Avibactam : quelles utilisations en pratique clinique ?

Avibactam : quelles utilisations en pratique clinique ?

20es Journées Nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 49 (2019) S49–S64 (n = 7) et E. cloacae (n = 6). Les souches de P. aerugi...

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20es Journées Nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 49 (2019) S49–S64 (n = 7) et E. cloacae (n = 6). Les souches de P. aeruginosa étaient uniquement sensibles à la colistine ; 6 souches d’entérobactéries produisaient une BLSE et une carbapénèmase : les souches de K. pneumoniae produisaient des carbapénèmases de type NDM (1), KPC (2), OXA-48-like (1) et OXA-181 (1) ; la souche de E. cloacae produisait une carbapénèmase de type KPC ; 7 entérobactéries produisaient uniquement une BLSE mais apparaissaient résistantes aux carbapénèmes par des mécanismes d’imperméabilité associés : E. cloacae (5), K. pneumoniae (2). La guérison clinique et microbiologique à 60 jours a été obtenue chez 20 patients. Deux patients sont décédés en lien avec l’infection. Sept patients ont présenté au moins une récidive au même germe, de localisation différente. Conclusion Les prescriptions de CT et CA ont permis la guérison des infections graves à bacilles à Gram négatif toto-résistants (sensibles seulement à la colistine, amikacine et CA ou CT) chez des patients immunodéprimés, et le non recours aux molécules néphrotoxiques (colistine). L’utilisation de ces molécules de manière raisonnée est nécessaire pour maintenir leur efficacité dans les impasses thérapeutiques dues aux bactéries toto-résistantes. Déclaration de liens d’intérêt d’intérêt.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.150 BU-26

Ceftolozane/Tazobactam et Ceftazidime/Avibactam : quelles utilisations en pratique clinique ? L. Blanchard-Jacquet , R. Meghnagi , M. Lafaurie , B. Bercot , I. Madelaine , S. Touratier Hôpital Saint-Louis, Paris, France Introduction Ceftolozane/Tazobactam (C/T) et Ceftazidime/Avibactam (C/A) sont deux nouveaux antibiotiques (ATB) ayant une activité sur certaines bactéries multirésistantes (BMR). L’objectif de ce travail est de décrire leur utilisation en pratique clinique dans notre centre hospitalier. Matériels et méthodes Étude rétrospective (2016–09/2018) portant sur l’ensemble des patients (P) traités par C/T et/ou C/A en hospitalisation, inclus à partir du fichier de suivi des dispensations d’ATB contrôlés. Ont été analysés les données cliniques, l’indication, la documentation des infections traitées, les interventions de l’Equipe Mobile d’Infectiologie (EMI), la durée de traitement et la mortalité à 30 jours (j). Résultats Le C/T a été prescrit 48 fois chez 39 P dont 69 % (33/48) de P immunodéprimés ; les pathologies sous-jacentes étaient : grands brûlés (33 %), hémopathies malignes (21 %), cancers solides (13 %), autres (33 %). Les principaux sites d’infection étaient : poumons (40 %), peau et tissus mous (31 %), dont 52 % avec bactériémie secondaire. L’infection était documentée dans 63 % (30/48) des cas : Pseudomonas aeruginosa sensible au C/T était retrouvé dans 97 % (29/30) des cas (1 antibiogramme Non Renseigné = NR). Le C/T ne constituait pas une stratégie d’épargne des carbapénèmes dans 97 % (28/29 ; 1 NR) des cas. La prescription n’était pas documentée dans 37 % (18/48) des cas : patients ayant déjà été traités par C/T (7/18), colonisés à Pseudomonas multirésistant (6/18), ayant une infection à Pseudomonas multirésistant avec un relai pour C/A (3/18) et NR (2/18). La durée médiane de traitement était de 6j [1–26] et 63 % (30/48) des prescriptions avaient rec¸u l’avis de l’EMI. La mortalité à 30j était de 41 % (16/39), liée en partie à l’infection dans 87 % (13/15 ; 1 NR) des cas. Le C/A a été prescrit 44 fois chez 35 P dont 89 % (39/44) de P immunodéprimés ; les pathologies sous-jacentes étaient : hémopathies malignes (39 %), grands brûlés (23 %), greffés rénaux (14 %), cancers solides (7 %), autres (18 %). Les principaux sites infectieux étaient : poumons (36 %), peau et tissus mous (23 %), reins (16 %), infections sur matériel (16 %), dont 48 % avec bactériémie secondaire. L’infection était documentée dans 80 % (35/44) des cas à germes C/A sensible (1 NR) : 27 Pseudomonas dont 25 aeruginosa, 10 entérobactéries, 1 Acinetobacter baumanii et 1 Stenotrophomonas maltophilia, Le C/A ne constituait pas une stratégie d’épargne des carbapénèmes dans 91 % (30/33 ; 2 NR) des cas. La durée médiane de traitement était de 7j [1–83] et 55 % (24/44) des prescriptions avaient rec¸u l’avis de l’EMI. La mortalité à 30j était de 23 % (8/35), liée en partie à l’infection dans 100 % (8/8) des cas. Conclusion En accord avec nos recommandations locales, ces résultats mettent en avant une prescription majoritairement documentée à BMR chez

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des P déjà fragilisés. Ces 2 ATB ne rentrent pas, à l’heure actuelle, dans une stratégie d’épargne de prescription de carbapénèmes. Déclaration de liens d’intérêt d’intérêt.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.151 BU-27

Profil des patients traités par Isavuconazole dans un hôpital à orientation onco-hématologique R. Pieragostini , J. Kauv , B. Denis , I. Madelaine , L. Goldwirt , H. Sauvageon , S. Touratier Hôpital Saint-Louis, AP–HP, Paris, France Introduction L’Isavuconazole (ISZ) est indiqué dans la prise en charge de l’aspergillose invasive en première intention et de la mucormycose en deuxième intention. Le profil de tolérance de l’ISZ, en particulier hépatique, participe à l’augmentation des prescriptions au sein de notre hôpital. L’objectif principal de l’étude était de déterminer le profil des patients traités par ISZ dans notre hôpital. Les objectifs secondaires étaient de caractériser les prescriptions d’ISZ et d’évaluer la tolérance de ce médicament. Matériels et méthodes Les 45 patients (pts), dont 35 avaient une pathologie hématologique sous-jacente, traités par ISZ dans notre hôpital entre 2016 et 2018, ont rétrospectivement été inclus dans l’étude. Les données cliniques issues des dossiers pts, la trac¸abilité de dispensations d’anti-infectieux et les données de suivi thérapeutique ont été recueillies. Résultats Chez les 23 (sur 45) pts allogreffés, l’ISZ a été prescrit 9 fois pour traiter une aspergillose, 3 fois une mucormycose et 11 fois en prophylaxie d’une infection fongique invasive, indication hors-AMM. Dans ce contexte, l’ISZ a été prescrit 6 fois après un effet indésirable (EI) hépatique ou neurologique induit par un autre azolé, 3 fois lors d’une réaction du greffon contre l’hôte (GVH) hépatique et 2 fois en prévention d’interactions médicamenteuses. Un épisode de GVH a concerné 18 des 23 pts allogreffés. La concentration résiduelle d’ISZ (cISZ) moyenne était significativement (S) inférieure (p < 0,05) chez les pts avec une GVH (3,4 mg/L) que chez les pts sans GVH (4,4 mg/L) probablement en raison d’une mal absorption liée à une mucite. Chez les 22 pts non allogreffés, l’ISZ a majoritairement été prescrit suite à l’inefficacité d’un autre antifongique dans le traitement d’une mucormycose (n = 10), d’une aspergillose (n = 7), d’une candidémie (n = 3) et en prophylaxie (n = 2). Chez 33 pts (96 dosages) ayant bénéficié d’un dosage plasmatique, la cISZ médiane était de 3,2 mg/L [0,6 ; 10 mg/L] en accord avec les données de la littérature (2 à 6 mg/L). La cISZ moyenne n’était pas S différente entre la population d’allogreffés (3,6 mg/L) et de non allogreffés (3,8 mg/L). Prescrit chez 23 pts en raison de la toxicité d’un autre azolé, dont 2 associés à une GVH hépatique, l’ISZ n’a pas permis une amélioration du bilan hépatique chez 7 pts. Le traitement a été maintenu chez les 16 autres pts. Conclusion En prophylaxie, l’ISZ a essentiellement été prescrit chez les allogreffés. Mieux toléré deux fois sur trois sur le plan hépatique, ce médicament a été prescrit dans la moitié des cas après une atteinte hépatique provoquée par un autre azolé. Nécessitant une investigation plus approfondie, cette stratégie thérapeutique fait l’objet d’une étude prospective au sein de notre hôpital pour évaluer l’efficacité et la tolérance de l’ISZ en vie réelle. Déclaration de liens d’intérêt d’intérêt.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.152 BU-28

Pertinence de l’usage de la daptomycine dans un centre hospitalier universitaire : étude rétrospective monocentrique F. Abdo 1 , E. Marin 2 , F. Meyer 2 , C. Rabaud 2 , C. Pulcini 2 , T. May 2 , B. Demore 2 , F. Goehringer 2 1 Centre hospitalier Jacques-Puel, Rodez, France 2 CHRU de Nancy, Nancy, France