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Abstracts / Cancer/Radiothérapie 23 (2019) 800–840
Résultats et analyse statistique Les patients étaient des femmes jeunes (23 et 29 ans), avec une atteinte initiale médiastinale isolée (cas 1) ou associée à une atteinte sus-claviculaire bilatérale et cervicale gauche (cas 2), en réponse complète après la chimiothérapie. La couverture des volumes cibles était excellente : 95 % du volume cible prévisionnel étaient couverte par 98 % contre 99 % de la dose prescrite en protonthérapie au lieu de la tomothérapie et 83,9 % contre 94,3 % en protonthérapie au lieu de l’arcthérapie volumétrique modulée, respectivement. L’épargne des organes à risque était meilleure avec la protonthérapie qu’avec la tomothérapie (cas 1) et qu’avec l’arcthérapie volumétrique modulée (cas 2) pour le cœur (dose moyenne 2,6 Gy contre 3,7 Gy et 1,2 Gy contre 1,5 Gy respectivement) et les seins (2,4 Gy et 1,9 Gy contre 4,4 Gy et 4,6 Gy et 1,2 Gy et 2,5 Gy contre 2,1 Gy et 2,9 Gy). L’épargne pulmonaire était plus marquée (V20 Gy [VxGy : volume recevant x Gy] de 8,5 % contre 11,4 % et 3,8 % contre 4,4 %), en particulier pour les doses faibles (V5 Gy de 16 % contre 56,3 % et 11,4 % contre 23,2 %, respectivement). Nous avons choisi la protonthérapie avec un faisceau direct antérieur par pencil-beam scanning à la dose de 30 Gy en 15 fractions. Aucune toxicité autre qu’une épithéliite grade 1 n’a été observée pendant ou après le traitement. Conclusion La protonthérapie présente un avantage dosimétrique important dans la prise en charge des lymphomes de Hodgkin médiastinaux. La sélection des patients est la clé, comptetenu de la faible disponibilité de cette technique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.
l’IRM postopératoire, fusionnée avec la scanographie dosimétrique. La dose prescrite dans le volume cible anatomoclinique était de 60 Gy (50 cGy/h). Une planification de la curiethérapie de débit de dose pulsé optimisée a été générée et appliquée. Pour chaque patient, deux curiethérapies de bas débit de dose, avec application du système de Paris, ont été simulées, LDR1 et LDR2, avec une normalisation de la dose pour obtenir le même débit de dose qu’avec la curiethérapie de débit de dose pulsé optimisée. Résultats et analyse statistique Les débits de dose médiane rec¸us par 95 % du volume cible anatomoclinique était respectivement de 50,80 [47,4–76,6], 43,10 [40,4–61,1] et 48,25 cGy/h [45,5–74 cGy/h] avec la curiethérapie de débit de dose pulsé optimisée, LDR1 et LDR2. Les débits de dose maximaux médians rec¸us par 0,1 cm3 de l’urètre était respectivement de 65,4 [56–73,5], 82,45 [80,2–98,9] et 96,30 cGy/h [904–105,9 cGy/h] pour la curiethérapie de débit de dose pulsé optimisée, LDR1 et LDR2, ceux rec¸us par 0,1 cm3 du rectum respectivement de 62,15 [52,1–70,6], 65,05 [60,9–74,5] et 72,95 cGy/h [68,7–86,4] pour la curiethérapie de débit de dose pulsé optimisée, LDR1 et LDR2. Conclusion L’optimisation de la curiethérapie de débit pulsé des rhabdomyosarcomes vésicoprostatiques permet une meilleure couverture du volume cible anatomoclinique et une meilleure épargne des organes à risque tels que l’urètre et la vessie. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.109
https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.108
Dermatologie Pédiatrie P083 P082
Apport de la curiethérapie de débit de dose pulsé optimisée dans la prise en charge pluridisciplinaire des rhabdomyosarcomes vésicoprostatiques : imagerie par résonnance magnétique, comparaisons dosimétriques M.C. Le Bon 1,∗ , F. Gassa 1 , N. Corradini 2 , P.Y. Mure 3 , F. Hameury 3 , P. Pommier 1 1 Radiothérapie, centre Léon-Bérard, Lyon 2 Département de pédiatrie, Institut d’hématologie oncologie pédiatrique, Lyon 3 Chirurgie urologique, hôpital Femme–Enfant, Lyon, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.C. Le Bon) Introduction et but de l’étude La prise en charge des rhabdomyosarcomes vésicoprostatiques est pluridiscipliniaire et repose sur l’association d’une chirurgie conservatrice (prostatectomie/cystectomie partielles) associée à une curiethérapie et une chimiothérapie. Nous avons comparé les dosimétries entre la curiethérapie de débit de dose pulsé optimisée sur l’IRM et la simulation de deux curiethérapies de bas débit de dose, dans une étude rétrospective. Matériel et méthodes Quatre enfants atteints d’un rhabdomyosarcomes vésicoprostatique, d’âge médian 2,5 ans [1,4–4,3 ans], ont été pris en charge par curiethérapie de débit de dose pulsée optimisée sur l’IRM au centre Léon-Bérard entre mai 2014 et janvier 2018. Ils ont rec¸u une chimiothérapie néoadjuvante selon le protocole RMS 2005. L’implantation des vecteurs (deux boucles) pour la curiethérapie a été réalisée lors du temps chirurgical, par voie transpérinéale. Le volume cible anatomoclinique (c’est-à-dire le résidu tumoral) et les organes à risques ont été délinéés sur
Efficacité et toxicité de la radiothérapie de contact par photons de 50 kV pour les carcinomes palpébraux D. Baron 1,∗ , S. Sumodhee 1 , R. Natale 1 , A. Falk 1 , J. Doyen 1 , A. Claren 1 , J. Lagier 2 , D. Flores 2 , C. Dejean 1 , J. Feuillade 1 , M. Gautier 1 , J.-P. Gérard 1 , K. Bénézéry 1 1 Radiothérapie, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France 2 Ophtalmologie, CHU de Nice, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (D. Baron) Introduction et but de l’étude Les carcinomes palpébraux peuvent être traités par chirurgie ou irradiation. Cette étude avait pour but d’analyser le contrôle local, la toxicité, les résultats fonctionnels et cosmétiques de la radiothérapie de contact par photons de 50 kV. Matériel et méthodes Il s’agissait de 69 patients atteints de 72 carcinomes palpébraux traités de mai 2009 à décembre 2018 par deux appareils (RT50 Philips/Papillon50TM ). L’âge moyen des patients était de 79 ans (extrêmes : 35 à 97 ans), les localisations la paupière supérieure (12,5 %), le canthus externe (8,33 %), la paupière inférieure (33,3 %), le canthus interne (45,83 %). Il s’agissait d’un carcinome basocellulaire (75 %), d’un carcinome épidermoïde (13,89 %), d’un mélanome (2,78 %) ou d’un autre type (8,33 %). La radiothérapie de contact était exclusive dans 18,06 % des cas ou adjuvante pour 81,94 % (résections R0 : 37,29 %, R1 : 44,07 %, R2 : 16,95 %), dans 37,5 % des cas pour des lésions en rechute après les traitements antérieurs. Elle a délivré 42 Gy en six fractions de 7 Gy (27,78 %) ou 35 Gy en cinq fractions de 7 Gy (61,11 %). L’étalement moyen était de 18,18 jours. Résultats et analyse statistique Le suivi médian était de 35 mois, le taux de contrôle local de 97,1 %, avec deux rechutes locales (2,9 %) à 14 et 15 mois (chirurgie antérieure avec un délai entre la chirurgie et la radiothérapie de 45 jours pour un patient). La toxicité aiguë concernait 84 % des patients traités : érythème de grade 1 (60,66 %),
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de grade 2 (9,51 %), conjonctivites de grade 1 (24,59 %), de grade 2 (3,28 %), larmoiement de grade 1 (22,95 %), xérose cutanée et/ou ophtalmologique de grade 1 (4,92 %), trouble de la vision de grade 1 (3,28 %), ou autre de grade 1 (6,56 %). La toxicité tardive concernait 55 % des patients traités : érythème de grade 1 (5,13 %), télangiectasies de grade 1 (5,13 %), troubles de la pigmentation cutanée de grade 1 (56,41 %), larmoiements de grade 1 (46,15 %) ; de grade 2 (7,69 %), xérose oculaire de grade 1 (38,46 %), dépilations ciliaires persistantes (20,51 %) ou baisse d’acuité visuelle (7,69 %). Conclusion La radiothérapie de contact par photons de 50 kV des carcinomes palpébraux est simple, très efficace et bien supportée dans cette population sélectionnée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.110 P084
Curiethérapie de contact de haut débit de dose pour les cancers cutanés avec l’applicateur FLAP : à propos de huit cas
M. Hommadi ∗ , O. Houessou , I. Mbarki , M. Aboulkacem , S. Boutayeb , H. Bakkali , N. Benjaafar Radiothérapie, Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Hommadi) Résumé Introduction et but de l’étude La curiethérapie est un traitement historique des néoplasies cutanées. Pour les lésions de la face ou du scalp, des applicateurs ont été développés pour réaliser des traitements non invasifs. Nous présentons une série de cas qui ont rec¸u une curiethérapie de haut débit de dose avec applicateur FLAP Freiburg. Matériel et méthodes Nous rapportons l’expérience de huit patients atteints de cancers cutanés de la face et du scalp pris en charge entre janvier 2016 et décembre 2018 dans le service de radiothérapie à l’Institut national d’oncologie par curiethérapie ® superficielle de haut débit de dose avec applicateur FLAP Freiburg . Résultats et analyse statistique La moyenne d’âge des patients était de 69,6 ans, le sexe masculin était prédominant avec un sex ratio de 3, le type histologique le plus fréquent était le carcinome épidermoïde. La localisation tumorale prédominante était le cuir chevelu. La tumeur a été classée T3 chez cinq patients, T2 chez les trois autres. Tous les patients ont bénéficié d’une exérèse chirurgicale, les limites étaient marginales chez cinq patients à moins de 2 mm et elle était tumorale pour trois. Le protocole utilisé comprenait cinq à huit fractions de 5 Gy espacées d’au minimum 6 h. Il a été observé après le traitement des radiodermites de faible grade, aucune radiodermite de haut grade et un cas d’abcès du cuir chevelu drainé et traité par antibiotiques. Sur le plan évolutif, les patients ont été suivis jusqu’au mois de janvier 2019 ; la moyenne du suivi était de 13,5 mois. Le retard de cicatrisation était la complication tardive la plus observée, chez quatre patients. Un cas de rechute locorégionale a été constaté, aucune métastase à distance, tous les patients étaient en vie. Conclusion Notre première expérience de curiethérapie tridimensionnelle avec applicateur FLAP Freiburg pour les cancers cutanés est particulièrement encourageante, avec une utilisation plus simple et plus sûre, une application adaptative pour chaque fraction, une faisabilité pour tous les sites et une excellente conformité dosimétrique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.111
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Optimisation dose/volume P085
Curiethérapie utérovaginale tridimensionnelle de haut débit de dose du cancer du col utérin : relation dose–volume du rectum et de la vessie M. Benarbia 1,2,∗ , M. Meghoufi 1 , L. Taleb 1,2 , F.Z. Boutira 1 , A. Boukerche 1,2 1 Radiothérapie, Centre de lutte contre le cancer d’Oran, Oran, Algérie 2 Faculté de medecine, université Oran 1, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Benarbia) Introduction et but de l’étude En raison de la proximité directe de la vessie et du rectum avec le volume cible anatomoclinique de la curiethérapie pour le cancer du col utérin (à haut risque et de risque intermédiaire), ces deux organes constituent les deux principaux sites de morbidité. L’objectif de notre travail était d’étudier la relation entre les volumes vésical et rectal et les paramètres dosimétriques modernes (dose dans 2 cm3 du volume [D2 cm3 ], dose biogiquement équivalente à celle d’une radiothérapie de 2 Gy par fraction [EQD2] D2 cm3 [␣/ = 3 Gy]) selon le Groupe européen de curiethérapie–European SocieTy for Radiotherapy and Oncology (Gec-ESTRO). Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude prospective des dossiers de 89 patientes, prises en charge par curiethérapie de haut débit de dose tridimensionnelle précédée d’une chimioradiothérapie concomitante, de janvier 2015 jusqu’à décembre 2017, dans le service de radiothérapie du Centre de lutte contre le cancer d’Oran, Algérie. Les volumes ont été relevés après délinéation de la paroi externe de la vessie et rectum. Un cut-off de 120 cm3 pour la vessie et le rectum a été utilisé pour l’analyse statistique. Les histogrammes dose–volumes ont été générés pour les organes à risque afin de déterminer la D2 cm3 . L’EQD2 a été calculée pour chaque organe à risque à partir des valeurs de D2 cm3 et ajoutée à la dose rec¸ue en radiothérapie externe. Toutes les analyses ont été faites ® par le logiciel SPSS Statistics 23.0 (IBM). Résultats et analyse statistique La moyenne d’âge de notre population était de 56 ans (extrêmes : 33–77), la tumeur a été classée IIB dans 92,1 % des cas, selon la Fédération internationale de gynécologie obstétrique (FIGO). Pour les patientes avec un volume vésical supérieur à 120 cm3 la D2 cm3 moyenne était de 5,4 Gy, elle diminuait à 4,8 Gy en cas de volume vésical inférieur à 120 cm3 avec une valeur de p significative de 0,043, tandis que l’EQD2 D2 cm3 (␣/ = 3 Gy) moyenne passait de 76,7 Gy à 69,3 Gy mais avec une valeur de p non significative de 0,164. Pour les patientes avec un volume rectal supérieur à 120 cm3 , la D2 cm3 moyenne était de 5 Gy et diminuait à 4,5 Gy en cas de volume rectal inférieur à 120 cm3 avec une valeur de p non significative de 0,082, tandis que l’EQD2 D2 cm3 (␣/ = 3 Gy) moyenne diminuait légèrement de 70 Gy à 69 Gy avec une valeur de p non significative de 0,022. Conclusion Notre étude montre qu’un traitement avec une vessie de moins de 120 cm3 diminue la D2 cm3 , qui constitue un substitut d’un point chaud vésical. Tandis qu’un traitement avec un volume rectal de moins de 120 cm3 diminue légèrement la dose totale équivalente. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.canrad.2019.07.112