santé publique
la vie, parfois chez le nourrisson peu après l’introduction du gluten dans l’alimentation solide, parfois chez l’adulte. La présentation clinique de la maladie est très variable, allant de la forme totalement asymptomatique à la malnutrition sévère [par malabsorption du grêle-NDLR], en passant par des plaintes imprécises, digestives ou non digestives. Les manifestations les plus communes sont des douleurs abdominales (sic), une diarrhée chronique, un amaigrissement, des pathologies osseuses, une anémie, une asthénie. Le diagnostic est un diagnostic d’élimination, qui repose sur une
séquence d’examens (recommandations de la HAS, 2007) : recherche des anticorps IgA antitransglutaminase, voire des anticorps IgG anti-transglutaminase et anti-endomysium en cas de déficit en IgA ; biopsie de l’intestin grêle à la recherche de lésions inflammatoires des villosités, non spécifiques de la maladie cœliaque, dont les résultats sont donc à interpréter en fonction de la clinique. Chez l’enfant, cet acte nécessite une anesthésie générale. Les recommandations internationales conseillent une recherche diagnostique d’opportunité, devant
| actualités
un tableau clinique évoquant une maladie cœliaque. Le seul traitement est l’éviction de l’antigène, c’est-à-dire des aliments contenant du gluten. Il ne serait pas démontré, selon le ministère, qu’il apporte un bénéfice aux personnes asymptomatiques [affirmation contestable] et la pathologie ne justifie donc pas un dépistage en population générale. La HAS doit publier une actualisation des recommandations de bonne pratique actuellement en vigueur. | Y.-M. D. source Communication Sénat
L’Académie nationale de médecine remet régulièrement le Prix Jean Bernard à un ouvrage qui parle de médecine. Surprise : le prix 2016 est attribué à Mathias Malzieu, musicien et écrivain français, né le 16 avril 1974 à Montpellier, chanteur du groupe français de rock Dionysos. Atteint d’une maladie rare, l’aplasie médullaire, il a été maintenu en vie
cancérologie
grâce à des transfusions
Le sport comme soin de support du cancer
sanguines multiples, avant d’être sauvé par une greffe de sang de cordon
La Fédération CAMI Sport & Cancer et le Laboratoire Amgen ont présenté une enquête nationale sur les conditions d’accès à l’activité physique et sportive en cancérologie. Ce sujet n’est pas nouveau mais depuis les recommandations de l’Institut national du cancer en février 2012, on l’avait oublié.
ombilical. L’ouvrage s’intitule Journal d’un vampire en pyjama (Albin Michel). Comme l’explique l’auteur, « ce livre est le © Auteur : mast3r/fotolia.com
Ces recommandations se concrétisent-elles dans les faits ? Or nombreux sont les patients sans activité physique et sportive. CAMI Sport & Cancer a voulu connaître les conditions d’accès à cette activité et les freins à sa pratique. Avec le soutien d’Amgen, entreprise du médicament impliquée dans le développement des soins de support en cancérologie, l’association a mené l’enquête PODIUM chez 1 544 patients et 894 professionnels de santé. Que dit-elle ? Que si 3 patients sur 4 pratiquent une activité physique malgré leur cancer, 13 % ont dû l’interrompre en raison de la maladie, principalement pour cause de fatigue (51 %), par manque de courage (41 %), pour cause de douleur (33 %) mais aussi… d’idées reçues sur l’importance du repos [la sédentarité, en fait] en cas de fatigue.
Un prix littéraire insolite
L’apparente incompatibilité entre l’idée d’une activité physique adaptée est illustrée par le fait que la chimiothérapie est le traitement le plus souvent associé à la sédentarité. Probablement en raison de ses effets secondaires, souvent mal supportés par certains patients, disent les auteurs, qui soulignent que le principal frein à la pratique sportive en cancérologie est la méconnaissance des programmes d’activité physique spécifiques, pourtant spécialement conçus pour ces sujets atteints. Or seulement 55 % des patients connaissent leur existence et 67 % des professionnels de santé disent manquer d’information sur cette activité physique adaptée. Résultat, constate CAMI Sport & Cancer, la pratique d’une activité physique
malgré un cancer résulte, dans 79 % des cas, d’une démarche personnelle ; à peine plus de la moitié des patients en ont reçu le conseil d’un médecin hospitalier, « qu’ils jugent pourtant comme la personne la plus légitime pour le faire, disent les auteurs, alors qu’à l’inverse, 17 % des personnes interrogées ont entamé une activité physique suite au diagnostic de leur cancer, personnellement convaincues des bienfaits de la pratique sportive en cancérologie ». Rappel : en 2011 la Haute Autorité de Santé (HAS) a reconnu l’activité physique et sportive comme une thérapeutique non médicamenteuse.| Y.-M. D. source Fédération Nationale CAMI Sport & Cancer. www.sportetcancer.com
OptionBio | novembre-décembre 2016 | n° 553-554
vaisseau spécial que j’ai dû me confectionner pour survivre à ma propre guerre des étoiles. Panne sèche de moelle osseuse. Bug biologique, risque de crash imminent. Quand la réalité dépasse la (science-)fiction, cela donne des rencontres fantastiques, des déceptions intersidérales et des révélations éblouissantes. Une histoire d’amour aussi. Ce journal est un duel de western avec moimême où je n’ai rien eu à inventer. Si ce n’est le moyen de plonger en apnée dans les profondeurs de mon cœur ». Remise du prix à l’Académie de médecine le 20 décembre.
9