Cas d’un OAP à analyser, suivi de l’explication de la fiche technique ANSM

Cas d’un OAP à analyser, suivi de l’explication de la fiche technique ANSM

Symposia / Transfusion Clinique et Biologique 26 (2019) S1–S33 sans manifestation. Survenue lors d’un second CGR (34 jours), d’une hyperthermie isolé...

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Symposia / Transfusion Clinique et Biologique 26 (2019) S1–S33

sans manifestation. Survenue lors d’un second CGR (34 jours), d’une hyperthermie isolée. Résolution spontanée en 3 heures. Analyse La survenue d’une manifestation de type hyperthermie, implique d’éliminer un conflit immunologique érythrocytaire (vérification des contrôles de concordance, RAI, TIA ± élution et EDC), et une pathologie bactérienne (IBTT ou infection chez le receveur). Ces diagnostics écartés, le diagnostic de RFNH peut être envisagé. Le mécanisme implique la production de cytokines entraînant la production de PGE2, inducteur clé de la fièvre chez l’homme. S’agissant d’un diagnostic d’élimination, l’imputabilité d’une RFNH ne peut être ni exclue, ni certaine. Conclusion Très fréquente, sous-déclarée, l’hyperthermie au cours ou au décours d’une transfusion implique la réalisation d’examens complémentaires permettant d’éliminer des diagnostics à impact majeur pour les patients, avant de retenir le diagnostic de RFNH. Le signalement et l’analyse d’un EIR permettent, au travers d’une collaboration structurée entre clinicien, hémovigilant, et EFS, d’assurer la sécurité des receveurs, tout en permettant une formation continue des cliniciens, renforc¸ant ainsi, de manière globale, la sécurité transfusionnelle. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.tracli.2019.06.282 S16-2

Cas d’un OAP à analyser, suivi de l’explication de la fiche technique ANSM Isabelle Hervé 1,∗ , Anne Damais 2 1 ARS Normandie, Rouen, France 2 Groupe hospitalier du Havre, Montivilliers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Hervé) Introduction Malgré la diffusion du rapport de l’ANSM en 2013, des recommandations HAS/ANSM pour les transfusions de CGR abordant la prévention du TACO (Transfusion Associated Circulatory Overload), l’ANSM identifie encore 235 cas en 2017, motivant la diffusion d’une note récente de la DGS à visée de sensibilisation. À partir d’un cas concret de TACO survenu chez une patiente de 99 ans sont rappelés les éléments permettant d’identifier les receveurs à risque de développer un TACO, tels que : des ATCD d’hypertension artérielle, de pathologie cardiaque, la notion d’anémie chronique, le poids, ainsi que la dysfonction diastolique associée à l’âge du patient. Les modalités de transfusion ont également toute leur importance chez ces patients. La fiche technique de l’ANSM, au-delà d’un rappel des signes de diagnostic positif, précise les diagnostics différentiels ainsi que les degrés de gravité et d’imputabilité. Leur cotation parfois difficile nécessite de disposer d’éléments précis concernant la clinique, la prise en charge et l’évolution. La notion de pathologie intercurrente et d’éventuels remplissages associés aura également un intérêt particulier pour fixer le degré d’imputabilité. Conclusion Les chiffres de l’ANSM montrent la nécessité de poursuivre la sensibilisation des prescripteurs aux mesures préventives d’une part, et à la déclaration des TACO d’autre part. Les degrés d’imputabilité doivent faire l’objet d’une discussion au cas par cas, sur la base de la fiche technique. Ces déclarations, au-delà du suivi de la quantification des TACO, permettent l’identification d’axes d’amélioration (procédure interne d’identification et de transfusion des patients à risque. . .). Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.tracli.2019.06.283

S19

S16-3

Cas d’une surcharge en fer post-transfusionnelle Audrey Decambron Centre Hospitalier, Valenciennes, France Adresse e-mail : [email protected] Le diagnostic d’une arthropathie du genou a révélé une surcharge en fer post-transfusionnelle. Bien que la fiche technique ANSM de novembre 2015 recommande la recherche d’une surcharge en fer après la transfusion d’au moins 20 concentrés de globules rouges (CGR) hors contexte hémorragique aigu, cet effet indésirable receveur (EIR) demeure aujourd’hui sousdéclaré. La cellule d’hémovigilance du Centre Hospitalier de Valenciennes (CHV) a mis en place une requête biannuelle, à partir du logiciel de trac¸abilité des produits sanguins labiles (PSL) afin de lister ces patients à risque de surcharge en fer posttransfusionnelle. Cette requête, croisée à celle d’un dosage de ferritinémie ≥ 1000 ng/ml, a permis une augmentation des déclarations depuis sa mise en place (de 2,85 en 2017 à 4,60 EIR tous confondus/1 000 PSL transfusés en 2018). Néanmoins, la méthodologie adoptée par le CHV présente certaines limites et demande à évoluer pour fournir une aide à l’identification des patients à risque par le clinicien, notamment par l’informatisation de l’acte transfusionnel ou à l’aide d’outils proposés par les fournisseurs. Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare avoir un lien d’intérêt. Nature du lien Perception honoraires 2018 – Novartis. https://doi.org/10.1016/j.tracli.2019.06.284

S19 – PBM : retours d’expériences cliniques. Modérateurs : Jean-Claude Rigal (Nantes), Catherine Le Niger (Brest) S19-1

Gestion personnalisée du sang (GPS) : expérience du CHRU de Brest

Catherine Le Niger ∗ , Christophe Vadam , Claire Marine Grayo , Julie Le Roy , Olivier Huet , Laeticia Bodenes , Cécile Aubron , Brigitte Huiban , Vinh Nguyen , Jean Ferreol Oilleau , Marie Anne Couturier , Gaelle Guillerm , Patrick Le Guen , Hubert Galinat , Jean-Luc Carré , Marie-Bénédicte Coutté , Yves Ozier CHRU, Brest, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Le Niger) La mise en œuvre du GPS repose sur 3 piliers : (1) gérer l’anémie et l’hémostase, (2) réduire les pertes sanguines, (3) un usage de la transfusion fondé sur des données validées. L’intérêt des programmes de GPS a été démontré dans la prévention des risques liés à l’anémie et à la transfusion, facteurs de morbimortalité et dans la diminution des coûts liés à la transfusion. À Brest, des programmes ont été initiés dans plusieurs spécialités. Nous rapportons notre expérience. Un groupe de travail pilote a été constitué comprenant des professionnels des réanimations médicale et chirurgicale, chirurgies cardiaque et orthopédique, hématologie, biologie, hémovigilance, unité d’évaluation. Un état des lieux a été réalisé et un plan d’actions global et selon la spécialité finalisée. La démarche a été présentée à la CME par le chef de projet. Résultats (1) la pertinence des bilans pré-opératoires a été revue et des recommandations ont été proposées. La diminution du volume des tubes prélevés a été discutée. La prise en charge des