Étude nationale de cohorte des encéphalites infectieuses en France (ENCEIF)

Étude nationale de cohorte des encéphalites infectieuses en France (ENCEIF)

Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S10–S12 18e Journées nationales d’infectiol...

174KB Sizes 0 Downloads 139 Views

Disponible en ligne sur

ScienceDirect www.sciencedirect.com Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S10–S12

18e Journées nationales d’infectiologie

Communications orales libres : santé publique/épidémiologie

COL 4-01

COL 4-02

Étude nationale de cohorte des encéphalites infectieuses en France (ENCEIF)

Complications et pronostic des diarrhées à C. difficile : cohorte prospective

J.P. Stahl 1 , A. Mailles 2 , T. De broucker 3 , E. Piet 4 , X. Argémi 5 , M. Martinot 6 , O. Epaulard 1 , P. Tattevin 7 1 CHU de Grenoble Alpes, Grenoble, France 2 Santé publique France, Saint-Maurice, France 3 Hôpital Delafontaine, Saint-Denis-de-la-Plaine, France 4 Centre hospitalier d’Annecy-Genevois, Metz-Tessy, France 5 CHRU de Strasbourg, Strasbourg, France 6 Centre hospitalier de Colmar, Colmar, France 7 CHU de Rennes, Rennes, France

N. Khanafer 1 , P. Vanhems 1 , F. Barbut 2 , C. Demont 3 , G. Cdi014 1 Hôpital Edouard-Herriot, hospices civils de Lyon et UCBL1, Lyon, France 2 UPMC et CNR C. difficile, Paris, France 3 Sanofi Pasteur, Lyon, France 4 Hôpital Edouard-Herriot, hospices civils de Lyon, et Sanofi Pasteur, Lyon, France

Introduction Seule la moitié des encéphalites présumées infectieuses sont documentées, l’autre moitié ne pouvant bénéficier d’un traitement spécifique et des interventions de santé publique parfois nécessaires. En 2016, la cohorte Étude nationale de cohorte des encéphalites infectieuses en France (ENCEIF) a été mise en place sous l’égide de la SPILF pour étudier les caractéristiques des encéphalites en France, leur prise en charge et le pronostic à long terme. Nous présentons les résultats préliminaires de la première année de fonctionnement. Matériels et méthodes Les centres volontaires ont inclus les patients adultes (≥ 18 ans) qui remplissaient les critères de définition de cas de l’International Encephalitis Consortium. Des données épidémiologiques, cliniques et biologiques ont été recueillies par un questionnaire dématérialisé dans une application sécurisée (VoozanooÓ). Les données ont été comparées à celles de la cohorte Encéphalite 2007. Résultats Du 1er janvier au 31 décembre 2016, 152 patients ont été inclus, d’âge médian 63 ans (18 à 90 ans), dont 94 hommes (62 %). Onze (9 %) sont décédés durant l’hospitalisation. Les patients de 2016 et 2007 ne différaient pas en termes d’âge, de sexe ratio, de comorbidités avant l’encéphalite et de létalité durant l’hospitalisation. Un diagnostic étiologique était plus fréquemment obtenu en 2016 (60 %) qu’en 2007 (52 %) (NS). Les causes les plus fréquentes étaient HSV et VZV dans les 2 cohortes. Des causes rares en 2007 ont été plus fréquentes en 2016 : parmi les contaminations autochtones, l’encéphalite à tiques (TBE, n = 8), et à virus Influenza (n = 4), et parmi les cas importés, encéphalite liée aux virus West Nile (n = 3), Zika (n = 1), et encéphalite Japonaise (n = 1). L’émergence des encéphalites à tiques autochtones correspond à une épidémie survenue en Alsace durant l’été. Conclusion La cohorte ENCEIF permet de suivre les tendances des encéphalites en France, aussi bien pour des étiologies classiques telles que HSV ou VZV, que pour la détection de phénomènes rares ou émergents, en particulier des Arbovirus. Le recueil prospectif standardisé des séquelles à 6 mois et 1 an permettra de progresser dans un domaine encore méconnu. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.028

0399-077X/$ — see front matter

Introduction C. difficile est responsable chez l’homme de 30 % des diarrhées post-antibiotiques et de 95 % des colites pseudomembraneuses (CPM). Les complications associées à l’infection à C. difficile (ICD) sont nombreuses : récidives, perforation intestinale, mégacôlon toxique, sepsis et décès. Les ICD sont devenues préoccupantes depuis 2003 en raison de l’augmentation de leur incidence, de leur sévérité et du coût associé. Notre objectif est de décrire le taux de complications observées chez les patients d’un centre hospitalo-universitaire ayant présenté une diarrhée à C. difficile. Matériels et méthodes Entre février 2011 et février 2014, une étude de cohorte prospective a été conduite chez des patients (≥18 ans) hospitalisés et présentant une diarrhée suspecte à C. difficile. L’ICD a été confirmée par un test immunoenzymatique des toxines et/ou une culture toxigénique et/ou une PCR spécifique. Les patients inclus ont été suivis durant leur séjour à l’hôpital puis à J (jour) 30 et J60 suivant la réalisation du test. Résultats Au total, 945 patients ont été inclus (Groupe (G)1 : 233 cas d’ICD et G2 : 712 cas de diarrhée non liée à C. difficile). Cent-six patients (11,2 %) ont développé au moins une de complications suivantes : colectomie, colite, CPM, iléite/rectite, défaillance multiviscérale, iléus, insuffisance rénale, mégacôlon, pancolite, perforation intestinale, péritonite ou choc septique. Le taux de complications était significativement plus élevé dans le G1 [26,6 % (n = 62) vs 6,2 % (n = 44), p < 0,001]. Les principales complications observées dans le G1 étaient : colite et/ou pancolite [14,2 % (n = 33)], insuffisance rénale [10,3 % (n = 24)], choc septique [3,9 % (n = 9)], CPM [3,0 % (n = 7)], iléite/rectite [2,2 % (n = 5)] et colectomie [2,2 % (n = 5)]. A J30 et J60, les taux de récidives d’ICD étaient respectivement de 2,6 % et de 1,2 %. A J60, 137 (14,5 %) patients étaient décédés [37 dans G1 (15,9 %) et 100 dans G2 (14,0 %)]. Chez les cas d’ICD, 25 patients (10,7 %) et 12 patients (5,2 %) sont décédés respectivement dans les 30 jours et 60 jours post-diagnostic. L’ICD a été considérée comme une cause principale ou contributive de décès dans 14 cas (48,3 % des décédés). Conclusion Cette étude prospective souligne que les taux de complications et de décès liés à l’ICD sont plus élevés de ceux rapportés précédemment en France. Des données supplémentaires sur les complications, autres que la colectomie et l’admission en unité de soins intensifs fréquemment rapportées dans la littérature, nous semblent nécessaires pour évaluer l’impact réel de cette infection. En complément, des mesures d’hygiène et d’une utilisation rationnée des antibiotiques pour prévenir la transmission et réduire