Épidémiologie, diagnostic et évolution de 45 cas de mucormycose invasive sur la période 2006–2016 dans un hôpital universitaire

Épidémiologie, diagnostic et évolution de 45 cas de mucormycose invasive sur la période 2006–2016 dans un hôpital universitaire

S8 18e Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S7–S9 à décider de lever les mesures d’isolement dans le m...

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S8

18e Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S7–S9

à décider de lever les mesures d’isolement dans le monde entier, en particulier dans les pays à faible niveau d’équipement en laboratoire de bactériologie. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.023 COL 3-03

Efficacité thérapeutique de la chloroquine dans le traitement des accès palustres simples à Plasmodium vivax en Guyane L. Musset 1 , C. Heugas 1 , R. Naldjinan 2 , D. Blanchet 3 , P. Houze 4 , P. Abboud 2 , P. Ringwald 5 , E. Legrand 6 , M. Demar 3 , F. Djossou 2 1 Laboratoire de parasitologie, institut Pasteur de la Guyane, Cayenne, Guyana 2 Unité des maladies infectieuses et tropicales, centre hospitalier Andrée Rosemon, Cayenne, Guyana 3 Laboratoire hospitalo, universitaire de parasitologie et mycologie, centre hospitalier Andrée-Rosemon, Cayenne, Guyana 4 Biochemistry laboratory, hôpital St-Louis, Paris, France 5 Global Malaria Programme, World Health Organization, Geneve, Suisse 6 Environment and Infectious Risks unit, Genotyping of Pathogens Pole, Institut Pasteur, Paris, France Introduction En Amérique du Sud, depuis près d’un siècle maintenant, le traitement de référence des accès palustres à P. vivax est la chloroquine. Depuis peu, la présence de parasites résistants a été rapportée dans plusieurs pays de la région amazonienne. L’objectif de cette étude était d’évaluer si la résistance existe en Guyane en associant une évaluation rétrospective de l’efficacité thérapeutique et une analyse des parasitémies récurrentes chez des patients non suivis mais revenant avec de la fièvre. Matériels et méthodes Les dossiers des patients avec une infection à P. vivax confirmée par microscopie et une température supérieure à 37,5 ◦ C ont été analysés entre mars 2009 et octobre 2015. Le suivi des patients et la classification des réponses thérapeutiques ont été réalisés selon le protocole recommandé par l’OMS. Le génotype de pvmdr1 (séquence et nombre de copies du gène) a été analysé chez les parasites résistants. Résultats Après 28 jours de suivi chez 172 patients, 164 présentaient une réponse clinique et parasitologique adéquate. Huit cas d’échec thérapeutique ont été identifiés, tous après J14. L’efficacité thérapeutique de la chloroquine a été évaluée à 95 % (95 % CI 91,7–98,3 ; n = 164/172). Au sein de ces huit échecs, cinq ont été caractérisés : deux cas de résistance parasitaire (1,2 % ; 95 % CI 0–2,8 ; n = 2/172) et trois patients avec une concentration subthérapeutique en chloroquine ont été observés. Aucune mutation généralement associée à la résistance de P. vivax à la chloroquine n’a été identifiée dans le gène pvmdr1 chez les parasites résistants. Conclusion La résistance de P. vivax à la chloroquine en Guyane existe mais son niveau actuel ne nécessite pour l’heure aucun changement dans les recommandations thérapeutiques. Cependant pour limiter la dispersion de ces parasites résistants, la primaquine devrait être davantage prescrite. Par ailleurs, un marqueur moléculaire de résistance reste encore à identifier pour pouvoir surveiller plus facilement l’évolution de cette résistance dans la région. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.024 COL 3-04

Épidémiologie, diagnostic et évolution de 45 cas de mucormycose invasive sur la période 2006–2016 dans un hôpital universitaire B. Denis , A.M. Ronchetti , M. Resche-Rigon , A. Bergeron , E. Raffoux , S. Touratier , A. Alanio Hôpital Saint-Louis, AP–HP, Paris, France Introduction Avec 9 services d’hématologie/oncologie et une unité de brûlés, notre hôpital a eu une augmentation des diagnostics de mucormycose invasive,

c’est pourquoi une étude épidémiologique de 2006 à 2016 a été entreprise avec comme objectif d’analyser les facteurs prédisposants (FDR), de faire une épidémiologie descriptive des cas et de leur évolution. Matériels et méthodes Analyse rétrospective des FDR, aspects cliniques, radiologiques, microbiologiques et de la survie de tous les patients avec un diagnostic de mucormycose invasive. Tous les cas ont été validés par un comité mutidisciplinaire. Résultats Quarante-cinq cas de mucormycose invasive diagnostiqués (10 avant 2011, et 35 après) : 11 chez des brûlés sévères, 27 en hématologie (14 leucémies aiguës, 5 lymphomes, 4 myélodysplasies, 3 aplasie médullaire,1 autre) dont 14 allogreffés, 2 avec des cancers solides, 1 transplanté rénal, 4 avec un diabète seul. Le site de l’infection était pulmonaire (19 cas, 22 %), sinusien (16 cas, 36 %), cutané (14 cas, 31 %), hépatique (3 cas, 7 %), autre (12 cas, 26 %), disséminé (4 cas, 9 %). L’examen direct montrait des filaments de type mucorales dans 35/42 (83 %) cas, avec une culture positive chez 23/40 (58 %), une PCR quantitative DNA mucorales (qPCR) sérique dans 16/18 cas (89 %) et 9/13 biopsies effectuées (69 %). Une infection concommittante était présente dans 16 (36 %) cas. Une exposition préalable aux antifongiques était notée pour 27 (60 %) patients. Une chirurgie a été effectuée dans 26 (58 %) cas, 40 (89 %) ont rec¸u de l’ amphotericine B liposomale (amphB), 22 (49 %) du posaconazole, 7 de la caspofongine (16 %), 1 de l’isavuconazole (2 %), et 7 (16 %) ont eu un allégement du traitement immunosuppresseur. La mortalité à 3 mois était de 50 %. Concernant les FDR, avoir rec¸u préalablement au diagnostic de mucormycose du voriconazole (HR : 2,4 (1,2–4,6) p: 0,008) ou du fluconazole (HR : 2,5 (1,0–6,2), p: 0,02) étaient associés à un risque accru de mortalité mais pas les autres antifongiques. En traitements curatifs, avoir rec¸u de l’amphB (HR : 0,4 (0,1–0,97), p: 0,04) ou du posaconazole (HR : 0,3 (0,2–0,68), p: 0,002) étaient protecteur mais l’association d’une chirurgie (p:0,2) ou de caspofongine (p:0,9) étaient non significatives. Conclusion Notre étude permet d’avoir une analyse épidémiologique récente des mucormycoses invasives et des challenges restant. La mortalité reste élevée chez les patients d’hématologie et les brûlés. Depuis 2 ans, des outils moléculaires par qPCR ont permis de faire des diagnostics plus rapides, les patients sévèrement brûlés sont maintenant screenés par qPCR et nous espérons voir prochainement une baisse de la mortalité. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.025 COL 3-05

Diagnostic bactériologique de la lèpre en France A. Chauffour-Nejevans 1 , F. Mougari 2 , E. Lecorché 2 , F. Reibel 1 , L. Raskine 2 , A. Aubry 1 , V. Jarlier 1 , E. Cambau 2 1 CNR des mycobactéries (CNR-MyrMA), AP–HP, Pitié-Salpêtrière, Paris 06, Inserm U1135, CIMI-PARIS Team 13, Paris, France 2 CNR-MyRMA, AP–HP Lariboisière, université Diderot, Inserm, IAME UMR1137, Paris, France Introduction La France ne fait pas partie des pays endémiques pour la lèpre ni des pays surveillés par l’OMS pour le nombre annuel de cas. Pourtant, des nouveaux cas y sont diagnostiqués chaque année, en particulier des cas multibacillaires. Matériels et méthodes Pour chaque cas suspect de lèpre, une biopsie cutanée a été examinée par examen microscopique après coloration de Ziehl-Neelsen ainsi que par une PCR spécifique ciblant la séquence répétée RLEP. En cas de positivité, était réalisée l’amplification des gènes de résistance rpoB pour la résistance à la rifampicine, folP pour la résistance à la dapsone et gyrA pour la résistance aux fluoroquinolones. Résultats Parmi 334 biopsies rec¸ues de 2001 à 2015, 184 (55,1 %) étaient positives permettant un diagnostic de lèpre confirmée chez 160 patients, dont 111 (69,4 %) vivaient dans les DOM-TOM (45 en Nouvelle Calédonie, 45 à Mayotte, 13 en Martinique, 6 à Tahiti, 1 en Guadeloupe et à la Réunion) et 49 (30,6 %) en France métropolitaine. Les patients diagnostiqués en métropole étaient originaires d’Afrique (n = 19), d’un DOM-TOM (13), d’Asie (7) ou d’Amérique (3). Six patients étaient originaires de métropole mais avaient voyagé au Sénégal, en RDC, Inde, Asie du Sud Est ou Nouvelle Calédonie. Le