Epidémiologie des infections des plaies opératoires à Staphylococcus aureus au CNHU de Cotonou : aspects bactériologiques

Epidémiologie des infections des plaies opératoires à Staphylococcus aureus au CNHU de Cotonou : aspects bactériologiques

INFECTIONS NOSOCOMIALES Mdd Mal Infect. 1994 ; 24, 1169-73 Epid6miologie des infections des plaies opdratoires Staphylococcus aureus au CNHU de Coto...

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INFECTIONS NOSOCOMIALES

Mdd Mal Infect. 1994 ; 24, 1169-73

Epid6miologie des infections des plaies opdratoires Staphylococcus aureus au CNHU de Cotonou •.

aspects bact6riologiques* M. MAKOUTODE**, Th.A. AHOYO**, C. AHOSSI**, M. DEVLEESCHOUWER***, J. DONY***, J.E GACHIE**** et B. LEJEUNE*****

RESUME

S t a p h y l o c c o c u s a u r e u s repr6sente 18,5 % des germes isolds des plaies op6ratoires et des pr61~vements de l'environnement hospitalier. Dans notre 6tude, c'est le germe le plus fr6quent, isol6 34 fois seul, 80 lois en association avec d' autres. Vingt deux pour cent des souches S. a u r e u s sont m6thicilline r6sistantes. Trente et un lysotypes ont 6t6 ddtermin6s; parmi eux le lysotype 3A/3C/55/71, le plus frdquent, est incrimin6 dans l'6pid6mie hospitali~re observ6e. Les souches identifides ont d6termin6 des autoinfections et des h6t6roinfections dans les services investigu6s.

Mots-el6s : Plaies op6ratoires - S t a p h y l o c o c c u s a u r e u s - Lysotypie - CNHU - Cotonou.

S t a p h y l o c o c c u s a u r e u s est l'une des esp6ces bactdriennes les plus fr6quemment retrouvdes dans les infections nosocomiales, notamment des plaies op6ratoires. Barnes (1), Gastrin (2), Gebedou (3), Prabhakar (4) et Leigh (5) rapportent que S. a u r e u s repr6sente respectivement 9,9 %, 16,7 %, 29 %, 33 % et 39 % des germes isol6s des plaies op6ratoires.

La rdsistance ~ la m6thicilline varie de 6 % pour Wemanbu (6) h 36 % dans l'6tude de Gebedou (3). Finkelstein (7) rapporte les premiers cas &infection ~t S. a u r e u s m6thicillino-r6sistants en Israel en 1989. Pour Beumer et Yourassowsky (8) 72,5 % des souches de S. a u r e u s isol6es au cours d'infections hospitali~res appartiennent au groupe phagique III, r6sultats confir* Regu le 3.2.1993. Acceptationd6finitivele 15.3.1994. ** Facult6 des Sciences de la Sant6, BP 188, Cotonou- B6nin. *** Ecole de Sant6 Publique ULB, 808 route de Lennik - 1070 Bruxelles, Belgique. **** Service d'Hygi6ne Hospitali~re, Place Amdlie Raba-L6on F-33076 Bordeaux. ***** Laboratoire de Microbiologieet de Sant6 Publique, CHU F-29609 Brest Cedex.

m6s par De Maeyer-Cleempoel et Heineman (9). Pour Fleurette (10), la majorit6 des souches de S. a u r e u s isoldes en milieu hospitalier sont des groupes I e t IlL Le but de notre 6tude est de d6terminer l'incidence des infections des plaies op6ratoires ?~S. a u r e u s et d'appr~cier la situation 6pid6miologique de ce germe ~ 1' aide de la lysotypie (les plasmides de rdsistance feront l'objet d'une deuxi6me partie).

MATERIEL ET METHODES Enqu6te clinique Ce travail concerne les services de chirurgie du Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU) ~t Cotonou (B6nin): - Chirurgie A (Chirurgie Traumatologie et P6diatrie); Chirurgie B (Chirurgie Visc6rale et Urologie); - Clinique Universitaire de Gyndcologie et d'Obst6trique (CUGO); - Chirurgie ORL et Ophtalmologique. Les pr616vements sur les plaies op6ratoires et de l'environnement ont 6t6 effecmds pour des raisons d'organi-

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TABLEAU I : Comparaison des donn6es de l'6tat clinique des plaies et des r6sultats de l'examen bact6riologique. Plaies post-op6ratoires - CNHU Cotonou 1989-1990

Service Chirurgie A Chirurgie B CUGO ORL/Ophtalmologie Total

Plaies examin6es

Plaies cliniquement infect6es

Culture positive

327 374 268 136 1105

72 (22 %) 157 (42 %) 62 (23 %) 49 (36 %) 340 (30,8 %)

57 (79,2 %) 121 (77,1%) 50 (80,6 %) 33 (71,7 %) 261 (76,8 %)

sation en deux p6riodes, de d6cembre 1988 h juin 1989 et de mai 1990 h octobre 1990. Au total pour 2205 interventions chirurgicales nous avons examin6 1105 plaies (50 % des interventions pratiqu6es). En effet nous avons retenu pour cette enqu~te un op6r6 sur deux dans chaque chambre. La plaie op6ratoire 6tait consid6r6e comme infect6e si elle pr6sentait un aspect inflammatoire, un l~chage de fil de suture, ou si elle 6tait exsudative ou purulente. Enqu~te bact~riologique

L'expertise porte sur 114 souches de S. a u r e u s isol6es par le Laboratoire de Bact6riologie de la Facult6 des Sciences de la Sant6 de Cotonou identifi6es et typ6es dans le Laboratoire de Microbiologie du Milieu de l'Ecole de Sant6 Publique de l'Universit6 Libre de Bruxelles (ULB). La culture et l'isolement des germes sont effectu6s sur milieu Mannitol Salt Agar fiche en Nacl et l'identification des souches sur galerie API Staph. Nous avons utilis6 comme marqueur biologique le lysotype. Pour la lysotypie, h partir d'une culture de 24 h en bouillon nutfitif, la g61ose (milieu de Bergant) est ensemenc6e par inondation de la surface; l'exc~s est 61imin6, la boite est s6ch6e pendant 1 h; une goutte d'environ 0,02 ml de suspension de chacun des phages dont la dilution critique (Routine Test Dilution : RTD) a 6t6 au pr6alable d6termin6e, est d6pos6e sur la surface de la g61ose. La bo~te est s6ch6e puis incub6e ~t 37°C, pendant 18 heures. Le syst~me de phages utilis6 est celui de l'Institut Pasteur du Brabant (Bruxelles). Pour l'antibiogramme, nous avons utilis6 la m6thode de diffusion sur g61ose selon Kirby et Bauer (1966). Les disques d'antibiotiques test6s sont ceux de Rosco. Le milieu utilis6 est celui de Muller Hinton, (milieu 2). Un rapport ult6rieur abordera l'aspect de l'antibior6sistance des germes isol6s des plaies op6ratoires et de l'environnement hospitalier.

RESULTATS

Parmi les 1105 plaies expertis6es, 340 6taient consid6r6es comme cliniquement infect6es (30,7 %). Ce sont ces plaies infect6es qui ont fait l'objet des pr61~vements. Des 340 plaies infect6es, 73 (21,5 %) surviennent apr~s une chirurgie de classe I (chirurgie propre), 144 (42,4 %) apr6s chirurgie de classe II (chirurgie proprecontamin6e); 53 (15,6 %) apr~s chirurgie de classe III (chirurgie contamin6e); 70 (20,6 %) apr~s chirurgie de classe IV (chirurgie sur foyer d'infection). La r6partition des infections des plaies op6ratoires montre une pr6dominance des plaies apr~s chirurgie de classe II. L'analyse de la r6partition des infections des plaies op6ratoires note une pr6dominance de celles-ci dans le service de chirurgie g6n6rale - Service B- (tableau I). Etude bact6riologique des plaies L'6tude bact6riologique des plaies montre que S. a u r e u s est l'un des premiers germes isol6s des pines (18,5 %), associ6 deux lois sur trois h u n autre germe (tableau II). Par comparaison, les staphylocoques ?~ coagulase n6gative (SCN) repr6sentent ~ eux seuls la moifi6 des germes isol6s, mais le plus souvent associ~s ~ d'autres TABLEAU II • R6partition des 579 esp~ces bact6riennes isol6es. Plaies post-op6ratoires CNHU Cotonou 1989-1990

Germes

Fr6quence d'isolement

Isol6 seul

S. aureus

107 (18,5 %) 298 (51,5 % 79 (13,6 %) 44 (7,6 %) 51 (8,8 %) 579

34 (31,8 %) 26 (8,7 %) 36 (45,6 %) 6 (13,6 %) 9 (17,7 %) 111 (19,8 %)

SCN Ent6robact6ries P. aeruginosa

Autres Total

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bact6ries. Pseudomonas aeruginosa constitue le quatri~me groupe de germes des plaies op6ratoires, mais assez rarement retrouv6 seul. Par ailleurs nous avons retrouv6 7 souches de S. aureus dans l'envirormement des services : brosse de lavage des mains, savon, pinces pour pansement, chariot de soin, plateaux pour pansement, air des salles d'op6ration.

Etude de la r6partition des diff6rents lysotypes Quatre vingt quinze souches ont 6t6 expertis~es (tableau III) parmi lesquelles 36 ne sont pas typables et les 59 autres se r6partissent de faqon tr6s in6gale : 2 souches de m~me lysotype du groupe I, 20 souches dans le groupe II, 26 souches clans le groupe III, 4 souches disparates groupe II-III et une souche 94-96.

TABLEAU HI: R6partition des lysotypes des souches de S. a u r e u s isol6es des plaies op6ratoires et de l'environnement hospitalier NT*

36 souches

Groupe I

29/52

B22, B36

Groupe II

3A/3C/55/71

3C/55/71 3A/55/71 3A/3C/55 3A/71 55/71 55 3A13C/55/84

B41,A9,A23,A25,A26,D5 C13,C15,A5,Cll, mains personnel service A C4,C7 B17, pinces service A C19,D8 B21 A19 A20

6/42E/54/75/83AJ85 6/42E/47/54/75/77 6/42E/54/75/85

A29,C6 D7 A30, B 18

6/42E/47/54

B32,C8, pinces service B B 14 A17 mains personnel service B B39,B27 B4 D4

Groupe III

6/53/83A/85 6/42E/80 6/85 6 6/84 6/75 53/85 53/54 53 85

A22 C17 A27, mains personnel service A B42,B43,A27 B41,A31,A32,C18

Groupe II-III

3C/53/83A 54/55 53/83A/85 6/53/54/55/75/85

B1 B28 B6 C3

Non classables

94/96

A 13,C

47/54/75/85

* NT non typables Identification de l'origine des malades : A : patients de chirurgie A; B : patients de chirurgie B; C : patients de la CUGO; D : patients de I'ORL/0PH.

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La rdpartition des lysotypes en fonction des diff6rents services (tableau IV) montre une diffusion importante de la souche du lysotype 3A/3C/55/71 (groupe II) et des lysotypes apparent6s - 3A/3C/71, 3A/55/71 et 3C/55/71 -dans l'h6pital - 13 souches sur 20. Par contre il existe une grande h6t6rog6n6it6 des souches appartenant au groupe phagique IlL

TABLEAU IV : R~partition du lysotype ~pid~mique de S. a u r e u s Services

Patients

Dans notre enqu~te S. a u r e u s repr6sente 18,5 % des germes des plaies op6ratoires, ce qui est bien inf6rieur aux s6ries de Gastrin (2), Leigh (4), et Wemembu (6) pour qui S. a u r e u s constitue de 29 fi 4 1 % des germes isol6s et repr6sente 44,7 % des bact6ries ?~Gram positif isol6es des plaies op6ratoires pour Prabhakar (5). L'analyse des 31 profils lysotypiques identifi6s permet de conclure que contrairement aux 6tudes de MayerCleempoel (9) r6alis6es dans 89 h6pitaux en Belgique ou de Fleurette (10) qui notent la pr6dominance des souches des groupes I et/ou III, nous avons surtout des souches des groupes II et III. Ce dernier groupe serait en pleine expansion pour Vindel en Espagne (12), mais il s'agit d'une vaste 6tude sur l'6pid6miologie de S. a u r e u s , sans prise en consid6ration de l'origine des souches, m6connue dans 28,8 % des cas. De plus nous trouvons 15 fois une.souche de lysotype 3A/3C/55/71 dans les quatre services de chirurgie de l'h6pital chez les malades et l'environnement. Nous pouvons penser qu'il s'agit d'une souche 6pid6mique, mais l'6tude

SUMMARY

Lysotypes

Chirurgie A

A 23 A 25 A 26 A5 A9

2 2 16 13 16

3A/3C/55/71 3A/3C/55/71 3A/3C/55/71 3C/55/71 3A/3C/55/71

Chirurgie B

B 40 B 30

6 2

3A/3C/55/71 3A/55/71

CUGO

C5 C8 C 12 C 14 C 16

24 2 19 15 18

3A/3C/71 3A/3C/71 3C/55/71 3C/55/71 3C/55/71

ORL/OPH

D5

3

3A/3C/55/71

DISCUSSION L'incidence des infections postop6ratoires des plaies darts les pays en ddveloppement est en rbgle tr6s 61ev6e, presque 3 1 % dans notre enquate, ce que corrobore le travail de Prabhakar (5), et doit &re compar6e au taux d'incidence de 4,7 % observ6 par Cruse (11). Malheureusement il ne nous a pas 6t6 possible d'6valuer ce taux par classe de chirurgie, mais Prabhakar (5) signale que celui-ci varie de 7,5 ?~82,2 %.

Salles

actuelle ne nous a pas permis d' en pr6ciser le mode de dissdmination bien qu'isol6e ~t plusieurs reprises de l'environnement (mains du personnel 1 lois et pinces 1 fois). CONCLUSION L'analyse des souches de S. a u r e u s isol6es ~t partir de 340 plaies infect6es au CNHU de Cotonou et par quelques pr61~vements d'environnement montre une pr6dominance des lysotypes des groupes phagiques II et Ill et permet de suspecter la diss6mination d'une souche 6pid6mique du groupe phagique II chez 13 malades des diff6rents services de chirurgie de l'6tablissement, sans que le mode de diffusion ait pu &re 6lucid6.

EPIDEMIOLOGY OF POST OPERATIVE WOUNDS INFECTIONS IN THE UNIVERSITARY HOSPITAL OF COTONOU (BENIN)

represents 18,5 % of isolated strains from post operative wounds infections and previous deductions from the hospital surrounding. In this survey, it is the most frequent organism. It has been isolated 34 times alone, 80 times associated to others. 22 % of isolated S a u r e u s are Methicilline resistant. 31 different bacteriophage types have been determined. Among them the type 3A/3C/55/71 is the most frequent which is the base of the observed hospital epidemy. Staphylococcus aureus

Key-words : Incisionnal wounds - S t a p h y l o c o c c u s 1172

aureus -

Phage typing - CNHU - Cotonou.

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OUVRAGE

Mrd Mal Infect. 1994 ; 24, 1173

ECO-SYSTEME INTESTINAL : 100.000 milliards d'individus condamnrs vivre ensemble Les Laboratoires B i o c o d e x mettent a la disposition du corps m r d i c a l un o u v r a g e publi6 par les Editions Vigot, intitul6 : " L a f l o r e i n t e s t i n a l e , d e l ' ~ q u i l i b r e a u d d s ~ q u i l i b r e " . Cet o u v r a g e , 6crit par Muriel H a g i a g e et p r r f a c 6 par le P r o f e s s e u r M a r c e l Cerf, tente de mettre en lumi~re un concept, d e v e n u central depuis une trentaine d ' a n n r e s : celui d ' r c o s y s t r m e . L a t o r e intestinale, barfi~re contre les infections, est le lieu de nombreuses interactions qui aboutissent souvent ~t des drsrquilibres, responsables de pathologies variables, tant dans leur nature que dans lent gravitr. 100.000 milliards " d ' i n d i v i d u s " cohabitent en effet au sein de nos intestins et y 6tablissent des rapports fluctuants. L e d r s r q u i l i b r e de cet 6 c o s y s t ~ m e se traduit p a r des s y m p t r m e s tr~s p r o c h e s les uns des autres, quelles que soient la nature et la gravit6 de la pathologie. L ' r v a l u a t i o n des risques est d o n c essentiellement lire ~ l ' ~ g e du patient (risques de d r s h y d r a t a t i o n p o u r les nourrissons, les personnes figres, les i m m u n o d r p r i m r s ) , ~ son e n v i r o n n e m e n t (risques plus importants dans les p a y s chauds et ?a forte e n d r m i c i t r ) , enfin ~ l ' a l i m e n t a t i o n et ~ tout un e n s e m b l e de facteurs. L'utilisation d ' a n t i b i o t i q u e s , n o t a m m e n t d ' a n t i b i o t i q u e s h large spectre, est responsable de n o m b r e u x d r s r q u i l i b r e s de la flore, entra~nant paffois m ~ m e l'arr~t du traitement et des c o m p l i c a t i o n s srv6res. Bien que les facteurs physiologiques de rrgulation de l ' r c o s y s t ~ m e soient multiples, y compris au sein de la microt o r e elle-m~me, la q u e s t i o n reste p o s r e des m o y e n s dont dispose le m r d e c i n face ~t une d r g r a d a t i o n de l ' r c o - s y s tbme intestinal. D a n s cette perspective, une a p p r o c h e 6 c o l o g i q u e p a r les m o d u l a t e u r s de la flore intestinale, c o m m e l ' U l t r a - l e v u r e , pourrait se r r v r l e r particuli~rement fructueuse.

E Messica • L a b o r a t o i r e s B i o c o d e x , 2 3 r u e J o n q u o y - F - 7 5 0 1 4 P a r i s - T~I. : 4 5 . 4 2 . 9 6 . 6 5 .

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