Caractéristiques des dermatites de contact aux protéines d’origine professionnelle

Caractéristiques des dermatites de contact aux protéines d’origine professionnelle

Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Revue française d’allergologie 53 (2013) 350–354 Dermatologie Derm-1 Moi Ninette, cinq ans, ma malad...

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www.sciencedirect.com Revue française d’allergologie 53 (2013) 350–354

Dermatologie

Derm-1

Moi Ninette, cinq ans, ma maladie, mon gros Ouhaha. . . V. Verdu, L. Gabriele, C. Soton, J.-F. Nicolas, F. Berard, C. Berion CHU Pierre Benite, Lyon Introduction.– « Tu dois mettre ta crème. . ., tu veux que je mette ta crème. . . ? » Un été, Ninette, cinq ans se présente en urgence avec des démangeaisons, la peau craquelée, rougeoyante accompagnée de son chien en peluche « gros ouhaha ». Atteinte d’une dermatite atopique depuis l’enfance, Ninette arrive de chez ses grands-parents en poussée sévère : Ninette refusait les soins et Mamie était corticophobe ! Les parents sont démunis face au refus de soins de Ninette qui sautille dans le couloir. Ils sont fatigués des mois passés à négocier et à la maintenir pour réaliser l’hydratation. Méthodes.– La mise en lien de l’enfant avec sa maladie dès le plus jeune âge semble favorable à la prise de conscience des mécanismes, des soins nécessaires et de l’impact (douleur morale, physique, contrainte des traitements, qualité de vie) de ceux-ci sur son environnement. La reformulation et l’accompagnement de l’entourage (soignants, parents, association. . .) sont une aide dans l’attitude réflexive. Résultats.– La confiance et le temps ont été les éléments fondateurs de la relation thérapeutique entre les soignants, Ninette et sa famille. Le temps de ses « pourquoi » lui a permis de verbaliser ses émotions (dans ses paroles et ses gestes) et de cheminer vers une attitude où le principe de konomie prône sur celui d’autonomie. Conclusion.– Le cas de Ninette que nous relatons, interpelle le soignant dans sa posture à travers trois points essentiels : – intégrons nos prescriptions à un mode de pensée réflexif quant aux habitus du patient ; – choisissons la multidisciplinarité comme mode synergique ; – n’oublions pas que le plus important est d’écouter ce que vit le patient avec sa maladie (et gros ouhaha nous en dirait certainement !). http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.056

Derm-2

Caracte´ristiques des dermatites de contact aux prote´ines d’origine professionnelle C. Poreaux a, J. Waton a, F. Franc¸ois b, C. Paris b, A. Barbaud a a Service de dermatologie, Nancy, France b Centre de consultations de pathologie professionnelle, Nancy, France Introduction.– Les dermatites de contact d’origine professionnelle sont généralement due à des haptènes, mais peuvent également être due à des protéines responsables d’ urticaire de contact allergique (UCA), mais aussi d’eczéma chronique des mains révélant une dermatite de contact aux protéines (DCP). Objectif.– Déterminer les caractéristiques et la fréquence de l’allergie de contact aux protéines.

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Méthodes.– Étude rétrospective (2006 à 2012) monocentrique, réalisée à partir de notre base de données informatisée. Tous les patients ayant une dermatite des mains ou avant-bras et des tests positifs aux protéines ont été inclus. Résultats.– Parmi les 5882 patients testés, 25 (0,4 %) ont été inclus (7 H, 18 F, âge moyen : 31,2 ans) : 19 cas de DCP, cinq UCA et une éruption fixe alimentaire neutrophilique (NFFE). Parmi les DCP, 16 étaient professionnelles, dont 11 étaient cuisiniers sensibilisés aux poissons dans quatre cas, dans un cas respectivement pour les crustacés, latex, lait, oignon, noisette et pommes, œufs ou concombre. Les autres DCP étaient dus au liquide amniotique chez un vétérinaire, masque capillaire chez une coiffeuse, profillines et au latex chez deux soignants. Le diagnostic de DCP a été confirmé par des prick tests (pt) positifs (15 cas) ou open tests en lecture immédiate (1cas). Les patch tests (PT) réalisés avec les mêmes produits étaient tous négatifs. Neuf (56 %) des patients atteints de DCP étaient atopiques. Parmi les cinq UCA liées au travail, les pt étaient positifs au latex (trois cas), au shampoing et au cochon d’inde. Un cas de NFFE a été observé chez un cuisinier lors de la manipulation de poisson. Il présentait des plaques bulleuses des avant-bras, récurrentes, toujours sur le même site, qui furent prises pour une pathomimie durant six ans. Les PT et pt effectués sur les cicatrices avec les poissons et les crevettes étaient positifs en lecture immédiate et retardée. Conclusion.– Les manifestations d’allergie cutanée aux protéines sont rares mais variées avec un premier cas de NFFE d’origine professionnelle, des UCA mais surtout des DCP souvent d’origine professionnelle et se présentent par un eczéma chronique des mains qu’il faut explorer par pt et non patch tests pour trouver l’allergène responsable. http://dx.doi.org/10.1016/j.reval.2013.02.057 Derm-3

L’implication de lymphocytes T spe´cifiques de me´dicament n’est pas syste´matique dans les toxidermies aux beˆtalactamines S. Arnaud a, A. Nosbaum a, A. Rozie`res b, B. Ben-Said a, J.-F. Nicolas a, F. Be´rard a a Allergologie et immunologie clinique, centre hospitalier Lyon-Sud, Pierre Be´nite, France b Inserm U1111-CIRI, Lyon, France Introduction.– Les toxidermies regroupent différentes pathologies, de l’exanthème maculopapuleux (EMP), fréquent et souvent bénin, à des tableaux plus sévères comme la nécrolyse épidermique (NE), le drug rash with eosinophilia and systemic symptoms (DRESS), la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) et l’érythème polymorphe (EP). Ces réactions impliquent des mécanismes d’hypersensibilité soit allergique (HSA), soit non allergique, difficiles à différencier. L’HSA est une réaction immunologique, impliquant des lymphocytes T spécifiques du médicament. Les patch tests sont classiquement utilisés pour diagnostiquer les HSA, en reproduisant une inflammation locale chez les individus sensibilisés, suite à l’application cutanée du médicament.