Diabète – Lyon 2016
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
CAD-19 Le traitement par leptine recombinante améliore les paramètres métaboliques et inflammatoires adipocytaires, hépatiques et systémiques chez les patients atteints de syndromes lipodystrophiques C. Vatier*(1), S. Fellahi(2), P. Cervera(1), E. Capel(1), M. Barro(1), M. Vantyghem(3), J. Gautier(4), J. Capeau(1), J. Bastard(2), C. Vigouroux(1) 1
CDR Saint-Antoine, Paris, France, Hôpital Tenon, Paris, France, 3 Hôpital de Lille, France, 4 Hôpital Lariboisière, Paris, France. 2
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Introduction Le traitement par leptine recombinante humaine (metreleptine) améliore les paramètres métaboliques chez les patients atteints de syndromes lipodystrophiques. Ses effets sur la structure du tissu adipeux et sur l’inflammation systémique n’ont pas été étudiés. Patients et Méthodes Dix-huit patients diabétiques atteints de lipodystrophie partielle (n = 12, mutations LMNA dans 9 cas) ou généralisée (n = 6, mutations d’AGPAT2 dans 5 cas) sévèrement hypoleptinémiques ont été inclus dans un programme compassionnel. Les paramètres métaboliques, inflammatoires et les scores de stéatose et de fibrose hépatique ont été mesurés. Une biopsie de tissu adipeux sous-cutané abdominal a été réalisée chez 10 patients, avant et un an après traitement. Les caractéristiques histologiques, dont la présence de macrophages ainsi que l’expression des transcrits des facteurs de transcription adipocytaires ont été étudiés en parallèle de celles du tissu adipeux de cinq contrôles. Résultats Le traitement a permis une diminution de l’HbA1c, des triglycérides, et une amélioration de l’insulino-sensibilité. De plus, il a permis une diminution significative des concentrations sériques de CRPus, d’orosomucoide et de ferritine. Il induit une amélioration des enzymes hépatiques, des scores de steatotest et defibrotest, marqueurs de stéatose et de fibrose hépatiques respectivement. Le tissu adipeux des patients lipodystrophiques, comparé à du tissu adipeux sous-cutané témoin, est constitué de lobules dystrophiques désorganisés, présentant des adipocytes de taille hétérogène et une fibrose étendue. L’expression des facteurs de transcription adipocytaires PPARG et SREBP1c est diminuée dans le tissu adipeux des patients alors que. l’infiltration macrophagique, évaluée par immunomarquage CD68 et CD163, est augmentée. Après un an de traitement par metreleptine, les anomalies de structure et d’expression ne sont pas significativement modifiées. En revanche, l’infiltration macrophagique des tissus adipeux lipoatrophiques, est significativement diminuée. Conclusions Le traitement par metreleptine améliore non seulement les paramètres métaboliques mais également les paramètres inflammatoires adipocytaires, hépatiques et systémiques chez les patients lipodystrophiques. Cette baisse pourrait contribuer à l’amélioration des paramètres métaboliques. Mots-Clés : Inflammation, Adipocyte, Insulinorésistance Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
CAD-20 HNF-4 gamma et HNF-4 alpha ont-ils des effets opposés sur la susceptibilité au diabète de type 2 ? S. Ayari*(1) 1
Centre de recherche des cordeliers, Paris, France.
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Introduction Les facteurs de transcription, HNF-4α et HNF-4γ appartiennent à la superfamille des récepteurs nucléaires. Dans l’intestin, notre équipe a montré
que HNF-4α contrôle l’homéostasie épithéliale. Récemment, notre équipe a également mis en évidence pour la première fois que HNF-4γ impacte l’homéostasie glucidique à travers un effet incrétine diminué. De plus, HNF4α et HNF-4γ ont des effets opposés sur l’abondance et la différenciation des cellules entéroendocrines produisant les hormones incrétines. Nous avons donc émis l’hypothèse que HNF-4α and HNF-4γ ont des effets opposés sur la susceptibilité au diabète de type 2 (DT2). Matériels et Méthodes Nous avons utilisés deux modèles de souris transgéniques : 1 – un modèle d’invalidation constitutive et totale de HNF-4γ et 2 – un modèle d’invalidation de HNF-4α inductible et spécifiquement intestinal. Ces deux modèles de souris ont été soumis à un régime enrichi en lipides et en fructose pendant 6 semaines. Des tests de tolérance au glucose et des dosages des niveaux circulants d’insuline et des entérohormones ont été réalisés afin d’évaluer la susceptibilité au diabète de type 2. Les cellules positives au GLP-1 ont été quantifies par immunohistochimie. Enfin, l’expression des entérohormones et des facteurs de transcription impliqués dans la différenciation des cellules entéroendocrines a été étudiée par RT-qPCR. Résultats Nous montrons que l’invalidation de HNF-4γ protège les souris de la prise de poids et de l’intolérance au glucose induits par 6 semaines d’un régime riche en gras et en fructose. Ce régime ne modifie pas davantage l’impact de l’invalidation de HNF-4γ sur l’abondance des cellules exprimant le GLP-1 et sur l’expression des facteurs de transcription impliqués dans le lignage entéroendocrine. De manière surprenante, l’invalidation de HNF-4α protège également les souris d’une augmentation du poids corporel et prévient l’intolérance au glucose grâce à une insulinosensibilité accrue. Conclusions Nous démontrons pour la première fois que HNF-4α et HNF-4γ augmentent la susceptibilité au diabète de type 2 induit par un régime. Cibler la différenciation des cellules entéroendocrines à travers les récepteurs nucléaires HNF-4 pourrait constituer une nouvelle approche thérapeutique dans le diabète de type 2. Mots-Clés Métabolisme Glucidiques, Diabète de type 2, Facteur de transcription
SFD
augmentation significative de la glycémie (+ 18 %) une semaine après castration. Cet effet est corrélé à une diminution de l’insulinémie (– 23 %) et une augmentation de la glucagonémie (+ 37 %). Le traitement in vitro avec de l’œstradiol (10-8 M/48 h), des cellules purifiées alpha et beta montre une augmentation de la capacité sécrétoire en insuline ainsi que de sa biosynthèse (aussi bien en ARN qu’en protéine), par les cellules beta. De manière concordante nous observons également une diminution de la capacité des cellules alpha à sécréter et à synthétiser du glucagon. Nous étudions maintenant les mécanismes moléculaires des œstrogènes sur les cellules alpha et beta et le(s) récepteur(s) impliqués. Conclusions Nos résultats démontrent que l’action favorable des œstrogènes sur l’homéostase glucidique est en partie dù à ses effets directs sur les cellules alpha et beta pancréatiques. Ces résultats ouvrent la voie vers une meilleure compréhension des mécanismes à l’origine des effets protecteurs des œstrogènes, pour la prévention et le traitement du diabète. Mots-Clés Cellule Alpha, Cellule ß, Glucagon
Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
CAD-21 Effets du neuropeptide 26RFa sur la régulation glycémique au cours de l’obésité associée au diabète de type 2 J. Bons*(1), A. Arabo(2), M. Picot(2), D. Alexandre(2), J. Leprince(2), Y. Anouar(2), N. Chartrel(2), G. Prévost(1) 1
Service d’endocrinologie, Diabète et maladies métaboliques, CHU Rouen, Institut de recherche et d’innovation biomédicale (IRIB), Université de Rouen, France, Inserm U982, Institut de Recherche et d’Innovation Biomédicale (IRIB), Université de Rouen, Mont-Saint-Aignan, France.
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*Auteur correspondant :
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Introduction Le 26RFa est un neuropeptide initialement découvert dans l’hypothalamus mais qui est également présent en abondance dans le tractus gastrointestinal et les îlots pancréatiques. Nous avons récemment montré que le 26RFa régule l’homéostasie glucidique en agissant comme une incrétine et en augmentant l’insulino-sensibilité. L’objectif de la présente étude était d’évaluer l’impact du 26RFa sur la régulation glycémique au cours de l’obésité associée au diabète de type 2. Matériels et Méthodes Nous avons utilisé un modèle de souris obèses et diabétiques, en soumettant les animaux à un régime hypercalorique high fat (HF) pendant 3 mois. La glycémie et l’insulinémie ont été mesurées au cours de différents tests fonctionnels in vivo. L’expression du récepteur du 26RFa dans les tissus cibles de l’insuline a été mesurée par PCR quantitative. Nous avons également évalué l’effet du 26RFa sur la sécrétion d’insuline par les cellules β pancréatiques humaines EndoC-βH1, en condition native et dans un modèle de lipotoxicité induit par le palmitate. Résultats Chez les souris obèses et diabétiques, nous avons observé une perte de l’effet antihyperglycémiant du 26RFa et une diminution de son effet insulinosensibilisateur. Le récepteur du 26RFa, le GPR103, est exprimé dans le muscle et le tissu adipeux et son expression est diminuée chez les souris HF. Le 26RFa stimule significativement la sécrétion d’insuline gluco-induite par les cellules β pancréatiques humaines EndoC-βH1. L’exposition des cellules au palmitate pendant 4 jours diminue significativement la sécrétion d’insuline par les EndoC-βH1, et abolit totalement l’effet insulino-sécrétant du 26RFa. De plus, le traitement au palmitate induit une baisse d’expression du GPR103. Conclusions Chez les animaux obèses et diabétiques, le 26RFa perd ses propriétés antihyperglycémiantes. Les effets insulino-senbilisateurs et insulino-sécrétants du 26RFa sont altérés, ce qui pourrait s’expliquer en partie par une baisse d’expression de son récepteur dans les tissus cibles de l’insuline et dans les cellules β pancréatiques. Mots-Clés Diabète de type 2, Obésité, Métabolisme glucidiques Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Diabetes Metab 2016, 42, A24-A34
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