SFE Nancy 2018 / Annales d’Endocrinologie 79 (2018) 355–391 Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.530 P380
Tableau trompeur d’une érysipèle de localisation cervicale : à propos d’un cas Anoun ∗ ,
Dr N. Dr H. Houari , Pr H. Salhi , Pr H. El Ouahabi Service d’endocrinologie, diabétologie et nutrition, CHU Hassan II, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Anoun) Introduction L’infiltration locale des tissus mous du cou à partir d’un carcinome thyroïdien est un phénomène relativement peu fréquent, mais dont l’aspect clinique est fortement évocateur. Nous rapportons un cas d’érysipèle cervicale prêtant à confusion avec une atteinte carcinomateuse d’origine thyroïdienne. Observation Il s’agit d’une patiente âgée de 50 ans, porteuse depuis 20 ans d’un goitre sans suivi, qui présente depuis 1 mois une réaction inflammatoire cervicale antérieure, en regard d’un goitre stade 3 à surface irrégulière ; chez une patiente en euthyroïdie clinique, dans un contexte de fébricule et de conservation de l’état général. Son bilan infectieux était perturbé, sa TSH était correcte à 0,44 UI/mL (0,25–5). L’échographie cervicale avait objectivé un goitre multinodulaire dont le plus gros nodule est isthmolobaire droit mesurant 7 cm classé TIRADS 4a. Un complément par TDM cervicothoracique a été réalisé montrant un volumineux goitre nodulaire, siège d’une masse mixte nécrosée, mesurant 8,8 cm, avec infiltration des structures superficielles. Le diagnostic d’une infiltration carcinomateuse fut initialement suspecté, redressé vers une érysipèle de localisation cervicale antérieure devant la résolution complète de la réaction inflammatoire sous biantibiothérapie. Discussion Nous exposons à travers notre cas un diagnostic différentiel très rare de l’extension locorégionale des carcinomes thyroïdiens vers les tissus mous de la région cervicale, appuyant l’intérêt d’un diagnostic minutieux pour une prise en charge adéquate. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.531 P381
Carcinome médullaire de la thyroïde à variante cellules géantes ou carcinome anaplasique : intérêt de l’immunomarquage à la calcitonine !
Dr M. Tounsi ∗ , Pr H. Iraqi , Pr M.H. Gharbi Centre hospitalier universitaire, Ibn-Sina, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Tounsi) Le carcinome médullaire de la thyroïde à variante cellules géantes est une variante rare, qui pose souvent un problème de diagnostic différentiel avec le carcinome anaplasique. Observation Nous rapportons le cas d’une patiente de 38 ans, ayant présenté une augmentation du volume cervical évoluant depuis 1 an. L’échographie cervicale a mis en évidence des nodules thyroïdiens classés TIRADS 4A. La thyroïdectomie totale réalisée a objectivé initialement un carcinome peu différencié avec plages anaplasiques à l’examen anatomopathologique. Un complément immuno-histochimique lors d’un marquage à la calcitonine a permis de redresser le diagnostic en révélant un carcinome médullaire de la thyroïde à variante cellules géantes. L’étude génétique n’a pas montré de mutation du gène RET. La patiente a été substituée sur le plan thyréotrope, un suivi trimestriel a été préconisé. Discussion et conclusion Les carcinomes médullaires de la thyroïde à variante cellules géantes sont une variante histologique très rare, dont 80 % sont sporadiques. La différenciation avec un carcinome anaplasique repose essentiellement sur des aspects histologiques, notamment, un stroma abondant,
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fibreux avec des dépôts de substance amyloïde contenant de la calcitonine altérée déposée en feuillets bêta plissés, antiparallèles. Les cellules tumorales du carcinome médullaire de la thyroïde expriment des marqueurs neuroendocrines ainsi que la calcitonine ; dont l’immunomarquage permet un diagnostic de certitude par un marquage franchement positif sur ces cellules. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.532 P382
Corrélation échographique et cytologique des nodules thyroïdiens
Dr E. Hajji ∗ , Dr A. Ben Abdelkrim , Dr S. Khaldi , Pr M. Chadli , Pr M. Kacem , Pr A. Maaroufi , Pr K. Ach CHU Farhat-Hached, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E. Hajji) Introduction L’étude cytologique joue un rôle primordial dans la prise en charge des nodules thyroïdiens. Il s’agit à la fois d’un outil diagnostique pour des lésions bénignes ou malignes et d’un outil de dépistage avec sélection des nodules justifiant une chirurgie. Par contre, la chirurgie systématique des nodules thyroïdiens conduit à un grand nombre d’opérations inutiles de nodules bénins. Le but de notre travail est de corréler entre les éléments échographiques et les résultats de la cytoponction des nodules thyroïdiens. Matériels et méthodes C’est une étude transversale rétrospective étalée de 2017 à 2018, basée sur l’analyse des dossiers médicaux des patients, 47 dossiers ont été retenus et concernent les patients ayant bénéficié à la fois d’une échographie cervicale et d’une cytoponction. La classification EU -Tirads 2017 était utilisée pour classer les nodules à l’échographie et les résultats de la cytoponction étaient exprimés selon la classification de Bethesda 2017. Résultats L’âge moyen était à 51,17 ans avec une prédominance féminine 78 %. Un seul nodule thyroïdien classé Tirads 2 de 2,3 cm était classé classe II selon Bethesda. Parmi les 18 nodules classés Tirads 3, un seul était suspect à l’examen cytologique (5,55 %). Parmi les 23 nodules classés Tirasd 4, un seul était un carcinome papillaire (4,34 %). Parmi les 5 nodules classés Tirads 5, 3 étaient malins (60 %) et 2 étaient bénins. Conclusion L’échographie et la cytoponction à l’aiguille fine sont de bons outils pour le dépistage des nodules thyroïdiens malins et permettent d’éviter une indication chirurgicale abusive. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
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https://doi.org/10.1016/j.ando.2018.06.533 P383
Hyperthyroïdie et atteinte hépatique : à propos de 17 cas
Dr F. Hadjkacem , Dr W. Benothman ∗ , Dr M. Elleuch , Dr D. Ghorbel , Pr M. Abid Service d’endocrinologie et diabétologie de CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Benothman) Introduction L’atteinte hépatique est fréquente chez les patients ayant une hyperthyroïdie. Notre objectif est d’en décrire les caractéristiques clinicobiochimiques et thérapeutiques. Patients et méthodes Étude rétrospective de 17 patients hospitalisés pour hyperthyroïdie non traitée et non iatrogène et ayant une dysfonction hépatique sans preuve d’hépatopathie associée au service d’endocrinologie-diabétologie de Sfax (1997–2017). Résultats L’âge moyen était 41,4 ± 14,8 ans avec un sex-ratio (H/F) de 10/7. La FT4 moyenne était de 83,8 pmol/L (37,8–320). La maladie de Basedow était l’étiologie la plus retrouvée (12/17 cas). L’hyperthyroïdie était compliquée de cardiothyréose dans 13 cas. L’examen abdominal révélait une ascite dans 4 cas, une SMG, une HMG et une HSMG chez 2, 2 et 1 patient respectivement. Les