Citrulline et réponse inflammatoire dans les cellules RAW 264.7

Citrulline et réponse inflammatoire dans les cellules RAW 264.7

282 Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 32 (2018) 231–338 P133 Effets métaboliques et physiologiques associés à une supplémentation en acid...

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Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 32 (2018) 231–338

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Effets métaboliques et physiologiques associés à une supplémentation en acide docosapentaénoïque n-3 (DPAn-3) chez le rat G. Drouin 1,∗ , D. Catheline 1 , C. Baudry 2 , P. Le Ruyet 2 , P. Legrand 1 Laboratoire Biochimie et Nutrition Humaine, Agrocampus Ouest, Rennes 2 Lactalis R&D, Retiers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (G. Drouin)

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Introduction et but de l’étude Le rôle des Acides Gras Polyinsaturés n-3 (AGPI) sur le métabolisme lipidique est bien connu. Néanmoins, la plupart des recherches sont axées sur l’acide docosahexaénoïque (DHA, C22 :6n-3) et l’acide eicosapentaénoïque (EPA, C20 :5n-3). Peu d’études concernent le DPA n-3 (C22 :5n-3), peu disponible commercialement. Cet acide gras est un dérivé intermédiaire entre l’EPA et le DHA dans la voie de conversion des AGPI n-3 à partir de l’acide ␣-linolénique (ALA, C18 :3n-3). Le DPAn-3 pourrait être intéressant tant pour sa capacité à se convertir en DHA que pour ses effets physiologiques spécifiques potentiels. À notre connaissance, il n’existe aucune étude nutritionnelle de supplémentation in vivo en DPA n-3, et nous ne savons pas si la supplémentation en DPA n-3 permettrait un enrichissement en DHA. L’objectif de cette étude est d’observer les effets d’une supplémentation comparative en DPA n-3, EPA et en DHA sur la physiologie générale et le métabolisme lipidique. Matériel et méthodes Le DPAn-3, l’EPA et le DHA ont été purifiés par HPLC préparative sur colonne flash (> 99 %) à partir d’huiles de poissons commerciales. 4 lots de rats mâles Sprague Dawley (n = 8/lot, 32 rats) ont été nourris pendant 3 ou 6 semaines à partir du sevrage avec un régime à 10 % de lipides en masse supplémenté ou non avec de l’EPA, du DPA ou du DHA à hauteur de 1 % des acides gras totaux (AGT) et contenant de l’ALA (2,3 % des AGT, ratio n-6/n-3 de 5). Les dosages plasmatiques ont été réalisé à l’aide de kit commerciaux (cholestérol total, libre, HDL, triglycérides, cytokines inflammatoires, marqueurs du stress oxydatif, glycémie, créatinine, ALAT, ASAT) et par cytométrie de flux (numération formulation sanguine). La composition en AGT de 10 tissus a été étudiée par chromatographie gazeuse couplée à un spectromètre de masse. Les lots ont été comparés par ANOVA suivi d’un test post-hoc de Duncan (p < 0,05). Résultats et analyse statistique Le DPAn-3 diminue le cholestérol total et les esters de cholestérol plus fortement que l’EPA, il diminue le cholestérol non HDL et la triglycéridémie plus fortement que le DHA. Le DPAn-3 est le seul à augmenter l’activité d’ASAT et le ratio ASAT/ALAT par rapport au contrôle. L’hématocrite et la concentration de globules rouges sont augmentées au même niveau que le lot DHA. Le statut en antioxydant totaux est augmenté similairement avec les 3 acides gras. Les autres mesures n’ont pas montré de différences significatives avec le contrôle. Le DPAn-3 augmente la proportion de DHA dans le foie au même niveau que la supplémentation en DHA mais pas dans les autres organes pour lesquels l’enrichissement en DHA est plus important avec une supplémentation directe. L’apport de DPA augmente la proportion de DPA dans tous les tissus de fac¸on plus importante que l’apport en DHA mais de fac¸on similaire que l’apport en EPA. Cela renforce l’hypothèse d’une faible activité de conversion entre le DPAn-3 et le DHA tandis qu’apparaît une rétroconversion du DPAn3 en EPA. Conclusion Une supplémentation nutritionnelle en DPA affecte spécifiquement le bilan lipidique par rapport aux autres Oméga3. Dans nos conditions, la supplémentation en DPA ne permet pas d’augmenter l’enrichissement en DHA des tissus mais enrichit les tissus de manière similaire à une supplémentation en EPA.

Déclaration de liens d’intérêts G. Drouin, D. Catheline et P. Legrand Conflict with : Lactalis, C. Baudry est employé(e) de Lactalis, P. Le Ruyet est employé(e) de Lactalis. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.107 P135

Citrulline et réponse inflammatoire dans les cellules RAW 264.7 N. Tennoune-El Hafaia 1,∗ , D. Broulis 1 , E. Archambault 1 , J.P. De Bandt 1 , J. Prasanthi 1,2 1 UFR médecine pharmacie, université Paris-Descartes 2 Service de biochimie, hôpital Cochin, AP–HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Tennoune-El Hafaia) Introduction et but de l’étude Nos travaux in vivo et ex vivo mettent en évidence des effets anti-inflammatoires de la citrulline (Cit) dans différents modèles de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD). Il a par ailleurs été montré que la Cit agissait sur les macrophages isolés de rats âgés en atténuant leur phénotype inflammatoire, et en particulier la production de NO. Les effets antiinflammatoires de la Cit au cours de la NAFLD pourraient impliquer son action sur les macrophages du foie, les cellules de Kupffer. Nous avons donc évalué les effets de la Cit sur des cellules RAW 264.7, une lignée validée comme modèle de cellules de Kupffer. Matériel et méthodes Une lignée de macrophages murins (RAW 264.7) a été cultivée en présence ou en l’absence de Cit (2 mM) et soumise ou non à un stress inflammatoire (50 ng/mL de lipopolysaccharide [LPS]), pendant 3, 6 ou 24 h. L’expression de gènes de l’inflammation (Tlr4, Il6, Tnf˛, iNos, Il10, Il4) a été évaluée par RTqPCR. Nous avons mesuré la production de NO (méthode de Griess à la nitrate reductase) et celle de TNF␣ par ELISA. L’analyse statistique a été réalisée par Anova à deux voies suivi d’un test de Tukey. Seuil de significativité : p ≤ 0,05. Résultats et analyse statistique La Cit seule entraînait une augmentation d’expression d’Il10 à 6 h. Cet effet disparaissait en présence de LPS. Le LPS induisait une augmentation de l’expression d’Il6 et de Tnf˛ dès 3 h de traitement, avec un maximum à 24 h (p ≤ 0,05), et la Cit diminuait significativement cette expression (p ≤ 0,05). L’expression d’iNos et d’Il4 n’était augmentée par le LPS qu’après 24 h de traitement, et était significativement diminuée en présence de Cit (p ≤ 0,05). La production de NO et de TNF␣ étaient significativement augmentée en présence de LPS et atténuée en présence de Cit après 24 h de traitement (p ≤ 0,05). Conclusion La citrulline atténue la réponse au LPS des cellules RAW 264.7. Des études de co-culture permettront de comprendre les interactions entre les hépatocytes et les cellules de Kupffer et l’influence de la Cit sur celles-ci au cours de la NAFLD. Déclaration de liens d’intérêts N. Tennoune-El Hafaia, D. Broulis, E. Archambault et J. Prasanthi déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. J. P. De Bandt est actionnaire de Citrage. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2018.09.108 P136

Statut en vitamine C des patients en nutrition parentérale de longue durée M. Lauverjat 1,∗ , D. Barnoud 2 , S. Aït 1 , C. Bergoin 1 , C. Peraldi 1 , C. Chambrier 1 1 Nutrition clinique intensive 2 Unité transversale de nutrition, Hospices civils de Lyon, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M. Lauverjat) Introduction et but de l’étude Un déficit en vitamine C est considéré comme rare chez le patient stable lorsque la nutrition parentérale (NP) est supplémentée par des solutés multivitaminiques et son dosage n’est pas conseillé en routine. Le but de cette