Cardiologie - Traitement précoce par statines après accident coronarien aigu: quel intérêt à court terme?

Cardiologie - Traitement précoce par statines après accident coronarien aigu: quel intérêt à court terme?

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E N D O C R I N O LO G I E Entre adénome à prolactine et obésité, des liens mal précisés

C A R D I O LO G I E Traitement précoce par statines après accident coronarien aigu: quel intérêt à court terme?

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De nombreux essais cliniques et méta-analyses ont montré qu’à long terme un traitement par statines réduit la fréquence d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral, ainsi que la mortalité globale, chez des patients ayant, à des degrés variables, un risque de maladie cardiovasculaire. Mais qu’en est-il à court terme chez des patients traités précocement par statines après un accident coronarien aigu? Une méta analyse a été faite à partir de 12 essais concernant 13 024 patients, ayant reçu après randomisation dans les 14 jours suivant un accident coronarien aigu soit une statine, soit un placebo ou une thérapeutique habituelle. Après 4 mois de suivi, il n’y a eu aucune réduction significative chez les patients traités par statines de la mortalité globale, des accidents vasculaires cérébraux, des décès d’origine cardiovasculaire, des infarctus du myocarde, qu’ils soient considérés soit globalement, soit en fonction de leur évolution létale ou non létale, des processus de revascularisation. Il est donc conclu que, 4 mois après une institution précoce au décours d’un accident coronarien aigu, les statines n’améliorent pas le pronostic. Cependant, un traitement précoce par statines peut réduire la survenue d’un angor instable tandis que les effets secondaires graves imputables à cette pratique sont rares. • Briel M et al. Effects of early treatment with statins on short-term clinical outcomes in acute coronary syndromes. A meta-analysis of randomized controlled trials. JAMA. 2006; 295: 2046-56.

Une prévalence augmentée de l’obésité s’observe chez des patients ayant une tumeur hypophysaire. Une étude rétrospective a porté sur 399 patients ayant un adénome hypophysaire dont les observations ont été recueillies pendant 20 ans, avec des informations précises concernant l’âge, le sexe, le type de tumeur et l’index de masse corporelle avant traitement. Un index de masse corporelle supérieur ou égal à 30 kg/m2 a été observé chez 8 des 36 patients (22,2 %) ayant un adénome corticotrope, chez 15 des 70 patients (21,4 %) avec un adénome somatotrope, chez 25 sur 100 patients (25 %) ayant un macroadénome à prolactine, dans 8 cas sur 81 de microadénomes à prolactine, dans 18 sur 105 (17,1 %) macroadénomes non sécrétants. Les patients ayant un macroadénome à prolactine avaient un index de masse corporelle dont la valeur moyenne (27,5 ± 7,7 kg/m2) était semblable à celle des patients ayant une maladie de Cushing ou une acromégalie et significativement supérieure à celle de patients avec des macroadénomes inactifs. Par comparaison avec l’ensemble de la population, la proportion de sujets avec un index de masse corporelle supérieur ou égal à 30 kg/m2 était plus élevée de manière significative chez ceux ayant un macroprolactinome. Les mécanismes à l’origine de ces obésités en cas de macroadénome à prolactine ne sont pas bien compris. Même si l’excès de prolactine par lui-même peut y contribuer, une autre hypothèse est envisagée par les auteurs de cette étude, faisant intervenir les récepteurs à la dopamine, les antagonistes de cette dernière causant souvent une hyperprolactinémie et pouvant donner lieu à une prise de poids. Il y aurait ainsi un sous groupe de patients enclins à développer à la fois une obésité sévère et un prolactinome, chez lesquels une diminution des activités médiées par des récepteurs à la dopamine pourrait être le facteur étiologique commun. • Schmid C et al. Increased prevalence of high body mass index in patients presenting with pituitary tumours: severe obesity in patients with macroprolactinoma. Swiss Med Wkly. 2006; 136: 254-8.

P É D I AT R I E Quel retentissement sur le développement neurologique du nouveau-né d’un taux sérique élevé de bilirubine totale? Une comparaison a été faite concernant le développement neurologique entre d’une part 140 nourrissons ayant un taux néonatal de bilirubine totale sérique d’au moins 25 mg/dL (428 μmol/L) traités par photothérapie dans 136 cas, exanguino-transfusion dans 5 cas, d’autre part 419 témoins choisis au hasard. Des données de suivi ont été obtenues jusqu’à un âge d’au moins 2 ans pour 94 % des enfants ayant eu une hyperbilirubinémie et pour 89 % des témoins. Il n’y a eu aucun cas d’ictère nucléaire. Concernant les tests cognitifs, ni les scores bruts, ni les scores ajustés n’étaient significativement différents entre les 2 groupes. Il n’y a pas eu non plus de différence significative pour la proportion des enfants ayant des signes neurologiques anormaux à l’examen physique ou pour lesquels un diagnostic documenté d’anomalies neurologiques a été porté. Dans le groupe hyperbilirubinémie, les enfants ayant des tests positifs à l’antiglobuline directe avaient des scores moins élevés au bilan cognitif, mais sans autre problème neurologique ou comportemental. Ainsi, dans cette étude portant sur des nourrissons nés à terme ou à proximité du terme, traités par photothérapie ou par exsanguino-transfusion, des taux sériques élevés de bilirubine totale (compris entre 25 et 29,9 mg/dL pour 130 d’entre eux, supérieurs ou égaux à 30 mg/dL pour 10 autres) n’ont pas été associés à des complications portant sur le développement neurologique. • Newman TB et al. Outcomes among newborns with total serum bilirubin levels of 25 mg per deciliter or more. N Engl J Med. 2006; 354: 1889-900.

tome 35 > n° 7/8 > juillet-août 2006