Douleurs veineuses et compression médicale

Douleurs veineuses et compression médicale

Séances communes avec les sociétés et les questionnaires de douleur comme le McGill Pain Questionnaire. L’analyse de leurs caractéristiques montre qu’...

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Séances communes avec les sociétés et les questionnaires de douleur comme le McGill Pain Questionnaire. L’analyse de leurs caractéristiques montre qu’aux stades précoces de l’évolution de la maladie, les échelles d’évaluation de l’intensité de la douleur et/ou les questionnaires d’évaluation de la douleur ont un intérêt majeur tant pour le suivi de la prise en charge des patients en pratique quotidienne que pour les essais thérapeutiques. Aux stades plus avancés, leur intérêt reste encore important en raison de leur rapidité de réalisation et de leur reproductibilité, mais les scores composites permettent sans doute de mieux appréhender le retentissement de la maladie veineuse dans sa globalité. Il appartient aux sociétés savantes de promouvoir l’usage systématique de la mesure de la douleur veineuse par des EVA afin que soit porté un regard objectif sur la douleur ressentie par les patients et son évolution sous traitement. doi:10.1016/j.jmv.2010.01.008

77 Les affections veineuses chroniques ont un impact socioéconomique considérable, du fait d’une forte prévalence, du coût élevé des investigations et de la prise en charge, et d’une morbidité importante, entraînant des douleurs à l’origine d’une altération de la qualité de vie. Les traitements médicamenteux de la douleur modérée, d’origine veineuse ou non, sont essentiellement les antalgiques mineurs classiques tels l’aspirine, le paracétamol ou l’ibuprofène. Néanmoins, ces médicaments ont une action ponctuelle qui n’est généralement pas en corrélation avec la douleur veineuse qui est le plus souvent continue. Les traitements médicamenteux spécifiques de douleur veineuse sont les médicaments, ou compléments alimentaires, veinoactifs, issus pour la plupart de plantes purifiées. Nous rappelons dans cette présentation les différentes classes de veinoactifs et leur action sur les symptômes veineux. doi:10.1016/j.jmv.2010.01.010

Douleur veineuse et troubles de la statique du pied J.-F. Uhl a,∗ , M. Chahim b Centre de chirurgie des varices Paris Défense, 92200 Neuilly-sur-Seine, France b Hôpital Corentin-Celton 4, parvis Corentin-Celton, 92133 Issy-les-Moulineaux, France ∗ Auteur correspondant.

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Mots clés : Troubles statiques de pied ; Douleurs veineuses Objectif.— Préciser les relations entre les symptômes veineux et les troubles de la statique du pied (TSP). Matériel et méthodes.— Une étude rétrospective incluant 824 membres inférieurs chez 412 patients a été menée avec une évaluation CEAP complète et une quantification des TSP par la mesure radiologique de l’angle de Djian Laumonier. Les symptômes ont été évalués par EAV et score d’imputabilité. Résultats.— Il existe une corrélation très significative, indépendante de l’âge, entre les TSP et la sévérité des classes CEAP (p < 0,01), l’indice de masse corporelle (p < 0,001) et les symptômes (score global [p < 0,001]). Mais tous les symptômes ne sont pas également concernés. Seules la douleur, la lourdeur, les crampes et la sensation d’œdème sont significativement corrélées aux TSP. Le problème le plus difficile est de faire la part, concernant les symptômes, de ce qui revient aux signes veineux et de ce qui est spécifiquement lié aux TSP. Conclusion.— Les TSP sont 2 à 3 fois plus fréquents chez l’insuffisant veineux que chez un sujet indemne d’atteinte veineuse. Ils contribuent à l’aggravation de la maladie et aux symptômes et ils sont de plus responsables de symptômes spécifiques. Leur correction est le plus souvent simple et permet d’améliorer le patient, en grande partie par le biais d’une meilleure efficacité de sa pompe du mollet à la marche. doi:10.1016/j.jmv.2010.01.009

Les traitements médicamenteux de la douleur veineuse J.-P. Gobin Service de médecine vasculaire, 39, bis rue de Marseille, 69007 Lyon, France E-mail: [email protected]. Mots clés : Douleur veineuse ; Traitements veinoactifs La douleur est l’un des symptômes attribué aux affections veineuses chroniques (AVChs), au même titre que la lourdeur, les crampes, les paresthésies, le prurit, ainsi que, dans une certaine mesure, les impatiences. Il n’est pas toujours facile d’affirmer l’origine veineuse d’un symptôme douloureux au niveau des membres inférieurs, car les pathologies intriquées susceptibles d’en être la cause sont nombreuses.

Douleurs veineuses et compression médicale J.-P. Benigni HIA Bégin, 94160 Saint-Mandé, France E-mail: [email protected]. Mots clés : Douleur veineuse ; Bas de compression médicale Introduction.— La douleur est un des symptômes qui conduit au diagnostic d’une affection veineuse dans les formes débutantes de cette pathologie chronique. L’hypothèse actuellement retenue met en avant une interaction entre un phénomène inflammatoire local et une stimulation des nocicepteurs veineux (fibres C). Les bas de compression de faible pression (10 à 20 mmHg) ont prouvé leur efficacité dans le traitement des symptômes dans les formes débutantes de la maladie (CEAP C0 s et C1 s). Il est peu probable qu’ils aient une action directe sur l’inflammation de la paroi veineuse. Mode d’action des bas médicaux de compression (BMC) : hypothèse principale.— Il a été montré que les BMC ont une efficacité sur les symptômes si la pression est supérieure à 8 mmHg. En revanche, il n’a pas été retrouvé d’effet sur le calibre des veines superficielles. D’autre part, on ne retrouve pas dans la littérature de publication montrant un effet sur la microcirculation (la seule publication montrant un effet positif utilisait un BMC de 30 mmHg). Cependant, un phénomène de gate control doit être pris en considération. Il consisterait en une interruption des messages de la douleur en provenance de la paroi veineuse transmis par les fibres C par les messages en provenance de la peau transmis par les fibres A. Il existerait alors une « compétition » entre les fibres C et les fibres A. La stimulation des récepteurs dermiques bloquerait les douleurs d’intensité modérée à moyenne en provenance de la paroi veineuse. Durant la marche, la morphologie de la jambe se modifie et les pressions d’interface locales sous la compression changent. Les fils de trame se déplacent sur la peau lors du mouvement et transmettent leur pression à travers la peau. Ce phénomène de micromassage en stimulant les récepteurs dermiques pourrait expliquer l’arrêt des messages douloureux en provenance des nocicepteurs. D’autre part, la pression locale est différente selon le calibre des fils de trame. Un fil de petit calibre exerce une pression locale plus élevée qu’un fil de plus gros calibre (loi de Laplace). Le calibre des fils intervient-il dans la sédation de la douleur ? Conclusion.— Un effet de gate control par micromassage cutané sous l’effet de la pression locale du fil de trame pourrait expliquer l’efficacité des BMC de faible pression. Cette hypothèse demande cependant à être confirmée par des études complémentaires. doi:10.1016/j.jmv.2010.01.011

Comment éviter la douleur en phlébologie interventionnelle