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actualités | biomed
auto-immunité
Deux choses à savoir sur la maladie cœliaque Une étude financée par les NIH (Instituts nationaux américains de la santé) a permis d’identifier une forme particulière de la maladie cœliaque (intolérance au gluten), la maladie cœliaque non répondante (nonresponsive celiac disease/NRCD). C’est une forme de la maladie autoimmune qui continue d’évoluer dans l’intestin grêle bien que le patient ait une alimentation sans gluten1. L’étude publiée dans Alimentary Pharmacology & Therapeutics a recherché les antigènes sériques responsables de la persistance du processus auto-
immun responsable des lésions du grêle chez les patients NRCD. Elle a identifié un marqueur (potentiel) de la NRCD, le deamidated gliadin peptide (dGP), responsable de la production d’IgG anti-dGP. La recherche de ces anticorps spécifiques de la maladie cœliaque pourrait permettre de confirmer une NRCD chez les patients qui ont des symptômes digestifs persistants malgré un régime strictement sans gluten. Une autre étude s’intéressant à la maladie cœliaque a conclu que les patients intolérants au gluten sont soumis à un risque coronarien plus élevé que les non intolérants. Ce risque
serait de près de deux fois supérieur. Cette conclusion est issue d’une vaste compilation de données électroniques de santé concernant 22,4 millions de sujets entre janvier 1999 et septembre 2013, permettant d’identifier 24 530 sujets cœliaques. Chez ces derniers, la prévalence de la maladie coronarienne est de 9,5 % contre 5,6 % chez les non cœliaques. Parallèlement, le risque d’AVC est également augmenté chez les intolérants au gluten. Cette étude2 a été présentée lors des Sessions scientifiques annuelles de l’American College of cardiology (et publiée dans son journal), ses
auteurs estimant que ce constat renforce la notion qu’une inflammation chronique (celle de l’intestin grêle) peut exercer un effet péjoratif sur la santé cardiaque. | Y.-M. D. notes 1. Persistence of elevated deamidated gliadin peptide antibodies on a gluten-free diet indicates nonresponsive coeliac disease. Spatola BN et coll., Department of chemical engineering, University of California, Santa Barbara. Aliment Pharmacol Ther 2014;39(4):407-17. doi: 10.1111/apt.12603. 2. Coronary artery prevalence is higher among celiac disease patients. Rama Dilip Gajulapalli et coll., Cleveland Clinic, Cleveland., J Am Coll Cardiol 2014;63(12_S). doi:10.1016/ S0735-1097(14)60115-7.
Arthrose : non au déremboursement ! « Seuls ceux qui n’ont pas d’arthrose sont insensibles au déremboursement de certains de nos traitements », dit l’AFLAR, Association française de lutte antirhumatismale (reconnue d’utilité publique en 1937), qui met en ligne une pétition1 pour demander aux Français de s’opposer à l’une des mesures d’économie prévues par le ministère. L’AFLAR invite tous ceux concernés par l’arthrose, patients, proches et autres, à dire Non au déremboursement des traitements de l’arthrose, qui vise les AASAL, anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente, et les visco-supplémentations d’acide hyaluronique et vise plus de 150 000 signatures (déjà plus de 80 000 au 8 août !). Parallèlement, des appels sont parus dans la presse : « C’est vrai que nous sommes juste 10 millions de Français qui souffrons d’arthrose, une bagatelle ! ». Pour l’AFLAR, c’est facile de supprimer d’un coup de crayon le remboursement de ces produits : les patients vont se tourner vers les produits remboursés, « tant pis s’ils sont plus dangereux et finalement plus chers ». Conclusion : « Ils ne savent pas, ceux qui décident de cela, qu’ils vont vraisemblablement eux-mêmes souffrir d’arthrose »... 1. www.stop-arthrose.org/petition.
maladies virales
Bientôt un vaccin thérapeutique anti-HPV ? La biopharma française Genticel (Paris et Toulouse) poursuit le développement de ProCervix®, vaccin thérapeutique destiné aux patientes porteuses d’une infection à HPV. L’étude de phase 2 RHEIA-VAC démarre, conformément aux prévisions. En effet, au 30 juin, Genticel annonçait que 50 % des patientes incluses dans l’évaluation de ProCervix® avaient été recrutées. La poursuite de l’essai clinique a été validée par un comité indépendant de surveillance et de suivi (data & safety
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monitoring board/DSMB), ce dont se félicite Benedikt Timmerman, fondateur et président du directoire de Genticel. RHEIA-VAC (Research on HPV Eradication In Adults by VACcination) évaluera l’efficacité de ProCervix® chez des femmes porteuses des souches oncogènes HPV 16 et/ou HPV 18, présentant une cytologie cervicale normale ou un ASCUS/ LSIL1 (anomalies cytologiques de bas grade). RHEIA-VAC est une étude randomisée contre placebo en double aveugle, qui se déroule sur 39 sites d’investigation de 7 pays :
Allemagne, Belgique, Espagne, Finlande, France, Pays-Bas et RoyaumeUni. L’objectif principal de l’étude est la clairance virale à 12 mois. Dans l’étude initiale de phase 1, ProCervix® a montré un profil de tolérance positif. Il est conçu pour induire une réponse immunitaire chez des patientes déjà infectées. HPV 16 et 18 sont estimés responsables de 70 % des cancers du col de l’utérus dans le monde. ProCervix ® est un potentiel blockbuster : il pourrait être prescrit à 1,3 million de femmes par an et générer un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros.
OptionBio | Mardi 7 octobre 2014 | n° 514
Un autre candidat vaccin thérapeutique, ciblant les 6 HPV les plus courants, est actuellement en phase préclinique sur la plateforme technologique Vaxiclase® de Genticel. Ce type de vaccins est parfaitement adapté à une stratégie d’immunothérapie précoce contre des pathologies infectieuses ou tumorales. Genticel est coté depuis avril dernier sur Euronext à Paris et à Bruxelles. | Y.-M. D. source Genticel. www.genticel.com note 1. ASCUS: atypical squamous cells of undetermined significance. LSIL: low grade squamous intra-epithelial lesions.