VIIe Congrès international d’épidémiologie « Épidémiologie et santé publique » / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 64S (2016) S215–S260 S223 P3-10
Cancer de la vessie au niveau de l’établissement hospitalier et universitaire d’Oran, Algérie. Profil épidémiologique
K. Reguieg ∗ , N. Boumansour , H. Boukhari , R. Tedjani , A. Bettayeb , A. Salah , A. Tenni , Z. Abdelaziz , I. Damouche , N. Midoun Service d’épidémiologie et de médecine préventive de l’établissement hospitalier et universitaire d’Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K. Reguieg) Introduction Le cancer de la vessie est le neuvième cancer le plus fréquent dans le monde, avec près de 429 800 cas incidents et près de 165 100 décès estimés avoir eu lieu en 2012 selon l’« International Agency Research on Cancer » (IARC). En Algérie, le cancer de la vessie occupe la deuxième place des cancers masculins et la cinquième des cancers féminins à Oran avec un taux d’incidence de 15,2 pour 100 000 habitants en 2012 selon le registre de cancer d’Oran. L’objectif de ce travail est d’établir un profil épidémiologique des cas de cancer de la vessie à l’établissement hospitalier universitaire d’Oran (EHUO). Malades et méthodes La source principale des données est constituée par les dossiers médicaux des malades pris en charge à l’EHUO entre janvier 2013 et décembre 2014. Les données recueillies concernent l’identification du patient et les caractéristiques de la tumeur. La codification est effectuée à l’aide de la CIM 10 et CIMO 2. La saisie et l’analyse ont été faites sur Epidata. Résultats préliminaires Selon les résultats préliminaires, 124 cas de cancers de la vessie ont été enregistrés durant la période d’étude au niveau de notre établissement. Selon les résultats préliminaires, l’âge moyen est de 64,2 ± 2,4 ans avec un sex-ratio de 5,9. Le type histologique le plus fréquent est le carcinome urothélial avec une fréquence de 90,3 %. Le diagnostic de ce cancer repose souvent sur l’examen anatomopathologique. Conclusion Il est recommandé de multiplier les études afin de consolider nos connaissances sur l’exposition et l’effet des facteurs environnementaux sur l’incidence de ce cancer. Mots clés Registre ; Vessie ; Cancer ; Épidémiologie Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.213 P3-11
Déterminants de la consommation de compléments solaires chez les femmes I. Savoye a,b,∗ , M.-C. Boutron-Ruault a,b , M. Kvaskoff a,b Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, université Paris XI–Paris Sud, hôpital Paul-Brousse, Inserm : U1018, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), Villejuif, France b Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Savoye) a
Introduction Si la consommation de compléments alimentaires a été associée à un profil « santé », le profil spécifique des utilisateurs de compléments solaires est actuellement inconnu. Méthodes E3 N est une cohorte prospective établie en 1990 portant sur 98 995 femmes nées en 1925–1950. En 2008, un questionnaire d’exposition solaire a été envoyé aux cas déclarés de cancers cutanés (n = 1558) ainsi qu’à trois témoins par cas (n = 3647) afin de récolter des données détaillées sur les comportements d’exposition et de protection solaire au cours de la vie, ainsi que la fréquence de consommation de compléments solaires avant, pendant ou après une période d’exposition solaire au cours des 10 années précédentes. Des modèles de régression logistique ont été utilisés. Résultats Parmi les témoins de l’étude, les utilisatrices de compléments solaires (n = 441/3401 ; 13 %) avaient plus de grains de beauté (ptend = 0,01) et de taches de rousseur (ptend = 0,006) que les non-utilisatrices. Elles avaient plus tendance à avoir déjà utilisé des bancs solaires (OR = 4,27
[IC95 % = 3,31–5,52]), à avoir un nombre élevé de coups de soleil (ptend< 0,0001) et avaient plus tendance à utiliser de la crème solaire, notamment de faible indice de protection (indice < 8 : OR = 6,38 [3,70–11,01] ; indice > 30 : OR = 3,49 [2,11–5,77]), et à renouveler l’application (ptend < 0,0001) que les non-utilisatrices. Elles avaient un indice de masse corporelle (IMC) plus faible (ptend = 0,02) et un niveau d’activité physique plus élevé (ptend = 0,002), mais étaient plus susceptibles d’être fumeuses (OR = 1,44) ou ex-fumeuses (OR = 1,48) et consommaient davantage d’alcool (ptend = 0,005). Enfin, les utilisatrices de compléments solaires avaient plus tendance à avoir déjà utilisé des contraceptifs oraux (OR = 2,25) et des traitements hormonaux de la ménopause (OR = 1,85) que les non-utilisatrices. Conclusion Le profil des utilisatrices de compléments solaires est associé à des facteurs liés à des comportements de santé (protection solaire, IMC faible, activité physique et traitements hormonaux) mais aussi à certains comportements à risque (exposition solaire, tabac et alcool). Mots clés Compléments alimentaires ; Profils ; Déterminants ; Étude transversale Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.214 P3-12
Déterminants de l’utilisation de lampes UV chez les femmes I. Savoye a,b,∗ , M.-C. Boutron-Ruault a,b , M. Kvaskoff a,b Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations, université Paris XI–Paris Sud, hôpital Paul-Brousse, Inserm U1018, université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ), Villejuif, France b Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Savoye) a
Introduction L’utilisation de lampes UV est un facteur de risque évitable de cancer cutané. Cependant, cette utilisation est en constante augmentation et nos connaissances sur le profil des utilisateurs sont limitées. Méthodes E3 N est une cohorte prospective établie en 1990 portant sur 98 995 femmes nées en 1925–1950. En 2008, un questionnaire spécifique a été envoyé aux cas déclarés de cancers cutanés (n = 1558) ainsi qu’à trois témoins par cas (n = 3647) afin de récolter des données détaillées sur les comportements d’exposition et de protection solaire au cours de la vie, incluant la fréquence d’utilisation de lampes UV. Des modèles de régression logistique ont été utilisés. Résultats Parmi les témoins de l’étude, les utilisatrices de lampes UV (n = 351/3291 ; 11 %) avaient plus de grains de beauté (ptend = 0,05) et de taches de rousseur (ptend = 0,02) que les non-utilisatrices. Elles avaient un niveau plus faible d’exposition solaire résidentielle (ptend = 0,06) et avaient plus tendance à utiliser de la crème de faible indice de protection (< 8 : OR = 2,1) et à renouveler l’application (ptend < 0,008) que les non-utilisatrices, mais avaient plus d’antécédents de coups de soleil (ptend = 0,002). Elles avaient également de plus hauts niveaux d’études (ptend = 0,0001) et de revenus (ptend = 0,008) et avaient plus tendance à être divorcées ou séparées (OR = 2,5). Elles avaient une silhouette plus fine (ptend = 0,003), étaient plus susceptibles d’être fumeuses (OR = 1,9) ou ex-fumeuses (OR = 1,8) et consommaient davantage d’alcool (ptend = 0,003). Enfin, les utilisatrices de lampes UV avaient plus tendance à avoir déjà utilisé des contraceptifs oraux (OR = 2,6) et des traitements hormonaux de la ménopause (OR = 1,6) que les non-utilisatrices. Conclusion L’utilisation de lampes UV est associée à une exposition intentionnelle au soleil et à plusieurs comportements à risque pour la santé. Ces résultats appellent à davantage de recherches sur le développement de campagnes de prévention ciblées. Mots clés Lampes UV ; Profils ; Déterminants ; Étude transversale Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2016.06.215