Désavantage social et maladies cardiovasculaires en France métropolitaine

Désavantage social et maladies cardiovasculaires en France métropolitaine

S36 XXXe Congrès national Emois Nancy, 23 et 24 mars 2017 / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 65S (2017) S28–S40 à l’élaboration du diagnos...

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S36

XXXe Congrès national Emois Nancy, 23 et 24 mars 2017 / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 65S (2017) S28–S40

à l’élaboration du diagnostic territorial de santé mentale. Au-delà du rôle des pratiques de codage et de la structuration de l’offre de soins, ces différences invitent à la réalisation d’études épidémiologiques. Mots clés Territoire de santé ; Caractéristiques sociodémographiques ; Activité en psychiatrie Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.086 P23

Typologie de l’offre de soins médicale et médico-sociale pour une prise en charge post-aiguë d’accident vasculaire cérébral

C. Le Neindre , V. Lucas-Gabrielli ∗ , L. Com-Ruelle Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (V. Lucas-Gabrielli) Introduction Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) constituent un enjeu majeur de santé publique en France : 1,6 % cas incidents en population adulte et 800 000 avec antécédents. Les chances de récupération dépendent de la capacité du système de santé à fournir le bon soin au bon moment, tant en phase aiguë (MCO) qu’en phase d’aval. Cette étude vise à rendre compte de l’offre potentiellement disponible en sortie du MCO, durant les phases de réadaptation et au-delà (SSR, retour à domicile ou transfert vers le secteur médico-social) dans les départements franc¸ais. Méthodes Différents secteurs complémentaires sont susceptibles d’intervenir en aval d’une hospitalisation MCO pour un AVC : le sanitaire à travers l’offre hospitalière et l’offre libérale ; le médico-social comme alternative au retour à domicile par le biais de l’offre à destination des adultes handicapés et des personnes âgées ainsi que le social lors du retour à domicile. L’approche méthodologique est quantitative : d’abord segmentée, en étudiant séparément les disparités territoriales inhérentes à chacun de ces secteurs, puis systémique, en proposant une typologie de l’offre de prise en charge médicale et médicosociale en aval d’un AVC chez l’adulte en 2012. Cette typologie est réalisée à partir d’une analyse en composantes principales suivie d’une classification ascendante hiérarchique. Résultats En mobilisant plusieurs bases de données médico-administratives, de nombreux indicateurs sont construits pour caractériser l’offre potentiellement disponible. Ces indicateurs ainsi que la typologie révèlent des disparités territoriales plus ou moins importantes et permettent d’identifier les territoires moins bien dotés. Discussion/conclusion Les inégalités mises en évidence interrogent l’équité des réponses apportées aux personnes victimes d’un AVC : quel est l’impact de ces disparités d’offre sur l’accès aux soins, sur la qualité de la prise en charge, sur le parcours des individus et leurs chances de récupération ? Ces questions sont en cours d’exploration au sein d’un projet de recherche sur le parcours de soins des victimes d’un primo-AVC mené au Gip-Irdes. Mots clés Accident vasculaire cérébral (AVC) ; Offre de soins ; Typologie Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.087 P24

Désavantage social et maladies cardiovasculaires en France métropolitaine

C. Lecoffre ∗ , E. Decool , V. Olié Santé publique France, direction des maladies non transmissibles et des traumatismes, Saint-Maurice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (C. Lecoffre) Introduction L’impact du niveau socioéconomique sur la morbidité et la mortalité a été établi pour plusieurs maladies chroniques. Cette étude décrit le lien entre désavantage social et taux de patients hospitalisés et taux de morta-

lité, pour l’infarctus du myocarde (IdM), l’accident vasculaire cérébral (AVC), l’insuffisance cardiaque (IC) et l’embolie pulmonaire (EP), en France métropolitaine. Méthodes Les données proviennent du PMSI-MCO (2013) intégré au Sniiram et de la base nationale des causes médicales de décès (2011). Les taux bruts et standardisés sur l’âge ont été calculés par quintile de population selon l’indice de désavantage social de la commune de résidence Fdep09. L’association entre désavantage social et taux de patients hospitalisés, et taux de mortalité a été mesurée par le ratio entre le taux standardisé dans le quintile le plus défavorisé (Q5) et celui dans le quintile le moins défavorisé (Q1). Résultats Les taux standardisés de patients hospitalisés et de mortalité étaient significativement plus élevés dans le quintile le plus défavorisé que dans le quintile le moins défavorisé pour l’IdM (ratio Q5/Q1 = 1,35 IC95 % [1,31 − 1,38] et 1,51 [1,43 − 1,59] respectivement), l’AVC (1,14 [1,11 − 1,16] et 1,36 [1,30 − 1,41]) et l’IC (1,44 [1,41 − 1,46] et 1,45 [1,42 − 1,49]). Pour l’EP, seul le ratio de mortalité était significatif (1,39 [1,31 − 1,48]). Pour les quatre maladies, les ratios de taux de patients hospitalisés et de mortalité étaient significativement plus élevés chez les moins de 65 ans que chez les 65 ans et plus. L’impact du désavantage social sur les taux de patients hospitalisés et la mortalité était similaire chez les hommes et les femmes, excepté pour la mortalité par AVC. Discussion/conclusion Les taux standardisés de patients hospitalisés et de mortalité augmentaient avec le désavantage social pour toutes les maladies étudiées. Une prévalence plus élevée des facteurs de risque vasculaire dans les populations les plus défavorisées pourraient expliquer ces résultats. Compte-tenu du fardeau de ces maladies, la prévention est à poursuivre dans ces populations, en particulier chez les adultes jeunes. Mots clés Désavantage social ; Maladies cardiovasculaires ; National Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2017.01.088 P25

Capacité du PMSI-MCO à identifier la fragilité des personnes âgées X. Lenne a,∗ , A. Bruandet a , F. Champagne b , D. Dreuil c , B. Dervaux d , D. Theis a a Département d’information médicale, CHU de Lille, Pôle de santé publique, pharmacie et pharmacologie, Lille, France b Département d’administration de la santé, faculté de médecine, université de Montréal, Québec, Canada c CHU de Lille, Pôle de gérontologie, soins de suite et réadaptation polyvalents, Lille, France d Université de Lille, CHU de Lille, EA2694 : santé publique : épidémiologie et qualité des soins, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (X. Lenne) Introduction Dans le modèle de performance des pôles hospitalouniversitaires du PREPS-PERFHU se pose la question de la couverture des besoins. Pour juger de l’adéquation des moyens déployés aux besoins, la connaissance du périmètre de responsabilité des pôles est nécessaire. Pour le pôle de gériatrie, la fragilité de la personne âgée constitue un paramètre pertinent pour définir sa zone de responsabilité. À partir des données hospitalières du NHS, Soong a développé un algorithme permettant de repérer les patients fragiles. L’objectif du travail est d’étudier son utilisabilité dans le contexte franc¸ais. Méthodes À partir des bases nationales PMSI-MCO de 2010–2015, les séjours des patients âgés de 65 ans et plus sont inclus. L’algorithme repère la fragilité à partir des diagnostics suivants : anxiété-dépression, dépendance fonctionnelle, chutes-fractures, problèmes de mobilité, incontinence, escarres, déficience cognitive. Le risque de fragilité est comparé aux marqueurs de la fragilité retrouvés dans la littérature et non considérés dans l’algorithme. Résultats Entre 2010 et 2015, 10,8 millions de patients âgés de 65 ans et plus ont été hospitalisés pour 37,1 millions de séjours. Le taux de fragilité était de 20 % et passait de 9,2 % pour les 65 − 69 ans, à 47 % pour les 90 ans et plus. Les établissements publics prenaient en charge 78 % des séjours fragiles. Parmi les séjours fragiles, 52 % passaient par les urgences (versus 21 % pour les non-