Actes du congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012 qui ne sont pas consignées dans le dossier. Les mesures correctives sont rapidement mises en place grâce au questionnaire commun à tous les centres de consultations spécialisés mis en place dans la région Midi-Pyrénées début 2012. Depuis mars 2012, l’évaluation psychopathologique par le psychiatre, à la demande des somaticiens, devient systématique grâce à la participation du psychologue afin de remplir le critère 6. Conclusion.— L’EPP a mis à jour nos insuffisances mais également nos points forts. Elle permet les réglages indispensables à l’amélioration des soins en centre spécialisé. Une nouvelle EPP à 12 mois est à envisager. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.138 EP06
Évaluation de la mise en place d’un programme d’éducation thérapeutique médicamenteuse au centre d’évaluation et de traitement de la douleur du CHU de Nantes. Analyse de la satisfaction chez 31 patients. Perspectives d’amélioration du programme et de son outil d’évaluation C. Golvan a , J. Nizard a , E. De Chauvigny a , A. Le Rhun b , S. Piessard c a Centre d’évaluation et de traitement de la douleur, Nantes, France b Unité transversale d’éducation thérapeutique, Nantes, France c Faculté de pharmacie, Nantes, France Objectif.— La prise en charge pluridisciplinaire de la douleur chronique est une priorité de santé publique et l’éducation thérapeutique est un élément indispensable de cette prise en charge. Un programme d’éducation thérapeutique médicamenteuse a été mis en place au centre d’évaluation et de traitement de la douleur du CHU de Nantes mais il n’avait encore jamais été évalué. Nous avons analysé la satisfaction des patients vis-à-vis de ce programme puis nous avons proposé des perspectives d’amélioration du programme et de son outil d’évaluation. Description.— Notre étude a porté sur 31 patients hospitalisés au CETD entre le 30 mai et le 2 septembre 2011. La satisfaction a été évaluée sur l’ambiance des séances, l’accueil des participants, l’organisation matérielle et l’utilité des séances. Les patients ont aussi été interrogés sur les points forts et les points faibles du programme. Nous avons réfléchi à l’élaboration d’un nouvel outil d’évaluation pour permettre de mesurer l’efficacité du programme. Nous avons veillé à ce qu’il respecte les critères suivants : spécificité par rapport aux séances, représentativité de l’ensemble des notions abordées et cohérence avec les objectifs généraux du programme. Conclusion.— La satisfaction vis-à-vis du programme d’éducation thérapeutique médicamenteuse est très forte : 97 % des patients étaient en grande partie satisfaits des séances et 94 % les ont trouvées utiles, ce qui montre l’importance de l’éducation thérapeutique médicamenteuse et sa légitimité au sein du CETD. Le programme d’éducation thérapeutique médicamenteuse a été amélioré, tant dans son contenu que dans sa forme, grâce aux points forts et points faibles formulés par les patients. Un outil d’évaluation permettant de mesurer l’efficacité du programme a été élaboré. Il respecte les critères précédemment cités et permettra une évaluation plus complète et de qualité du programme. Son utilisation fera l’objet d’une prochaine thèse. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.139 EP07
Efficacité à 24 mois d’une filière de soins originale : centre d’évaluation et de traitement de la
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douleur — centre de rééducation fonctionnelle sur la qualité de vie, le retour et le maintien au travail de 29 patients fibromyalgiques sévères en arrêt de travail de plus de six mois E. Georgeton a , J. Nizard a , L. Paul b , J.-M. Lanoiselee c , E. De Chauvigny a , E. Kuhn a , M. Hellbert a , F. Gillot a a CHU de Nantes, Nantes, France b CRF Pen Bron, La Turbale, France c CRF Maubreuil, Carquefou, France Objectif.— La prise en charge des patients fibromyalgiques sévères, en arrêt de travail prolongé est un enjeu de santé publique, avec des coûts médicaux et non-médicaux élevés. Objectif.— Évaluer l’efficacité à 24 mois d’un programme original hospitalier séquentiel : centre d’évaluation et de traitement de la douleur (CETD, centre hospitalier universitaire, Nantes), puis centre de rééducation fonctionnelle (CRF, Nantes), sur la qualité de vie, le retour et le maintien au travail de 29 patients fibromyalgiques sévères, en arrêt de travail de plus de six mois. Description Type d’étude.— Prospective, non randomisée, suivi de 24 mois. Population.— Vingt-neuf patients (dont 25 femmes) fibromyalgiques sévères (FIQ > 59), âgés de 40,5 ans (DS = 6,9), en arrêt de travail depuis 13,5 mois (DS = 5,3) hospitalisés au CETD entre 2005 et 2009. Méthodes.— Programme hospitalier intensif : deux semaines au CETD (adaptation des traitements médicamenteux, éducation thérapeutique, physiothérapie, réentraînement à l’effort, abord psychologique et socioprofessionnel), puis cinq semaines de réentraînement à l’effort en CRF. Critères de jugement.— Le critère principal était le retour et le maintien au travail. Les critères secondaires étaient des indices de qualité de vie. Résultats.— À 12 mois, huit patients sur 29 (28 %) sont retournés au travail, maintenant tous leur activité professionnelle à 24 mois. À 24 mois, 13 patients sur 26 (50 %, trois données manquantes) ont repris le travail (délai de retour au travail : 10,2 mois (DS = 5,4)). Le seul critère de qualité de vie amélioré à 12 mois était « l’EVA Activités Générales » (—1,1 cm ; DS = 1,5 ; p < 0,02). Conclusion.— Notre filière de soins séquentielle CETD-CRF a obtenu des résultats favorables concernant le retour et le maintien au travail à 12 et 24 mois. Ces résultats justifient le coût relativement élevé de ce programme. Une étude prospective est en cours sur une population plus large. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.140 EP08
Connaître les attitudes dans la crise drépanocytaire, c’est les changer S. Redant , F. De Pooter , J. Fontaine , M. Ngalula Mujinga , A. Ferster , J.-L. Wayenberg Huderf, Bruxelles, Belgique Objectif.— Les crises vaso-occlusives (CVO) provoquent des douleurs intenses, difficiles à soulager. Dans cette étude rétrospective, nous avons voulu objectiver les pratiques en cas de CVO sévère et dégager les déterminants du succès thérapeutique. Description.— Nous avons inclus les patients drépanocytaires traités par PCA-morphine pour CVO (n = 48) en 2009—2010. Nous avons colligé les variables liées au patient (dont le nombre de crises pendant la période d’observation : nCVO), aux traitements instaurés et à l’évolution clinique. Le succès thérapeutique a été défini par une EVA < 7. Conclusion.— Le taux d’échec est élevé, particulièrement en cas de CVO récidivantes. Les caractéristiques des ces patients semblent liées à leur profil génotypique, notamment en matière de métabolisme de la morphine. Chez ces patients, l’augmentation de la
A54 posologie de la morphine et la libéralisation des bolus semblent indispensables. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.141 EP09
Analyse de la douleur lors de 1457 consultations de médecine au travail P. Ginies Centre d’évaluation et de traitement de la douleur, CHRU de Montpellier, médecins de santé travail Provence et Ametra Montpellier, Montpellier, France Objectif.— La douleur chronique est reconnue comme devant être abordée de fac ¸on bio-psycho-sociale. L’objectif de cette étude a été de déterminer la prévalence des douleurs, des douleurs chroniques, des douleurs neuropathiques chez 1457 salariés vus à l’occasion des consultations en santé au travail, ainsi que le lien et le retentissement sur le travail. Vingt-cinq médecins du travail ont recueilli les données à l’occasion de leur consultation durant deux semaines. Le questionnaire comportait quatre parties : — une première partie concernant le profil du salarié : secteur d’activité, catégorie socioprofessionnelle, âge, tabagisme, rythme de travail ; — une deuxième partie permettant de qualifier la douleur : durée, fréquence et localisation de la douleur, intensité cotée par le salarié sur une échelle analogique, et questionnaire DN4 pour estimer la probabilité de douleur neuropathique en fonction de la douleur ressentie par le salarié et de son examen clinique ; — une troisième partie étudiant l’impact de la douleur sur la vie quotidienne et sur le travail ; — une quatrième partie comportant le lien avec le travail, estimé par le médecin. Les résultats présentés seront centrés sur La Prévalence de la douleur, de la douleur chronique et de la douleur neuropathique, ainsi que l’impact de la douleur chronique et neuropathique sur la qualité de vie et le travail. Description.— Vingt-trois pour cent de salarié souffre de douleur 11 % sont atteints de douleurs chroniques 3,8 présentent des douleurs neuropathiques dépistés au moyen du DN4 (questionnaire de repérage de la douleur neuropathique). L’impact sur la qualité de vie et le travail sont repérés pour les différentes catégories socioprofessionnelles. Conclusion.— Cette large enquête montre l’importance de l’évaluation de la douleur chronique et de la douleur neuropathique par les médecins du travail, pour la prévenir avant que l’impact sur la qualité de vie et le travail soit trop grand. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.142 EP10
Intérêt d’une équipe mobile douleur chronique dans un CHU S. Valéro , E. Treillet , E. Beaugrand , K. Beaudet-Théniere , A. Serrie Hôpital Lariboisière, AP—HP, Paris, France Objectif.— Les praticiens et les soignants de l’hôpital LariboisièreFernand-Widal éprouvent des difficultés de prise en charge des patients douloureux chroniques d’où l’intérêt d’une équipe mobile de douleur chronique. Contexte.— — une analyse rétrospective des pratiques de prise en charge a montré : ◦ un délai de consultation important, avec 30 % des patients non vus avant leur sortie,
Actes du congrès de la SFETD, Lille, 21—24 novembre 2012 ◦ un suivi en salle difficile (environ 30 %), du fait de la charge de travail importante des algologues ; — une évaluation prospective de 61 patients de janvier à avril 2012 a permis d’évaluer les délais de prise en charge, la qualité de la prise en charge (suivi intrahospitalier et organisation de la prise en charge extrahospitalière), le type de pathologie prise en charge et les zones d’intervention de l’équipe mobile douleur chronique. Description.— Depuis sa création (un médecin et une infirmière) : le délai moyen de prise en charge est de 1,12 jours. Le suivi moyen est de 6,34 jours, avec en moyenne 3,3 consultations. Le taux de trac ¸abilité est de 79 %. Elle est intervenue dans dix services et 17 types de douleurs ont été investigués (lupus, AOMI, douleur neuropathique, lombalgie, sciatalgie, céphalée, etc.). Une prise en charge à la sortie d’hospitalisation a été réalisée pour 76 % des patients. Conclusion.— La mise en place d’une équipe mobile douleur chronique a permis l’amélioration du délai de prise en charge des patients douloureux chroniques nécessitant un avis spécialisé, avec une amélioration du suivi lors de l’hospitalisation et une prise en charge hors hospitalisation pour plus des trois quarts des patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.douler.2012.08.143 EP11
Douleur de l’enfant en pratique quotidienne état des lieux chez le médecin généraliste A. Gallo , B. Tourniaire Hôpital d’enfant Armand-Trousseau, Paris, France Objectif.— L’évolution de la démographie médicale renforce le rôle du médecin généraliste (MG) comme médecin de 1er et parfois de seul recours pour les enfants. Dans un rapport du ministère de la Santé en 2007, 17,8 % de prescriptions des MG pour des enfants sont des prescriptions d’antalgiques. La prise en charge de la douleur chez l’enfant en médecine générale, réalité quotidienne, est très peu étudiée. Dans ce contexte et dans une démarche d’amélioration des pratiques, l’objectif de cette enquête était de réaliser un état des lieux sur les connaissances sur la douleur et les antalgiques en pédiatrie auprès de MG de Saône et Loire. Description.— En mai 2011, une enquête téléphonique, déclarative, a été réalisée auprès des MG de 33 cantons de Saône et Loire figurant dans l’annuaire des Pages Jaunes. Quarante-huit sur 215 ont accepté de participer (moyenne d’âge 51 ans, 67 % d’hommes, nombre moyen de consultations d’enfants : 5/j). Seuls 35 % d’entre eux connaissent les outils d’évaluation spécifiques, 10 % affirment les utiliser, mais rarement. Quatre-vingt-dix pour cent disent prescrire l’Emla® pour la vaccination (74 %), les prises de sang (41 %), l’ablation des Molluscum contagiosum (20 %), et les actes de petite chirurgie. Dans 23 %, cette prescription est demandée par les parents. Soixante-dix-sept pour cent des MG prescrivent du paracétamol par voie rectale pourtant non recommandé par l’Afssaps. Douze pour cent des parents demandent cette prescription. Les effets secondaires des AINS sont craints par la moitié d’entre eux notamment une possible association avec une varicelle (41 %), une insuffisance rénale (26 %), les allergiques (18 %) et infections (11 %). Trente-trois pour cent prescrivent encore de l’aspirine à visée antalgique, essentiellement dans les douleurs rhumatologiques et les contextes de douleurs fébriles. Seuls 30 % prévoient d’emblée un antalgique de recours si nécessaire. Vingthuit pour cent des médecins connaissent au moins une méthode non pharmacologique contre la douleur. Les principales pathologies douloureuses qu’ils déclarent rencontrer dans leur pratique quotidienne sont les infections ORL (90 % des cas), les douleurs traumatiques (73 %), les douleurs abdominales (50 %) et les céphalées/migraines (19 %). Un tiers des MG déclarent s’être parfois sentis dépassés devant des gingivo-stomatites herpétiques, des situations d’urgence, des douleurs postopératoires et des céphalées. Quarante