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Les anticholinestérasiques dans la MA : efficacité à long terme sur les fonctions cognitives et impact des inhibiteurs calciques
Apport respectif de la TEP au 18FDG et du DaTSCAN au diagnostic différentiel entre atrophie multisystématisée et maladie de Parkinson idiopathique
Duron E., Lenoir H., Latour F., Seux M.L., Rigaud A.S., Hanon O.
Guedj E. (1), Eusebio A. (2), Witjas T. (2), Pouget J. (2), Mundler O. (1), Azulay J.P. (2)
Service de gériatrie-Hôpital Broca — 75013 Paris-France.
Introduction. L’efficacité à long terme des anticholinestérasiques dans la maladie d’Alzheimer (MA) est mal connue et l’impact des traitements antihypertenseurs sur le déclin cognitif dans la MA est insuffisamment documenté. Objectifs. Déterminer l’efficacité du traitement anticholinestérasique sur les fonctions cognitives à long terme chez des patients atteints de MA et apprécier l’influence des traitements antihypertenseurs sur la réponse au traitement. Méthodes. Une étude rétrospective a été menée chez 179 patients présentant une MA, traités par anticholinestérasiques pendant au moins trois ans. L’évaluation des fonctions cognitives a été réalisée tous les ans par le Mini Mental State Examination (MMSE). L’influence sur la réponse au traitement de l’âge, du sexe, du degré de sévérité de la démence, des facteurs de risque vasculaires et de différents traitements antihypertenseurs a été évaluée grâce à une analyse de variance. Résultats. La cohorte (âge moyen = 79 ans, MMSE moyen d’entrée = 21,9 +/– 4,7) a été suivie en moyenne 4 ans (range : 3-6,1). À 3 ans, 25 % des patients avaient conservé leur MMSE d’entrée. Le taux de sujets répondeurs (maintien du MMSE à 3 ans) chez les sujets prenant des antagonistes calciques (ICA) était de 44,8 % contre 18,7 % chez les non consommateurs de ce traitement (p = 0,0086) après ajustement sur les facteurs confondants. Discussion. Un quart de la population garde un MMSE stable à 3 ans et la baisse moyenne annuelle du MMSE apparaît moindre que celle observée dans les cohortes de sujets atteints de MA, non traités, témoignant ainsi de l’efficacité à long terme des anticholinestérasiques. Les ICA apparaissent comme un facteur influençant positivement la réponse au traitement anticholinestérasique. Conclusion. Le bénéfice des anticholinestérasiques se maintient à long terme. Les ICA pourraient améliorer la réponse aux anticholinestérasiques grâce à un rôle neuroprotecteur, rendant nécessaire la réalisation d’études prospectives.
(1) Service Central de Biophysique et Médecine Nucléaire, Hôpital de la Timone, 13005 Marseille. (2) Service de Neurologie et Maladies Neuromusculaires, Hôpital de la Timone, 13005 Marseille.
Introduction. Le diagnostic entre atrophie multisystématisée (AMS) et maladie de Parkinson idiopathique (MPI) demeure difficile, surtout à un stade précoce, mais nécessaire compte tenu des différences de pronostic et de prise en charge. Objectifs. Des études ont souligné l’intérêt de la TEP, et plus récemment de la fixation du DaTSCAN au niveau du tronc cérébral. L’objectif de ce travail est de comparer l’apport de ces deux examens sur une même cohorte de patients. Méthodes. 13 patients présentant les critères diagnostiques d’AMS et 7 de MPI, appariés pour la sévérité clinique (scores de UPDRS OFF et de Hoehn&Yahr), ont été inclus dans cette étude (respectivement, 62 et 67 ans de moyenne d’âge ; 3,7 et 9,5 années d’évolution). Une IRM, un TEP au 18FDG et un DaTSCAN ont été réalisés. Ces examens ont été normalisés sur un même espace anatomique, après recalage du DaTSCAN sur l’IRM du patient. Une analyse statistique intergroupes a été conduite à l’échelle du voxel, en utilisant SPM (p < 0,05c). Résultats. Comparativement au groupe MPI, les patients AMS présentaient des hypométabolismes du tronc cérébral, des striata, du cervelet, du cortex précentral et de l’aire motrice supplémentaire. Ces anomalies fonctionnelles permettaient sur une analyse multivariée de classer correctement tous les patients. Une hypofixation du DaTSCAN au niveau de la partie dorsale du mésencéphale et de la protubérance était également retrouvée chez les patients MSA, avec une performance diagnostique moindre (Se = 70 % ; Sp = 71 %). Discussion. Ces résultats confirment l’intérêt de la TEP et du DaTSCAN pour le diagnostic différentiel entre AMS et MPI. Cette étude menée sur des patients avec un diagnostic clinique hautement probable montre la supériorité de la TEP au 18FDG dans cette indication. De plus, compte tenu de l’appariement des patients pour la sévérité clinique, ces résultats suggèrent que ces anomalies restent spécifiques de l’AMS au cours de l’évolution de la maladie. Conclusion. L’étude du métabolisme cérébral par TEP eu 18FDG est un examen performant pour aider au diagnostic différentiel entre AMS et MPI.
Vendredi 13 avril 2007
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Vendredi 13 avril 2007
Résumés des communications affichées
Vendredi 13 avril 2007
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