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xixe congrès de l’association Posture & Équilibre (SOFPEL) 30 novembre—1er décembre 2012, Marseille
contrôle postural altéré et dysfonctionnant chez tous les patients parkinsoniens. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.072 CO72
L’indic ¸age sonore améliore-t-il l’initiation de la marche chez les patients parkinsoniens présentant un freezing de la marche ? A. Delval a,b,∗ , C. Moreau a,c , S. Bleuse a,b , C. Tard a,c , G. Ryckewaert a,c , D. Devos a,d , L. Defebvre a,c a Université Lille-Nord-de-France, EA 4559, Lille, France b Service de neurophysiologie clinique, Lille, France c Service de neurologie et pathologie du movement, Lille, France d Département de pharmacologie médicale, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Delval) Mots clés : Ajustements posturaux anticipés ; Initiation du pas ; Maladie de Parkinson ; Freezing Introduction.— La perturbation de l’initiation de la marche chez les patients parkinsoniens évolués est un signe typique d’akinésie. Cette incapacité à générer cette initiation de la marche est fréquente chez les patients souffrant de phénomènes de freezing de la marche. Les effets de l’indic ¸age sonore ou sensitif sur ce freezing restent controversés. Notre objectif était d’évaluer le rôle potentiellement bénéfique d’un indic ¸age sonore sur la préparation posturale et l’exécution du premier pas chez des patients présentant un freezing de la marche. Matériel et méthodes.— Nous avons enregistré la préparation posturale et l’exécution du pas en utilisant un système d’analyse vidéo du mouvement couplé à des plate-formes de force chez 30 patients avec freezing de la marche, 30 non-freezers et 30 témoins dans deux conditions : auto-commandée ou déclenchée par un stimulus sonore. Les ajustements posturaux anticipés étaient évalués par la trajectoire du centre de pressions. Résultats.— L’utilisation d’un stimulus sonore était efficace pour améliorer les caractéristiques des APAS chez les freezers. Comme ce qui a été observé dans les deux autres groupes, les patients avec freezing présentaient des APAs plus courts lors de l’application d’un stimulus sonore. Par contre, le stimulus sonore n’avait aucun effet sur la longueur du pas (exécution du pas). Discussion et conclusion.— L’incapacité à lier la phase de préparation posturale et l’exécution du pas pourrait être un des facteurs explicatifs du phénomène de freezing de l’initiation de la marche chez les patients parkinsoniens. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.073 CO73
Représentation de l’espace corporel tactile dans la négligence spatiale : compression et anisométrie H. Jacques a,b,c,∗ , A. Sauer a,d , B. Braem a,d,e , M. Rousseaux a,d Université Lille-Nord-de-France, Lille, France b UDSL, laboratoire neurosciences fonctionnelles et pathologies, Lille, France c CNRS, Lille, France d Service de rééducation neurologique, CHRU, Lille, France e UDL3, laboratoire URECA, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Jacques)
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Mots-clés : Négligence spatiale ; Espace corporel ; Représentation ; Anisométrie Introduction.— La négligence spatiale entraîne des distorsions de l’espace perc ¸u. Le grain de l’espace des objets serait plus grand à gauche qu’à droite (anisométrie). Dans ce travail, nous avons
exploré les représentations du corps par une méthode originale de localisation tactile. L’analyse des erreurs à partir de contrastes indépendants a permis de tester séparément les hypothèses de compression et d’anisométrie. Méthodes.— Treize participants sains et quinze patients porteurs d’une lésion hémisphérique droite, dont neuf négligents, ont été inclus. Quatre séries horizontales de cinq cibles tactiles ont été définies, deux sur la face avant et deux sur la face arrière du tronc, deux au niveau du nombril et deux au niveau des épaules. Les points étaient situés à —40 % et —20 % (gauche), 0 % (milieu), +20 et +40 % (droite) de la largeur du tronc. Les points étaient touchés dans un ordre pseudo-aléatoire, six fois chacun. À chaque essai, le participant devait indiquer la cible touchée en référence à un modèle (mannequin) placé devant lui. Résultats.— Les erreurs constantes et variables étaient plus importantes chez les patients et plus encore chez les négligents. Chez ceux-ci seulement, le profil des erreurs constantes indiquait à la fois une compression (contraste linéaire, p < 0,001) et une anisométrie (contraste quadratique, p < 0,001). Discussion.— Au-delà du décalage latéral évoqué par des études antérieures, ce travail révèle une compression et une altération du grain de l’espace corporel chez les patients négligents. Ces données sont cohérentes avec les troubles de la posture et des déplacements qui caractérisent ces patients. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.074 CO74
Imagerie multimodale du freezing de la marche dans la maladie de Parkinson par TEP au 18 FDG et IRM non conventionnelle C. Tard a,b , A. Delval a,b , R. Lopes a , F. Le Jeune c , C. Delmaire a , K. Dujardin a,b , L. Defebvre a,b , C. Moreau a,b,∗ a Université Lille-Nord-de-France, Lille, France b Laboratoire de neurosciences fonctionnelles et pathologies (EA 4559), Lille, France c Centre Eugène-Marquis, Rennes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Moreau) Mots clés : Freezing de la marche ; Maladie de Parkinson ; TEP ; IRM ; Connectivité Introduction.— L’évolution de la maladie de Parkinson (MP) est émaillée de troubles de la marche dont le freezing défini par une incapacité à marcher, brutale et brève. Sa physiopathologie est encore mal connue. L’objectif de cette étude était de déterminer son pattern métabolique et d’étudier les connectivités anatomique et fonctionnelle des régions impliquées dans la marche. Patients et méthode.— Deux groupes de patients ont été constitués : 15 patients avec et neuf sans freezing. Ils réalisaient une épreuve de marche standardisée visant à déclencher des épisodes de freezing, durant les 30 minutes qui précédaient l’acquisition d’une TEP cérébrale au 18 FDG. Dans un second temps, les patients bénéficiaient d’une IRM cérébrale de diffusion et d’une IRM fonctionnelle de repos. Résultats.— Trois régions étaient hypométaboliques lors de la marche chez les patients avec freezing par rapport aux patients sans freezing : le cortex prémoteur droit, le cortex visuel secondaire et le cortex orbitofrontal droit. Les connectivités anatomique et fonctionnelle à partir du cortex prémoteur droit étaient comparables entre les deux groupes. Discussion et conclusion.— Le pattern métabolique du freezing de la marche dans la MP apparaît cortical. L’activation du cortex prémoteur chez les patients non freezers pourrait refléter la mise en jeu du réseau pariéto-préfrontal utile lors de l’indic ¸age externe de la marche, mécanisme défaillant chez les patients freezers. Néanmoins, les freezers ne présentaient pas d’atrophie corticale, et d’un
Congrès APE (SOFPEL) 2012 : résumés des communications point de vue anatomique et fonctionnel au repos ce réseau semblait préservé. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.075 CO75
Étude des affordances dans une tâche de franchissement d’obstacle chez des patients parkinsoniens en comparaison à des sujets sains G. Ryckewaert a,∗ , A. Delval a , S. Bleuse b , M. Rambour a , L. Defebvre a a Lille Nord de France University, Department of Neurology and Movement Disorders, EA4559, Lille, France b Lille Nord de France University, Department of Clinical Neurophysiology, EA4559, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (G. Ryckewaert)
411 très abaissée et un temps de double appui prolongé en condition de pré-freezing. Ce résultat suggère que le freezing pourrait être associé à une interruption du contrôle rythmique de la marche. Patients et méthodes.— Afin de préciser l’implication d’un dysfonctionnement du contrôle des paramètres spatiotemporels de la locomotion dans le freezing nous avons comparé les performances locomotrices de patients présentant un freezing et les patients ne souffrant pas de freezing. Résultats.— La corrélation de la vitesse à la cadence révèle que pour l’ensemble des patients la vitesse n’est pas corrélée à la cadence ; par contre dans le groupe de patients « freezeurs » la vitesse est corrélée négativement à la cadence et dans le groupe de patients « non freezeurs » elle l’est positivement. Conclusions.— Il semble exister chez les PP souffrant de freezing un emballement de la cadence pour des vitesses de marche basse avec un trouble du contrôle de la cadence pour les vitesses les plus élevées. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.077
Mots clés : Ajustements posturaux anticipés ; Maladie de parkinson ; Franchissement d’obstacle Introduction.— Selon le concept d’affordance, les sujets âgés n’ont pas conscience de la détérioration de leurs capacités posturales et les surestiment. Cette surestimation pourrait être à l’origine d’une instabilité posturale chez les patients parkinsoniens. Sujets et méthode.— Déterminer s’il existe une surestimation des performances liée à une mauvaise perception des affordances lors d’une tâche de franchissement d’obstacle et évaluer la modulation des ajustements posturaux anticipés (APA) lors de cette tâche. Avant de réaliser la tâche, chaque sujet estimait la hauteur qu’il était capable de franchir. Ensuite, l’amplitude des APA et les caractéristiques cinétiques des pas lors franchissement d’obstacle étaient comparées chez un groupe de 20 patients parkinsoniens et 20 sujets âgés. Résultats.— Les patients parkinsoniens ne surestimaient pas leurs capacités. L’amplitude des APA était diminuée et leur durée augmentée chez les patients parkinsoniens. La distance avant franchissement était allongée et la distance de sécurité du pied par rapport à l’obstacle (foot clearance) diminuée chez les parkinsoniens. Discussion.— Alors que les patients parkinsoniens semblent correctement estimer leurs capacités locomotrices, il est mis en évidence une stratégie à risque de chute chez les patients parkinsoniens lors du franchissement d’obstacle. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2012.09.076 CO76
Freezing et maladie de Parkinson : un trouble du rythme M. Vaugoyeau a,∗ , J.-P. Azulay a,b Université de Provence, LNIA (UMR 6149), DPA, Marseille, France b CHU Timone, service de neurologie et pathologie du mouvement, Marseille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Vaugoyeau)
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Mots clés : Maladie de Parkinson ; Freezing de la marche ; Cadence ; Vitesse Introduction.— Les troubles de la marche sont un des signes majeurs de la maladie de Parkinson (MP). Leur évolution progressive peut conduire à une perte de mobilité, à un risque accru de chutes et à une perte d’indépendance. Le freezing de la marche, caractérisé par une akinésie paroxystique de fonction empêchant le patient de poursuivre sa marche, est un symptôme fréquent dans les stades avancés de la MP. Des études récentes ont mis en évidence une cadence de marche excessivement augmentée, une longueur de pas
Thérapeutique et rééducation CO77
Intérêt du traitement par toxine botulique des troubles de l’orientation posturale chez le parkinsonien J.-P. Azulay a,∗ , F. Fluchère a , S. Soulayrol a , C. Tourlet a , J.-P. Beaulieu a , H. Somma b a Service de neurologie et pathologie du mouvement, hôpital de la Timone, AP—HM et AMU, France b Laboratoire de neurophysiologie clinique, hôpital Nord, AP—HM et AMU, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (J.-P. Azulay) Mots clés : Camptocormie ; Pisa syndrome ; Toxine botulique ; Dystonie Introduction.— On distingue deux composantes dans le contrôle postural : la composante d’équilibre et la composante d’orientation. Les deux peuvent être atteintes dans la maladie de Parkinson. On distingue également deux grands troubles de l’orientation posturale : la camptocormie qui correspond à une ante flexion du tronc et le Pisa syndrome qui correspond à une latéro-inclinaison du tronc par rapport à la verticale gravitaire. En général, ces troubles dont la physiopathologie est mal comprise sont peu dopa sensibles. Deux mécanismes semblent essentiellement en jeu : un déficit musculaire du à une myopathie des muscles érecteurs du rachis ou une dystonie axiale. Nous avons investigué systématiquement les patients parkinsoniens porteurs d’une camptocormie et/ou d’un Pisa syndrome et avons évalué l’effet d’injections de toxine botulique lorsque nous disposions d’arguments en faveur d’un mécanisme dystonique. Patients et méthodes.— Vingt-quatre patients parkinsoniens porteurs d’une camptocormie et/ou d’un Pisa syndrome ont été inclus dans cette étude. En l’absence d’arguments en faveur d’une origine myopathique (dosage des CK, testing musculaire, imagerie des muscles paravertébraux) et en présence de mouvements anormaux des muscles de la paroi abdominale et d’une activité musculaire anormale à l’EMG réalisé dans les muscles paravertébraux, droits, transverses, obliques externes et internes), des injections de toxine botulique étaient réalisées. Résultats.— Onze patients vérifiant les critères de sélection ont été injectés. Une amélioration de la douleur et de l’amplitude des inclinaisons a été obtenue dans six cas. Conclusion.— En présence d’un trouble de l’orientation posturale chez le patient parkinsonien et sous réserve de la démonstration