Imagerie de la Femme (2017) 27, 230—232
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FICHE PRATIQUE
Conduite à tenir en sénologie : quel prélèvement pour quelle lésion ? Biopsy strategy for breast lesions Anne-Coline Monseau-Thiburce Imagerie anténatale et de la femme, centre Aliénor-d’Aquitaine, CHU Pellegrin, place Amélie-Raba-Léon, 33000 Bordeaux, France Rec ¸u le 7 septembre 2017 ; accepté le 10 septembre 2017 Disponible sur Internet le 23 octobre 2017
Les modalités de prélèvements en sénologie sont à adapter à chaque type lésionnel : cytoponction, microbiopsie sous échographie, macrobiopsie et ses différentes techniques de guidage selon le type lésionnel. Le dossier doit être vu et maîtrisé en amont par le radiologue ; dans les cas difficiles, un avis collégial peut être utile pour décider de la prise en charge (modalités de prélèvements ou de surveillance). Tout prélèvement est effectué après consentement éclairé de la patiente et dans les meilleures conditions possibles de confort et de sécurité pour les patientes comme pour l’opérateur. Un certain nombre d’informations sont à recueillir au préalable, notamment la prise de traitement influant sur l’hémostase, les allergies éventuelles et les antécédents notamment infectieux (séropositivité VIH, hépatite C. . .) et des explications détaillées sur le déroulement du geste réalisé sont données avant le début de la procédure. Après ciblage de la lésion et protocole d’asepsie, l’anesthésie doit être suffisante sans être excessive : le sein étant peu innervé en profondeur, elle se concentrera principalement sur les plans cutanés et sous-cutanés en microbiopsie mais sera plus complète en macrobiopsie.
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Conduite à tenir en sénologie : quel prélèvement pour quelle lésion ?
La pose d’un clip métallique à l’issue des prélèvements est fonction de la lésion résiduelle et de la thérapeutique envisagée : sera-t-il possible de retrouver aisément le site de prélèvement ? Une chimiothérapie néoadjuvante est-elle à prévoir ? En cas de négativité ou de doute sur la concordance radiologique (par exemple : la lésion échographique correspond-elle à l’anomalie visualisée en
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mammographie/IRM ?), poser un clip pourra également éviter bien des problèmes. Le travail du radiologue ne s’arrête pas à la fin de la procédure : il est indispensable de suivre les résultats anatomopathologiques et d’effectuer un travail de concordance radio-anatomopathologique : savoir remettre en question la qualité de son prélèvement ou du ciblage devant toute dis-
232 cordance est primordial. Cette concordance est rapportée à l’écrit dans le compte rendu, garant de la trac ¸abilité. En cas de résultat bénin, un contrôle de clôture à 4—6 mois peut être effectué afin de conforter le diagnostic.
A.-C. Monseau-Thiburce
Déclaration de liens d’intérêts L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.