Effets de l’aprémilast sur le prurit chez des patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère : résultats des études ESTEEM 1 et 2 de phase 3

Effets de l’aprémilast sur le prurit chez des patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère : résultats des études ESTEEM 1 et 2 de phase 3

S478 les patients traités par le sécukinumab (71,9 %) que chez ceux traités par l’ustékinumab (57,4 %) (p < 0,0001 [test exact de Fisher]). Les variat...

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S478 les patients traités par le sécukinumab (71,9 %) que chez ceux traités par l’ustékinumab (57,4 %) (p < 0,0001 [test exact de Fisher]). Les variations absolues et relatives étaient plus importantes avec le sécukinumab qu’avec l’ustékinumab, respectivement—11.8 vs—10.6 et -85.8 % vs—73.1 %. Parmi les domaines du DLQI, l’amélioration la plus importante était observée pour « Symptômes et ressenti » :—3.2 vs—2.8 et « Activités quotidiennes » :—2.7 vs—2.4. Le profil de sécurité d’emploi du sécukinumab était comparable à celui de l’ustékinumab et similaire à celui observé dans les études pivots de phase 3. Discussion La supériorité du sécukinumab a été démontrée d’après le critère principal (quasi blanchiment) et les principaux critères secondaires (blanchiment complet). L’amélioration de la QdV était objectivée tant par le score DLQI global, avec 14 % en plus de patients sans impact de leur psoriasis sur la QdV, que par les différents domaines du DLQI. Conclusion Cette étude a démontré la supériorité du traitement par le sécukinumab par rapport à l’ustékinumab d’après l’obtention d’un quasi-blanchiment ou d’un blanchiment complet des lésions chez des patients atteints de psoriasis modéré à sévère, ainsi que dans l’amélioration de la qualité de vie, avec un profil de sécurité d’emploi comparable. Mots clés Biothérapies ; Essai clinique ; Psoriasis ; Qualité de vie ; Sécukinumab Déclaration de liens d’intérêts A. Khemis, M. Ruer-Mulard, P. Célérier, D. Thaci, K. Reich, T.-F. Tsai, F. Vanaclocha, K. Kingo, A. Pinter et L. Martin déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. J.-P. Lacour Subvention de : LILLY, AMGEN, CELGENE, BMS, ABBVIE, LEO PHARMA, M. Beylot-Barry Consultant pour : Abbvie, Amgen, Celgene, Janssen-Cilag, Leo Pharma, Kyowa, Lilly, MSD, Nordic, Novartis, Pfizer, Roche, Takeda, A. Blauvelt Consultant pour : Abbvie, Amgen, Biogen-Idec, Celgene, Centocor, Covagen, Eli Lilly, Forward Pharma, GSK, Janssen-Cilag, Leo Pharma, Medac, MSD, Novartis, Ocean-Pharma, Pfizer, Regeneron, Takeda, Vertex, Xenoport, M. Milutinovic Actionnaire de : Novartis pharma AG, Employé de : Novartis pharma AG, S. Hugot Actionnaire de : Novartis pharma AG, Employé de : Novartis pharma AG, P. Pinton Employé de : Novartis pharma SAS. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.108 CO108

Effets de l’aprémilast sur le prurit chez des patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère : résultats des études ESTEEM 1 et 2 de phase 3 K. Papp 1 , C. Ferrandis 2 , G. Girolomoni 3 , H. ChiaChi 4 , R.M. Day 5 , H. Bachelez 6,∗ , G. Yosipovitch 7 , J. Bagel 8 , L. Kircik 9 , D. Thac ¸i 10 , J. Lambert 11 , M. Goodfield 12 1 Dermatology, Probity Medical Research, Waterloo, Canada 2 Dermatology, Hospital germans Trias i Pujol, Barcelone, Espagne 3 Dermatology, Univertsity of Verona, Vérone, Italie 4 Celgene, Warren, États-Unis 5 Ph D, Celgene, Warren, États-Unis 6 Dermatology, Hôpital Saint-Louis, Paris, France 7 Dermatology, Temple University School of Medicine, Philadelphie, États-Unis 8 Dermatology, Psoriasis Treatment Center of Central New Jersey, East Windsor, États-Unis 9 Dermatology, Physicians Skin Care, Louisville, États-Unis 10 Dermatology, University Hospital Schleswig-Holstein, Lübeck, Allemagne 11 Dermatology, Ghent University Hospital, Gand, Belgique 12 Dermatology, Leeds General Infirmary, Leeds, Royaume-Uni ∗ Auteur correspondant. Introduction L’aprémilast (APR), un inhibiteur oral de phosphodiestérase 4, agit par voie intracellulaire pour réguler les

JDP 2015 médiateurs inflammatoires. Les patients atteints de psoriasis indiquent que le prurit constitue leur symptôme cutané le plus gênant. Matériel et méthodes Des patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère (score PASI [Psoriasis Area and Severity Index] ≥ 12 ; surface corporelle (SC) ≥ 10 %, Score d’évaluation globale par le médecin statique ≥ 3) ont été randomisés (2 :1) pour recevoir APR 30 mg 2 ×/j (APR30) ou un placebo (PBO). À la semaine 16, les patients sous PBO sont passés à APR30 jusqu’à la semaine 32. Une évaluation par les patients du prurit et de la gêne cutanée a été conduite avec une échelle visuelle analogique (EVA) de 100 mm. Observations Le prurit et la gêne/douleur cutanée ont été évalués dans ESTEEM 1 et ESTEEM 2. Résultats L’ensemble de l’analyse globale a inclus 844 patients d’ESTEEM 1 (PBO : n = 282 ; APR30 : n = 562) et 411 d’ESTEEM 2 (PBO : n = 137 ; APR30 : n = 274). Les caractéristiques démographiques et pathologiques initiales ont été généralement bien équilibrées entre les groupes de traitement. À la semaine 16, un nombre significativement supérieur de patients ont atteint un score PASI-75 (critère principal) avec APR30 (ESTEEM 1 : 33,1 % ; ESTEEM 2 : 28,8 %) vs PBO (ESTEEM 1 : 5,3 % ; ESTEEM 2 : 5,8 %) (p < 0,0001). Les changements moyens par rapport à l’inclusion des scores EVA (mm) du prurit ont été significativement supérieurs avec APR30 (ESTEEM 1 : −31,5 ; ESTEEM 2 : −33,5) vs PBO (ESTEEM 1 : −7,3 ; ESTEEM 2 : −12,2) (p < 0,0001) à la semaine 16, représentant une diminution d’environ 50 % de la sévérité du prurit avec APR30. Une amélioration du prurit (mm) a été observée dès la semaine 2 avec APR30 et s’est maintenue jusqu’à la semaine 32 (ESTEEM 1 : −34,5 ; ESTEEM 2 : −34,7). À la semaine 16, les améliorations des scores EVA (mm) de la gêne/douleur cutanée ont été significativement supérieures avec APR30 (ESTEEM 1 : −28,3 ; ESTEEM 2 : −28,5) vs PBO (ESTEEM 1 : −5,0 ; ESTEEM 2 : −9,5) (p < 0,0001). Les évènements indésirables les plus fréquents ont été : diarrhée, nausées, infection des voies respiratoires supérieures, rhinopharyngite, céphalées et céphalées de tension. Discussion APR30 a réduit de manière significative la sévérité du prurit et de la gêne/douleur cutanée vs PBO à la semaine 16. Conclusion Des améliorations du prurit et de la gêne/douleur cutanée ont été observées avec APR30 dès la semaine 2 et se sont maintenues jusqu’à la semaine 32 chez des patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère. Ces études ont été promues par Celgene Corporation. Mots clés Aprémilast ; Inhibiteur de la phosphodiestérase 4 ; Prurit ; Psoriasis Déclaration de liens d’intérêts K. Papp Consultant pour : Abbott/Abbvie, Amgen, Astellas, Basilea, Biogen-Idec, Celgene, Centocor/Janssen Biotech, Eli Lilly, Galderma, Genetech, GlaxoSmithKline, Janssen, Johnson&Johnson, Leo Paharma, MSD, Merck-Serono, Novartis, Pfizer, UCB, Wyeth/Pfizer„ C. Ferrandis Consultant pour : Abbvie, Amgen, Celgene, Leo Pharma, Lilly, Novartis, Janssen-Cilag, G. Girolomoni Consultant pour : Abbvie, Actelion, Boehringer Ingelheim, Celgene, Dompè, Eli Lilly, Galderma, Janssen, Leo Pharma, Maruho, Merck-Serono, MSD, Mundipharma, Novartis, Otsuka, Pfizer, Rottapharm, Shiseido, H. ChiaChi Employé de : Celgene, R. M. Day Employé de : Celgene, H. Bachelez Consultant pour : Abbvie, Amgen, Anaptysbio, Boehringer, Celgene, Genevrier, Janssen, Lilly, MSD, Novartis, Pfizer, Pierre-Fabre, Takeda, G. Yosipovitch Consultant pour : Trevi, Cosmoderm, Velocity and Creabilis, Leo Pharma, Eli Lilly, Celgene, Johnson&Johnson, Pfizer, J. Bagel Consultant pour : Celgene, L. Kircik Consultant pour : Abbott, Acambis, Allergan, Amgen, Assos Pharma, Astellas Pharma, Asubio, Berlex (Bayer), Biogen-Idec, Biolife, Biopelle, Breckinridge, ColBar, Celgene, Centocor, CollaGenex, Combinatrix, Connectics, Coria, Dermik, Dow, Dusa, Eli Lilly, Embil, EOS, Ferndale, Galderma, Genetech, GlaskoSmithKline, Health Point, Intendis, Innovall, Johnson&Johnson, Skin Care, Leo Pharma, 3 M, Medical International Technologies, Medicis, Merck, Merz, Nano Bio, Novartis, Nucryst, Obagi, Onset, OrthoNeutrogena, Promius, PharmaDerm, Pfizer,

Communications orales Quatrix, QLT, Serono, SkinMedica, Stiefel, TolerRx, triax, Valeant, Warner Chilcott, Zage, D. Thac ¸i Consultant pour : Celgene, J. Lambert Consultant pour : Abbvie, Celgene, Galderma, Janssen-Cilag, Leo Pharma, Novartis, Pfizer, M. Goodfield Consultant pour : Abbvie, Celgene, Galderma, Janssen-Cilag, Leo Pharma, Novartis, Pfizer. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2015.10.109

S479 à la survenue chez leurs patients transplantés d’un ou plusieurs symptômes lié(s) au PXE. Conclusion Les dermatologues doivent impérativement connaître cette complication, même rare, de la transplantation. La prévalence de l’auto-immunité anti-ABCC6 après transplantation reste à déterminer. Mots clés Auto-immunité ; Pseudoxanthome élastique ; Transplantation Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Médecine interne 2

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Étude observationnelle nationale des vasculopathies livédoïdes

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Mise en évidence d’auto-anticorps anti-ABCC6 dans un cas de PXE acquis après transplantation hépatique L. Martin 1,∗ , C. Brampton 2 , D. Bessis 3 , A. Varadi 4 , O. Le Saux 2 Dermatologie, CHU d’Angers, France 2 Biologie cellulaire, université de Hawaii, Honolulu, États-unis 3 Dermatologie, CHU de Montpellier, France 4 Biochimie, Université de Budapest, Hongrie ∗ Auteur correspondant.

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Introduction Le PXE héréditaire est dû à des mutations du gène ABCC6 qui code pour une protéine transmembranaire avec une portion extracellulaire, principalement exprimée dans le foie. Il existe des PXE acquis après exposition à des toxiques ou au cours de la thalassémie bêta, indépendants de mutations d’ABCC6. Nous avons rapporté 3 cas de PXE survenus après transplantation hépatique mais la physiopathologie de ces cas était restée énigmatique. Nous confirmons ici dans l’un de ces cas l’hypothèse que la patiente transplantée a développé des auto-anticorps anti-ABCC6. Matériel et méthodes Les échantillons sériques de la patiente ont été utilisés comme source d’anticorps primaires pour la détection par Western Blot (WB) de l’ABCC6 humain dans un extrait de cellules d’insecte Sf9 surexprimant cette protéine. Des sérums de sujets sains et de transplantées hépatiques sans PXE ont été utilisés comme contrôles négatifs. Des anticorps monoclonaux anti-ABCC6 du commerce ont servi de référence. Observations NA. Résultats Les WB ont révélé une bande à 170 kDa (le PM d’ABCC6), équivalente à celle visualisée avec les anticorps de référence. Cette immunoréactivité n’était pas présente avec les sérums témoins. Pour apprécier la spécificité de l’auto-anticorps détecté, 6 peptides mappant la portion extracellulaire du transporteur ont été utilisés comme peptides bloquants sans succès. Nous avons alors utilisé une ABCC6 tronquée (delta-ABCC6) dont le PM inférieur a été détecté avec les échantillons sériques des patients et M6II31, confirmant ainsi la spécificité anti-ABCC6 des anticorps de la patiente. Discussion Nous montrons ici dans un cas de PXE acquis après transplantation hépatique que le déficit d’ABCC6 vraisemblablement responsable du phénotype PXE est associé à la présence d’auto-anticorps inactivants. Il s’agit d’un résultat original dans le domaine du PXE, mais des observations similaires ont été faites chez d’autres transplantés hépatiques avec cholestase intra-hépatique héréditaire, affection due à des mutations du transporteur ABCB11. Jara et al. ont rapporté l’observation d’enfants chez qui la transplantation hépatique avait dans un premier temps permis une amélioration des symptômes hépatiques puis qui avaient rechuté. Des auto-anticorps anti-ABCB11 avaient alors été mis en évidence dans le sérum des patients. Les épitopes extracellulaires du transporteur ABCC6 sont très immunogènes puisqu’une auto-immunité très ciblée survient en dépit de l’immunosuppression thérapeutique. Elle invite les transplanteurs hépatiques à être vigilants quant

E. Gardette 1,∗ , J.-D. Bouaziz 2 , D. Lipsker 3 , O. Dereure 4 , D. Bessis 4 , C. Lok 5 , C. Frances 1 , J. Conard 6 , S. Barete 1 1 Dermatologie, CHU Tenon, Paris, France 2 Dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 3 Dermatologie, CHU de Strasbourg, France 4 Dermatologie, CHU de Montpellier, France 5 Dermatologie, CHU d’Amiens, France 6 Hémostase, CHU Cochin, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction La vasculopathie livédoïde (VL) est une maladie thrombosante cutanée des membres inférieurs (MI) associée à une thrombophilie. Nous avons réalisé un observatoire multicentrique à partir des cas de VL du GAD et d’EMSED de la SFD de 2006 à 2015 avec pour objectifs l’étude des atteintes cliniques et histologiques, du bilan de thrombophilie et des traitements prescrits. Matériel et méthodes La VL était caractérisée cliniquement (ulcérations des MI, livedo, atrophie blanche) et histologiquement (thrombose du derme sans vascularite). Un bilan de thrombophilie était réalisé, complété par le dosage et le génotypage du PAI (inhibiteur de l’activateur du plasminogène) chez 9 pts. Pour les patients très algiques, un EMG était pratiqué, complété si anormal par une biopsie neuromusculaire (BNM). Résultats Dix-huit F et 8 H étaient inclus (âge moy. au début des lésions de 37,6 ans et délais diagnostique moy. de 6,5 ans). La douleur était présente chez 25 pts et 7 pts montraient un retentissement sur la qualité de vie (score SF-36 moy. de 58,6/100). Quinze pts avaient un seul trait de thrombophilie, 3 pts avaient 2 traits et 1 pt 4 traits : un anticoagulant circulant lupique (2 cas), présence d’apL (3 cas) sans critère de SAPL, activité diminuée de la protéine S et C (2 cas respectivement), une hyperhomocystéinémie (10 cas), 3 mutations hétérozygotes du facteur V Leiden et du gène MTHFR, respectivement. Le PAI était normal sauf pour 1 cas et la distribution des polymorphismes 4G/5G (44 %) et 4G/4G (22 %) était comparable à la population générale. Dix sur 20 pts avec EMG avaient une atteinte neurologique, à type de neuropathie axonale sensitive (8 cas), de multinévrite (1 cas) et de neuropathie des petites fibres (1 cas). Deux BNM révélaient une atteinte neuromusculaire de mécanisme thrombotique ischémique. Vingt-cinq pts ont été suivis dont 21 en prospectif pendant une durée moyenne de 4,8 ans. Seize pts (64 %) étaient contrôlés sans poussée : 5 sans traitement (dont 2 avec seul sevrage tabagique), 5 sous antiagrégants (recul de 3,9 ans), 4 sous anticoagulants (recul de 1,9 ans), 1 sous antiagrégants et anticoagulants, 1 après 3 cures d’IgIV. Trois pts avaient des poussées espacées et traitées épisodiquement par des IgIV. Six pts avaient des poussées subintrantes dont 3 sous IgIV avec une efficacité partielle. Discussion La VL est une maladie chronique, d’évolution difficilement prévisible, dont l’atteinte neurologique est assez fréquente à type de neuropathie périphérique décrite récemment. Des traits de thrombophilie sont souvent présents (73 %) mais sans anomalie du PAI ni de polymorphisme 4G/4G surreprésenté. Plus de la moitié