne, nous avons pu obtenir un système fléchisseur mesurant 15 cm de long. Discussion.– La chirurgie reconstructrice des grandes mutilations de la main fait appel dans les cas les plus sévères au transfert d’orteil. Il s’agit d’une chirurgie délicate dont le résultat fonctionnel dépend de la qualité de l’acte chirurgical, et surtout au programme de rééducation postopératoire. Lors d’un classique transfert d’orteil, la suture du système fléchisseur, lorsqu’elle est effectuée en zone 2, peut être source d’adhérences. Grâce à cet artifice technique innovant, il est désormais possible de prélever le deuxième orteil avec un long système fléchisseur permettant de reporter la suture tendineuse au niveau du poignet, voire même théoriquement jusqu’au un quart inférieur de l’avant-bras et le jonction tendino-musculaire des muscles fléchisseurs. L’IRM permet de planifier au mieux l’acte chirurgical en localisant précisément la division du tendon du muscle long fléchisseur de l’hallux. http://dx.doi.org/10.1016/j.main.2012.10.143 P21
Utilisation des substituts collagéniques pour le sauvetage des doigts brûlés : revue de huit cas cliniques A. Delgove , J.-C. Castede , C. Isacu , K. Almutari , L. De Luca , R. Weigert , V. Casoli ∗ Service chirurgie plastique et brûlés, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (V. Casoli) Mots clés : Doigts brûlés ; Substituts collagéniques ; Couverture cutanée