Changement de la dynamique du taux de mortalité en excès des patients atteints de leucémie myéloïde chronique depuis l’introduction de l’imatinib

Changement de la dynamique du taux de mortalité en excès des patients atteints de leucémie myéloïde chronique depuis l’introduction de l’imatinib

Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 59S (2011) S18–S36 EPI-CLIN 5e Conférence Francophone d’Épidémiologie Clinique Marseille, 5 et 6 mai 2011 ...

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Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 59S (2011) S18–S36

EPI-CLIN 5e Conférence Francophone d’Épidémiologie Clinique Marseille, 5 et 6 mai 2011

Communications affichées

Session P1 – Méthodologie des études pronostiques

scores élevés, la dynamique de mortalité en excès a été profondément modifiée devenant comparable à celle des scores intermédiaires. doi:10.1016/j.respe.2011.02.009

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Changement de la dynamique du taux de mortalité en excès des patients atteints de leucémie myéloïde chronique depuis l’introduction de l’imatinib S. Corm a,b , L. Roche c,e,f,g , J.-B. Micol a,d , V. Coiteux a , N. Bossard c,e,f,g , L. Remontet c,e,f,g a Service des maladies du sang, hôpital Claude-Huriez, Lille, France b Service d’hématologie, centre hospitalier, Chambéry, France c Service de biostatistique, hospices civils de Lyon, Lyon, France d Service d’hématologie, hôpital Saint-Louis, Groupement hospitalier universitaire Nord, Paris, France e Université de Lyon, Lyon, France f Université Lyon 1, Villeurbanne, France g CNRS, UMR 5558, Laboratoire de biométrie et biologie évolutive, Équipe biostatistique-santé, Villeurbanne, France Mots clés : Leucémies myéloïdes chroniques ; Survie relative ; Registre Introduction.– Les essais cliniques ont montré que l’imatinib a transformé le pronostic des leucémies myéloïdes chroniques en phase chronique (LMC-PC), mais son effet au niveau populationnel n’est pas encore connu. Cette étude analyse l’impact de l’imatinib sur le profil de mortalité supplémentaire subie par les patients atteints de LMC-PC. Méthode.– Une cohorte de 691 patients du registre des LMC-PC du NordPas-de-Calais, diagnostiqués entre 1990 et 2007 a été suivie. L’effet de l’année de diagnostic sur le taux de mortalité en excès a été estimé séparément pour chaque niveau du score de Sokal à l’aide d’un modèle de survie relative permettant d’explorer des effets non linéaires et non proportionnels. Résultats.– À partir de 2000, début de l’utilisation de l’imatinib, 93 % des patients nouvellement diagnostiqués ont rec¸u ce traitement. Entre les périodes de diagnostic [1990 ; 1994] et [2000 ; 2007], la survie relative à cinq ans des patients ayant des scores de Sokal faibles, intermédiaires et élevés a respectivement progressé de 80 % à 91 %, de 55 % à 95 %, et de 42 % à 80 %. Nous avons mis en évidence une baisse significative du taux de mortalité en excès selon l’année de diagnostic, mais uniquement pour les scores de Sokal intermédiaires et élevés. De plus, pour les scores intermédiaires, nous avons montré que cet effet de l’année de diagnostic était constant pendant le temps de suivi (effet proportionnel). Pour les scores élevés, nous avons observé un pic de mortalité en excès au cours de la deuxième année de suivi pour les patients diagnostiqués dans les années 1990. Ce pic s’estompait pour disparaître au fil des années de diagnostic. Discussion/conclusion.– Cette étude a montré, à un niveau populationnel, que l’impact de l’imatinib était différent selon le niveau du score de Sokal. Pour les 0398-7620/$ – see front matter doi:10.1016/j.respe.2011.02.006

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Intérêt de la modélisation conjointe de la mortalité en excès et de la mortalité relative pour la mise en évidence des déterminants de la surmortalité dans les études de cohorte C. Elie a , P. Landais a , Y. De Rycke b Service de biostatistique, faculté de Médecine, université Paris Descartes, EA 4472, hôpital Necker-Enfants Malades, AP–HP, Paris, France b Service de biostatistique, Institut Curie, Paris, France

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Mots clés : Mortalité en excès ; Mortalité relative ; Mortalité attendue ; Insuffisance rénale terminale Introduction.– La modélisation de la surmortalité d’une cohorte de patients atteints de maladie chronique requiert la prise en compte de la mortalité attendue en population générale. Deux types de méthodes sont disponibles : la modélisation de la mortalité en excès par un modèle de risque additif, ou la modélisation de la mortalité relative par un modèle de risque multiplicatif. Le modèle additif est majoritairement utilisé, mais aucun élément ne permet de privilégier l’une ou l’autre des deux approches. Nous présentons un modèle combiné intégrant simultanément la mortalité en excès et la mortalité relative. Méthodes.– Le modèle permet d’estimer les ratios de mortalité en excès et de mortalité relative pour chaque covariable. Les paramètres du modèle combiné sont estimés par maximum de vraisemblance. Les performances du modèle ont été évaluées par simulations dans le cas où les risques sont constants. Ce modèle a été appliqué à une cohorte de 5115 patients dialysés entre 2002 et 2006 dans huit régions franc¸aises à partir des données du registre REIN. Résultats.– Les simulations des trois types de modèles additif, multiplicatif purs et combiné, montrent que le modèle combiné permet de choisir de modéliser la mortalité en excès, la mortalité relative ou les deux simultanément. Dans le dernier cas, les performances du modèle combiné univarié et multivarié sont satisfaisantes. L’application à la cohorte des patients dialysés montre l’intérêt de modéliser les deux composantes additive et multiplicative par rapport à un modèle additif ou multiplicatif pur. Discussion/Conclusion.– Le modèle combiné est utile pour sélectionner un de ces modèles purs ou de conclure à la nécessité de modéliser à la fois la mortalité en excès et la mortalité relative. Dans ce dernier cas, notre modèle permet de mieux décrire l’effet des covariables sur la mortalité en excès et sur la mortalité relative. doi:10.1016/j.respe.2011.02.010