Épidémiologie des troubles vésico-sphinctériens dans les accidents vasculaires cérébraux

Épidémiologie des troubles vésico-sphinctériens dans les accidents vasculaires cérébraux

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A2 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Communication orale Association franc¸aise...

138KB Sizes 0 Downloads 142 Views

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 6 8 ( 2 0 1 2 ) A1–A2

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Communication orale

Association franc¸aise d’urologie (AFU) Jeudi 05 avril 2012 CO136

Épidémiologie des troubles vésico-sphinctériens dans les accidents vasculaires cérébraux

V. Phe a , X. Game b , R. Caremel c , M. Carmélita Scheiber-Nogueira d , M. De Seze e , G. Karsenty f a Urologie, CHU Pitié-Salpêtrière, 75651 Paris-13, France b Urologie, CHU de Toulouse, 31059 Toulouse-9, France c Urologie, CHU de Rouen, 76031 Rouen, France d Neurologie, cabinet de neurologie, 69006 Lyon, France e Neuro-urologie et urodynamique, clinique Saint-Augustin, 33074 Bordeaux, France f Urologie, La Conception, 13385 Marseille-5, France

Mots clés : Troubles vesico-sphinctériens ; Incontinence urinaire ; Pronostic Les troubles vésico-sphinctériens (TVS) sont extrêmement fréquents à la phase aiguë de l’accident vasculaire cérébral (AVC). L’incontinence urinaire prédomine, alors que les troubles dysuriques sont plus rares, en dehors de la phase aiguë de l’AVC. Ces troubles ont tendance à se normaliser spontanément. Il est donc capital de privilégier une prise en charge précoce la plus simple possible, d’autant qu’elle se fait chez un patient fragilisé et à risque par ailleurs. La présence de TVS est considérée comme un facteur indépendant de pronostic sur l’évolution du patient après l’AVC. À distance, il semble exister une fréquence élevée de troubles mictionnels non spécifiques, comme des fuites urinaires liées à un syndrome urgenturie-pollakiurie ou une nycturie. Ces troubles compliquent notamment la prise en charge des troubles obstructifs du bas appareil urinaire chez ces patients fragiles. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.530

CO137

Sémiologie et exploration des troubles urinaires chez les patients avec AVC R. Caremel a,e , V. Phe b,e , C. Scheiber Nogeira c,e , M. De Seze d,e , G. Karsenty d,e , X. Game e,f a Urologie, Charles-Nicolle, 76000 Rouen, France b Urologie, Pitié-Salpétrière, 75000 Paris, France c Neuro-urologie, Henry-Gabrielle, 69000 Pierre-Bénite, France d MPR, clinique Saint-Augustin, 33000 Bordeaux, France e Urologie, Sainte-Marguerite, 13000 Marseille, France f Urologie, hôpital Rangueil, 31000 Toulouse, France

0035-3787/$ – see front matter

Mots clés : Accident vasculaire cérébral ; Troubles vesico-sphinctériens ; Incontinence urinaire Les troubles vésico-sphinctériens (TVS) post AVC sont fréquents. Ils altèrent la qualité de vie des patients et peuvent se modifier dans le temps avec une résolution spontanée dans la moitié des cas à 12 mois. L’incontinence urinaire domine la plainte fonctionnelle avec dans 85 % des cas des fuites par urgenturie. Il s’y associe les autres symptômes du syndrome clinique d’hyperactivité vésicale : pollakiurie et nycturie. Elle peut être majorée par des difficultés de communication ou de déplacement. Il faudra éliminer une fausse incontinence avec des mictions par regorgement lié à une rétention urinaire. La dysurie de novo est retrouvée dans 17 % des cas. Dans 90 % des cas, les troubles de la vidange vésical sont dus à une hypoactivité vésicale dont les causes sont souvent multiples : origine médicamenteuse ; épine nociceptive ; lésion des centres mictionnels corticaux ; obstacle urologique préexistant et décompensé. Le bilan urodynamique (BUD) n’a pas de caractéristiques particulières suivant le type et la latéralité de l’AVC. Il est retrouvé une hyperactivité détrusorienne dans 70 % des cas. Une dyssynergie vésico-sphinctérienne est retrouvé dans 18 % des cas. Le bilan initial comprend un interrogatoire dirigé sur les symptômes vésico-sphinctériens avec l’analyse d’un calendrier mictionnel sur trois jours. L’utilisation de questionnaire peut donner une référence initiale du statut mictionnel. Il sera utile de se renseigner sur l’existence de TVS préexistant à l’AVC et de rechercher une pathologie urologique (adénome prostatique). Une évaluation complète des déficiences déterminera la capacité du patient à se déplacer aux toilettes, et à s’autosonder. Des examens non invasifs, comme une débitmétrie et la mesure du résidu post mictionnel, permettent d’évaluer la vidange vésicale. Une échographie vésico-rénale couplé à un ASP, destinée à rechercher une lithiase urinaire, et à dépister un retentissement précoce sur l’appareil urinaire peuvent être prescrit. Le BUD comprendra une cystomanométrie, une débitmétrie et une profilométrie. Ce bilan neuro-urologique initial devra être l’objet d’une réévaluation périodique. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.531

CO138

Récupération neurologique et urinaire dans les AVC M. Carmelita Scheiber-Nogueira 69006 Lyon, France Mots clés : AVC ; Troubles urinaires