Bioinformatique : comparaison des marges d’irradiation conventionnelles avec un modèle de croissance tumoral numérique

Bioinformatique : comparaison des marges d’irradiation conventionnelles avec un modèle de croissance tumoral numérique

Posters / Cancer/Radiothérapie 12 (2008) 713–753 Tumeurs cérébrales P033 Métastases cérébrales révélatrices d’un cancer du poumon S. Ben Hassine a ,...

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Posters / Cancer/Radiothérapie 12 (2008) 713–753

Tumeurs cérébrales P033

Métastases cérébrales révélatrices d’un cancer du poumon S. Ben Hassine a , H. Ben Salah a , M. Frikha b , I. Yengui c , Z. Boudawara d , T. Boudawara e , C. Mhiri f , J. Daoud a a Service de radiothérapie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie b Service de carcinologie médicale, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie c Service de pneumologie, CHU Hedi-Chaker, Sfax, Tunisie d Service de neurochirurgie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie e Laboratoire d’anatomopathologie, CHU Habib-Bourguiba, Sfax, Tunisie f Service de neurologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie Objectif de l’étude.– Étudier le profil épidémiologique, clinique et thérapeutique du cancer du poumon révélé par des métastases cérébrales. Patients et méthodes.– Entre 1993–2006, 22 patients atteints d’un cancer du poumon révélé par des métastases cérébrales ont été traités en centre hospitalier universitaire de Sfax. La découverte de ces métastases a incité à la réalisation d’un bilan d’extension et à démarrer une radiothérapie cérébrale et une chimiothérapie. Résultats.– L’âge médian était de 57 ans (34–73) et le sex-ratio de 10. Les signes cliniques révélateurs étaient des céphalées dans 20,5 % des cas, des crises convulsives dans 23 %, un syndrome d’hypertension complet dans 13 %, un déficit neurologique dans 23 %. Tous les patients ont eu une scanographie et une IRM. Les lésions décrites étaient multiples chez 13 patients et uniques chez neuf. Le diagnostic d’un cancer pulmonaire a été posé sur l’étude anatomopathologique de la pièce opératoire dans 50 % des cas, sur l’aspect des lésions radiologiques cérébrales dans 36 % et sur la radiographie thorax précédant l’anesthésie dans 14 %. Il s’agissait d’un adénocarcinome dans 41 % des cas et d’un carcinome épidermoïde dans 32 %. Une chirurgie de la métastase a précédé l’irradiation cérébrale chez 54, 5 % des patients alors que 46,5 % ont eu une irradiation exclusive. Le protocole d’irradiation était de 30 Gy en 10 séances (59 %) ou 18 Gy en 6 séances (401 %). Une chimiothérapie a été administrée chez 9 patients. La durée moyenne de survie était de 5 mois. Conclusion.– Les métastases cérébrales constituent une circonstance fréquente de découverte du cancer du poumon. La décision thérapeutique doit être prise au sein d’un comité pluridisciplinaire prenant en compte l’état général du patient, les « comorbidités » et le pronostic de la maladie. L’irradiation cérébrale est un traitement standard. La place de la chimiothérapie est controversée. La chirurgie est réservée aux métastases uniques. Les survies les plus longues sont observées en cas métastase cérébrale unique et après chirurgie de la métastase, radiothérapie cérébrale et chimiothérapie. Dans les autres cas, le pronostic est très défavorable. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.035

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Bioinformatique : comparaison des marges d’irradiation conventionnelles avec un modèle de croissance tumoral numérique P.-Y. Bondiau a , E. Konukoglu b , O. Clatz b , M. Frenay a , H. Delingette b , N. Ayache b a Centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b INRIA, Sophia-Antipolis, France Objectif de l’étude.– Les développements récents dans les sciences informatiques rendent possible la simulation des sciences du vivant. Nous avons conduit une étude de faisabilité sur la simulation de la croissance du glioblastome et comparé le résultat avec les marges d’irradiation classiques. Méthodes.– Un atlas numérique [1,2] contenant les valeurs d’élasticité et de la « résistance à l’invasion » pour chaque structure cérébrale ainsi que la direction préférée de l’invasion tumorale en utilisant l’image du tenseur de diffusion a été présenté en 2007 au congrès annuel de la Société franc¸aise de radiothérapie oncologique (SFRO). Les données d’un patient ont été entrées dans ce

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modèle numérique et nous avons simulé la croissance microscopique du glioblastome, puis fusionné (fusion élastique) le résultat sur l’imagerie utilisée pour le traitement du patient. Résultats.– Les résultats ont été calculés pour différentes valeurs de prolifération et de diffusion tumorale et ont ensuite été comparés avec les marges standard utilisées en radiothérapie. Pour notre patient, les simulations ont montré une invasion microscopique en dehors des marges classiques quand on utilisait non seulement une haute valeur de diffusion et une basse valeur de prolifération mais aussi en utilisant une basse valeur de diffusion et une haute valeur de prolifération. Sur notre patient, ceci conduit à une « sur-irradiation » de l’encéphale sain (de 736 à 864 mm3 ) une « sous irradiation » (de 544 à 1,280 mm3 ) du volume cible anatomoclinique (CTV) simulé. Conclusion.– Notre simulation a montré une diffusion tumorale en dehors des marges d’irradiation classiques. Le défi principal est de paramétrer les valeurs de diffusion et de prolifération du modèle. Ceci peut être évalué à partir du résultat de l’anatomopathologie. Cette étude sera poursuivie en analysant les sites de récidive actuels et simulés. Un complément d’irradiation de ces régions par Cyberknife® pourrait être envisagée à l’avenir. Références [1] Bondiau P-Y, Clatz O, Sermesant M, Delingette H, Frenay M, Marcy P-Y, et al. Biocomputing: numerical simulation of glioblastoma growth using diffusion tensor imaging. Phys Med Biol 2008;53:1–15. [2] Clatz O, Sermesant M, Bondiau PY, Delingette H, Warfield SK, Malandrain G, et al. Realistic simulation of the 3-D growth of brain tumors in MR images coupling diffusion with biomechanical deformation. IEEE Trans Med Imaging 2005;24(10):1334–46. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.036 P035

Le lymphome cérébral primitif : étude rétrospective à propos de 12 cas C. Nasr , M. Bahri , F. Khanchel , L. Kochbati , W. Gargouri , M. Besbes , M. Maalej Institut Salah-Azaiz, Tunis, Tuinisie Objectif de l’étude.– Étudier les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs du lymphome cérébral primitif dans une série de 12 patients. Patients et méthodes.– Étude rétrospective de 12 cas de lymphome cérébral primitif traité entre janvier 1994 et décembre 2007. Tous les patients ont eu une scanographie et/ou une IRM cérébrale avec une preuve histologique et un bilan d’extension en faveur d’un primitif cérébral. Tous les patients ont eu une radiothérapie, associée à une chimiothérapie dans 10 cas. Résultats.– L’âge moyen de nos patients était de 40 ans. Un patient avait une insuffisance rénale chronique et un autre était suivi pour hépatite C. Les lésions étaient uniques dans 10 cas. Six patients ont eu une biopsie stéréotaxique et six une exérèse chirurgicale. L’étude anatomopathologique a conclu dans tous les cas à un lymphome non hodgkinien de type B. Dix patients ont eu une chimiothérapie et quatre patients dont la ponction lombaire avait montré une atteinte par le lymphome ont eu une chimiothérapie intrathécale avec une réponse complète dans 30 % des cas et partielle dans 40 %. Tous les patients ont eu une radiothérapie de l’encéphale en totalité à la dose de 30 à 44 Gy, puis un complément d’irradiation du site initial de 10 à 20 Gy. Le fractionnement était de 1,8 à 2 Gy par séance pour 10 malades. Deux malades ont eu une radiothérapie contractée vu l’altération de l’état général. Après la fin de la radiothérapie, une rémission complète a été constatée chez 10 malades, une progression tumorale chez un et un a été perdu de vue. Après un suivi en médiane de 24 mois, six patients étaient en vie en situation de rémission complète, trois décédés et trois perdus de vue. La durée médiane de survie était de 15,5 mois (2–72). Conclusion.– Le lymphome cérébral primitif est plus fréquent chez les immunodéprimés. La radiothérapie a été pour longtemps le traitement de référence. L’association de chimiothérapie et de radiothérapie semble améliorer la probabilité de survie des patients atteints de lymphome cérébral primitif. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.037