SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453 Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.412 P166
Thyroide ectopique souhyoidienne avec glande thyroïde en position normale Z. Benzian (Dr) a,∗ , N. Benabadji (Dr) b , H. Guittari (Dr) c Service d’endocrinologie-diabétologie, CHU Oran/faculté de médecine d’Oran, Oran, Algérie b Service d’endocrinologie EHU ORAN/faculté de médecine d’Oran, Oran, Algérie c EPH El Mohguoun, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Z. Benzian)
a
Introduction L’ectopie thyroïdienne est une anomalie embryologique rare caractérisée par la présence de tissu thyroïdien en dehors de sa position normale. La thyroïde linguale est la forme la plus fréquente (90 % des cas) alors que la localisation souhyoidienne reste rare. L’association d’une ectopie thyroïdienne et d’une thyroïde en position eutopique a été exceptionnellement rapportée. Nous rapportons le cas d’une patiente porteuse d’une ectopie thyroïdienne de localisation souhyoïdienne avec une glande thyroïde parfaitement développée et en position normale. Observation Patiente âgée de 37 ans nous a consulté pour une masse cervicale de localisation sus-thyroïdienne mesurant 1 cm de grand d’axe, dont la découverte remontait à un mois. L’échographie cervicale a retrouvé, en haut et à distance de l’isthme, un nodule hypoéchogène homogène et bien limitée mesurant 4 × 8 × 9 mm avec une glande thyroïde eutopique de volume normale porteuse d’un nodule basilobaire droit hypoéchogène mesurant 8 × 13 mm. La cytoponction écho-guidée a montré une formation riche en colloïde avec thyrocytes régulier. La scintigraphie thyroïdienne au Tc-99 m a montré une fixation sus thyroïdienne médiocervicale haute, la thyroïde était en place, augmentée de volume, de fixation plus ou moins intense et porteuse d’une plage d’hypofixation basilobaire droite. La TSHus était normale. Un scanner cervicothoracique a identifié une petite ébauche de tissu thyroïdien ectopique sus thyroïdien antérieure mesurant 11 × 06 × 14 mm avec une glande thyroïde en situation normale. Conclusion Notre cas permet d’élucider une entité rare et peu commune, en raison de la coexistence d’une ectopie thyroïdienne et d’une glande thyroïde eutopique et de morphologie normale. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.413 P167
Profil de l’hyperthyroïdie au service d’endocrinologie du CHU de Fès (à propos de 181 cas) (Dr) ∗ ,
I. Yassine I. Damoune (Dr) , H. El Ouahabi (Pr) , F. Ajdi (Pr) Service d’endocrinologie, CHU HASSAN 2, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Yassine) Introduction L’hyperthyroïdie constitue la seconde endocrinopathie après le diabète. Elle désigne l’ensemble des manifestations liées à une hyper-production d’hormones thyroïdiennes. L’étiologie conditionne les modalités de prise en charge thérapeutique et le pronostic. Matériels et méthodes Étude descriptive rétrospective sur 4 ans ayant inclue 181 patients et analysant les aspects cliniques, biologiques et thérapeutiques de l’hyperthyroïdie. Résultats L’âge moyen des patients est de 48,4 ans, avec une nette prédominance féminine (90 %). Le mode de découverte était soit : des signes cliniques d’hyperthyroïdie (60 %), un goitre (22 %), ou fortuit (18 %). Les signes cliniques retrouvés : tachycardie (57,4 %), asthénie physique (50 %), ou des signes extra-thyroïdiens (14 %). Sur le plan biologique : la TSHus était basse (100 %) avec une moyenne de 0,04 uui/mL, FT4 élevée (79,5 %), une LT3 élevée (78 %), des TRAK positifs dans 20,1 % des cas, et des anti-TPO positifs
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(16 %). Concernant les étiologies : goitre multi-nodulaire toxique (80 %), maladie de Basedow (16 %), adénome toxique (2 cas). Tous nos patients ont eu un traitement médical initial par les antithyroïdiens de synthèse et dans 25 % des cas, un traitement par bêtabloquants. Comme effets secondaires, nous avons noté la survenue d’un prurit (2 cas), et d’une leuco-neutropénie (19 cas). Un traitement radical a été réalisé dans 70 % des cas. Conclusion L’hyperthyroïdie est fréquente chez les femmes quarantenaires. L’expression clinique est polymorphe. Le GMHN toxique est l’étiologie la plus rencontrée suivi de la maladie de Basedow. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.414 P168
Profil de la maladie de basedow au CHU de Fès :(à propos de 35 cas)
I. Yassine (Dr) ∗ , M. Rchachi (Dr) , H. El Ouahabi (Pr) , F. Ajdi (Pr) Service d’endocrinologie, CHU Hassan 2, Fès, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Yassine) Introduction La maladie de Basedow est une maladie auto-immune caractérisée par la présence d’anticorps anti-récepteur de la TSH à l’origine de l’hyperthyroïdie. Le devenir des patients porteurs de cette maladie est le plus souvent difficile à pronostiquer. Matériels et méthodes Étude rétrospective incluant 35 patients ayant une maladie de Basedow parmi 181 patients ayant consulté pour une hyperthyroïdie durant une période de 4 ans. Résultats Il s’agit de 31 femmes et 4 hommes, d’âge moyen de 38,12 ans (16–68). Le mode de découverte était une thyrotoxicose (71,4 %), un goitre chez 4 patients, une exophtalmie (2 cas). Les signes cliniques d’hyperthyroïdie ont été retrouvés chez 82 % des patients essentiellement des signes généraux (74 %), cardiovasculaires (60 %), exophtalmie (62 %). Sur le plan biologique, on a trouvé une LT4 élevée (94 %), une LT3 élevée (94 %). Des TRAK positifs dans 100 % des cas et des anti-TPO positifs (62 %). L’échographie cervicale a montré un caractère hyperéchogène avec hyper-vascularisation dans 94 % des cas. Le traitement par ATS utilisé était le carbimazol (100 %) associé à un traitement par bêtabloquants chez 30 % des patients. On note la survenue d’une leuconeutropénie chez 6 patients. Le traitement radical le plus utilisé est la chirurgie, suivi de l’IRA thérapie. Soixante-dix pour cent des patients ont développé une hypothyroïdie. Conclusion L’aspect clinique de la maladie de Basedow peut être atypique, nécessitant la confirmation du diagnostic par des examens complémentaires. Le traitement médical est le plus pourvoyeur de récidives. La thyroïdectomie totale est de plus en plus utilisée. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.415 P169
Nodules thyroïdiens et sarcoïdose C. Yousfi (Dr) Médecine interne, Constantine, Algérie Adresse e-mail :
[email protected] Introduction La sarcoïdose est une maladie inflammatoire granulomateuse de cause inconnue. Observation 1 Il s’agit d’une patiente âgée de 50 ans ayant une sarcoïdose connue depuis 10 ans consulte pour poussée de sa maladie (asthénie, arthralgie, fièvre, dyspnée d’effort et palpitation), l’enzyme de conversion était élevée, ECG : extra-systoles multiples avec tachycardie, EFR : syndrome restrictif, scanner : multiple adénopathies médiastinales et cervicales confirmées a l’échographie thyroïdienne qui a objectivé des nodules thyroïdiens dont la cytoponction et étude anat-pathologique révélant des granulomes (sarcoïdosiques) sans signes de malignité, sachant que la malade était en euthyroïdie. Observation 2 C’est une patiente âgée de 57 ans, diabétique et hypertendue, présentant un goitre plus au mois volumineux avec parotido-mégale et paralysie
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faciale périphérique évoluant dans un contexte d’altération fébrile de l’état général (asthénie, anorexie et amaigrissement de 15 kg en un mois) avec polyarthralgies inflammatoire. Le bilan inflammatoire est positif avec anémie et lymphopenie, on note également une hypothyroïdie biologique. L’échographie cervicale a révélé un goitre multi-nodulaire avec adénopathies cervicales dont la cytoponction est en faveur de granulomes sans signes de malignité. La recherche de BK est négative en examen directe et en culture avec anergie tuberculinique. L’enzyme de conversion était normal, le scanner objective des adénopathies sus claviculaires. On outre, les donnée cliniques (paralysie faciale périphérique, parotidomégale, fièvre et arthralgie)et biologiques (lymphopénie) avec la radiologie, l’EFR et la cytologie du lavage broncho-alvéolaire sont évocatrices d’une sarcoïdose avec syndrome sec secondaire confirmé à la biopsie des parotides et des glandes salivaires. Conclusion L’atteinte thyroïdienne au cours de la sarcoïdose est rare et la perturbation (hypo ou hyperthyroïdie)est exceptionnelle. Déclaration d’intérêts L’auteur n’a pas transmis de déclaration de conflit d’intérêt. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.416 P170
Sarcoïdose systémique révélée par une localisation thyroïdienne : à propos d’un cas (Dr) a ,
(Dr) b,∗ ,
(Dr) a ,
Introduction Le syndrome de Pendred est une maladie autosomique et récessive caractérisée par une surdité de la petite enfance, un goitre familial et une diminution de l’organification des iodures conduisant à l’hypothyroïdie. Nous en rapportons deux observations. Observation 1 Patiente de 20 ans, ayant un retard mental et absence d’acquisition de langage, qui présente un goitre multi-nodulaire volumineux évoluant depuis 10 ans hospitalisé pour goitre. L’audiogramme a mis en évidence une cophose bilatérale. On retrouve la notion de goitre chez la mère et la sœur déjà opérée. Au bilan thyroïdien : TSH est à 56 UI/mL et la T4 libre à 2,32 pmol/L. Observation 2 Patiente âgée de 15 ans, qui présente un volumineux goitre multinodulaire évoluant dès la petite enfance associé à une hypothyroïdie et un retard staturo-pondéral à −3 DS. L’audiogramme a mis en évidence une surdité de perception unilatérale. On retrouve la notion de goitre familial chez 3 frères avec notion d’hypoacousie chez l’un des frères. Le syndrome de Pendred est fortement suspecté dans ces deux familles. Conclusion Le syndrome de Pendred est un syndrome rare dont la physiopathologie a été bien élucidée grâce aux études génétiques récentes. Peu d’études dans le monde ont analysé les caractéristiques cliniques de cette entité. Il doit être évoqué devant tout goitre familial associé a une hypoacousie. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.418
(Dr) a ,
R. Amri Y. Ammar I. Ben Ahmed H. Sahli M. Mekky (Dr) b , H. Tounsi (Dr) a , F. Ben Dahman (Dr) c a Service de médecine interne, hôpital Mohamed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie b Service d’urgence, hôpital Mohamed Taher Maamouri, Nabeul, Tunisie c Service de médecine interne, hôpital Yasminet, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (Y. Ammar) Introduction Les atteintes thyroïdiennes au cours de la sarcoïdose sont décrites, mais rarement confirmées histologiquement. Leur fréquence est de 1 % à 4 %. Cependant, elles sont exceptionnellement révélatrices. Observation Patiente âgée de 59 ans, qui était opérée pour un goitre multi-nodulaire avec euthyroïdie clinique et biologique. L’étude histologique conclurait à une sarcoïdose. Les explorations secondaires montraient une atteinte pulmonaire type II. Une corticothérapie était instaurée. À ce propos, nous discutons les différents aspects cliniques et les difficultés posées par cette particulière localisation thyroïdienne. Discussion La sarcoïdose est une maladie granulomateuse d’origine indéterminée. Les atteintes les plus fréquentes sont médiastino-pulmnonaires, cutanées, ophtalmologiques et rénales. Le diagnostic formel est permis par l’histologique. L’évolution se fait soit vers la guérison, soit vers l’apparition d’une fibrose avec dépôt de collagène et destruction du tissu sain. L’intérêt du cas présent est l’association de la localisation thyroïdienne rare dans la sarcoïdose avec une preuve formelle par l’examen anatomopathologique du goitre. Ainsi que le mode de révélation de la maladie qui est le goitre thyroïdien. Les études autopsiques révèlent 1,3 % à 4,2 % de localisations thyroïdiennes chez l’adulte atteint de sarcoïdose sans notion d’atteinte clinique ou biologique. Cliniquement, la fréquence de l’atteinte thyroïdienne varie de 0,6 % à 19 % selon les études. Il s’agit le plus souvent d’une atteinte purement morphologique : goitre simple ou nodule bénin. Les anomalies fonctionnelles sont plus rares : thyroïdites, hypothyroïdie. La positivité des anticorps quelle que soit la méthode utilisée est plus importante chez les patients atteints de sarcoïdose. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.
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Une hyperthyroïdie énigmatique. . . de l’importance des interférences dans les dosages hormonaux B. Decoudier (Dr) a,∗ , B. Delemer (Pr) a , A. Maarouf (Dr) b , A. Tourbah (Pr) b , D. Marot (Dr) c a CHU de Reims, service endocrinologie-diabète-nutrition, Reims, France b CHU de Reims, service Neurologie, Reims, France c CHU de Reims, laboratoire de Biochimie, Reims, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Decoudier)
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La qualité et la fiabilité des dosages hormonaux occupent une place prépondérante en endocrinologie. Un patient est référé pour la découverte sur bilan systématique d’une hyperthyroïdie majeure : TSH < 0,01, T4L > 77 ng/L (n : 9–17), T3L 8 ng/L (n : 2–4,4). Il présente une sclérose en plaque, son seul traitement est de la biotine (vitamine B8) dans le cadre d’un protocole. Il n’a aucun symptôme d’hyperthyroïdie, la thyroïde n’est pas palpable. L’échographie est normale, l’ensemble des anticorps anti-thyroïdiens est négatif. Rien ne permet de suspecter une surcharge iodée. Aucune étiologie n’est retrouvée. L’hypothèse principale apparaît alors être une probable interférence dans les dosages, faussant ainsi les résultats. La biotine est connue pour interférer fortement dans les immuno-dosages biochimiques basés sur la technique biotine-streptavidine (utilisée par notre laboratoire) : résultats faussement augmentés si méthode « par compétition » ou faussement diminués si méthode « sandwich ». Nos techniques de dosages (compétition pour T3L et T4L, sandwich pour la TSH) donnaient un profil biologique d’hyperthyroïdie concordant entre les différentes hormones d’autant plus que la posologie de biotine était à de fortes doses, supraphysiologiques. Des contrôles du sérum avec deux autres techniques confirment l’hypothèse, retrouvant un bilan thyroïdien strictement normal. Ce cas montre l’importance d’une analyse « critique » des résultats biologiques (surtout avec une clinique discordante) amenant parfois à rechercher des interférences, qui, bien que fréquentes, sont souvent sous-estimées. Il souligne également la nécessité d’une collaboration étroite avec le biologiste afin d’éviter certains diagnostics erronés. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts.
Syndrome de Pendred. À propos de 2 cas
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.419
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.417
N. Bouznad (Dr) , G. El Mghari (Pr) , N. El Ansari (Pr) ∗ Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques laboratoire PCIM. FMPM. CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N.E. Ansari)