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21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
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Profil radioclinique et étiologique du syndrome cave supérieur S. Hafsa ∗ , A. Salma , S. Hind , A. Lamyae Service de pneumologie, hôpital Arrazi, CHU Mohamed VI, laboratoire PCIM, UCA, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Hafsa) Introduction Le syndrome cave supérieur est la conséquence de l’obstruction partielle ou totale du retour veineux cave supérieur. Les étiologies sont très variées, malignes ou bénignes, dominées par le carcinome bronchogénique. Méthodes Nous rapportons une étude rétrospective sur 50 patients présentant un syndrome cave supérieur hospitalisés au service de pneumologie du CHU Mohamed VI de Marrakech entre janvier 2005 à juillet 2016. Résultats La moyenne d’âge était de 52 ans avec une prédominance masculine 46H/4F. Le tabagisme actif était retrouvé dans 76 % des cas. La symptomatologie était faite d’une dysphonie dans 34 % des cas, la dysphagie dans 10 % des cas, l’aphtose bipolaire dans un cas et le syndrome d’épanchement liquidien dans 22 % des cas. La radiographie thoracique a montré un élargissement médiastinal dans 72 % des cas, une atteinte parenchymateuse dans 32 % des cas et une pleurésie unilatérale associée dans 20 %. La TDM thoracique a retrouvé des adénopathies médiastinales dans 62 % des cas, un processus médiastinopulmonaire dans 46 %, un processus médiastinal dans 16 % des cas, un processus tumoral pulmonaire dans 24 % des cas et une thrombose de la veine cave supérieure isolée chez 4 cas. Le diagnostic était posé par la biopsie bronchique dans 36 %, la ponction biopsie transpariétale dans 26 %, l’EBUS dans 1 cas et par biopsie ganglionnaire dans 2 cas. Les étiologies étaient dominées par : le carcinome bronchogénique dans 58 % des cas, l’hémopathie maligne dans 22 % des cas, la maladie de Behc ¸et dans 1 cas et la sarcoïdose dans 2 cas. Conclusion Les étiologies du syndrome cave supérieur sont multiples et dominées dans notre série par la pathologie maligne. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.759 747
Présentations des patients non infectés par le VIH en décompensation inaugurale de cœur pulmonaire chronique en contexte africain W.R. Tolo Bekolo 1,∗ , C.F. Ekono Bitchong 1 , M. Massongo 1 , E. Afane Ze 2 1 Hôpital Jamot, Yaoundé, Cameroun 2 Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W.R.T. Bekolo) Introduction Le cœur pulmonaire chronique est la principale cause d’insuffisance cardiaque droite de l’adulte. Peu d’études s’y sont intéressées en Afrique subsaharienne et au Cameroun. Le but de ce travail était de déterminer les aspects épidémiocliniques, étiologiques et thérapeutiques du cœur pulmonaire chronique dans deux formations sanitaires de la ville de Yaoundé. Méthodes Il s’agissait d’une étude transversale et descriptive. Elle a été menée dans les services de cardiologie de l’hôpital central de Yaoundé et de pneumologie de l’hôpital Jamot de Yaoundé. La période de recrutement s’étendait sur 64 mois (1er janvier 2011 au 30 avril 2016). Nous avons inclus tous les nouveaux cas de cœur pulmonaire chronique, admis dans un tableau de décompensation : signes cliniques d’insuffisance ventriculaire droite et dilatation des cavités cardiaques droite avec hyperten-
sion artérielle pulmonaire à l’échographie cardiaque. Les données épidémiologiques, étiologiques, cliniques et thérapeutiques étaient recueillies. Résultats Au total, 60 sujets ont été retenus, dont 30 hommes et 30 femmes. L’âge moyen était de 57,32 ans + 11,2 avec des extrêmes de 19 et 96 ans. Tous les patients avaient un niveau socioéconomique bas. Les principaux antécédents étaient la tuberculose pulmonaire (51,7 %), l’exposition à la fumée de bois domestique (38 %) et le tabagisme (15,9 %). Les symptômes les plus fréquemment rencontrés étaient la dyspnée (100 %), la toux (95 %) et l’altération de l’état général (51,7 %). Les signes d’insuffisance ventriculaire droite étaient dominés par la prédominance de la turgescence des veines jugulaires (95 %) et des œdèmes des membres inférieurs (85 %). Les séquelles radiologiques de tuberculose pulmonaire rencontrée chez les 31 patients (51,7 %) qui l’avaient faite. Les diurétiques étaient le moyen thérapeutique le plus utilisé (100 %). L’évolution immédiate était favorable pour 90 % des sujets et fatale pour le reste. La durée moyenne d’hospitalisation était de10,93 jours avec les extrêmes de 1 et 34 jours. Conclusion La quasi-totalité des cœurs pulmonaires chroniques dans notre contexte avaient été exposés à la tuberculose, à la fumée de bois ou au tabagisme. La présentation clinique et les modalités thérapeutiques étaient conformes à celles connues dans la littérature. Le pronostic des décompensations du cœur pulmonaire chronique est redoutable dans notre contexte. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.760 748
Embolie pulmonaire : place à la scintigraphie pulmonaire H. Janah ∗ , W. El Khettabi , H. Jabri , H. Afif Service des maladies respiratoires, hôpital 20-Août, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Janah) Introduction L’embolie pulmonaire (EP) est une pathologie fréquente, grave, multifactorielle, en l’absence de signe clinique pathognomonique, la démarche diagnostique repose sur l’évaluation de la probabilité clinique associée à la réalisation d’examens complémentaires. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective de janvier 2013 à juin 2016, portant sur 30 patients suspectés d’EP avec Ddimères (+) et angioscanner (−), répartis en deux groupes : groupe (A) de11 patients avec scintigraphie pulmonaire de perfusion (+) et groupe (B) de19 patients avec scintigraphie pulmonaire de perfusion (−) ou (intermédiaire). La scintigraphie a été réalisée chez tout patient qui a gardé une symptomatologie respiratoire sans étiologie apparente. À noter que l’angioscanner disponible dans notre structure est à 16 barrettes. Le but de notre travail est d’évaluer l’apport de la scintigraphie pulmonaire chez des patients avec probabilité clinique intermédiaire ou forte (score de Wells) et un angioscanner (−). Résultats Sur 30 patients suspectés d’embolie pulmonaire chez qui l’angioscanner thoracique était non contributif, les résultats de la scintigraphie pulmonaire étaient les suivants : la moyenne d’âge est de 52 ans dans le groupe (A) et de 40 ans dans le groupe (B) avec une prédominance masculine dans les deux groupes, le sex-ratio H/F : 1,2 dans le groupe (A) et 1,1 dans le groupe (B). Les antécédents pathologiques du groupe (A) sont dominés par la BPCO (25 %), la neurobehc ¸et chez un seul patient et ATCD d’embolie pulmonaire chez un seul patient. Les antécédents pathologiques chez le groupe (B) sont dominés par l’hypertension pulmonaire (10 %), BPCO (12 %), tuberculose pulmonaire chez 6 %, lupus chez 6 %, Behc ¸et chez 10 %, cancer chez 3 % et chirurgie
21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 récente chez 3 % des patients. Les manifestations cliniques chez le groupe (A) sont dominés par la dyspnée (78 %) suivie par la douleur basithoracique (11 %) et l’hémoptysie (11 %). Dans le groupe (B) : la dyspnée (89 %), douleurs basithoraciques (48 %), hémoptysie (13 %). La prise en charge thérapeutique a été basée sur l’héparine à bas poids moléculaire avec relais par les antivitamines K. L’évolution a été favorable dans 93 % des cas et 7 % de cas de décès. Conclusion On note à travers ce travail qu’une scintigraphie pulmonaire a un apport non négligeable dans le diagnostic de l’embolie pulmonaire quand on est devant l’association de la probabilité clinique intermédiaire est forte et l’absence de diagnostic alternatif plus probable. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.761 749
Traitement des hypertensions pulmonaires du groupe 3 W. Gaddar ∗ , N. Zaghba , H. Benjelloun , N. Yassine CHU Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (W. Gaddar) Introduction Le traitement des hypertensions pulmonaires du groupe 3 repose essentiellement sur l’oxygénothérapie au long court voire la VNI en cas d’hypercapnie. Méthodes Nous proposons une étude rétrospective sur 54 cas d’hypertension pulmonaire suivis au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca entre janvier 2009 et décembre 2015. Résultats La moyenne d’âge est de 60 ans avec prédominance masculine (61 %). Le tabagisme est présent dans 61 % des cas. Le maître symptôme est la dyspnée présente dans 98 % des cas. L’examen trouve un hippocratisme digital dans 52 % des cas. L’imagerie montre des poumons emphysémateux dans 18 % des cas. La spirométrie révèle un trouble ventilatoire mixte dans 41 % des cas. La gazométrie objective une insuffisance respiratoire type II dans 32 % des cas, de type I dans 35 % des cas. L’échocœur trouve un cœur pulmonaire chronique dans 63 % des cas avec une moyenne de PAPS à 61 mmHg. Aucun patient n’a pu bénéficier d’un cathétérisme droit vu le manque de moyen. Les diagnostics étiologiques retenus sont : une BPCO dans 24 % des cas, une fibrose pulmonaire dans 20 % des cas, des séquelles de tuberculose dans 22 % des cas avec 34 % des cas répartis entre le SAOS, un syndrome obésité hypoventilation et d’autres étiologies. Le traitement préconisé chez ces patients est l’oxygénothérapie dans 24 % des cas, la VNI dans 7,4 % des cas, les bronchodilatateurs de long durée d’action avec ou sans corticoïdes inhalés chez les patients atteints de BPCO ou de DDB (24 % des cas). Les diurétiques ont été prescrits chez 27 % des cas et 3,7 % des patients ont été mis sous sildénafil. L’évolution est bonne dans 7,4 % avec normalisation des gaz de sang et amélioration du test de marche, stable dans 85 % des cas et nous déplorons 4 décès. Conclusion L’hypertension pulmonaire est une complication grave des pathologies pulmonaires chroniques et l’oxygénothérapie reste le seul moyen qui permet une certaine stabilisation de l’évolution de cette pathologie à pronostic réservé. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.762
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Rôle des indices plaquettaires dans la sévérité et le pronostic précoce de l’embolie pulmonaire A. Hedhli 1,∗ , S. Toujeni 1 , M. Mjid 1 , H. Snène 2 , Y. Ouahchi 1 , N. Ben Salah 2 , N. Mhiri 2 , B. Louzir 2 , J. Cherif 1 , M. Beji 1 1 Université Tunis-El-Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie, UR12SP06, hôpital la Rabta, Tunis, Tunisie 2 Université Tunis-El-Manar, faculté de médecine de Tunis, service de pneumologie, hôpital Mongi-Slim, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Hedhli) Introduction Les plaquettes sont un des éléments clé de la réponse inflammatoire. Il a été démontré qu’au cours de l’embolie pulmonaire (EP), il existe un phénomène d’activation plaquettaire. Le but de notre étude est d’étudier la relation entre les différents indices plaquettaires (taux de plaquettes [Pq], volume plaquettaire moyen [VPM], indice de distribution plaquettaire [IDR-CV] la sévérité et le pronostic de l’EP). Méthodes Étude rétrospective s’intéressant aux patients ayant une EP confirmée par un angioscanner thoracique, hospitalisés au service de pneumologie du CHU la Rabta entre janvier 2014 et juin 2016. Les données cliniques tomodensitométriques et évolutives des patients ainsi que la numération formule sanguine et la gazométrie artérielle faites à l’admission ont été notée. Résultats Durant la période d’étude, 56 patients ont été colligés (35 hommes et 21 femmes) d’âge moyen de 58 ans (17—82 ans). La valeur moyenne du VPM était de 8,5 ± 3,1 et celle de l’IDR-CV était de14,7 ± 2,1 %. Le VPM était plus élevé chez les patients présentant une embolie pulmonaire massive (8,6 ± 1,1 vs. 7,9 ± 1,1 fL, p = 0,02) et ceux ayant une dilatation des cavités droites (9,6 ± 1,2 vs. 8,1 ± 1,1 fL, p = 0,03). Par ailleurs, une corrélation négative a été retrouvée entre le VPM, l’IDR-CV et la PaO2 (p = 0,01). Dans le mois suivant le diagnostic, 12 décès ont été notés. Le VPM était plus abaissé chez les survivants (11,5 ± 1,6 fL vs. 9,5 ± 1,4fl, p = 0,01). Par contre, le rapport Pq/lymphocytes était plus élevé chez les patients décédés (p < 0,001). Conclusion En concordance avec les données de la littérature, nos résultats démontrent qu’un VPM élevé est associé aux formes sévères de l’EP [1]. En outre, le rapport Pq/lymphocytes et le VPM constituent des facteurs prédictifs de mortalité précoce. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Varol E, Icli A, Uysal BA, Ozaydin M. Platelet indices in patients with acute pulmonary embolism. Scand J Clin Lab Invest 2011;71(2.). http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.763 751
Amélioration de la fonction cardiaque droite sous traitement au cours de l’hypertension pulmonaire postembolique chronique A. Benguigui 1 , C. Molano 1 , C. Viacroze 1 , G. Ménard 2 , J. Quieffin 2 , P. Bonnet 2 , A. Cuvelier 1 , J.F. Muir 1 , B. Lamia 1,∗ 1 CHU, Rouen, France 2 GHH, le Havre, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (B. Lamia) Introduction Rationnel : l’endartériectomie pulmonaire et le traitement par riociguat ont démontré leur efficacité dans le traitement de l’hypertension pulmonaire postembolique chronique (HTP-TEC). La tolérance à l’effort, les résistances vasculaires pulmonaires, le niveau de NT-Pro BNP et la classe fonctionnel peuvent