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MCdecine psychosomatique
En rtsum6, les malades u difficiles >>en medecine interne pr& sentent seulement darts la moitit des cas des troubles psychiatriques, et dans environ un tiers des cas des troubles de la personnalite. II serait interessant d’etudier a l’avenir plus prt5cistment les caracttristiques psychologiques des patients ne presentant ni
troubles de personnaliti: ni comorbidite psychiatrique, et les raisons, sans doute relationnelles, les ayant fait considtrer comme < difficiles >>par les somaticiens. * Servicede psychiattie
8, hdpital Set/ewe, 2 service de m&de&m hdpital Nerd, CHU, 42055 Saintkienne cedex 2, France
inteme,
D6pistage da la d6pression chez les patients hospitalis& en m6decine : comparaison du jugement des cliniciens aux questionnaires d’aut~valuation P CatbBbras, C Mosnier, H Rousset De 20 a 40 % des patients hospitalises en m&lecine prksentent un &at depressif, qui serait souvent mt!connu. Atin d’am8iorer le dCpistage des Ctats depressifs, de nombreux questionn~res et echelles d’evaluation ont ett utilids. Nous avons cornpar entre elles deux echelles d’autotvaluation, et les avons confrontees au jugement des cliniciens, ainsi qu’h un questionnaire de ref&ence administrt par un evaluateur exterieur. Tous les patients entre I5 et 75 ans, presents un jour donne de la semaine dans le service de mtdecine interne, ont recu deux tchelles (Cchelle de Beck abregce a 13 items et khelle CES-D) a completer. 11sont Cte interroges dans la semaine qui suivait leur entree par une psychologue ignorant les scores des echelles et utilisant la section <(depression >>du CID1 (questionnaire structure permettant d’etablir les diagnostics DSM-III-R). Cent dossiers consecutifs ont Cd exploit& (63 % de femmes, age moyen 53 + 166 ans). La prevalence de la depression majeure (actuelle et au tours de la vie) selon les critbres du DSM-III-R a Ctt calculee d’apres le CIDI. La sensibilite, la specificitt et les valeurs predictives positive et negative ont Cd mesurees pour chaque echelle, et pour differents scores seuils. Le jugement des cliniciens a et&tvalut de la m&mefacon, apr& revue des dossiers m6dicaux par un enqueteur exterieur au service. La prevalence de la depression majeure est de 30 %. La prevalence des antecedents de depression majeure est de 60 %. La correlation entre les scores des echelles Beck-13 et CES-D est de + 0,8 1. Les sensibilites, specificit&, valeurs predictives positive et negative des echelles d’aut~v~uation et du jugement des medecins apparaissent SW le tableau suivant.
Sens(%I
Spl(%)
VPP (a)
VPN (o/c)
rich&s
Beck-13, seuil 10 Beck-13, seuil 13 CES-D, seuil 16 CES-D. seuil23 Clinicirns C&&es stricts
Critltres lib&raw
86,4 63,6 73,9 71,4
81.8 90,1 56 84
65,5 73,7 43,6 65,2
93,8 86,2 87.5 87.5
66,6 74.1
90,6 62.5
15 31.2
86,6 85.1
P&s d’un tiers des patients hospitalis& dans ce service de mtdecine interne sont deprimes, et 60 % ont connu dans leur vie au moins un episode de depression majeure au sens du DSM-III-R. Les resultats psychometriques de l’bchelle CES-D sont inferieurs a ceux de l’echelle de Beck, quels que soient les scores seuils choisis. L’echelle de Beck- 13, avec le score seuil de 10, est un excellent test de depistage de la depression chez les patients hospitalises en medecine, avec une valeur predictive negative de 94 %. Seuls deux tiers des patients identifies comme dtprimes par le CID1 sont reconnus comme tels par les cliniciens. Les patients identifies comme dt+primkspar le CID1 mais non reconnus comme tels par les cliniciens, m&me selon des crittres liberaux, presentent pour la plupart des pathologies somatiques lourdes. L’utilisation de questionnaires d’autotvaluation est susceptible d’amtliorer le depistage de la depression chez les patients hospital&s en medecine. Service de m~decine inteme, b~pitat Nerd, CHU, 42055 Saint-~tienne cadex 2, France
Risultat de la mise en place d’une consultation psychosomatique en mbdecine interne T Ponge’, R Bocbe8, F Raffi’, JH Barrier’ Depuis 2 ans, une consultation psychosomatique est mise en place dam le service de medecine interne. Organisation : La consultation psychosomatique se dtroule dans les locaux de medecine inteme. Chaque patient est vu successivement :
- par le medecin interniste qui rkalise un examenciiniqueattentif et complet pour faire le point sur l’aspect organique du symptome ou sur la maladie presentte par le patient ;
Rw MPd Interne
1998
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19 Suppl 3
- par le psychiatre qui denombre l’ensemble des facteurs jouant un role dans la genbse et l’entretien de la pathologie chronique, et Ctablit le profil psychologique du patient et le retentissement psychoaffectif de la maladie : - ensuite. les deux medecins confrontent leurs points de vue (sans Ic patient) et conviennent d’une attitude commune : mise en route dun traitement mtdical, suivi en consultation simple, mise en route d’une psychotherapie en relais avec un psychiatre