Lus et elus recidives. Cependant, le pourcentage important de faux positifs, & des taux eleves, dans de nombreuses pathologies benignes emp¢che son utilisation dans le diagnostic differentiel avec les maladies malignes. FM
Bilan des
thyroi'dien
:
un
cahier
charges
L'American Thyroid Association a fait recemment le point sur les tests thyroidiens devant ~tre utilises, et propose un cahier des charges auquel doivent repondre les dosages d'hormone libre et de TSH.
Dosages d'hormone libre Le dosage direct des hormones libres represente une gageure & trois points de vue : d'abord la concentration d'hormone libre correspond & une fraction infime de la concentration d'hormone totale (0,03% pour la T4; 0,3% pour la T3), et sa mesure requiert donc une sensibilite de I'ordre de la picomole. Ensuite il importe au cours du dosage de ne pas perturber I'equilibre existant entre la forme liee et la forme libre. Enfin, le serum de certains patients presentant une maladie non thyroidienne contient des inhibiteurs ou d'autres sources d'interference pouvant fausser la mesure. Pour compliquer le probleme, ces inhibiteurs peuvent 6tre responsables d'artefacts analytiques, mais peuvent aussi modifier reellement la concentration de T4 libre in vivo. Les techniques de reference (ultrafiltration, equilibre de dialyse) etant Iongues, co0teuses, et inadaptees & la routine, la plupart des laboratoires utilisent des estimations dites <
> : mesure d'un index de T4 libre, mesure en deux etapes, ou mesure & I'aide d'un traceur ,,). Ces estimations peuvent poser
probl~me en cas d'elevation congenitale de la TBG (frequence 3/100 000), de deficit congenital de TBG (1/10 000), devant une dysalbuminemie familiale (exc~s d'une fraction normalement mineure de I'albumine, dont I'affinite pour la T4 est tr6s elevee, [1 cas sur 10 000]. La presence d'un autoanticorps anti-T4 ou anti-T3 est egalement rare (5/10 000), elle perturbe les dosages <>. En cas de maladie non thyroidienne, plusieurs anomalies se manifestent : une diminution des proteines vectrices, ou une alteration de leur capacite de liaison, entrMne une elevation de la fraction libre, alors que I'hormone totale est eventuellement basse. Selon que le traceur interagit ou non avec les proteines vectrices, le dosage d'hormone libre exprimera differemment ces modifications. Devant un nouveau dosage d'hormone libre, le fabricant se devrait d'informer ses utilisateurs au regard des differents problemes evoques: - quelle perturbation I'anticorps du dosage introduit-il dans I'equilibre T4 liee-T4 libre (moins de 1 & 2% de la T4 totale doit se lier & I'anticorps) ? - pour les methodes ,,analogues,,, la structure precise du traceur et ses caracteristiques de liaison avec I'albumine, la TBG et la prealbumine, avec ou sans <> est necessaire; - I ' e t u d e des reactions croisees avec les autres iodothyronines, et les donnees sur les interferences dues aux rrfedicaments doivent ~tre fournies;
81 enfin, les resultats du dosage dans les dysthyrofdies, les perturbations des proteines vectrices, et les maladies non thyrofdiennes avec T4 basse. Les auteurs regrettent enfin qu'aucun standard universel en milieu serum n'existe et ne puisse servir de reference.
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Dosages de TSH Le probleme de la determination de TSH est moins epineux. II reste bien sQr I'evaluation de la limite de detection qui alimente encore les querelles d'experts. Toute le monde est d'accord cependant pour rejeter une limite de detection evaluee & partir de la repetabilite de mesure du standard zero. Cette limite de detection devrait plut6t tenir compte du profil de precision interessai du dosage. Pour une utilisation eclairee, les notices d'emploi des trousses doivent I& encore fournir un certain nombre de renseignements : la limite de detection <> basee sur la precision interessai; - les pourcentages de reactivite croisee avec la LH, la FSH, et I'HCG (ils doivent ~tre inferieurs & 0,1%); la linearite du test Iors des dilutions avec le diluant (la courbe de dilution doit Ctre parall~le & la courbe standard & 10% pres); - la recuperation des surcharges doit ¢tre correcte & plus ou moins 10%; - l a recuperation d'un standard de TSH ajoute (MRC ou OMS) doit correspondre & 5% pres & la valeur attendue; les CV interessai doivent Ctre de I'ordre de 10% et inferieurs & 20% pour la concentration 0,1 mUI/I; - l e s serums d'hyperthyrofdiens doivent donner un signal equivalent & celui du standard zero & 5% pres; le dosage doit ~tre protege de I'interference des anticorps antisouris, par du serum ou des IgG
82 de souris, dont la concentration dans le reactif doit ~tre pr~cisee; la Courbe ne doit pas s'aplatir ou s'inverser pour les concentrations inf~rieures ou 6gales & 300 mUI/I; - le chevauchement entre les populations euthyro'fdiennes et hyperthyroidiennes doit 6tre inf6rieur & 5%, ou mieux 1% (mais cela depend du recrutement). Les auteurs concluent en espYrant que ies nouveaux dosages
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Lus et elus de TSH pr~senteront une amelioration dans la sensibilit~ analytique autorisant : la discrimination entre les taux de TSH moderement abaiss6s (comme ceux rencontr6s clans les maladies non thyro'fdiennes et les traitements par corticoi'des) et les taux effondres des hyperthyro'fdies franches;
la TSH dans les hyperthyroi'dies frustes.
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ainsi que I'appr~ciation de diff~rents degr~s de suppression de
Hay ID, Bayer MF, Kaplan MM, Klee GG, Larsen PR, Spencer CA (1991) American Thyroid Association assessment of Current Free Thyroid Hormone and Thyrotropin Measurements and Guidelines for Future Clinical Assays. Clin Chem 37/11,2002-2008
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MLP