Concours des re´sidents / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 32S (2013) A1–A6
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la gene`se du vasospasme et constituent des pistes inte´ressantes dans la de´termination de biomarqueurs. Re´fe´rences [1] FASEB J 2001;15:2230–40. [2] Stroke 2010;41:2391–5. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.020 R006
Effets in vitro du re´mifentanil et du sufentanil sur l’immunite´ Th1 et Th17 L. Burnol a,*, F. Abadja b, S. Molliex a, C. Mariat b De´partement anesthe´sie re´animation, CHU de Saint-E´tienne, Saint-E´tienne, France b Faculte´ me´decine Jacques-Lisfranc, laboratoire ne´phrologie, Saint-E´tienne, France *Auteur correspondant. a
Introduction.– La re´ponse immunitaire anti-tumorale fait intervenir une part naturelle non spe´cifique et une composante adaptative dont les lymphocytes T CD4+ (LTCD4 +) en sont la ˆ te. En se´cre´tant l’interfe´ron g (IFN-g), les lymphocytes T cle´ de vou helpers de type 1 (Th1) orchestrent les re´ponses anti-tumorales cellulaire et humorale. Re´cemment, les LT helpers de type 17 ont e´te´ de´crits, se´cre´tant l’interleukine 17 (IL17). Cette puissante cytokine pro-inflammatoire serait aussi implique´e dans la re´ponse anti-tumorale. Des e´tudes re´trospectives re´centes ont retrouve´ une influence des techniques analge´siques sur le pronostic de patients ope´re´s de ne´oplasie [1]. Le lien entre dysfonction immunitaire et devenir e´tant ave´re´, l’ame´lioration du pronostic avec une analge´sie locore´gionale pourrait eˆtre due a` une moindre utilisation pe´riope´ratoire de morphiniques. A` ce jour, seul l’effet inhibiteur des opioı¨des sur l’immunite´ naturelle est reconnu [2]. Cette e´tude in vitro e´value les effets de deux morphiniques d’utilisation habituelle, le re´mifentanil et le sufentanil, aux posologies pratique´es en clinique, sur l’immunite´ spe´cifique Th1 et Th17. Mate´riel et me´thodes.– Apre`s consentement e´claire´ et avis du comite´ d’e´thique, les cellules mononucle´e´es du sang pe´riphe´rique (CMSP) de 14 volontaires sains ont e´te´ place´es en incubation pendant 48 h, en duplicata, apre`s activation par anticorps mitoge´niques antiCD3 et anti-CD28, seules ou en pre´sence de re´mifentanil ou de sufentanil a` une concentration de 2,5 ng/mL et 0,25 ng/mL respectivement. Une e´tude prote´ique des surnageants par Luminex (Millipore1 – France) a ensuite permis le dosage d’IFN-g et d’IL17. Les me´dianes de concentrations ont e´te´ analyse´es a` l’aide d’un test non parame´trique de Wilcoxon (seuil de significativite´ a` 5 %). Re´sultats.– Alors qu’une grande variabilite´ inter-individuelle a e´te´ observe´e, les me´dianes de concentrations d’IFN-g et d’IL17 n’ont pas e´te´ affecte´es par les deux opioı¨des (Fig. 1). En effet, il n’apparaıˆt pas de diffe´rence significative de se´cre´tion d’IFN-g ni d’IL17 entre les trois groupes, qu’il s’agisse d’une comparaison de chaque traitement par rapport au te´moin ou des deux traitements entre eux.
Fig. 1. Concentrations d’IFN-g et d’IL17 en pg/mL, pour chaque patient.
Discussion.– Ce travail est le premier a` e´valuer l’effet du re´mifentanil et du sufentanil sur l’immunite´ Th1 et Th17, en particulier a` des concentrations cliniques. En effet, la plupart des e´tudes in vitro chez l’homme utilisent des concentrations supe´rieures a` la pratique quotidienne [3]. De surcroıˆt, ces travaux e´voquent une inhibition globale de la prolife´ration lymphocytaire, ne pre´jugeant en rien de l’effet sur les diffe´rentes sous populations re´gulatrices et effectrices. Nous n’avons pas mis en e´vidence d’effet significatif de ces deux opioı¨des sur l’immunite´ Th1 et Th17, apre`s e´tude sur CMSP de volontaires sains. Un e´ventuel effet a` ces concentrations pourrait eˆtre me´die´ par une autre voie immunitaire. Afin de le de´montrer, il serait ne´cessaire d’e´tudier l’impact des anesthe´siques sur le bras re´gulateur de l’immunite´ adaptative anti-tumorale. Re´fe´rences [1] Anesthesiology 2008;109(2):180–7. [2] AnesthAnalg 2000;90(6):1411–4. [3] Mol Biol Rep 2009;36(5):1113–7. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2013.07.021
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Apport de l’analyse informatise´e des signaux cardio-respiratoires dans le diagnostic de douleur aigue¨ chez le nouveau-ne´ pre´mature´ N. Nardi a,b,*, A. Beuchee b,c, A. Hernandez b, P. Pladys b,c a Poˆle d’anesthe´sie re´animation samu : unite´ d’anesthe´sie re´animation 2, CHU de Rennes, Rennes, France b Inserm U1099, laboratoire de traitement du signal et de l’image, universite´ de Rennes 1, France c Poˆle de pe´diatrie, unite´ de ne´onatologie et CIC, CHU de Rennes, Rennes, France *Auteur correspondant. Introduction.– L’analyse de la variabilite´ du rythme cardiaque (VRC) pourrait ame´liorer les performances diagnostiques de douleur aigue¨ chez le nouveau-ne´ pre´mature´ [1,2]. Le but de cette e´tude e´tait de de´terminer les parame`tres de VRC les plus pertinents dans cette indication. Patients et me´thodes.– Quinze pre´mature´s (< 32 semaines d’aˆge gestationnel) e´taient inclus apre`s consentement parental dans cette e´tude prospective observationnelle approuve´e par le comite´ de protection des personnes. Les enfants e´taient observe´s, entre sept et neuf jours de vie, au cours d’une proce´dure « ponction veineuse » compose´e de trois phases successives (e´tat de base, ponction veineuse, repos). Une proce´dure « controˆle » (avec stimulation sonore mais sans contact et sans ponction veineuse) e´tait effectue´e le jour suivant. Une observation clinique et un enregistrement e´lectrocardiographique continu e´taient re´alise´s au cours de ces deux proce´dures. Les mesures e´tudie´es incluaient toutes les variables autonomiques obtenues par les analyses line´aires (temporelles, fre´quentielles) et non line´aires de VRC. Re´sultats.– La fre´quence cardiaque moyenne (1/meanRR), la variabilite´ globale (SD), la variabilite´ a` long-terme (LF, SD2) et le ratio LF/HF (index de la balance sympathico-vagale cardiaque) augmentaient significativement apre`s la ponction veineuse en raison d’une activation sympathique. Ces re´sultats e´taient associe´s a` une diminution de l’irre´gularite´ des se´ries RR (entropie approxime´e [EnAp]) et a` une augmentation de l’organisation fractale des fluctuations RR (aSlow) (p < 0,05). Tous ces parame`tres e´taient normalise´s en phase de repos. Aucun des parame`tres de VRC, a` l’exception du LF et du SD2, ne variaient dans la proce´dure controˆle apre`s stimulation auditive.