Communications orales du 10e congrès SFMES/SFTS les 21—23 septembre 2017 à Marseille夽 CO4
Effet préventif d’un programme de prévention des blessures en athlétisme. Étude prospective pilote de cohorte P. Édouard a , E. Cugy b , R. Dolin c , N. Morel d , K. Steffen e Saint-Just-Saint-Rambert b Bordeaux c Montpellier d Reims e Norvège
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Contexte La pratique de l’athlétisme peut entraîner des traumatismes — 61 à 76 % des athlètes ont au moins une blessure durant une saison de pratique avec une incidence rapportée de 3,6 à 3,9 blessures par 1000 heures d’athlétisme. Ainsi, leur prévention représente un enjeu majeur. Les objectifs de cette étude ont été d’élaborer un programme de prévention des blessures en athlétisme (PPB), ciblant les lésions les plus courantes (lésion musculaire des ischio-jambiers, tendinopathie patellaire et calcanéenne, douleurs lombaires et entorse de la cheville), et d’évaluer son impact sur la prévalence et ou l’incidence des blessures. Méthodes Une étude prospective de suivi de cohorte sur une saison (40 semaines) a été réalisée incluant un échantillon de 103 athlètes de 15 à 40 ans, de niveau interrégional à national. Le PPB comprenait 8 exercices portant sur la stabilité du tronc et du bassin, le renforcement et l’étirement des ischio-jambiers et du triceps sural, l’équilibre. Le PPB a été proposé à tous les athlètes. Le nombre de réalisation du PPB, la pratique de l’athlétisme (heures par semaine et compétition) ainsi que les plaintes à type de blessures ayant un retentissement sur la pratique de l’athlétisme ont été recueillis de manière hebdomadaire par questionnaire Internet. Les athlètes ayant des taux de réponse hebdomadaires ≥ 75 % ont été inclus dans les analyses. Une comparaison a été faite entre deux groupes : PPB+ (athlètes ayant effectué le PPB ≥ 1 semaine) et PPB− (athlètes ayant effectué le PPB < 1 semaine). Résultats À 12 semaines (n = 63 athlètes [61 %]), il y avait une réduction significative dans le groupe PPB+ par rapport au groupe PPB− de la prévalence des blessures (RR = 0,56, IC95 % : 0,35—0,91), de l’incidence des blessures (RR = 0,51, IC95 % : 0,28—0,91) et de la prévalence des semaines avec blessures (RR = 0,43, IC95 % : 0,29—0,62). À 40 semaines (n = 40 athlètes [37 %]), il y avait une réduction significative dans le groupe PPB+ par rapport au groupe PPB− concernant la prévalence des semaines avec blessures (RR = 0,49, IC95 % : 0,34—0,70) et l’incidence des blessures des ischio-jambiers (RR = 0,13, IC95 % : 0,02—0,97). Conclusion Ces résultats préliminaires sur un petit échantillon d’athlètes sont encourageants et ont rapporté qu’un programme approprié, développé sur une base scientifique et effectué régulièrement (≥ 1 semaine), a un effet protecteur sur les plaintes à type de blessures ayant une conséquence négative à court et à long terme. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.jts.2017.12.011 CO5
Effet du type de surface sur la cinématique et la dynamique de la hanche en tennis de table chez des pongistes de haut niveau C. Sauret , J. Kui , M. Bourgain , R. Jacquet-Yquel , S. Nguyen , S. Le Garrec , L. Lacourpaille , C. Palierne , P. Rouch , P. Thoreux Paris Introduction Depuis quelques années, une recrudescence des pathologies de hanche est observée chez les joueurs franc ¸ais de
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tennis de table de haut niveau. Dans le même temps, les surfaces de jeu sont progressivement passées du traditionnel parquet au sol ® de type Taraflex . La question d’une possible relation entre le changement du type de surface et la recrudescence des pathologies de hanche peut donc se poser. L’objectif de la présente étude était d’évaluer l’influence de la surface de jeu sur la cinématique et la dynamique de la hanche chez des pongistes de haut niveau. Matériel et méthode Huit joueurs (hommes, droitiers, 17 à 27 ans, appartenant au collectif France de tennis de table, avec ou sans antécédent de pathologie coxofémorale symptomatique et après bilan clinique complet) ont participé à cette étude. Après avoir été équipés de marqueurs réfléchissants sur l’ensemble du corps, une analyse de mouvement a été réalisée à l’aide d’un système optoélectronique de capture du mouvement (Système Vicon, 13 caméras, 200 Hz) lors de gestes de coup droit, avec et sans pivot. Ces mouvements ont été réalisés à la fois sur parquet et ® sur sol Taraflex , dans un ordre randomisé. Des plates-formes de force (AMTI, 1200 Hz), synchronisées avec le système de capture du mouvement, étaient placées au niveau des appuis et ont permis de mesurer les efforts de réaction du sol sur le pied droit. Un modèle musculosquelettique (Raabe et al., 2016) a ensuite été utilisé avec le logiciel OpenSim (Delp, 2007) pour obtenir la cinématique articulaire de l’ensemble des articulations à l’aide d’une méthode d’optimisation multi-segmentaire. Les moments nets des articulations du membre inférieur droit (cheville, genou et hanche) ont été obtenus par une méthode de dynamique inverse à partir de la cinématique articulaire et des efforts de réaction du sol mesurés par les plates-formes de force. Résultats Les données cinématiques des 8 sujets ont pu être exploitées. Des différences importantes dans la cinématique de la hanche ont été notées entre les sujets et entre les coups avec et sans pivot. En particulier, le secteur articulaire de rotation interneexterne était significativement différent entre les coups avec et sans pivot chez tous les sujets. Cependant, la cinématique de la hanche n’est pas apparue affectée par le type de surface. Du point de vue des moments articulaires, seuls deux sujets ont été exploités jusqu’ici et les résultats préliminaires à ce stade ne montrent pas non plus de différence évidente entre les deux surfaces. Conclusion La présente étude avait pour but d’évaluer l’impact ® potentiel des sols de type Taraflex sur la recrudescence des pathologies de hanche chez les pongistes de haut niveau. Les premiers résultats obtenus ne semblent pas incriminer le rôle de la surface de jeu mais les analyses sur les moments articulaires doivent être poursuivies sur plus de sujets. La corrélation avec des facteurs anatomiques tels que la morphologie de la tête fémorale et de l’acétabulum (Nguyen et al., 2016), combinés à la charge d’entraînement doit désormais être analysée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.jts.2017.12.012 CO6
Évaluation du chargement articulaire du genou pendant des mouvements sportifs caractéristiques à l’aide d’un robot 6 axes L. Valdes , Tamayo , C. Sauret , P. Thoreux , P. Rouch Paris Introduction Les blessures du membre inférieur telles que les entorses graves de la cheville et du genou sont parmi les traumatismes sportifs les plus pénalisants pour un athlète pratiquant un sport avec pivot tel que le rugby, le football ou le handball. Par ailleurs, nombre de ces lésions surviennent sans contact avec un adversaire. Plusieurs facteurs pourraient être incriminés tels que la technologie des chaussures (semelles, crampons, etc.), la nature de la surface ou le type de mouvement réalisé. Les études bioméca-