Cancer du poumon et irradiation ganglionnaire prophylactique : un débat clos ?

Cancer du poumon et irradiation ganglionnaire prophylactique : un débat clos ?

Cancer/Radiothérapie 23 (2019) 701–707 Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Communication brève Cancer du poumon et irradia...

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Cancer/Radiothérapie 23 (2019) 701–707

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com

Communication brève

Cancer du poumon et irradiation ganglionnaire prophylactique : un débat clos ? Lung cancer and elective nodal irradiation: A solved issue? M. Laurans ∗ , A. Botticella , Y. Moukasse , A. Lévy , C. Le Péchoux Département de radiothérapie, Gustave-Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant, 94805 Villejuif cedex, France

i n f o

a r t i c l e

Mots clés : Cancer du poumon Irradiation ganglionnaire Radiothérapie ciblée Irradiation prophylactique ganglionnaire Radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle Radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité RCMI

r é s u m é Au cours des vingt dernières années, plusieurs évolutions ont révolutionné la prise en charge des cancers du poumon, composés à plus de 85 % de carcinomes bronchiques non à petites cellules et de près de 15 % de carcinomes bronchiques à petites cellules. La question des volumes cibles ganglionnaires s’est posée lorsqu’est apparue la possibilité d’une plus grande précision des traitements avec la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle. S’appuyant initialement sur des séries chirurgicales, de nombreuses études rétrospectives et prospectives ont évalué le risque de récidive ganglionnaire isolée des traitements où seules les aires envahies étaient ciblées (involved-field radiotherapy, IFRT) par rapport aux traitements standards de l’époque, irradiant systématiquement les aires ganglionnaires envahies mais également d’autres aires ganglionnaires à risque de récidive, de fac¸on prophylactique (elective nodal irradiation, ENI). Pour ce qui concerne les carcinomes bronchiques non à petites cellules localement évolués, pris en charge par association de chimiothérapie et de radiothérapie ou en situation postopératoire et pour les carcinomes bronchiques à petites cellules, la grande majorité des publications a retrouvé des taux de récidive ganglionnaire isolée inférieurs à 5 % à 2 ans, à condition que le stade préthérapeutique ait été établi avec les techniques modernes d’investigations (tomographie par émission de positronstomodensitométrie, endoscopie, etc.). L’abandon de l’irradiation prophylactique ganglionnaire est donc devenu un standard, et a permis le développement des approches avec escalade de dose tout en diminuant la toxicité œsophagienne, cardiaque et pulmonaire de la radiothérapie. En conséquence, les grands essais cliniques développés à partir des années 2000 impliquant la radiothérapie et les recommandations des différentes sociétés savantes ont fait le choix d’abandonner les techniques d’irradiation prophylactique ganglionnaire au profit de la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies. ´ e´ franc¸aise de radiotherapie ´ oncologique © 2019 Publie´ par Elsevier Masson SAS au nom de Societ (SFRO).

a b s t r a c t Keywords: Lung cancer Nodal radiotherapy IFRT ENI Three-dimensional conformal radiotherapy IMRT Intensity-modulated conformal radiotherapy

Lung cancer treatment is a heavy workload for radiation oncologist and that field showed many evolutions over the last two decades. The issue about target volume was raised when treatment delivery became more precise with the development of three-dimensional conformal radiotherapy. Initially based upon surgical series, numerous retrospective and prospective studies aimed to evaluate the risk of elective nodal failure of involved-field radiotherapy compared to standard large field elective nodal irradiation. In every setting, locally advanced non-small cell lung cancer, localized non-small cell lung cancer, localized small cell lung cancer, exclusive chemoradiation or postoperative radiotherapy, most of the studies showed no significant difference between involved-field radiotherapy or elective nodal irradiation with elective nodal failure rate under 5% at 2 years, provided staging had been done with modern imaging and diagnostic techniques (positron emission tomography scan, endoscopy, etc.). Moreover, if reducing

∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Laurans). https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.06.008 ´ e´ franc¸aise de radiotherapie ´ 1278-3218/© 2019 Publie´ par Elsevier Masson SAS au nom de Societ oncologique (SFRO).

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irradiated volumes are safe regarding recurrences, involved-field radiotherapy allowed dose escalation while reducing acute and late oesophageal, cardiac and pulmonary toxicities. Consequently, major clinical trials involving radiotherapy initiated in the last two decades and international clinical guidelines recommended omission of elective nodal irradiation in favour of in-field radiotherapy. ´ e´ franc¸aise de radiotherapie ´ oncologique © 2019 Published by Elsevier Masson SAS on behalf of Societ (SFRO).

1. Introduction Aujourd’hui en France, le cancer du poumon représente la première cause de mortalité par cancer chez l’homme et la deuxième chez la femme avec 22 761 et 10 356 décès en 2018 [1]. Même si une amélioration de la probabilité de survie peut être notée depuis les années 1980, elle reste inférieure à 10 % à 10 ans pour les hommes [2]. La radiothérapie est une arme thérapeutique majeure dans les deux types histologiques de cancers du poumon, les cancers bronchiques non à petites cellules, représentant environ 85 % des cancers du poumon, et les cancers bronchiques à petites cellules. Avec le changement de paradigme de la radiothérapie bidimensionnelle à la tridimensionnelle dans les années 1990, le débat s’est ouvert sur l’optimisation des volumes à irradier et plus particulièrement le volume ganglionnaire. Historiquement, les volumes traités à une dose de 40 à 45 Gy comprenaient la tumeur primitive, le hile homolatéral et plusieurs aires ganglionnaires homolatérales médiastinales, parfois additionnées des aires sus-claviculaires, même en l’absence de preuve clinique ou histologique d’envahissement [3]. Cette irradiation prophylactique ganglionnaire, appelée communément « elective nodal irradiation » (ENI) dans la littérature anglo-saxonne, s’oppose au traitement exclusif des aires suspectées d’envahissement, soit une radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies quelles que soient les méthodes de diagnostic (imagerie, endoscopie, histologie) appelée en anglais « involved-field radiotherapy » (IFRT). Avec l’ajout de la chimiothérapie en concomitance avec ce type de radiothérapie avec irradiation prophylactique ganglionnaire, le taux de survie globale à 5 ans des carcinomes bronchiques non à petites cellules localement évolués était d’environ 15 % et de 23 % pour les carcinomes bronchiques à petites cellules localisés [4,5]. L’escalade de dose est potentiellement un moyen d’augmenter l’efficacité des traitements, cependant elle est limitée par la toxicité des organes à risques avoisinants [6]. La radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies permettrait d’augmenter la dose dans un volume plus limité qu’en irradiation prophylactique ganglionnaire et de mieux respecter ainsi les contraintes de dose pulmonaires, cardiaques et œsophagiennes. Cependant, en limitant le volume irradié, le risque de sous-traitement d’un volume potentiellement atteint et non vu sur les examens diagnostiques apparaît, responsable ensuite d’une rechute ganglionnaire [7]. Afin de limiter ce risque, la réduction des volumes de traitement ne peut se faire qu’après une stadification rigoureuse de la maladie, où les bénéfices de la tomographie par émission de positrons (TEP)-tomodensitométrie ont rendu cet examen indispensable à la planification du traitement [8]. 2. Cancers bronchiques non à petites cellules 2.1. Cancers localement évolués 2.1.1. Chimioradiothérapie exclusive Les tumeurs localement évoluées représentent 25 % des cancers bronchiques non à petites cellules, et la chimioradiothérapie y est le traitement de première intention chez les patients avec un état général conservé [9,10]. La détermination des volumes d’irradiation

ganglionnaire reposait sur des séries chirurgicales évaluant le risque d’envahissement ganglionnaire en fonction de la localisation de la tumeur primitive [11,12]. L’avènement de la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle dans les années 1990 a permis d’optimiser les volumes cibles, améliorant à la fois l’efficacité antitumorale du traitement et sa tolérance [13]. Plusieurs études rétrospectives ont cherché à mettre en évidence une différence en terme de récidive ganglionnaire entre la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies et l’irradiation prophylactique ganglionnaire [14–16]. Les séries de Rosenzweig et al. et de Sulman et al. évaluant respectivement 524 et 115 patients traités par irradiation conformationnelle tridimensionnelle prophylactique ganglionnaire ont montré des taux de récidive ganglionnaire en zone non irradiée de 6,1 et 4,3 % à 2 ans [14,15]. La série de Kepka et al. a cependant étudié rétrospectivement 185 patients traités par irradiation conformationnelle tridimensionnelle prophylactique ganglionnaire. Le taux de récidive ganglionnaire retrouvé était de 12 %. Ces premiers résultats, bien qu’encourageant la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies, souffrent de l’hétérogénéité de ces cohortes : les doses de prescriptions variaient de 50 à 70 Gy, la chimiothérapie concomitante n’était pas systématiquement réalisée. Yuan et al. ont publié en 2007 un essai randomisé comparant irradiation conformationnelle tridimensionnelle prophylactique ganglionnaire dans le cadre des cancers bronchiques non à petites cellules de stade III pris en charge par chimioradiothérapie concomitante [17]. Deux cents patients ont été randomisés entre deux bras, chacun recevant trois à quatre cycles de chimiothérapie associant cisplatine et étoposide toutes les trois semaines et une radiothérapie concomitante conformationnelle tridimensionnelle, soit prophylactique ganglionnaire, soit limitée aux aires ganglionnaires envahies. Pour l’irradiation prophylactique ganglionnaire, la dose prescrite était de 44 Gy, suivie d’une dose complémentaire de 16 à 20 Gy sur les lésions résiduelles après une tomodensitométrie d’évaluation. Pour la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies, la dose de prescription était de 68 à 74 Gy. Dans les deux cas, la dose par fraction était entre 1,8 et 2 Gy. Les taux de réponse au traitement étaient significativement différents, avec un taux de réponse global de 90 % pour la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies et 79 % pour l’irradiation prophylactique ganglionnaire (p = 0,032). Dans le bras recevant la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies, le taux de contrôle local à 5 ans, de 51 % est significativement meilleur que celui observé dans le bras recevant l’irradiation prophylactique ganglionnaire : 36 % (p = 0,032). Il est important de rappeler que le volume ainsi que la dose radiothérapie d’irradiation différaient entre les deux bras. À 5 ans, la majorité des récidives locales étaient en zone irradiée, avec toutefois une plus grande fréquence en irradiation prophylactique ganglionnaire qu’en radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies (55 % contre 38 %, p = 0,016). La survie médiane des patients traités par irradiation limitée aux aires ganglionnaires envahies était de 20 mois (intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : [11,4–18,6]) contre 15 mois (IC 95 % [14,8–25,2]) par irradiation prophylactique ganglionnaire. La survie globale était significativement différente à 2 ans entre les deux groupes avec 25,6 % eavec l’irradiation prophylactique ganglionnaire contre 39,4 % avec la radiothérapie limitée aux aires

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ganglionnaires envahies (p = 0,048). En ce qui concerne la toxicité des traitements, la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies causait moins de pneumopathies aiguës que l’irradiation prophylactique ganglionnaire, avec des taux tous grades confondus de 17 % avec la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies contre 29 % avec l’irradiation prophylactique ganglionnaire (p = 0,044). Le taux de myélosuppression était également moindre avec la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies qu’avec l’irradiation prophylactique ganglionnaire (20 % contre 31 %, p = 0,074) et une tendance en faveur de la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies était retrouvée pour ce qui concernait les œsophagites radiques (56 % contre 61 %, p = 0,473). Une méta-analyse publiée par Li et al. en 2016 a recensé les essais cliniques et études de cohortes ayant comparé la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies et l’irradiation prophylactique ganglionnaire pour les cancers bronchiques non à petites cellules localement évolués [18]. Le critère principal d’évaluation était les récidives ganglionnaires, définies comme les récidives dans les aires traitées à dose prophylactique pour l’irradiation prophylactique ganglionnaire ou exclues du volume cible anatomoclinique pour la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies. Seules les études où les patients étaient pris en charge par radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle ou avec modulation d’intensité (RCMI) étaient considérées, en excluant les études bidimensionnelles. Trois essais contrôlés et randomisés et trois études de cohortes ont été retenus, pour un total de 400 patients pris en charge par radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies et 1101 par irradiation prophylactique ganglionnaire [17,19–23]. Que ce soit au sein des essais cliniques randomisés ou des études de cohortes, les taux de récidive ganglionnaire n’étaient pas significativement différents, avec pour les essais des taux de récidive de 6,9 % avec la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies et 5 % avec l’irradiation prophylactique ganglionnaire (risque relatif [RR] = 1,38, IC 95 % : 0,59–3,25, p = 0,46) et de 4,4 et 3,0 % (RR = 0,99, IC 95 % : 0,46–2,10, p = 0,97) pour les cohortes. 2.1.2. Radiothérapie postopératoire La chirurgie reste pratiquée assez largement dans les cancers bronchiques non à petites cellules localement évoluée [24]. L’envahissement des ganglions médiastinaux est souvent mis en évidence lors du curage ganglionnaire, malgré un bilan préthérapeutique négatif, avec un taux de changement de stade en N2 pouvant s’élever jusqu’à 48 % [25]. Lorsque la radiothérapie postopératoire est indiquée, la question des volumes à irradier se pose une nouvelle fois. La série de Billiet et al. a proposé une réponse à cette question en analysant rétrospectivement les sites de rechute locorégionale après chimiothérapie d’induction et chirurgie dans les cancers de stade III-N2 recevant ou non de la radiothérapie postopératoire [26]. Les volumes irradiés comprenaient la bronche souche et le hile homolatéral à la tumeur, l’aire ganglionnaire sous-carénaire ainsi que les ganglions atteints initialement. Sur les 150 patients analysés, 70 ont rec¸u une radiothérapie postopératoire. Cinquante-huit récidives ganglionnaires ont été rapportées dans le groupe pris en charge par radiothérapie postopératoire contre 113 dans le groupe non irradié (p < 0,01). Que ce soit dans le groupe pris en charge par radiothérapie postopératoire ou dans le groupe non irradié, les récidives étaient principalement localisées dans le hile homolatéral, l’aire 7 et l’aire 4 homolatérale selon la classification de Mountain et Dresler [27]. Dans le groupe pris en charge par radiothérapie postopératoire, il est intéressant de noter que 35 % des récidives étaient dans le volume cible prévisionnel. Une seconde étude rétrospective s’est intéressée aux modes de récidive des patients opérés en résection R1 [28]. La radiothérapie était prophylactique ganglionnaire pour les cancers de stade N2 mais pas forcément pour ceux pN0-N1 où le choix était laissé au praticien de traiter les aires ganglionnaires ou non. Lorsqu’une irradiation

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prophylactique ganglionnaire était décidée, les volumes comprenaient l’ensemble du médiastin, des aires 3 à l’aire 7, en incluant le hile homolatéral et la bronche souche. Chez les 80 patients analysés, le principal mode de récidive était l’apparition de métastases à distance puisque pour 42 % d’entre eux, il s’agissait du premier évènement de récidive. L’incidence cumulée à 3 ans des récidives dans les aires traitées était de 7,7 % pour les patients pris en charge par irradiation prophylactique ganglionnaire contre 20,8 % en l’absence d’irradiation prophylactique ganglionnaire (p = 0,20). L’incidence cumulée à 3 ans des récidives dans les aires ganglionnaires non traitées était de respectivement 9,1 % et 16,3 % (p = 0,65). Aucune toxicité de grade 3 n’a été rapportée. Bien que ces résultats soient en faveur de la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies, le mode de récidive majoritairement métastatique de ces patients fait passer ici la question des volumes d’irradiation au second plan. 2.2. Cancers bronchiques non à petites cellules de stades I et II La radiothérapie a longtemps été employée chez les patients considérés comme inopérables pour raisons médicales, avec des taux de survie globale à 5 ans de 15 à 30 %, bien en dec¸à des séries chirurgicales, avec néanmoins des taux de contrôle local à 5 ans d’environ 80 % [29,30]. La recherche des volumes optimaux d’irradiation ganglionnaire est passée une fois encore par l’analyse des séries chirurgicales. Dans une étude rétrospective portant sur 524 patients atteints de cancers tous considérés cN0 et dont le bilan ne comportait pas de TEP-scanographie, le taux d’envahissement ganglionnaire était de de 21 %, avec notamment 13 % d’envahissement ganglionnaire médiastinal de stede N2 [31]. Par ailleurs, même lorsque les tumeurs sont classées pN0, les études de Passlick et al. et Maruyama et al., également menées à une époque où le bilan ne comportait pas de TEP-scanographie, ont montré qu’il existait des micrométastases ganglionnaires identifiable par immunohistochimie dans 6 à 10 % des ganglions analysés avec un risque de rechute locale de 40 % en cas de présence de ces micrométastases [32,33]. Cependant, les résultats de ces études rétrospectives anciennes ont été remises en questions par les résultats de l’étude prospective du Cancer and Leukemia Group B (CALGB) 9761 (Alliance) publiées en 2016 qui ne montraient pas d’impact sur la survie globale ou la survie sans progression de ces micrométastases occultes [34]. De nombreux essais non randomisés ont testé différents schémas de radiothérapie pour des patients atteints de cancer de stades essentiellement I et II, qui sont rappelés dans la revue de Rowell et Williams [35]. La probabilité de survie globale à 5 ans s’étendait de 0 à 42 % selon les études, qui comprenaient généralement dans leurs volumes cibles le médiastin en totalité. Cependant, lorsque le médiastin n’était pas irradié, les rechutes ganglionnaires isolées hilaires ou médiastinales étaient rares (0–3 %) [36–40]. Ces résultats, médiocres en comparaison à la chirurgie, encourageaient à l’escalade de dose pour la plupart des auteurs. La méta-analyse de Ramroth et al. a porté sur 3795 patients de 25 études randomisées comparant au moins deux schémas de radiothérapie [41]. Lorsque la radiothérapie était exclusive, les auteurs notaient une amélioration de la survie médiane avec l’augmentation de la dose sans atteinte d’un seuil de dose au-delà duquel le bénéfice s’estompait. Cependant, lorsque de la chimiothérapie était délivrée en concomitance avec la radiothérapie, apparaissait un effet défavorable de l’augmentation de dose en raison d’une toxicité accrue. L’avènement de la radiothérapie stéréotaxique a permis de développer cette idée d’escalade de dose, en premier lieu dans les cancers de stade I, voire stade II. Depuis la première étude de phase I publiée par Timmerman et al. en 2003 [42], de nombreuses publications ont étayé les excellents résultats de la radiothérapie

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stéréotaxique par rapport à la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle et même par rapport à la chirurgie [43–50]. Ainsi, à la fois dans les études rétrospectives et prospectives, les taux de contrôle local à 2 ans étaient supérieurs de 90 % ou plus lorsque la dose efficace biologique (biological efficient dose, BED) délivrée était supérieure à 100 Gy. La radiothérapie stéréotaxique suppose l’irradiation exclusive de la tumeur primitive et s’oppose donc au principe de l’irradiation prophylactique ganglionnaire [51]. Cependant, les résultats d’une étude rétrospective portant sur 57 patients menée par Lao et al. ont jeté le doute sur ce dogme de la radiothérapie stéréotaxique [52]. Cette étude rétrospective a cherché à identifier et quantifier la proportion d’ irradiation prophylactique ganglionnaire chez les patients pris en charge par radiothérapie stérotaxique pour un carcinome bronchique non à petites cellules de stades I/II. Les auteurs ont apparié des patients atteints de cancer de stade I pris en charge par irradiation stéréotaxique pulmonaire ayant été atteint ou non des rechutes ganglionnaires et ont analysé la dose rec¸ue fortuitement par le hile homolatéral ou le médiastin. Dix-neuf patients pris en charge par irradiation stéréotaxique ayant été atteint comme premier évènement une récidive ganglionnaire ont été appariés à 38 patients indemnes de récidive également pris en charge par irradiation stéréotaxique. Les auteurs ont montré que les doses moyennes rec¸ues par le hile homolatéral chez les patients indemnes de récidive ganglionnaire étaient de 22,4 Gy contre 9,6 Gy pour ceux ayant été atteints d’une récidive ganglionnaire (p = 0,014). Lorsque ces récidives étaient localisées dans le hile homolatéral, les doses hilaires moyennes étaient également significativement différente (3,6 Gy contre 19,9 Gy, p = 0,01).

3. Cancers bronchiques à petites cellules Depuis les méta-analyses publiées en 1992, la radiothérapie fait partie du traitement de référence des cancers bronchiques à petites cellules [53,4]. Il existe un questionnement concernant les volumes à traiter, en plus de ceux portant sur l’enchainement des séquences de radiothérapie et de chimiothérapie et sur la dose et son fractionnement [54,55,5,56]. En comparaison au cancer bronchique non à petites cellules, les données de la littérature sont nettement moins abondantes concernant l’utilisation ou non de l’irradiation ganglionnaire prophylactique. Néanmoins, quelques études prospectives et essais de phase II ont été réalisées et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a même publié un rapport sur le sujet [57–62]. L’étude de phase II de De Ruysscher et al. a analysé les sites de récidives de 27 patients pris en charge par chimioradiothérapie concomitante, avec des volumes ganglionnaires limités aux ganglions suspects d’envahissement sur la scanographie préthérapeutique [58]. Avec un suivi médian de 18 mois, sept patients ont vu se développer une récidive locale et trois une récidive ganglionnaire isolée dans le creux sus-claviculaire homolatéral. À partir de ces résultats décevants, les auteurs conseillaient la prudence quant à l’utilisation de la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies en ne basant la définition des volumes cibles que sur une scanographie préthérapeutique. La même équipe a publié en 2010 une étude prospective sur le même modèle, à la différence que le choix des volumes ganglionnaires reposait sur la TEPtomodensitométrie [61]. Avec l’aide de la TEP-tomodensitométrie, il n’y eu que deux récidive ganglionnaire isolée sur les 60 patients étudiés. Les auteurs ont conclu cette fois-ci que la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies est un traitement sûr à condition qu’une TEP-tomodensitométrie soit réalisée pour la planification des volumes. La place de la TEP est pointée également par l’étude rétrospective de Han et al. qui a comparé 50 patients pris en charge par radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies à 30 patients recevant une irradiation prophylactique ganglionnaire [59]. Lorsqu’une TEP-tomodensitométrie avait été réalisée

avant le traitement, les patients pris en charge par radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies et irradiation prophylactique ganglionnaire avaient un taux de survie globale à 3 ans et un taux de survie sans progression à 3 ans identique. En revanche, les patients pris en charge par radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies et n’ayant pas eu de TEP-tomodensitométrie avaient un taux de survie globale 3 ans de 29,3 % contre 56,3 % pour ceux pris en charge par irradiation prophylactique ganglionnaire (p = 0,022) et un taux de survie sans progression à 3 ans de 11 % contre 50 % (p = 0,040). En ce qui concerne la toxicité, s’il existait une tendance suggérant une moindre toxicité pulmonaire et œsophagienne de la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies par rapport à l’irradiation prophylactique ganglionnaire, elle n’était pas significative. D’autres études de phase II évaluant la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies ont montré des résultats comparables avec des taux de récidive ganglionnaire isolé hors champ entre 2 et 5 % [60,63,64]. L’étude prospective Convert publiée récemment a conforté l’approche de radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires, avec une probabilité de survie à 5 ans variant entre 31 et 34 %. Le risque de rechute locorégionale rapporté était de 14 % pour les cancers de stades I et II et de 17 % pour ceux de stade III [56]. L’analyse de ces rechutes ganglionnaires en fonction du volume irradié est prévue.

4. TEP-tomodensitométrie et échoendoscopie : des outils indispensables La TEP couplée à la tomodensitométrie tient de nos jours une place fondamentale dans la prise en charge par radiothérapie des tumeurs pulmonaires à la fois pour le bilan d’extension mais également pour la planification du traitement [65,66]. Deux métaanalyses ont montré que les performances de la TEP étaient très supérieures à celle de la scanographie seule, notamment pour la détection des métastases ganglionnaires [67,68]. Ainsi, Gould et al. ont montré que pour la TEP, la sensibilité médiane était de 85 % [67–91 %] et la spécificité médiane de 90 % [82–96 %] contre, respectivement, 61 % [50–71 %] et 79 % [66–89 %] pour la scanographie vis-à-vis de la détection des métastases ganglionnaires médiastinales [68]. Depuis une dizaine d’années, des TEP couplées à des scanographies sont utilisées avec des images traitées permettant d’améliorer la performance des TEP. Ces résultats sont retrouvés dans plusieurs revues plus récentes, ainsi que dans une métaanalyse évaluant les performances de la TEP-tomodensitométrie seule [69,70]. Pour le stade préthérapeutique, la TEP couplée ou non avec une scanographie permet de révéler des métastases ganglionnaires dans 10 à 20 % des cas, avec une probabilité de découverte croissante en fonction du stade clinique tumoral [71,72]. En outre, elle permet une révision du stade à la hausse pour 16 à 41 % des patients et à la baisse pour 6 à 20 % d’entre eux évitant ainsi jusqu’à 20 % de thoracotomies inutiles [73,71,74]. Cependant, les taux de faux positifs sont de 15 à 20 % et les taux de faux négatifs de 9 à 28 %, notamment lorsque les ganglions sont modérément élargis [75]. Les échoendoscopies bronchique et transœsophagienne ont alors un rôle fondamental en venant compléter les données de la TEP-tomodensitométrie comme l’a recommandé l’European Society for Medical Oncology (ESMO) [76]. En effet, deux métaanalyses dont l’une portant sur 14 études regroupant 1658 patients ont retrouvé une sensibilité et une spécificité consolidées de 92 % et 100 % [77,78]. Par ailleurs, les publications de Hegde et Liberman ainsi que de Berania et al. n’hésitaient pas à conclure que l’ échoendoscopie bronchique était supérieure à la médiastinoscopie pour le stade préthérapeutique du fait de la plus grande accessibilité de certains sites ganglionnaires médiastinaux et du moindre caractère invasif de l’examen sur des données rétrospectives [79]. L’essai clinique randomisé de Annema et al. comparait la médiastinoscopie

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à l’ échoendoscopie bronchique chez 241 patients relevant d’une stadification préthérapeutique pour une tumeur pulmonaire [80]. La sensibilité de l’ échoendoscopie bronchique seule pour la détection des métastases ganglionnaires était de 85 % (IC 95 % [74–92 %] contre 79 % IC 95 % [66–88 %]) pour la médiastinoscopie seule (p = 0,47) mais de 94 % (IC 95 % [85–98 %]) lorsque l’ échoendoscopie bronchique était suivie d’une médiastinoscopie (p = 0,02).

5. Recommandations Accompagnant les évolutions des pratiques de la radiothérapie, les différentes sociétés savantes ont établi des recommandations concernant les volumes ganglionnaires à traiter et leur délinéation. L’ensemble de ces recommandations a pour prérequis un bilan extensif et précis de l’étendue de la tumeur à l’aide d’une scanographie, d’une TEP-tomodensitométrie dans les quatre semaines avant le traitement et d’endoscopies. Le National Comprehensive Cancer Network (NCCN) recommande exclusivement la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies pour les cancers bronchiques non à petites cellules comme pour ceux à petites cellules, avec, en cas de chimiothérapie d’induction, une prise en compte des aires ganglionnaires initialement atteintes dans les volumes à traiter [84,81]. En ce qui concerne l’irradiation exclusive des cancers bronchiques non à petites cellules, l’European Society for Radiotherapy and Oncology (ESTRO) et l’European Organisation for Research and Treatment of Cancer (EORTC) ont recommandé le traitement exclusif des aires ganglionnaires envahies sur les examens préthérapeutiques [82,83]. En cas de réalisation d’une chimiothérapie d’induction avant la radiothérapie, les aires ganglionnaires atteintes initialement doivent être comprises dans le volume à traiter. L’utilisation de la TEP-tomodensitométrie est fortement recommandée pour la détermination des volumes cibles, et ne doit pas dater de plus de 4 semaines avant la planification du traitement. Deux options s’offrent ensuite concernant la définition du volume cible anatomoclinique ganglionnaire : soit une marge de 5 à 8 mm est appliquée au volume tumoral macroscopique ganglionnaire en excluant les organes à risque, soit l’ensemble de l’aire atteinte est délinéée, avec une marge minimum de 5 à 8 mm autour du volume tumoral macroscopique ganglionnaire. Si une radiothérapie postopératoire est indiquée, les volumes doivent comprendre les aires médiastinales réséquées, la bronche souche, le hile homolatéral et les aires 4 et 7 [84]. En se basant sur l’essai de Yuan et al., la Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé en 2015 l’irradiation exclusive du volume tumoral seul défini comme étant la tumeur primitive et les ganglions envahis [10]. Les recommandations pour la pratique de la radiothérapie externe et de la curiethérapie (Recorad) éditées par la Société franc¸aise de radiothérapie oncologique (SFRO) ont spécifié explicitement que l’irradiation ganglionnaire prophylactique ne doit plus être utilisée [85]. Ici aussi, en cas de chimiothérapie d’induction, la détermination des volumes doit se baser sur les examens pré-chimiothérapie. Autour des ganglions envahis, le volume cible anatomoclinique ganglionnaire recommandé est de 3 mm si le plus petit diamètre du ganglion est inférieur à 2 cm et 8 mm au-delà. En situation postopératoire, la SFRO recommande l’irradiation systématique de certaines aires ganglionnaires en fonction de la localisation initiale de la tumeur : pour le lobe supérieur droit il s’agit des aires 7, 4R et éventuellement 8 et 9, pour le lobe moyen, des aires 7 et 4R, pour le lobe inférieur droit des aires 4R, 2R et éventuellement 7, pour le lobe inférieur gauche, surtout l’aire 7 et éventuellement 4R et 2R, 5, 4L et 2L, et enfin pour le lobe supérieur gauche, les aires 4L, 2L et 3. De plus, le volume cible anatomoclinique ganglionnaire doit comprendre les aires reliant deux aires atteintes et s’étendre à l’aire au-dessus de la dernière aire atteinte et au-dessous du premier relais ganglionnaire envahi. Les recommandations de la SFRO concernant les

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volumes ganglionnaires à traiter pour les cancers bronchiques à petites cellules sont superposables à celles de ceux non à petites cellules.

6. Conclusion Le débat entre l’irradiation ganglionnaire prophylactique et l’irradiation exclusive des sites envahis cliniquement s’est ouvert lors des prémices de la radiothérapie moderne avec la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle. Il était justifié par la crainte qu’une réduction des volumes entrainerait une recrudescence des récidives ganglionnaires se traduisant par un surcroît de mortalité. Alors, des études rétrospectives, des essais cliniques puis des méta-analyses ont analysé les conséquences réelles de ce changement de technique d’irradiation. Les taux de récidive ganglionnaire en zone non irradiée sont très faibles, autour de 5 %, et aucune différence ne peut être mise en évidence sur ce critère de jugement entre l’irradiation exclusive des sites envahis et l’irradiation prophylactique ganglionnaire. Nous retiendrons que dans le cas des cancers bronchopulmonaires localement avancés, toute histologie confondue, le principal mode de récidive est la métastase à distance et non la récidive ganglionnaire, expliquant pourquoi aucune différence en survie ne put être mise en évidence entre ces deux techniques [14,17,18,59]. En revanche, du fait de la différence de volume irradié entre ces deux approches, la toxicité pulmonaire et œsophagienne est plus importantes avec l’irradiation prophylactique ganglionnaire qu’avec l’irradiation exclusive des sites envahis. Cependant, les recommandations d’utiliser une radiothérapie limitée ne sont valides que sous réserve d’une stadification préthérapeutique extensive en utilisant l’ensemble des moyens diagnostics modernes : TEP-tomodensitométrie, scanographie, échoendoscopies bronchique et transœsophagienne [76,81,86,87]. Le grand nombre et la globale concordance des différentes données sur les volumes cibles en radiothérapie pulmonaire publiées depuis maintenant trente ans sont nettement en faveur d’un abandon définitif de l’irradiation prophylactique ganglionnaire comme le suggérait déjà en 2006 un article publié dans cette revue [83]. Ce constat semble être partagé par une majorité de la communauté radiothérapique, en témoignent les recommandations en vigueur et les protocoles des grands essais cliniques lancés dans les dix dernières années tous utilisant la radiothérapie limitée aux aires ganglionnaires envahies (Convert, RTOG 0617, Proclaim) qui tous montrent une amélioration des résultats à 5 ans par rapport aux études randomisées plus anciennes qui en général utilisant une irradiation prophylactique ganglionnaire. Cette amélioration observée est liée à plusieurs facteurs : meilleure sélection, amélioration des techniques de radiothérapie, volume de radiothérapie plus conformationnel avec la disparition de l’irradiation prophylactique ganglionnaire permettant une meilleure intégration de la chimiothérapie et la radiothérapie et une moindre toxicité.

Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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