Effet de la modulation de la digestibilité de l’amidon sur la variabilité glycémique chez les diabétiques de type 2

Effet de la modulation de la digestibilité de l’amidon sur la variabilité glycémique chez les diabétiques de type 2

20 Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 33 (2019) 4–114 MC4R (p.R165Q, p.S127L, p.C277X, p.V166I, p.C271R, p.I170 V). Les patients homozygote...

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Congrès / Nutrition clinique et métabolisme 33 (2019) 4–114

MC4R (p.R165Q, p.S127L, p.C277X, p.V166I, p.C271R, p.I170 V). Les patients homozygotes avaient une obésité précoce débutée avant 3 ans, une hyperphagie majeure dans la petite enfance et d’autres phénotypes notamment endocriniens associés. La fréquence des variants hétérozygotes était de 2–3 % pour POMC, MC4R et LEPR alors qu’elle était inférieure à 2 % pour PCSK1 (1,4 %) et LEP (0,5 %). La présence d’un variant hétérozygote avec conséquence fonctionnelle dans ces gènes était toujours associée à une obésité débutée avant 10 ans sans anomalie endocrine. Quatre patients étaient porteurs de variants combinés hétérozygotes sur au moins deux gènes de la voie (POMC p.D53G et LEP p.V94 M [n = 1] ; LEPR p.W699 M et LEP p.V94 M [n = 1] ; MC4R p.S58 C et LEPR p.W699 M [n = 2]) avec possible effet cumulatif. Conclusion Ce travail confirme l’implication des variants des gènes de la voie leptine/mélanocortines dans l’obésité précoce et sévère (2 à 3 % des patients avec obésité sévère) et est actuellement étendu à d’autres gènes modulant cette voie. Ce dépistage est critiqué car aujourd’hui des options thérapeutiques efficaces par agoniste MC4R (setmelanotide) existent et permettent de restaurer l’activité de cette voie (Clément et al, Nature Med, 2018). Le développement d’outils cliniques aidant au diagnostic et de nouveaux tests moléculaires par NGS étendue aux autres gènes de la voie permettra de diagnostiquer les patients candidats à cette nouvelle thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2019.01.251 CO40

Effet de la modulation de la digestibilité de l’amidon sur la variabilité glycémique chez les diabétiques de type 2 A.-E. Breyton 1,2,∗ , A. Goux 2 , S. Lambert-Porcheron 1 , A. Meynier 2 , M. Sothier 1 , L. Van Den Berghe 1 , S. Normand 1 , E. Disse 1,3 , M. Laville 1,3 , S. Vinoy 2 , J.-A. Nazare 1,4 1 CRNH Rhône-Alpes, CRNH Rhône-Alpes, Pierre-Bénite 2 R&D nutrition, Mondelez international, Saclay 3 Endocrinologie, nutrition, diabète, HCL, Pierre-Bénite 4 Physiologie, UCBL, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.-E. Breyton) Discipline Clinique. Introduction et but de l’étude Chez les patients diabétiques de type 2 (DT2), la réduction de la variabilité glycémique et des excursions glycémiques postprandiales pourrait, au-delà du niveau d’HbA1c , être associée à un meilleur pronostic évolutif. L’alimentation reste la pierre angulaire de la prise en charge du DT2, même sous traitement hypoglycémiant. Des interventions nutritionnelles régulant la réponse glycémique postprandiale pourraient s’avérer pertinentes pour contrôler la variabilité glycémique de ces patients. En effet, il a été démontré que la modulation de la digestibilité de l’amidon chez le sujet sain ou intolérant au glucose permet d’obtenir des différences de réponses postprandiales glycémiques et insulinémiques. Le but de cette étude est de déterminer si l’augmentation de la teneur de l’alimentation en amidon lentement digestible (SDS) chez des DT2 permet de diminuer les hyperglycémies postprandiales et la variabilité glycémique par rapport à une alimentation classique, à faible teneur en amidon lentement digestible. Matériel et méthodes Pour cette étude pilote randomisée en cross-over, huit sujets diabétiques de type 2 (6,5 % ≤ HbA1c ≤ 8,5 %, 22 ≤ IMC ≤ 37 kg/m2 , traités par metformine et sitagliptine) ont consommé à 2 reprises pendant une semaine un régime contrôlé contenant des produits amylacés riches ou pauvres en SDS (HighSDS vs Low-SDS, wash-out de 2 semaines). La teneur en SDS de tous les produits amylacés a été mesurée par la méthode SDS. Pendant

chaque régime, le profil glycémique a été évalué pendant 6 jours grâce à un CGMS (Continuous Glucose Monitoring System). Les paramètres de variabilité glycémique suivants ont été calculés : MAGE (Amplitude Moyenne des Excursions Glycémiques), DS (Déviation Standard), CV (Coefficient de Variation), MODD (Moyenne des Différences inter-journalières), IQR50 (Interquartile 50) et les temps passés dans la cible (TDLC) en période postprandiale (4 h après chaque repas). Résultats et analyse statistique La teneur moyenne en SDS des 2 régimes était significativement différente (Low-SDS 11,4 vs High-SDS 61,4 g/jour ; p < 0,0001). La variabilité glycémique était significativement plus faible lors du régime High-SDS comparé au régime Low-SDS pour le MAGE (Low-SDS 79,6 vs High-SDS 61,6 mg/dL, p < 0,01), la DS (Low-SDS 33,0 vs High-SDS 27,3 mg/dL, p < 0,05), le CV (Low-SDS 24,6 vs High-SDS 20,4 %, p = 0,001). Le TDLC post-prandial 140-180 mg/dL était significativement plus élevé lors du régime High-SDS (High-SDS 36 % vs Low-SDS 29 %, p < 0,05) alors que le temps passé entre 180–250 mg/dL, était significativement plus élevé lors du régime Low-SDS (Low-SDS 20 % vs High-SDS 15 %, p < 0,05). Le MODD et l’IQR50 n’étaient pas significativement différents entre les 2 régimes. Conclusion Une semaine de régime enrichie en SDS chez le patient DT2 permet de diminuer la variabilité du profil glycémique et d’augmenter le temps passé dans une cible glycémique postprandiale adaptée. La modulation de la digestibilité de l’amidon dans l’alimentation pourrait être utilisée comme un outil nutritionnel simple chez le patient DT2 pour améliorer l’homéostasie glucidique au quotidien. Déclaration de liens d’intérêts A.-E. Breyton a un conflit d’intérêt avec Thèse CIFRE Mondelez. A. Goux est employé(e) de Mondelez International. A. Meynier est employé(e) de Mondelez International. S. Vinoy est employé(e) de Mondelez International. Les autres auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.nupar.2019.01.252 CO41

Lors du développement nutritionnel du syndrome métabolique, le métabolisme protéique est différemment affecté dans le foie et les muscles

J.-F. Huneau ∗ , O.L. Mantha , V. Mathé , D. Hermier , N. Khodorova , F. Mariotti , H. Fouillet UMR PNCA, AgroParisTech, Inra, université Paris-Saclay, 75005, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-F. Huneau) Discipline Expérimental/mécanismes cellulaires et moléculaires. Introduction et but de l’étude On méconnait les altérations du métabolisme protéique tissulaire lors du développement nutritionnel du syndrome métabolique (SM), associant obésité et insulino-résistance. Dans cette étude, en exploitant la variabilité interindividuelle de réponse métabolique à un régime gras et sucré, nous avons exploré les liens entre niveaux d’altérations métaboliques et de protéosynthèses tissulaires. Matériel et méthodes Quarante-deux rats Wistar mâles, initialement de même poids, ont été nourris avec un régime riche en lipides et sucres (en % de l’énergie : 21 % protéines, 54 % lipides et 25 % glucides dont 14 % amidon et 11 % saccharose) pendant 4 mois puis euthanasiés pour mesurer leurs masses protéiques et taux de protéosynthèses tissulaires. Pour estimer le niveau d’altérations métaboliques, un score de SM a été calculé comme la moyenne des Zscores de ses différentes composantes (poids, adiposités corporelle et viscérale, HOMA-IR, triglycérides plasmatiques et hépatiques). Pour mesurer la synthèse protéique, après surcharge initiale, les rats ont été exposés au 2 H2 O dans