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SOCIETY PROCEEDINGS de petites r6unions de travail sur les questions actuelles en Neurohistologie, Neurobiologie et
Neuropathologie. Les r6sultats scientitiques de telles r6unions sont en g6n6ral t r ~ grands. H. ADAM
COMPTE R E N D U D U SYMPOSIUM SUR LA MI~THODOLOGIE DES ISOLATS (1 le Congr6s International de G6n~tique, La Haye, 4 septembre 1963) Le symposium sur la Mdthodologie des Isolats, organis6 par le Groupe de Neuro-G6n6tique de la F6d6ration Molidiale de Neurologie, eut lieu le 4 septembre 1953, ~ La Haye, lors du l i e Congr6s International de G6n&ique. Le Prof. D. Klein, en sa qualit6 de secr6taire de ce groupe et organisateur de cette conf6rence, ouvrit les d6bats en rappelant que le but de ce symposium 6tait d'attirer rattention sur l'importance des isolats pour l'6tude des affections h6r6dod6g6n6ratives, particuli6rement dans le domaine neurologique et neuro-ophtalmologique. En effet, le taux 61ev6 de mariages consanguins dans les populations isol6es favorise grandemelit l'apparition de maladies h6r6ditaires, ce qui permet d'6tudier de faqon plus approfondie la symptomatologie clinique, l'6volution et les modes de transmission de ces affections. Or, ces isolats sont actuellement en voie de disparition dans presque tousles pays par suite du d6veloppement moderne des voies de communication. Nous risquons ailisi de perdre une des meilleures possibilit6s d'6tudier les particularit6s g6n6tiques et 6pid6miologiques de nombreuses affections h~r6ditaires. Nous avons donc le devoir imp6ratif de coordonner tous nos efforts en vue d'une investigation syst6matique et approfondie des isolats. C'est pourquoi le Groupe de Neuro-G6n6tique a estim6 qu'il est de son devoir d'organiser d'urgence une collaboration entre les chercheurs des diff6rents pays et 6coles et d'6tablir une m6thodologie standard, afin de tirer un maximum de renseignements sur les diff6rentes affections h6r6do-dbg6n&atives qui se trouvent l'6tat end6mique dans les isolats. Grfice aux connaissances approfondies obtenues par une telle investigation systematique sur la variabilit6 intra- et interfamiliale des diff6rentes maladies et surtout sur leurs formes abortives et extelisives, nous serons 6galement ~t m6me d'6tablir un meilleul pronostic g6n6tique pour les diff6rents membres d'une famille atteinte. D'autre part, une investigation syst6matique des isolats pourra nous fournir aussi des donn6es plus pr6cises pour une classification ad6quate des affections abiotrophiques. Ainsi, des affections pb6notypiquement diff6rentes pourront se r6v61er comme n'6tant que des expressions diff6rentes d'un m6me trouble folidamental et, invers6ment, des affections apparemment semblables pourront se r6v61er nosologiquement diff6rentes. L'exploration syst6matique des isolats,
combin6e avec des 6tudes s6ro-anthropologiques, pourrait 6galement nous permettre d'6tablir des corrblatiolis avec les groupes sanguins, la PTC, la couleur des yeux ou des cheveux, de m6me qu'avec d'autres marqueurs de chromosomes, et de contribuer ainsi ~t 61ucider le probl~me de la localisation des g6nes sur les chromosomes humains. Apr6s cette introduction du secr6taire, les diff6rents rapporteurs invit6s abord6rent chacun un des aspects du probl6me inscrit ~t l'ordre du jour. Le Prof. F. Vogel, (Institut de G6n&ique Humaine de Heidelberg) exposa les bases th6oriques des recherches sur les isolats. 11 insista sur les avantages qu'offrent les iso!ats pour l'analyse g6116tique des affections r6cessives rares. En effet, celles-c[ se rencontrent dans les isolats avec une fr6quence relativement 61ev6e, malgr6 le d6savantage s61ectif de tels g6nes. D'autre part, il mit en garde contre certaines erreurs pouvant r6sulter de cette m6thodo, si elle n'est pas compl6t6e parall6lement par une 6rude d6mographique g6n6rale. Le Prof. J. V. Neel (Heredity Clinic, Ann Arbor, USA) fit part des r6sultats g6n6tiques obtenus lors d'une exp6dition darts l'isolat des Indiens Xavante du Mato Grosso br6silien. Le Dr. L. T. Kurland (National Institute of Health, Bethesda USA) exposa le probl+me g6n6tique de la scl6rose lat6rale amyotropbique dans File de Guam et rapporta, d'autre part, des r6sultats int6ressants sur la maladie Kuru, qui se rencontre darts la population foresti6re des Eastern Highlands de la Nouvelle-Guin6e. Le Dr. H. Skre, (Clinique Neurologique de Bergen, Norv+ge, dirig6e par le Prof. Refsum) exposa les r6sultats de ses investigations sur les h6r6do-ataxies effectu6es dans quelques isolats norv6giens. I1 6tait particuli+rement int6ressant de constater parfois, dans une m~me famille, l'alternance de diff6rents types d'ataxie (maladies de Friedreich, de Pierre-Marie et de CharcotMarie-Tooth, etc.). Le Dr. J. Sutter (Institut Nationa] D6mographique de Paris) 6voqua les m6canismes de diffusion des mutations chez l'homme, en donnant comme exemples l'atteinte des incisives lat6rales sup6rieures et la luxation cong6nitale de la hanche, deux mutations dominantes ~ p6n6trance incompl&e et expressivit6 variable, anomalies particuli6rement r6pandues dans certains d6partements de France.
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Le Dr. B. W. Volk (Isaac Albert Research Institute de New York USA) fit sensation avec sa d6couverte, "~ savoir l'absence dans le strum d'un enzyme, le fructose-l-phosphate-aldolase, non seulement chez des enfants atteints d'idiotie amaurotique infantile, mais 6galement chez un hombre consid6rable de leurs parents. Sur la base de ces investigations, il lui fut possible d'estimer la fr6quence du g6ne de l'idiotie amaurotique infantile ~ 2.5-3 ~ chez des personnes juives et environ 2.60/00 chez des non-juifs. Si ces r6sultats devaient 6tre confirm6s par d'autres chercheurs, on disposerait d'un moyen id6al pour d6terminer la fr6quence et le taux de mutation du g6ne de cette affection, aussi bien dans la population g6n6rale que dans les isolats. Madame Dr. E. Goldschmidt (Universit6 de J6rusalem), rapporta les r6sultats de ses recherches, dans quelques isolats d'lsra61, sur la d6ficience en glucose-6-phosphate-d6hydrog6naseet d'autres troubles m6taboliques. Le Dr. G. R. Fraser (Londres), apporta un riche mat6riel recueilli dans des isolats de Yougoslavie et de Gr6ce. I1 est particuli~rement int~ressant de relever qu'il lui fut possible de r6examiner, dans File adriatique de Krk, los cas de nanisme h6r6dod6g6n6ratif d6crits par Hanhart. D'autre part, l'orateur px6senta des arbres g6n6alogiques tr6s instructifs sur diff~rentes forrues g6n6tiques de surdi-mutit6 observ6es dans un isolat d'Angleterre. Le Dr. W. F. Haberlandt, (institut de G6n6tique de Ttibingen) relata les resultats de ses 6tudes cliniques, anatomo-pathologiques, g6n6tiques et d6mographiques dans le district de Mtinster, 6tudes se rapportant notamment /~ la maladie de Huntington. Le Dr. H. W. Kloepfer, (D6partement d'Ana-
tomie de l'Universit6 de New Orleans USA) tit part de son enqu6te, conduite aux IEtats-Unis, sur un foyer de microc6phatie associ6e ~ d'autres stigmates constitutionnels. Pour terminer, les Drs. Klein et Ammann pass6rent en revue les principaux foyers de diff6rentes affections neurologiques et neuro-ophthalmologiques en Suisse, err se basant sur les travaux de pionnier de Hanhart et le fichier central de l'lnstitut de G6n6tique de Gen6ve. A cette occasion, ils rappel6rent 6galement la ddfinition d'isolat donn6e par Hanhart (1961): 'Par isolat, on entend un groupe de population ayant un nombre d'anc~tres communs plus 61ev6 que celui de la population g6n6rale, ceci ~_ la suite d'un certain isolement par rapport la population avoisinante. Ce plus grand nombre d'anc6tres communs s'explique par des mariages consanguins durant de nombreuses g6n6rations d6terminant un d6ficit d'anc6tres ('Ahnenverlust') et favorisant ainsi la rencontre de g6nes recessifs homologues rares et leur manifestation. Les causes d'isolement d'une population peuvent 6tre tr6s variables, soit g6ographiques, ethniques, sociales ou religieuses'. Une discussion tr+s anim6e suivit les expos6s des diff6rents auteurs. A la fin du symposium, auquel une soixantaine de personnes avaient pris part, une proposition du Prof. A. Franceschetti (Universit6 de Gen6ve) fut adopt~e ~ l'unanimit6. 11 sugg6ra que, dor~navant, le probl~me des isolats fasse l'objet d'une stance sp6ciale lots de chaque Congr6s de G6n6tique. Tousles rapports p~sent6s ',i ce Symposium seront publi6s dans un volume suppl6mentaire du Journal de Gdn~tique Humaine.
A N E U R O C H E M I C A L ENQUIRY An enquiry was circulated throughout the body of neurochemists, concerning the projected International Symposium (1965) upon the topics
Chemical composition of the nervous system. Developmental and genetical factors of variation. The answers to the questionnaire have been analysed, and may be summarized as follows. Out of 568 questionnaires which were issued, 223 answers were received, (38 ~o). Of the 48 countries which have been contacted, replies were received from 25. The number of replies varied from 16 to 55 ~ of the total number of forms sent. Very many respondents sent in detailed comments even up to 20 pages of typescript. A symposium in 1965 is welcomed by 9 0 ~ . That every one of the communications offered should be accepted, has been approved by 60 and opposed by 40 ~ .
Comments It was clear that was not only was the idea of a symposium widely approved, but there was a general wish that a large number of participants should be attracted, to foster contacts and mutual discussion. Papers not germane to the main thomas should not be accepted, was the majority view. The congress should be one which possesses a high level of scientific merit. Papers should not be accepted which had been presented elsewhere; or which did not attain a sufficient scientific standard, or level of interest. The value of links with other congresses was a point raised in many of the replies. That summaries should be circulated prior to the Congress was considered desirable, despite the risk that up-to-date results might escape inclusion.
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