Lectures sollicitées / Transfusion Clinique et Biologique 23 (2016) 264–272
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par véhicule (ES distant) ou par pneumatique. Le contrôle à réception dans le service porte sur la vérification de la destination du colis, la vérification de la conformité de la livraison et enfin la conformité des produits livrés (concordance avec la prescription et les données IH). Il est nécessaire de définir également des circuits adaptés à l’urgence vitale. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2016.08.129 LS-04
Circuit de produits sanguins labiles dans un établissement de santé avec un dépôt de délivrance Victoire Lovi Centre hospitalier, Roubaix, France Adresse e-mail :
[email protected] Une convention de dépôt de délivrance est signée avec l’ETS référent et notre centre hospitalier en raison de son activité et de l’éloignement de 20 km de l’ETS. Les procédures relatives au fonctionnement du dépôt sont écrites et diffusées. Elles concernent le personnel, le matériel de conservation et de décongélation des PSL, les modalités d’acheminement des produits sanguins labiles (PSL) entre l’ETS et le dépôt, entre le dépôt et les unités de soins. La composition du stock est définie pour chaque PSL. Le centre hospitalier est multi-pavillonnaire, toutefois les principaux services consommateurs de PSL sont en général dans le pavillon que le dépôt. La prescription de PSL est faite par le médecin sur un document et est signée. L’infirmière X exécute la commande en apportant au dépôt l’ordonnance de PSL et les analyses immuno-hématologiques ou prélèvements nécessaires. Le dépôt est en liaison HPRIM avec le laboratoire interne et celui de l’ETS. À réception de la commande au dépôt, le personnel vérifie les documents, crée le dossier transfusionnel, réserve et/ou délivre les PSL. En cas de réservation des PSL, la délivrance est faite sur demande de délivrance écrite. La proximité avec les unités de soins permet une délivrance séquentielle des PSL, en dehors des transfusions massives ou en situations d’UV, limitant ainsi la destruction de PSL. Le transport des PSL délivrés est assuré par les infirmières ou du personnel formé. Le temps de transport des PSL du dépôt vers les services est à moins de 5 min dans le même pavillon et 5 à 10 min dans les pavillons extérieurs. Les procédures d’urgence vitale permettent de respecter les délais réglementaires notamment de délivrance sans délai et mise à disposition en moins de 5 min pour les urgences vitales immédiates. Le dépôt de délivrance permet d’assurer une disponibilité presque immédiate de PSL dans l’établissement mais nécessite une organisation et une disponibilité du personnel 24 h/24 H. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2016.08.130
Session 7 – Gestion des risques en transfusion Modérateurs : Gérald Daurat et Pascale Oriol LS-06
Écarts à la pratique et sécurité Jean-Yves Jollans POSITIF AE, La Norville, France Adresse e-mail :
[email protected] Qu’appelle-t-on un écart à la pratique ? Pourquoi certaines règles ne sont-elles pas volontairement respectées ? Est-ce tolérable ? Certains avancent que ce serait normal. . . mais normal veut-il dire admissible ? La sécurité de grands systèmes sociotechniques a considérablement progressé du fait des avancées technologiques, de la normalisation des pratiques et, plus récemment de la prise en compte du facteur humain. Ainsi, de nouvelles pratiques
de fiabilisation ont vu le jour (la communication sécurisée, les techniques de collationnement), les modes opératoires ont évolué (techniques de contrôle croisé), des process sont créés (port de gilet fluo limitant les interruptions), etc. Malgré tous ces efforts, la sécurité atteint un palier. Les perspectives de progrès nécessitent de penser autrement la sécurité. Sans remettre en cause l’existant, il faut être convaincu que multiplier le formalisme ne garantit pas la sécurité. Il est une nécessité. . . mais employé avec raison !. . . et la raison impose de comprendre ce qui conditionne l’activité humaine en portant attention à la réalité des situations de travail : la vraie vie ! Cette nouvelle fac¸on de penser la sécurité s’inscrit dans le champ des organisations résilientes : toute situation de travail est considérée comme singulière (inclure, quand cela est possible, le patient dans le protocole d’alerte) ; les violations (écarts volontaires à des procédures) sont envisagées comme des initiatives situationnelles ; l’organisation questionne régulièrement les règles (comment les opérateurs se les approprient ? Sont-elles adaptées ?) et s’intéresse aux pratiques qui conduisent à la réussite (oser questionner la réussite. . . et ne pas s’intéresser qu’aux situations accidentogènes), etc. Cette fac¸on de penser la sécurité ne peut s’envisager sans une modification profonde de la culture organisationnelle et une appropriation par tous les acteurs, quel que soit leur niveau hiérarchique. Quel enjeu ! Mais la sécurité de demain est à ce prix. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.tracli.2016.08.131 LS-07
Cartographie des risques
Elvire Nogueira ∗ , Jean-Michel Berthoux CEPPRAL, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Nogueira) Objectif Sécuriser le processus transfusionnel au cours de l’hospitalisation. Contexte Selon l’OMS, les transfusions inutiles et les pratiques transfusionnelles non sécurisées exposent les patients à des risques de réactions transfusionnelles indésirables graves et d’infections à transmission transfusionnelle. Les transfusions superflues réduisent également l’offre de produits sanguins pour les patients qui en ont véritablement besoin. L’OMS recommande une stratégie intégrée dont la mise en œuvre progressive de systèmes de qualité efficaces. Ainsi la maîtrise des risques encourus par le patient à tous les niveaux du processus transfusionnel demeure obligatoire pour minimiser le nombre de victimes. Seule une démarche systémique de gestion des risques transfusionnels permet d’atteindre cet objectif (Fig. 1). Méthode Cartographie des risques : outil de la gestion des risques a priori permettant de représenter graphiquement la hiérarchie des risques d’un établissement. Elle permet de réaliser un état des lieux global des vulnérabilités dans un périmètre défini, d’identifier et de prioriser les risques. C’est un outil d’aide à la décision (Tableau 1). Étapes : – définir les objectifs et le périmètre de l’étude ; – réunir les acteurs concernés ; – décrire le processus ; – identifier les risques ; – évaluer le risque ; – hiérarchiser les risques ; – engager des actions de maîtrise des risques. Résultats Fig. 1 et Tableau 1. Discussion La qualité de la cartographie est liée à l’exhaustivité des risques identifiés et à la qualité des données disponibles. Conditions de réussite : – engagement de la direction ; – implication des professionnels de terrain ; – expérience de l’animateur. Conclusion La cartographie des risques est une méthode participative favorisant l’émergence d’une culture partagée du risque, source d’une meilleure performance et d’une plus grande prévention des défaillances de par la mise en place d’actions concrètes et réalisables.