Dossier structuré commun de radiothérapie basé sur Mosaiq®

Dossier structuré commun de radiothérapie basé sur Mosaiq®

Abstracts / Cancer/Radiothérapie 22 (2018) 694–702 Objectif de l’étude La prévalence de la dénutrition dans les cancers des voies aérodigestives supé...

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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 22 (2018) 694–702

Objectif de l’étude La prévalence de la dénutrition dans les cancers des voies aérodigestives supérieures peut empêcher la réalisation d’une radiothérapie à visée curative. Peu d’études ont évalué la corrélation entre les volumes d’irradiation et la survenue de toxicité aiguë nécessitant un recours à une alimentation entérale. L’étude Vol-NECK a évalué l’impact des volumes cible prévisionnels sur le recours à une nutrition entérale en cours de radio- ou chimioradiothérapie. Matériel et méthode Cette étude prospective unicentrique a inclus 238 patients entre 2015 et 2018. L’ensemble des patients a bénéficié d’un protocole nutritionnel avec consultation hebdomadaire et relevé de paramètres cliniques. Les patients étaient pris en charge par radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité. Les volumes ciblent prévisionnels prophylactiques (50–54 Gy), intermédiaires (56–59,4 Gy), hautes doses (60–70 Gy), la somme des volumes cible prévisionnels, la dose moyenne dans celle-ci, la dose dans chaque aire ganglionnaire et les organes à risques ont été analysés. Le critère de jugement principal était le recours à une sonde nasogastrique en cours de traitement. Résultats Les facteurs ressortant comme statistiquement significatifs pour la pose de sonde nasogastrique étaient la localisation (p = 0,006), avoir été d’abord opéré (p < 0,001), être pris en charge par chimioradiothérapie et le volume cible prévisionnel total (p < 0,001). En ce qui concerne les paramètres de radiothérapie, les doses des aires Ib homo- et controlatérale à la lésion (p = 0,0017 et p < 0,001), II (p = 0,007 et p = 0,0014), III (p = 0,0049 et p < 0,001), et rétropharyngées (p = 0,019), les volumes cible prévisionnels de hautes doses et doses intermédiaires (p < 0,001 et p = 0,0028) et la dose dans le volume cible prévisionnel total (p < 0,001) étaient liés à une majoration de pose de sonde nasogastrique. Ce risque était majoré pour un volume cible prévisionnel total supérieur à 680,6 cm3 , au-delà, 54 % des patients avaient une nutrition entérale contre 29 % de ceux en dessous de ce seuil (p < 0,001). Conclusion Cette étude prospective analysant 238 patients confirme l’importance des volumes traités sur le risque de toxicité. Cela doit permettre d’adapter les recommandations nutritionnelles aux modalités de la radiothérapie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.018 CO08

Stratégies de prise en charge des tumeurs des voies aérodigestives supérieures de stade T1-T2 N3 F. Carsuzaa a , J. Thariat b,∗ , P. Gorphe c , I. Atallah d , A. Cosmidis e , S. Thureau f , E. de Mones g , S. Servagi-Vernat h , D. Tonnerre a , S. Morinière i , A. Dugas j , O. Malard k , F. Pasquier k , B. Ashley d , S. Vergez l , X. Dufour a a ORL, CHU de Poitiers, Poitiers, France b Radiothérapie, centre Franc¸ois-Baclesse, Caen, France c ORL, Gustave-Roussy, Villejuif, France d ORL, CHU de Grenoble, Grenoble, France e ORL, CHU de Lyon, Lyon, France f Radiothérapie, centre Henri-Becquerel, Rouen, France g ORL, CHU Pellegrin, Bordeaux, France h Radiothérapie, centre Jean-Godinot, Reims, France i ORL, CHU de Tours, Tours, France j ORL, CHU de Caen, Caen, France k ORL, CHU de Nantes, Nantes, France l ORL, CHU de Toulouse, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : fl[email protected] (J. Thariat) Objectif de l’étude Devant une tumeur des voies aérodigestives supérieures de stade T1 ou T2 associée à une adénopathie de stade N3 non métastatique, le pronostic est lié au stade N3. Le choix entre une chirurgie de la tumeur primitive lorsque cela est possible et

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une chimioradiothérapie pourrait impacter la morbidité à taux de contrôle local au moins équivalent. Nous avons évalué les pratiques dans cette situation. Matériel et méthode Onze centres franc¸ais ont colligé leurs cas de cancers des voies aérodigestives supérieures de stade T1-2 N3 M0, entre 2008 et 2017 rétrospectivement. Résultats Au total, les dossiers de 210 patients atteints d’un cancer des voies aérodigestives supérieures de stade T1-2 et N3 clinique ont été inclus. Une chirurgie de la tumeur primitive suivie d’une chimioradiothérapie a été réalisée dans 21 % des cas, un traitement dissocié par curage cervical seul suivi d’une chimioradiothérapie dans 12 %, une chimioradiothérapie dans 39 %, une chimiothérapie néoadjuvante par docétaxel, cisplatine et 5-fluorouracile (TPF) dans 21 %, et un autre protocole de chimiothérapie dans 7 % ; 22 % des patients ont été opérés à un moment de la prise en charge de la tumeur primitive, et 43 % des aires ganglionnaires Il n’existait pas de différence significative de survie globale en cas de chirurgie du site tumoral primitif ou d’abstention chirurgicale (p = 0,16). En analyse unifactorielle, la survie était corrélée avec la résécabilité ganglionnaire, la localisation oropharyngée et la réalisation du curage ganglionnaire. En analyse multifactorielle, la survie globale était impactée par la réalisation ou non du curage cervical (p = 0,022). Pour les patients opérés de la tumeur primitive, on retrouvait une tendance à l’augmentation du taux de trachéotomie (p = 0,07) et il existait une augmentation du taux d’épaule douloureuse (p = 0,004), également corrélé avec le curage. Conclusion En cas de tumeur de stade T1 ou T2, associée à une adénopathie de stade N3, le pronostic est lié au traitement ganglionnaire, lui-même lié à la résécabilité ganglionnaire. La morbidité était augmentée en cas de chirurgie de la tumeur primitive. La morbidité pourrait être limitée, à taux de contrôle local identique, en n’opérant pas la tumeur primitive, qui sera incluse dans les volumes cibles de la radiothérapie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.019

Nouvelles recommandations de délinéation pour les cancers ORL CO09

Dossier structuré commun de ® radiothérapie basé sur Mosaiq S. Guihard a,∗ , R. Eugène b , J. Thariat c , V. Beneyton d , L. Claude d , J.-M. Fontbonne e , N. Gaillot f , V. Ganansia a , C. Jamain g , A. Lepinoy h , C. Laude d , C. Mazzara a , S. Racadot d , A. Ruffier i , S. Servagi f , P. Truntzer a , J.B. Clavier a a Radiothérapie, centre de lutte contre le cancer Paul-Strauss, Strasbourg, France b Consultancy Services Specialist, Elekta, Boulogne-Billancourt, France c Radiothérapie, centre Franc¸ois-Baclesse, Caen, France d Radiothérapie, centre Léon-Bérard, Lyon, France e LPC-Caen, Caen, France f Radiothérapie, institut de cancérologie Jean-Godinot, Reims, France g Direction développement et partenariats, Unicancer, Paris, France h Radiothérapie, institut de cancérologie de Bourgogne, Dijon, France i Radiothérapie, Gustave-Roussy, Villejuif, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Guihard) Objectif de l’étude La structuration et la standardisation des données médicales à large échelle est un enjeu actuel majeur pour l’optimisation des soins.

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Matériel et méthode Nous développons un modèle multi® centrique synchronisé basé sur le logiciel OIS MOSAIQ en collaboration avec Elekta. Trois objectifs ont été définis : la saisie de données cliniques de vie réelle structurées dans le dossier médical, la création automatique de courriers et la création d’un outil de restitution des données. Trois types de formulaires de consultation ont été créés : initiale, en cours et après l’irradiation, avec une sous-segmentation anatomique (tête, cou, sein, etc.). Résultats Vingt et un formulaires regroupant 228 champs structurés (selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events, eCRF [electronic Case Report Form], date de récidive, etc.) ont été créés avec une ergonomie permettant une saisie rapide. Leurs contenus ont été définis par 16 médecins de quatre établissements. La production automatique de document permet un résultat clair en format courrier avec un gain de temps médical. Le logiciel restitue dans une table les données des formulaires, les données tumorales (TNM, CIM-10 [Classification internationale des maladies, 10e révision], etc.), les irradiations (dose, étalement, etc.). De janvier 2016 à décembre 2017, au centre Paul-Strauss, 318 889 données ont été collectées par l’équipe de radiothérapie, avec une moyenne mensuelle de 15 182. Soixante pour cent des oncologues radiothérapeutes utilisaient les formulaires. De multiples évaluations prospectives ont été réalisées (taux de dermite par médecin, par technique, mucite, etc.), avec la possibilité d’émettre des alertes automatiques de détection précoce de toxicité. Ce modèle a aussi ® été synchronisé sur Mosaiq à l’institut Jean-Godinot depuis avril 2018. Une large diffusion multicentrique est prévue. Conclusion Cette capture massive de données, intégrée dans la pratique clinique, permet un large panel d’exploitations en cours de développement comme la modélisation de l’irradiation (contrôle tumoral et toxicité) et la création d’alertes. Ce modèle est implé® mentable dans les OIS Mosaiq et certains systèmes d’information hospitaliers de fac¸on multicentrique. Déclaration de liens d’intérêts RE : employé d’Elekta. Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

bronchiques non à petites cellules métastatiques, par rapport à la chimiothérapie. Ces patients rec¸oivent souvent de manière séquentielle rapprochée ou concomitante du nivolumab, un inhibiteur de PD-1, et une radiothérapie, souvent à visée symptomatique. Néanmoins, même si les études précliniques suggèrent une potentielle synergie entre les deux traitements, la tolérance de cette association est méconnue. Matériel et méthode Nous avons analysé rétrospectivement une large série de patients atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules métastatiques, traités dans trois centres franc¸ais et ayant rec¸u une radiothérapie dans les six mois précédents et une injection de nivolumab les trois mois suivant ou en concomitance. Résultats Parmi les 104 patients inclus (37 femmes, 67 hommes, d’âge médian 60,3 ans, 67 % d’indices de performance inférieur à 2, 93 % de fumeurs actifs ou sevrés) et les 144 cibles irradiées incluses, des effets secondaires ont été observés chez 62 patients (59,6 %), dont dix souffrant au moins d’une toxicité de grade III-IV. Pour neuf de ces dix patients, cette toxicité sévère était immuno-induite, en rapport avec les injections de nivolumab. Les taux de survie globale à 1 et 2 ans étaient respectivement de 48,8 % et 29,1 % et ceux de survie sans progression de 20,9 % et 10,1 %. Le délai d’administration de la radiothérapie avant ou pendant/après le nivolumab, n’influenc¸ait pas les taux de survie ou la fréquence des effets indésirables. La survie sans progression était significativement plus longue pour les patients souffrant d’effets secondaires induits par le nivolumab (p = 0,038). Conclusion Il s’agit à ce jour de la série rétrospective la plus large évaluant spécifiquement l’association de nivolumab et de radiothérapie chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules métastatiques. Cette combinaison thérapeutique est bien tolérée et ne semble pas être associée à un surcroît d’effets indésirables. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.021

https://doi.org/10.1016/j.canrad.2018.07.020

Session commune SFRO/SFPM Radiothérapie et immunothérapie CO11 CO10

Tolérance et efficacité de la combinaison d’anti PD-1 et de radiothérapie chez les patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules métastatiques : étude rétrospective multicentrique P. Lesueur a,∗ , A. Escande b , J. Thariat a , I. Monnet c , E. Vauléon d , D. Lerouge a , S. Danhier a , P. Do e , A. Cortot f , C. Dubos e , C. Chouaïd c , R. Gervais e a Service de radiothérapie, centre Franc¸ois-Baclesse, Caen, France b Service de radiothérapie, centre Oscar-Lambret, Lille, France c Service de pneumologie, centre hospitalier intercommunal, Créteil, France d Service d’oncologie médicale, centre Oscar-Lambret, Lille, France e Service d’oncologie médicale, centre Franc¸ois-Baclesse, Caen, France f Service de pneumologie, hôpital universitaire Claude-Huriez, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (P. Lesueur) Objectif de l’étude Depuis 2014, plusieurs essais randomisés ont montré la supériorité des inhibiteurs de checkpoint immunitaires, et notamment des anti PD-1, dans le traitement des cancers

Radiothérapie en conditions stéréotaxiques du carcinome hépatocellulaire : étude rétrospective multicentrique N. Scher a,∗ , S. Chapet a , F.-G. Riet b , G. Janoray a , K. Debbi a , S. Lévy a , E. Chajon b , I. Barillot a , R. de Crevoisier b , G. Calais a a Clinique d’oncologie radiothérapie, centre Henry S. Kaplan, CHRU de Tours, Tours, France b Département de radiothérapie, centre Eugène-Marquis, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Scher) Objectif de l’étude L’objectif de l’étude était d’écrire le contrôle local, la survie globale, la survie sans progression et la toxicité de la ® radiothérapie stéréotaxique par CyberKnife et de rechercher les facteurs pronostiques associés dans le traitement des carcinomes hépatocellulaires. Matériel et méthode Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective et multicentrique menée au centre Eugène-Marquis à Rennes et au centre hospitalier universitaire Bretonneau à Tours entre novembre 2010 et décembre 2016. Le traitement a été réalisé en situation de rattrapage après chimioembolisation transartérielle, et/ou radiofréquence ablative et/ou résection chirurgicale ; en traitement d’attente d’une transplantation hépatique ou en