Effets de la prise en charge nutritionnelle des femmes obèses infertiles

Effets de la prise en charge nutritionnelle des femmes obèses infertiles

UntitledBook1.book Page 98 Monday, March 6, 2017 7:59 AM SFD Résultats Les 4 régimes obésogènes induisent une augmentation significative et similair...

59KB Sizes 1 Downloads 90 Views

UntitledBook1.book Page 98 Monday, March 6, 2017 7:59 AM

SFD

Résultats Les 4 régimes obésogènes induisent une augmentation significative et similaire du poids des rats. Une perturbation du métabolisme glucidique est observée avec une tendance non significative à l’insulino-résistance, en particulier pour le régime à base d’huile de palme raffinée dans lequel l’insulinémie et l’HOMA-IR doublent par rapport au témoin (insuline, p = 0,0628 et HOMAIR, p = 0,0544). Aucune différence significative entre les régimes n’a été observée concernant les taux de cholestérol total, d’HDLc ou de triglycérides. Les 4 régimes obésogènes ont induit une augmentation de la taille des adipocytes dans les tissus adipeux péri-pancréatique et épididymal (3 002 ± 103 µm² et 3 470 ± 206 µm²) comparés aux tissus adipeux du groupe contrôle (2 160 ± 19 µm² et 2631 ± 555 µm²). Une hyperplasie du tissu adipeux péripancréatique est également présumée dans les groupes ayant suivis un régime enrichi. Le pourcentage d’inclusion lipidique dans le tissu péri-aortique des groupes huile de palme raffinée, huile d’olive et saindoux est augmentée par rapport au groupe contrôle (50,8 ± 1,5 % versus 38,5 ± 2,0 %) alors que celui du groupe huile de palme brute est équivalente au groupe contrôle (39,2 ± 0,9 versus 38,5 ± 2,0 %). Par ailleurs, des résultats préliminaires montrent une augmentation de l’infiltration macrophagique dans le tissu adipeux péripancréatique suite aux régimes obésogènes, augmentation qui est cependant très faible dans le cas du régime à base d’huile de palme brute. Discussions Les 4 régimes obésogènes entrainent des perturbations métaboliques modérées et ont une influence sur les caractéristiques des tissus adipeux. L’hypertrophie/hyperplasie des adipocytes des tissus adipeux blancs, et l’augmentation des inclusions lipidiques dans le tissu adipeux brun, restent faibles avec l’huile de palme brute. L’inflammation du tissu adipeux reste modérée avec le régime riche en huile de palme brute. Tout en présentant une capacité obésogène chez le rat, un régime riche en huile de palme brute induit des désordres métaboliques, comparables à ceux de l’huile d’olive, moins marqués par rapport aux régimes riches en huile de palme raffinée et en saindoux. Mots-Clés Obésité, Tissu adipeux, Nutrition Les auteurs déclarent avoir un intérêt avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Précision : Ferdinand Djohan : a reçu une subvention d’étude financée par l’entreprise SANIA de Côte d’Ivoire.

CA-142 Effets de la prise en charge nutritionnelle des femmes obèses infertiles Sarah Bathaei(1), Camille Cussac-Pillegand(1), Alice Seroka(1), Veronica Arama(1), Sabrina Chiheb(1), Emmanuel Cosson(1), Paul Valensi(1) 1

Hopital Jean Verdier, Bondy, France.

*Auteur correspondant [email protected]

Introduction L’obésité est responsable d’hypofertilité. L’étude de Parent et al (Gynecol Obstet 2016) a démontré que les femmes en surpoids ou obèses présentaient le même taux de grossesses après une perte de poids significative que les femmes de poids normales suivies en aide médicale à la procréation (AMP). Le but de cette étude était d’évaluer le bénéfice de la prise en charge nutritionnelle associée à l’AMP chez des femmes en surpoids ou obèses infertiles sur la perte de poids et les chances de grossesse comparativement à un groupe témoin de femmes en surpoids ou obèses suivies uniquement en AMP. Patients et Méthodes Dans une série prospective, nous avons comparé 50 patientes en surpoids ou obèses infertiles suivies en Nutrition et en AMP (groupe Nutrition-AMP) à un groupe témoin de 50 patientes obèses infertiles suivies uniquement en AMP (groupe AMP). L’intervention nutritionnelle a reposé sur des mesures diététiques, la prise en charge des troubles du comportement alimentaire et l’incitation à la pratique d’une activité physique. Les patientes ont pour cela bénéficié d’une prise en charge en consultations et en hôpital de jour puis étaient réadressées au service d’AMP pour insémination intra utérine (IIU), fécondation in-vitro (FIV) ou injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI). Résultats Les 25 femmes du groupe Nutrition-AMP et les 29 du groupe AMP ayant finalement bénéficié d’une IIU, FIV ou ICSI avaient un âge et un index de masse corporelle (35,8 ± 3,9 vs 34,7 ± 3 kg/m²) similaires. Parmi ces patientes, la perte de poids (moyenne 3,8 kg (extrêmes 0-14 kg) vs moyenne 1,6 kg (014 kg) ; p = 0,028) ainsi que le taux de grossesses (60 % vs 24 %, p = 0,007) étaient significativement plus importants dans le groupe Nutrition-AMP que dans le groupe AMP, respectivement. Conclusions La période pré-conceptionnelle constitue une période très propice à la perte de poids chez les couples infertiles. Cette étude rapporte des résultats très favorables de la prise en charge nutritionnelle sur la fertilité après AMP des femmes en surpoids ou obèses. Mots-Clés Nutrition, Obésité, Grossesse Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

A98

© 2017. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

CA-143 Intérêt d’une stratégie en deux étapes intégrant le score Findrisk et les dosages de la glycémie à jeun et de l’HbA1c pour le dépistage des anomalies glycémiques chez les obèses Paul Valensi(1), Isabela Banu(1), Sabrina Chiheb(1), Minh Tuan Nguyen(1), Eliane Hamo(1), Emmanuel Cosson(1) 1

AP-HP, Hôpital Jean Verdier, Bondy, France.

*Auteur correspondant [email protected]

Introduction Le questionnaire Findrisk a été développé et validé pour prédire le risque de diabète incident dans les 10 ans. Dans la population obèse, nous avons montré qu’il revêt une forte valeur de prédiction de l’existence concomitante d’une anomalie glycémique détectée par la charge orale en glucose. Le dosage de l’HbA1c est préconisé par plusieurs sociétés internationales pour détecter le diabète ou le prédiabète tandis que la charge orale en glucose est peu pratiquée. Le but était d’examiner la valeur diagnostique de la combinaison d’une glycémie à jeun (GAJ) et d’un taux d’HbA1c élevés et la valeur prédictive du score Findrisk. Patients et Méthodes Nous avons inclus 1 038 patients obèses sans anomalie glycémique connue, qui ont tous eu une charge orale en glucose (75 g) et un dosage de l’HbA1c et dont le score Findrisk a été calculé. Résultats Selon les 4 strates de Findrisk ≤ 9, 10-14, 15-19 et ≥ 20, les patients se répartissaient respectivement ainsi : 272, 517, 225 et 24 patients. Le pourcentage de patients ayant la double anomalie GAJ ≥ 1,10 g/L et HbA1c ≥ 5,7 % augmentait dans ces 4 strates de 0,4 % à 7 %, 10,8 % et 33,4 % respectivement (p < 0,0001). Cette double anomalie concordait avec une charge en glucose anormale dans 70 % des cas. Conclusions Un score Findrisk ≥ 15 est rencontré chez 24 % des obèses et s’associe à l’existence d’une double anomalie combinant une hyperglycémie à jeun et une valeur élevée de l’HbA1c dans plus de 10 % des cas. Cette double anomalie correspond le plus souvent à une authentique anomalie de la charge orale en glucose et permet alors de se dispenser de cette épreuve. Ces données soutiennent l’intérêt d’une stratégie en deux étapes consistant à calculer le Findrisk puis à doser la GAJ et l’HbA1c si le Findrisk est ≥ 15. Mots-Clés HbA1c, Intolérance au glucose, Glycémie à jeun Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.

CA-144 La cohorte nationale opérée de chirurgie bariatrique en 2009, avec et sans diabète : un impact important sur le profil métabolique mais pas sur d’autres comorbidités à 6 ans Thomas Lesuffleur(1), Anne Fagot-Campagna(1) 1

CNAMTS, Paris, France.

*Auteur correspondant [email protected]

Introduction Il a été démontré un effet bénéfique de la chirurgie bariatrique (CB) sur les comorbidités métaboliques des patients obèses morbides et en particulier dans le cas d’un diabète de type 2 (DT2). Cette cohorte nationale étudie l’évolution à 6 ans de la consommation de médicaments (dont les antidiabétiques) après une CB réalisée en 2009, et la compare à celle d’un groupe témoin. Matériels et Méthodes : Les 15 650 patients ayant bénéficié d’un acte de CB de première intention réalisé en 2009, en France, ont été appariés (1 cas pour 1 témoin, sur âge ± 5 ans, sexe, classe d’IMC, présence d’un DT2) à un groupe de patients obèses morbides non opérés et hospitalisés. Les données de remboursements ont été extraites du système national d’information inter-régime d’assurance maladie (SNIIRAM) pour la période 2008-2015. Résultats Les cas (anneau gastrique AGA 48 % ; si DT2 : 31 % ; bypass gastrique GBP 28 %, si DT2 42 % ; sleeve SG 24 %, si DT2 27 %) et témoins étaient comparables : 85 % de femmes, IMC 40-50 kg/m² 60 %, DT2 10 %. La fréquence du traitement antidiabétique (10 % initialement puis 6 % à 6 ans chez les cas, 10 % puis 21 % chez les témoins) était plus faible après CB, car l’arrêt complet du traitement était plus fréquent (52 % vs 93 % des patients initialement traités), l’instauration d’un traitement moins fréquente (1 % vs 13 % des patients non traités initialement). Le traitement antidiabétique, dont l’insulinothérapie, chez ceux initialement traités, était plus fréquemment arrêté après GBP (à 6 ans 64 % traités, et insulinothérapie 58 %), qu’après SG (45 % et 38 %) et AGA (36 % et 16 %). Les fréquences des traitements antihypertenseurs et hypolipémiants diminuaient comparées à celles du groupe contrôle dans lequel elles augmentaient : pour les antihypertenseurs de 24 % initialement puis 20 % à 6 ans chez les cas, 28 % puis 37 % chez les témoins ; pour les hypolipémiants 10 % puis 8 % chez les cas, 14 % puis 18 % chez les témoins. Les fréquences de traitements antidépresseurs, anxiolytiques et opioïdes étaient similaires entre cas et témoins pour atteindre respectivement à 6 ans : 9 % vs 9 %, 9 % vs 7 %, et 13 % vs 12 %. Discussions Selon les consommations médicamenteuses, la CB améliore significativement le profil métabolique à 6 ans, et cet impact est majoré par comparaison à un groupe témoin d’obèses non opérés. L’impact sur le diabète est marqué.